PREMIÈRE PARTIE - JEAN TZIMISCÉS. LES JEUNES ANNÉES DE BASILE II, LE TUEUR DE BULGARES (969-989).INTRODUCTIONCHAPITRE PREMIERProclamation de Jean Tzimiscès après le meurtre de Nicéphore
Phocas. - Il est nommé régent auprès des deux petits basileus Basile et
Constantin. - Portrait du nouveau souverain. - Ses origines. - Basile le
parakimomène est nommé premier ministre. - Premières mesures prises par le
gouvernement contre les parents et les partisans du basileus assassiné. -
Difficultés avec le patriarche Polyeucte à l’occasion du couronnement. - Jean
Tzimiscès accepte les conditions posées par Polyeucte. - Abrogation des
novelles de Nicéphore Phocas concernant les droits de l’Eglise. - Châtiment
des meurtriers. - Théophano est envoyée en exil, dans l’île de Proti d’abord,
puis dans le thème arméniaque. - Jean fait abandon de sa fortune
particulière. - Couronnement de Jean. - Théodore de Colonée est nommé
patriarche d’Antioche. - Mort du patriarche Polyeucte. - Formalités de
l’élection de son successeur Basile le Scamandrien. - Péril imminent de
l’invasion russe. - Préparatifs faits pour repousser Sviatoslav, roi de CHAPITRE IIRévolte de Bardas Phocas en Asie. - Il se fait proclamer
basileus. - Sort lamentable de son père le curopalate et de son frère
Nicéphore - Bardas Skléros envoyé contre lui par Jean Tzimiscès met fin sa
rébellion et s’empare de sa personne. - Derniers préparatifs de Jean
Tzimiscès pour entrer en campagne contre les Russes. - Il épouse en secondes
noces la porphyrogénète Théodora, fille de Constantin VII. - Couronnement de
la nouvelle basilissa. - Départ de Jean Tzimiscès pour le théâtre de la
guerre. - Procession solennelle. - Revue et départ de la flotte pyrophore. -
Le basileus et l’armée franchissent sans coup férir les défilés du Balkan. -
Siège et prise de CHAPITRE IIISiège de Dorystolon par l’armée byzantine. - Combats furieux
sous les murailles de cette place. - Conspiration avortée de Léon Phocas et
de son fils. - Défaite finale des Russes. - Sviatoslav forcé de signer la
paix obtient une entrevue avec le basileus. - Traité de paix entre l’empire
et les Russes. - Traités antérieurs entre les deux nations. - Retraite des débris
de l’armée russe. - Sviatoslav et ses guerriers sont massacrés par les
Petchenègues aux cataractes du Dniéper. - Entrée triomphale du basileus à
Constantinople. - Abdication humiliante imposée au roi Boris. - CHAPITRE IVÉvénements d’Italie depuis l’assassinat de Nicéphore Phocas.
- Othon I d’Allemagne envahit le territoire byzantin. - Jean Tzimiscès remet
en liberté Pandolfe Tête de Fer. - Traité de paix entre les deux empires. -
Retraite de l’armée allemande. - Mariage de la porphyrogénète Théophano avec
l’héritier de l’empire d’Allemagne. - Cérémonie nuptiale célébrée à Borne, le
CHAPITRE VDéposition du patriarche Basile. - Il est remplacé sur le trône patriarcal par Antoine de Stoudion. - Seconde expédition de Jean Tzimiscès en Asie. - Sa lettre au roi Aschod III d’Arménie racontant ses victoires en Syrie et sur la côte de Phénicie. - Son retour à Constantinople. - Sa maladie mystérieuse et sa mort. - Considérations sur son règne. - Son éloge funèbre par Jean Géomètre. - Monnaies et Novelles à son nom. - Ses relations avec saint Athanase et les moines de l’Athos. CHAPITRE VIAvènement définitif des deux jeunes basileus Basile et
Constantin. - Leur portrait physique et moral. - Il ne paraît pas que Basile
ait été marié. - Lutte d’influence entre le parakimomène Basile et Bardas Skléros.
