PARIS — ANCIENNE LIBRAIRIE FONTEMOING ET Cie — 1935
CHAPITRE
PREMIER. — PREMIERS RAPPORTS, HISTORIQUES OU LÉGENDAIRES, DES
ROMAINS AVEC § I. - L'AMBASSADE D'APOLLONIA. — § II. - LA PRÉTENDUE INTERVENTION ROMAINE EN AITOLIE. — § III. - LA PIRATERIE ILLYRIENNE. ROME ET LA GRÈCE EN 230.CHAPITRE
DEUXIÈME. — § I. - LE PRÉTENDU TRAITÉ AVEC RHODES. — § II. - LE PRÉTENDU TRAITÉ AVEC SÉLEUCUS. — § III. - RELATIONS DE ROME AVEC L'ÉGYPTE. — § IV. - PRÉTENDUES RELATIONS AVEC L'ASIE GRECQUE. — § V. - RÉSUMÉ ET CONCLUSION.CHAPITRE
TROISIÈME. — § I. - ORIGINES DE LA GUERRE D'ILLYRIE. — § II. - RÈGLEMENT DES AFFAIRES ILLYRIENNES. — § III. - PREMIER CONTACT DE ROME AVEC LES GRECS. — § IV. - ROME ET ANTIGONE DOSON. — § V. - RÉSUMÉ ET CONCLUSION.CHAPITRE
QUATRIÈME. — § I. - LA SECONDE GUERRE D'ILLYRIE. — § II. - LES DÉBUTS DE PHILIPPE V. — § III. - LES ROMAINS ET LA GUERRE-DES-ALLIÉS. — § IV. - LA PAIX DE NAUPAKTE. — § V. - CONCLUSION.CHAPITRE
CINQUIÈME. — LES COMMENCEMENTS DE § I. - PREMIÈRE EXPÉDITION DE PHILIPPE EN ILLYRIE. — § II. - PHILIPPE ALLIÉ D'HANNIBAL. — § III. - SECONDE EXPÉDITION DE PHILIPPE EN ILLYRIE. — § IV. - LES ROMAINS SANS ALLIÉS GRECS. — § V. - LES AITOLIENS ET ATTALE DE PERGAME. — § VI. - ROME ALLIÉE DE L'AITOLIE.CHAPITRE
SIXIÈME. — § I. - LES ROMAINS EN GRÈCE. — § II. - LES ROMAINS NE SERONT PAS DES CONQUÉRANTS. — § III. - CONDUITE DES ROMAINS ENVERS LES SYMMACHOI. — § IV. - CONDUITE DES ROMAINS ENVERS LES AITOLIENS. — § V. - LES PRÉTENDUS ALLIÉS GRECS DE ROME EN 205. — § VI. - ROME ET LA GRÈCE EN 205.CHAPITRE
SEPTIÈME. — § I. - NÉGOCIATIONS ET TRAITÉ DE PHOINIKÉ. — § II. - SENTIMENTS DE PHILIPPE ET DU SÉNAT. — § III. - ROME ET LA MACÉDOINE EN 205.CHAPITRE
HUITIÈME. — CONCLUSION. AVANT-PROPOSJe me suis proposé, dans cet ouvrage, d'étudier les premières
relations politiques — ou paraissant avoir un caractère politique
— des Romains avec les États de avec les souverains grecs venus en Italie, depuis
Alexandre-le-Molosse jusqu'à Pyrrhos, pour y défendre l'hellénisme contre la
barbarie, n'ont été que l'effet des entreprises dirigées par ces souverains ;
ils n'intéressent pas l'histoire de la politique extérieure de Mon exposé critique et historique, limité au IIIe siècle avant notre ère, a pour terme naturel la fin de la première guerre romaine de Macédoine, la paix conclue à Phoiniké, en 205, entre Philippe V et les Romains. Toutefois, avant de clore mon travail, s'ai cru devoir jeter un regard sur les grands événements qui, ans s'y rattacher par aucun lien de nécessité (du moins à ce qu'il m'a semblé), ont succédé presque immédiatement aux plus récents de ceux dont j'ai fait l'histoire. Dans un dernier chapitre, j'ai indiqué à traits rapides, telles qu'elles m'apparaissent, les raisons de la conduite, singulièrement nouvelle au premier aspect, qu'a tenue l'État romain, au commencement du IIe siècle, à l'égard du roi de Macédoine, des peuples grecs et d'Antiochos III[3]. C'est en ce temps-là seulement, si mes vues sont justes, que le Sénat a jugé opportun d'avoir une politique hellénique : j'ai essayé d'indiquer brièvement la cause, tout accidentelle selon moi, de cette décision, dont les effets furent si graves et répondirent