PARIS - H. LECËNE ET H. OUDIN - 1889
Avant-propos.
COLBERT CHAPITRE
PREMIER. — Les débuts d’un futur ministre.
CHAPITRE II. —
Colbert contrôleur général ; réforme des finances.
CHAPITRE III. —
Colbert secrétaire d’Etat au département du Commerce. - Développement de
l’Industrie et de l’Agriculture.
CHAPITRE IV. —
Colbert
intendant au département de la Marine. - Réorganisation de notre marine
marchande et militaire.
CHAPITRE V. —
Colbert surintendant de la maison du roi.
CHAPITRE
VI. —
Colbert
surintendant des bâtiments.
CHAPITRE
VII. —
Les déboires
de Colbert. - Sa mort.
LOUVOIS
CHAPITRE PREMIER.
— Les débuts de Louvois.
CHAPITRE II. —
Louvois ministre de la guerre.
CHAPITRE III. —
Louvois ministre de la guerre et les Réformés.
CHAPITRE IV. —
Louvois ministre des finances, du commerce et des travaux publics.
CHAPITRE V. —
Louvois ministre des affaires étrangères.
CHAPITRE
VI. —
Louvois et les
conquêtes en pleine paix.
CHAPITRE
VII. —
La disgrâce de
Louvois. - Sa mort.
VAUBAN CHAPITRE PREMIER. —
Les débuts de Vauban.
CHAPITRE II. —
La fortune de Vauban.
CHAPITRE III. —
Vauban ingénieur militaire.
CHAPITRE IV. —
Vauban organisateur.
CHAPITRE V. —
Vauban ingénieur civil.
CHAPITRE VI. —
Vauban géographe.
CHAPITRE VII. —
Vauban économiste.
CHAPITRE VIII. —
La disgrâce de
Vauban. - Sa mort.
CHAPITRE IX. —
Vauban devant l’histoire.
AVANT-PROPOS
Ceci
est avant tout un livre de vulgarisation. Trop
souvent on se contente de savoir ce qu'enseignent les précis d'histoire. On
sait que Colbert fut un admirable ministre des finances et Louvois le
véritable créateur de l’armée française. On ne va pas plus loin. Pourtant
les bons livres ne manquent pas. Pour
Colbert, on a l’excellent travail de M. Pierre Clément, sans parler des
études de M. Joubleau. Pour
Louvois, on a l’œuvre magistrale de M. Camille Rousset. Mais ces ouvrages de
longue haleine ne sont pas accessibles à tous les lecteurs. Je me
suis proposé de retracer dans cet ouvrage la vie des deux grands ministres de
Louis XIV d’une façon plus brève, et en quelque sorte plus scolaire. Un
pamphlétaire du XVIIe siècle a écrit : Le roi
veut paraître tout faire ; si on l'en croit, il ne se laisse pas gouverner,
et jamais il n’y eut au monde prince plus esclave de ses ministres[1]. Cela
est vrai. Il suffisait à Louis XIV de se croire le maître. Lorsqu’un secrétaire d’État
arrivait pour le travail à l’heure indiquée, son sac rempli de dossiers et de
dépêches, il avait eu soin de laisser dans chaque espèce un point sans
importance à résoudre, dans chaque dépêche un ou deux mots à suppléer ou à
changer. Le secrétaire d’État suggérait, le roi résolvait et signait. On peut
dire que dans son gouvernement Louis XIV eut surtout le ministère de la signature. M.
Camille Rousset a ainsi tracé de main de maître le rôle de Louis XIV. Colbert
et Louvois ont été les principaux artisans de la grandeur du règne. Dans une
situation plus effacée, Vauban ne fut pas non plus sans influence. Colbert,
Louvois, Vauban résument la période brillante du règne de Louis XIV. A. M. |