- Le premier l’emporte sur son rival et devient premier ministre. - Il
rappelle d’exil CHAPITRE VIIApparition de l’armée de Skléros sur la rive du Bosphore en face de Constantinople. - Energie du parakimomène. - Il fait appel Bardas Phocas qui reconstitue une armée. - Skléros forcé de se retourner contre lui, lui fait éprouver deux défaites dans la plaine de Panka-lia, puis aux Basilika Therma. - Le patriarche Agapios. - Antioche retombe au pouvoir des basileis. - Par l’entremise du pieux Tornig, Davith d’Ibérie fournit à Bardas Phocas un contingent qui permet à celui-ci de battre Skléros. - Fondation du couvent d’Ivorôn. - Les saints Tornig, Ioané et Euthyme. - Skléros devient le prisonnier du Khalife à Bagdad. - Ambassade de Nicéphore Ouranos dans cette ville. - Soumission des derniers partisans de Skléros en Asie. - Le patriarche Antoine est remplacé par Nicolas Chrysobergios. CHAPITRE VIIIAffaires d’Italie. - Emeute des Rossanitains. - Vie de saint Nil. - Incursions des Arabes de Sicile. - Expédition d’Othon en Italie, en 981. - Mort de Pandolfe tête de Fer. - Changements dans les principautés longobardes. - Othon II prend Bari, puis Tarente. - Déroute des Allemands à Stilo. - Mort d’Aboul-Rassem. - Othon à échappe miraculeusement à la mort et à la captivité. - Retraite de l’armée allemande. - Dja’ber est nommé émir de Sicile. - Les Byzantins réoccupent les places conquises par les Allemands. - Othon II prépare sa revanche. - Champ de mai de Vérone. - Affaires de Venise. - Othon II entre en campagne. - Mort de Benoît VII. - Mort d’Othon II. - Avènement d’Othon III. - Les thèmes byzantins d’Italie. - Documents byzantins. CHAPITRE IXAffaires de Syrie à partir de l’avènement de Basile II. - Saad Eddaulèh rentre en vainqueur dans Alep en 976. - Bakgour son gouverneur à Homs. - Attaqué par le duc d’Antioche Bardas Phocas, il signe avec lui un nouveau traité de vassalité. - Le cheik Mouffaridj à Antioche. - Bakgour suscite de nouveaux troubles à Alep en 983: - Nouvelle marche de Bardas Phocas sur cette ville. - Sanglante défaite de l’armée byzantine. - Nouveau traité signé sous Alep. - Prise et sac de Homs par les Grecs. - Bakgour gouverneur de Damas pour le Khalife. —Lé château de Ra’bdn est livré aux Grecs. - Nouvelles intrigues de Bakgour. - Nouvelle expédition en 985 de Bardas Phocas contre Alep. - Prise de Killis. - Siège d’Apamée. - Sac du monastère de Saint Syméon. - Bardas Phocas signe la paix à nouveau avec Saad. - Conspiration avortée des chefs militaires byzantins. - Mélissène prend Balanée. Disgrâce du parakimomène. - Transformation extraordinaire dans le caractère du basileus Basile, qui prend seul en mains le pouvoir absolu. CHAPITRE XPremière guerre bulgare. - Ses origines dès la mort de
Tzimiscès. - Monarchie des Schischmanides. - Causes de son rapide
accroissement. - Ses limites. - Le Comite, Schischman et ses quatre fils les Comitopoules.
- Premières hostilités contre Byzance à partir de 976. - Siège de Serres. -
Avènement de Samuel. - Grande campagne de Samuel en 986 en Thessalie et
jusqu’aux portes du Péloponnèse. - Prise de Larissa. - Conseils et récits
d’un grand seigneur byzantin. - Poésies de Jean Géomètre. Les tsarévitch
Boris et Romain. - Première expédition de Basile au-delà du Balkan. -
Mécontentement des généraux. - Portrait de Basile. - Le royaume de Samuel. -
Echec de l’armée impériale devant Stredetz (Sofia). - Retraite, surprise et
déroute des Grecs le CHAPITRE XIMécontentement croissant des chefs militaires. - Bardas
Skléros s’échappe de sa prison de Bagdad. - Il se fait proclamer basileus à
nouveau. - Bardas Phocas peine réintégré dans sa charge de domestique des
Scholes, se soulève à son tour et se fait proclamer à Charsian par l’armée
d’Asie. - Alliance criminelle des deux Bardas. - Trahison de Phocas qui fait
emprisonner Skléros. - Romain Skléros rejoint le basileus. - Marche
victorieuse de Phocas. - li campe en face de Constantinople et envoie ses
lieutenants assiéger Abydos. - Détresse de la dynastie macédonienne, attaquée
d’autre part par les Bulgares. - Energie merveilleuse déployée par Basile II.