si peu, je crois, à ce qu'attendaient ses auteurs. Mais j'avertis expressément le lecteur qu'il ne faut voir, dans ce courtes pages, que l'esquisse, volontairement très sommaire, d'une étude spéciale qui réclame et mérite d'amples développements. Cette étude, ayant pour objet la seconde guerre de Macédoine, ses origines et ses conséquences, je l'ai entreprise depuis plusieurs années et j'y apporte tous mes soins ; si j'ai la force et le loisir de l'achever, elle formera la suite de celle qui remplit les sept premiers chapitres du présent ouvrage. Les résultats qui m'ont paru se dégager de l'examen des
textes et des faits seront, je pense, assez facilement saisissables pour que je
puisse me dispenser d'en présenter ici le tableau abrégé. Ce qui m'a le plus
frappé, c'est la longue indifférence, constamment attestée jusqu'à la fin du
me siècle, des gouvernants romains pour le monde grec. Aussi n'ai-je pu me
persuader qu'à peine Carthage vaincue, ils aient cédé à l'impétueux désir
d'établie sur lui la domination ou la suprématie de Novembre 1920. Maurice Holleaux. Polybe est cité d'après l'édition de Th. Büttner-Wobst, Leipzig (Teubner), 1882-1904 ; Tite-Live, d'après l'édition de W. Weissenborn, revue par H. J. Müller, Berlin (Weidmann) : j'ai consulté, autant que je l'ai pu, les plus récents tirages. — Les abréviations dont j'ai fait emploi, dans les renvois aux ouvrages modernes et aux périodiques, étant conformes à l'usage communément suivi, n'ont besoin d'aucune explication. Je note seulement que je me suis borné à citer d'après la tomaison et la pagination, sans en répéter le titre, les trois ouvrages suivants : B. Niese, Gesch. der griech. und malcedon. Staaten seit der Schlacht bei Chaeronea ; J. Beloch, Griechische Geschichte ; G. De Sanctis, Storia dei Romani. J'ai, comme on le verra, eu sans cesse sous les yeux cette dernière Histoire, dont le 3e volume (parties 1 et 2) a paru alors que mon travail était déjà près d'être achevé. Quelles que soient les divergences d'opinion entre l'auteur et moi, je devais à son œuvre, dont j'ai grandement profité, cette preuve d'estime et d'admiration. |
[1] Sur la question, voir, en dernier lieu, J. Kaerst, Gesell. des Hellenismus, I, 509, 1 ; V. W. Tarn, J. H. S., 1921, 13.
[2] Sur les Objections auxquelles donne lieu, au moins pour ce qui est de la forme, le texte de Strabon (V. 3. 5, 232), cf. G. De Sanctis, Storia dei Romani, II, 427, note 2.
[3]
Sur cette importante question, j'avais pensé trouver quelques lumières dans un
mémoire traitant de Flamininus et la politique romaine en Orient, qu'a publié,
en 1916,
[4] R. G., I7, 696 ; cf. 779, 780, — Ed. Meyer (Kl. Schriften,
277) s'exprime encore dans le même sens que Mommsen. Cf., d'autre part, les
remarques si judicieuses de G. Bloch,
[5] Ceci d'après Polybe, I, 10. 6.
[6] Voir notamment J. Kromayer, Roms Kampf um die Weltherrschaft (Leipzig, 1912 ) 13-14, 15, 62, 66. Kromayer fait à Mommsen une apparente concession (14), mais, en réalité, le contredit absolument (62-63, 66 : explication de la seconde guerre de Macédoine).
[7]
Voir G. De Sanctis, Storia dei Romani, II, 429 ; III, 1, 420, 424, 425 ;
III, 2, 560 ; et, tout récemment, dans