PARIS - PLON-NOURRIT ET CIE - 1902
AVANT-PROPOS.
PREMIÈRE PARTIE. — 1644-1663. CHAPITRE PREMIER. -
1644-1659. — CHAPITRE II. -
1659-1661. — CHAPITRE
III. - Avril 1661-Novembre 1661. — CHAPITRE IV. -
Novembre 1661-Mars 1662. —
CHAPITRE V. - Mars 1662-Décembre 1662. — CHAPITRE VI. -
Janvier 1663-Octobre
1663.
DEUXIÈME PARTIE. — 1663-1666. CHAPITRE PREMIER. -
Fin 1663-Décembre 1664. — CHAPITRE II. -
Décembre
1664-Janvier 1666. — CHAPITRE III. -
Janvier 1666-Novembre 1666.
TROISIÈME PARTIE. — 1667-1674. CHAPITRE PREMIER. -
Janvier 1667-Juin 1667. — CHAPITRE II. -
Juillet
1667-Février 1668. — CHAPITRE III. - Février 1668-Février 1669. — CHAPITRE
IV. - 1669. — CHAPITRE V. -
Janvier 1670-Décembre 1670. — CHAPITRE VI. -
Février 1671-Avril 1672. — CHAPITRE VII. -
Avril 1672-Octobre 1673. —
CHAPITRE VIII. - Octobre 1673-Avril 1674.
QUATRIÈME PARTIE. — 1674-1710. CHAPITRE PREMIER. -
Avril 1674-Juin 1675. — CHAPITRE II. -
1675-1685. —
CHAPITRE III. - 1686-1710.
ÉCLAIRCISSEMENTS, NOTES ET DOCUMENTS.
MAISONS SUCCESSIVEMENT HABITÉES PAR LOUISE DE LA VALLIÈRE.
EXAMEN DE MÉMOIRES ET DOCUMENTS CONCERNANT L'HISTOIRE DE MLLE DE LA
VALLIÈRE.
AVANT-PROPOS
Cette
histoire, ou, pour prendre un mot moins prétentieux, ce récit a été commencé
dans le petit château de Bures, en pleine vallée de Chevreuse. C'est là
qu'ont été trouvées, transcrites avec sincérité, les lettres de Louise de La
Vallière au maréchal de Bellefonds, connues seulement jusqu'à ce jour par un
arrangement de rhétoricien. La maison semblait faite d'ailleurs pour évoquer
la mémoire de cette femme gracieuse et tendre dont le désintéressement et la
modestie voilèrent l'unique faute, que le monde pardonnait, mai s qu'elle voulut cependant expier par une pénitence
de plus de quarante années. Là, au commencement du dix-septième siècle,
habitait une Bragelogne. Là, est morte, il y a un
an, une bonne et noble dame, qui se souvenait d'avoir, toute petite, entendu
sa grand'mère, âgée de quatre-vingts ans, lui raconter qu'une princesse
douairière de Conti l'avait bercée sur ses genoux. « Ah ! mes enfants, disait
cette aïeule, une Wavrin Villers-au-Tertre, ah ! mes enfants, si vous aviez
pu voir, si vous saviez ! » Et comme une sorte de commentaire à ces légendes
merveilleuses, on voyait là, on y voit encore dix ou douze tableaux
représentant des personnages du Grand Siècle, une princesse en Diane, une
Madeleine, dont la robe de bure est évidemment peinte sur les splendides
ajustements d'un habit de cour, enfin une carmélite. Comment trouver les
lettres de La Vallière, et se défendre de revoir, d'étudier à nouveau une
physionomie aussi sympathique ? Cette
étude a pris les loisirs de six années. On ne le croira pas à la voir, et
pourtant cela est. Il faut ajouter que ces loisirs ont été fort courts.
Pendant ce temps-là, je caressais la pensée de dédier ce récit à la
châtelaine de Bures, à Mme la comtesse Adrienne de Wavrin, qui semblait être
moins une de nos contemporaines que la petite-fille d'un contemporain de
Louise de La Vallière. A la
fois très fière et très simple, très aimable et très ombrageuse, aussi
rebelle aux nouveautés qu'intelligente des choses du passé, héroïque sur son
lit de douleur comme ses ancêtres sur le champ de bataille, Mme de Wavrin
était femme de grande race. J'espérais lui offrir ces pages qu'elle aurait
lues, au moins par bienveillance. Je n'aurai pas ce plaisir. Elle n'aura pas
cette peine. Mais je manquerais de reconnaissance et, le dirai-je ? je
croirais ravir à ce livre son peu de chance de succès, en ne consignant pas
ici ce dont il est redevable à cette dernière descendante d'une noble race. Quand
cet hommage ne durerait qu'un jour, n'eussé-je que l'intime satisfaction de
l'avoir rendu, je le devais et je le rends à la mémoire de Mme la comtesse de
Wavrin Villers-au-Tertre. Bures,
28 septembre 1880. ——————————————— Il ne
serait pas bienséant de paraître dédier deux fois un livre aussi modeste,
mais on me permettra de rappeler ici que c'est M. F. Brunetière qui le
premier a signalé au public, avec l'autorité et l'indulgence d'un maître, cet
ouvrage d'un inconnu. Je
tiens à reconnaître ici tout ce que je dois à l'éminent critique, enlevé
prématurément à ses amis et aux Lettres. Je tiens en même temps à saluer
respectueusement le courageux défenseur de principes sans lesquels un peuple
ne saurait se relever et vivre, l'amour de la Patrie et la croyance en Dieu. C'est un agréable devoir pour moi de remercier ici mon confrère, M. A. Froment, archiviste-paléographe, qui m'a prêté pour cette circonstance un concours aussi actif qu'intelligent. |