- Vladimir, grand prince de Kiev, fournit aux basileus un secours de six
mille guerriers. - Histoire de la droujina russe à Constantinople. - Novelle du
DEUXIÈME PARTIE - BASILE II, LE TUEUR DES BULGARES (989-1025)INTRODUCTIONCHAPITRE IMariage de Vladimir, grand prince de Russie, avec CHAPITRE IIÉvénements de Syrie à partir de l’année 989. - Révolte de
Bakgour. Il cherche à s’emparer d’Alep. Il est vaincu et mis à mort par
l’émir d’Alep, Saad, soutenu par Michel Bourtzès, duc d’Antioche. - Entrée
triomphante de Saad à Alep. Sa mort le CHAPITRE IIILe magistros et médecin Sisinnios est élu patriarche le CHAPITRE IVPaix avec le Khalife d’Égypte. - Ambassade du patriarche
Oreste de Jérusalem à Constantinople. Réception solennelle. - Mort du
patriarche Sisinnios qui est remplacé par le moine Sergios. - Continuation de
la guerre bulgare. Nouveau séjour de quatre années du basileus Basile en
Bulgarie de 1001 à 1005. Evénements de guerre de ces quatre années. Conquête
définitive de la basse et moyenne Macédoine. - Evénements d’Italie.
Rétablissement du pouvoir byzantin dans le CHAPITRE VNouveaux troubles à Rome. Crescentius chasse Grégoire V et
nomme pape à sa place Jean le Calabrais, dit Philagathos, sous le nom de Jean
XVI. - Retour d’Othon III à Rame en février 998. Vengeances effroyables.
Supplice, de Jean XVI. Intervention sublime de saint Nil. - Mort de Grégoire
V en février 999. - Voyage d’Othon III dans le sud de CHAPITRE VIContinuation de la grande guerre bulgare à partir de l’an
1006. - Disette presque absolue de renseignements. - Incidents divers. -
Grande défaite de l’armée royale bulgare au défilé de Cimbalongou le CHAPITRE VIICampagne de Bulgarie de l’an 1017. Nouvelles prises de
villes et de châteaux, Nouvelles razzias. Prise de Longos. Echec devant
Castoria. Tentative avortée de Jean Vladistlav et de Krakras alliés au Petchenègues.
Prise de Bosograd, d’Ostrovo, de Molyskos, de Setaena. - Jean Vladistlav,
après avoir attiré Constantin Diogène dans une embuscade, est complètement
battu par Basile II accouru au secours de son lieutenant. - Jean Vladistlav
périt au siège de Dyrrachion. Dernière campagne bulgare inaugurée en mars
1018. De toutes parts affluent les soumissions des derniers chefs bulgares
indépendants Krakras, son frère et son fils, Dragomouzos, Bogdan, etc. -
Marche triomphale du basileus à travers CHAPITRE VIIIAffaires de Syrie. - La trêve conclue en 1001 avec le
Khalife Hakem se maintient. - Mort de l’émir Abou’l Fadhaïl d’Alep en janvier
1002. Ses fils lui succèdent sous la régence de Loulou qui ensuite les exile.
- Révolte du Mahdi Al Asfar en 1003. Il est soutenu par les Arabes
Numérites, etc. Il est interné par Loulou dans la citadelle d’Alep. - Mort de
Loulou en septembre 1008. Troubles à Alep pour sa succession que se disputent
son fils Mansour et le Hamdanide Abou’l Heïdja. Mansour demeure vainqueur. -
Destructions et persécutions terribles ordonnées à Jérusalem et ailleurs par
Hakem en 1009 et 1010 - Tragique aventure des fils du défunt vizir Al
Hossein. - Insurrection victorieuse et souveraineté éphémère du chef bédouin
Al Mouffaridj qui fait reconstruire le Saint Sépulcre. - Guerre entre l’émir
Mansour soutenu par Basile et le chef bédouin Saleh Ibn Mirdâs. Mansour est
chassé d’Alep par une sédition en janvier 1016 et se réfugie à Antioche.
Ordonnance du basileus supprimant le commerce avec les sujets du Khalife en
Syrie et en Egypte. - Nouvelle sédition à Alep en 1017. Triomphe de la
faction égyptienne. Installation d’Azis Eddaulèh Fatik en qualité de
gouverneur pour le Khalife. Basile lui accorde le droit exclusif de trafic
avec ses sujets. Il se proclame seigneur indépendant d’Alep. - Hakem de plus
en plus atteint de folie persécute tous ses sujets. Salomon, higoumène de CHAPITRE IXExpédition du basileus Basile en Arménie et en Géorgie dans les années 1020 à 1022 pour châtier la roi Kéôrki d’Aphkhasie qui détenait injustement une portion des territoires faisant partie de l’héritage du grand curopalate Davith. - Marches. Combats. Dévastations. - Hivernage à Trébizonde. Traité fameux avec le roi des rois Jean Sempad d’Arménie. Annexion du Vaspouraçan en 1022. Négociations avec Kéôrki. Sa duplicité. - Soulèvement des deux Nicéphore sur les derrières de l’armée. Nicéphore Phocas se fait proclamer empereur. Prompt châtiment des deux coupables. Révolte et supplice du géorgien Pherz. - Nouvelles duplicités puis soumission finale du roi Kéôrki. - Marche pénible de l’armée impériale au coeur de l’hiver. - Le vieux basileus, après avoir reculé jusqu’au Caucase les limites de l’empire— Il rentre triomphalement dans sa capitale vers le commencement de l’an 1023. CHAPITRE XHenri II de Bavière, successeur d'Othon III sur le trône
impérial d'Occident, vient en Italie en 1004. - Les papes Jean XVII, Jean
XVIII, Serge IV et Benoît VIII. - Jean Crescentius. - Seconde descente de
Henri II en Italie dans l'hiver de 1013 à 1014. - Evénements divers dans les
thèmes byzantins d'Italie. - Révolte de Mélèset Datto, les patriotes
longobards. D'abord vainqueur, Mélès, battu en 1010, se réfugie à Capoue. -
Benoît VIII appelle les Normands à son secours. Premières relations des
Normands avec l'Italie méridionale. Premiers pèlerinages. Rencontre des
pèlerins normands avec Mélès fugitif. Les quarante chevaliers normands à
Salerne. Ils battent les Sarrasins. Les Normands passent en nombre les Alpes
et de Rome envahissent les thèmes byzantins sous la conduite de Mélès au
printemps de l'an 1017. - Leurs premiers succès contre des catépano incapables. Le nouveau catépano Bojoannès les met en déroute
à Cannes en octobre 1018. Mélès, force de se réfugier en Allemagne, meurt à
Bamberg le CHAPITRE XIFin du règne. - Événements en Syrie à partir de la fin du
khalife Hakem en février 1021. - Troubles prolongés à Alep, qui se termine
par le triomphe de Saleh le Mirdâside. Les successeurs de salut Vladimir à
Kiev. - Expédition de piraterie du chef russe Chrysochir en l’an 1024. -
Relations de l’empire avec les souverains étrangers les rois de France en
particulier - Mort de Basile II le TROISIÈME PARTIE - LES PHORPHYROGÉNÈTES - ZOÉ ET THÉODORA (1025-1057)INTRODUCTIONCHAPITRE IConstantin VIII demeure seul basileus d’Orient par la mort
de son frère Basile II - Caractère de ce prince - Débuts du règne. Le pouvoir
aux mains des eunuques - Mesures de rigueur coutre divers hauts personnages
—Agressions des Petchenègues et des corsaires sarrasins —Traité avec le
Khalife d’Egypte - Affaires de Géorgie et d’Arménie - Affaires d’Italie.
Ambassade de l’évêque Werner de Strasbourg à Constantinople - Mariage de Zoé,
héritière du trône des basileis, avec Romain Argyros - Mort de Constantin
VIII, le CHAPITRE IIRomain III Argyros prend en mains le pouvoir. - Ses
origines. - Sa famille. - Son portrait physique et moral. - Heureux débuts du
règne. - Revers en Syrie. —Expédition d’Alep conduite par le basileus en
personne. - Désastreuse retraite qui met fin à la campagne à peine commencée.
- Premiers exploits de Georges Maniakès. - Gouvernement de Romain Argyros. -
Sainte Marie de Périblepte. - Conspirations. - Négociations avec CHAPITRE IIIMariage et couronnement de Zoé et de Michel IV le Paphlagonien. - Caractère du nouveau souverain. - Gouvernement de son frère l’Orphanotrophe. - Caractère de ce personnage. - Famille du nouveau basileus. - Événements de guerre sur divers points : en Asie, à Antioche, à Alep, à Edesse, à Myra en Arménie, en Géorgie. - Agressions des Petchenègues. - Trêves renouvelées avec l’Egypte. - Sécheresse et famine. - Le métropolitain de Salonique. - Evénements de Pergri. - Affaires de Géorgie et d’Arménie. - Avènement de Kakig II à Ani. - Affaires d’Italie. - Expédition de Sicile. - Maniakès et Harald Hardrada. - Victoires des Normands sur le continent. - Aggravation de l’état de maladie du basileus. - Gouvernement fort dur de l’Orphanotrophe. - Michel, neveu du basileus, est créé césar et adopté par la basilissa. - Grande révolte bulgare. - Dolianos et Alousianos. - Conspirations. - Affaires de Serbie et de Dalmatie. - Mort de Michel IV. CHAPITRE IVAvènement de Michel V le Kalaphate - Déplorable caractère de
ce prince. - La faible Zoé lui livre l’Empire ainsi qu’à ses oncles. - Il est
couronné. - Après avoir dissimulé quelque temps excité par le nobilissime
Constantin, il se débarrasse d’abord de son oncle, l’Orphanotrophe, en
l’exilant. - Puis, trompé par l’accueil de la foule urbaine, il croit pouvoir
se débarrasser aussi de la basilissa Zoé en la déportant à Prinkipo. —Violent
soulèvement populaire. - Psellos. - Le Palais assiégé par la foule des
révoltés. Rappel de Zoé. Théodora couronnée à Sainte-Sophie. - Après une
résistance désespérée le Palais est emporté d’assaut par les émeutiers. -
Fuite et supplice du Kalaphate et du nobilissime, le CHAPITRE VCourt règne commun de Zoé et Théodora – Zoé épouse Constantin Monomaque qui devient basileus à ses côtés sous le nom de Cons-tantin IX – Début du nouveau règne à trois – Caractère du nouveau basileus – Caractères des basilissa Zoé et Théodora – Skléréna, maîtresse de Monomaque – Premières mesures prises par celui-ci – Affaires d’Italie – Révolte et mort de Georges Maniakès – Affaires de Serbie – Michel Kéroularios élu patriarche – Révolte d’Erotikos en Chypre – Terrible agression des Russes de Vladimir – Autres conspirations – Fin du royaume d’Arménie – Kakig II détrôné – Guerre avec Abou’l Séwar de Tovin – Révolte fameuse de Léon Tornikios. CHAPITRE VIActivité littéraire à Constantinople sous Monomaque. - L’Académie de Byzance fleurit à nouveau sous l’influence de Psellos, de Xiphilin, de Jean de Mauropos. - Restauration de l’Université et de l’enseignement du droit. - Cercle de lettrés autour de Monomaque. - Terrible guerre contre les Turcs Seldjoukides. - Prise et sac d’Arzen. - Bataille de Gaboudrou. - Interminable guerre contre les Petchenègues. - Nouvelles opérations contre les Turcs qui assiégent vainement Manaskerd. - Relations avec le Khalife d’Egypte. - Affaires d’Italie : Progrès incessants des Normands. Partage de Melfi. - Robert Guiscard. - Lutte du pape Léon IX contre les Normands. CHAPITRE VIILe Schisme. - Les rapports entre les Églises grecque et
romaine jusqu’au milieu du XIe siècle. - État de Constantinople et de Rome en
1004. - Le patriarche Michel Kéroularios. - Le conflit entre les deux
Églises. - Origines du conflit. - Le revirement. - Le voyage des légats. -
L’excommunication. - Les représailles. - Extension de l’autorité patriarcale
en Orient. - Patriarcat de Constantinople. - Les patriarcats étrangers. - Les
Églises dissidentes. - Mort de Constantin Monomaque le CHAPITRE VIIIThéodora basilissa unique. - Son gouvernement
antimilitariste. - Sédition avortée de Nicéphore Bryennios. - Disgrâce d’Isaac
Comnène. - Le premier ministre Léon Paraspondylos. - Brouille de la basilissa
avec le patriarche. - Sa mort le Le texte a été mis en page par Marc Szwajcer
INTRODUCTIONLe volume que je termine aujourd’hui est consacré à l’histoire
de l’empire byzantin à la fin du Xe siècle et fait suite à celui
que j’ai publié en 1890 sur le basileus Nicéphore Phocas. Il m’a coûté sept
années de travail continu et de recherches minutieuses. Les premiers
chapitres racontent le règne si court mais si brillant de Jean Tzimiscès, l’amant
de Théophano, l’assassin et le successeur de Nicéphore Phocas; les combats
épiques de ce héros couronné contre les Russes de Sviatoslav et le rebelle Bardas
Phocas; ses fameuses campagnes d’Asie contre les Arabes de Bagdad et de Syrie
et les troupes du Fatimide du Caire; le mariage de la seconde Théophano avec
Othon II d’Allemagne. Le reste du volume est consacré aux quatorze premières
années du long règne commun des fils de Romain II et de Théophano, Basile II
le tueur de Bulgares, autrement dit le Bulgaroctone, et Constantin VIII,
devenus seuls maîtres à Byzance à la suite de la mort imprévue de leur tuteur
Tzimiscès; ces quatorze années violemment tourmentées, infiniment tragiques
qui, du Un prochain volume dont le manuscrit est presque terminé, conduira le lecteur jusqu’à la fin du règne commun de Basile et. de Constantin, jusqu’à l’an 1025, date de la mort de Basile, en lui exposant les infinies péripéties de la guerre bulgare, qui dura en tout plus de quarante années, l’écrasement final de cette nationalité et de la dynastie royale des Schischmanides, puis l’annexion à l’empire des principautés arméniennes et géorgiennes; les campagnes foudroyantes de Basile en Syrie; les premières luttes avec les Normands en Italie, la grandeur militaire enfin de l’empire byzantin sous cet illustre basileus guerrier. Si Dieu me prête vie, je raconterai après cela, en un ou deux volumes, le court gouvernement de Constantin VIII après la mort de son frère Basile, les règnes surtout si étranges, si mouvementés de ses filles Zoé et Théodora et des époux et amants successifs de la première de ces princesses, jusqu’à l’abdication du vieux Michel VI Stratiotikos, arrivée en 1057. Cette date, par l’élévation au trône d’Isaac Comnène, marque la fin suprême de la brillante dynastie des empereurs de race macédonienne. Ainsi j’aurai rédigé les annales d’un siècle d’histoire byzantine, depuis l’avènement de Nicéphore Phocas jusqu’à celui de cet autre général non moins valeureux, qui fut le premier des empereurs Comnènes; tout un siècle dont on ne s’était occupé jus qu’ici que pour le dépeindre en quelques centaines de pages, comme l’a fait Lebeau. Alors je passerai la plume au futur historien de l’époque des Comnènes. Les vingt années dont j’ai tenté de faire ici le récit
comptent certainement parmi les plus inconnues de Byzance. Pour les grandes
guerres sous Tzimiscès nous possédons encore quelques très bons matériaux.[1]
Pour les quatorze premières années si agitées et si sanglantes de Basile II
et Constantin il en est tout autrement et Finlay a eu raison de dire que le
règne commun des deux fils de Romain II et de Théophano qui dura toute la fin
du Xe siècle, tout le premier quart du XIe siècle,
était bien la période la plus obscure du moyen âge byzantin. C’est la période
de toute pauvreté des sources, des lacunes sans fin, des ténèbres: Aucune
expression ne saurait donner une juste idée d’une pareille disette de
documents. La grande guerre de Bulgarie, longue de près d’un demi-siècle, est
très mal connue, de même que les guerres en Syrie et en Arménie. La vie
intérieure de cet immense empire, son existence administrative et sociale à
cette époque, sont tout aussi ignorées. Chose inouïe, personne ne s’était
encore occupé d’écrire l’histoire d’ensemble de cette vaste période depuis
les quelques chapitres que lui a consacrés Lebeau! De même les travaux de
détail sont en nombre infime. Je crois en toute modestie avoir réalisé un
progrès considérable pour la connaissance de ce règne si important. J’ai lu
le peu qui a été écrit de droite et de gauche sur Basile II et son temps. J’ai
dépouillé des centaines de volumes et de mémoires pour y chercher parfois un
renseignement de trois lignes, le plus souvent pour n’y rien trouver. J’ai
minutieusement étudié toutes les sources tant grecques que latines, arabes,
arméniennes, géorgiennes ou slavonnes.[2]
Je n’ai négligé aucun moyen d’information, aucune classe de documents:
manuscrits, miniatures, inscriptions, monnaies, sceaux, débris d’architecture.
J’ai parcouru les vies de saints et les rares pièces de vers contemporaines.
Appuyé sur les travaux excellents de M. Ramsay sur la géographie de l’Anatolie,
j’ai reconstitué de toutes pièces les itinéraires des campagnes en Asie du
rebelle Bardas Skléros. J’en ai fait de même patiemment, cartes en mains,
pour les si nombreuses campagnes en Bulgarie. Ce travail n’avait jamais été
tenté. Pour Ce minutieux travail de mosaïque m’a coûté un mal infini, des milliers et des milliers d’heures de travail dont ne se douteront guère ceux qui me feront l’honneur de me lire. Je serais amplement récompensé de ma peine si le suffrage de quelques-uns venait à me montrer que ce grand labeur sera de quelque utilité pour la connaissance de l’histoire encore si obscure de la moitié orientale de l’Europe aux approches de l’an mille. Les événements racontés dans ce volume, hélas ! beaucoup trop guerrier, même presque exclusivement guerrier, n’offrent pas le puissant attrait dramatique et romanesque du précédent, consacré à l’époque tragique de Nicéphore Phocas. L’histoire de Basile II surtout, qui pourtant fut un très grand prince, comporte de trop graves lacunes. L’éternel élément féminin fait entièrement défaut à ce règne. Nous ignorons même si Basile fut marié. Nous ne possédons guère que de brefs récits de ses campagnes incessantes, toujours les mêmes, recommençant chaque printemps. Pour l’historien préoccupé de ne dire que strictement ce qu’il sait, il est humainement impossible d’éviter la monotonie. J’en demande pardon d’avance. Je n’ai pas eu la chance de rencontrer pour ce volume des récits tels que ceux de l’expédition de Crète, ou des amours de Théophano et de Tzimiscès, un journal de voyage comme celui du prélat diplomate Liutprand. Cependant l’intérêt demeure grand encore. On lira avec émotion les belles campagnes de Jean Tzimiscès sur le Danube comme sur l’Oronte où l’Euphrate, sa lutte géante contre les Russes, une des plus formidables de l’histoire, le si curieux bulletin de victoire adressé par lui à son vassal d’Arménie, la lamentable aventure d’Othon II et de son armée aux rivages de Stilo. Bien des personnalités attachantes à des titres divers défileront sous les yeux du lecteur assez indulgent pour ne pas se laisser rebuter par tant de récits de guerres et de combats: avant tout, le jeune basileus Basile et son premier tuteur Tzimiscès, puis l’énergique et dur premier ministre, le parakimomène Basile, l’opiniâtre et sanguinaire prétendant Bardas Skléros et son non moins opiniâtre rival Bardas Phocas, le vieux et ascétique saint Nil, belle figure qui repose de tant d’horreurs, la sage et gracieuse Théophano d’Allemagne, son romanesque époux Othon II, enfin l’audacieux partisan Samuel, tsar de Bulgarie. J’ai dû restituer cette histoire à peu près de toutes pièces. Rien d’approchant n’existait. C’est une pierre de plus au modeste édifice que je voudrais élever à la connaissance de cette histoire byzantine si ignorée, dont l’étude cependant a fait d’immenses progrès depuis l’époque récente où je publiais mon premier volume sur Nicéphore Phocas. Le chapitre de l’illustration m’a coûté beaucoup de soucis. Je me suis attaché à ne faire figurer dans ce livre que des monuments contemporains de l’époque dont je raconte l’histoire, c’est-à-dire de la seconde moitié du Xe siècle ou de la première moitié du XIe. C’est une illustration des faits par l’art et l’archéologie. Tout le monde connaît l’extraordinaire rareté des monuments byzantins encore existants, datant de cette époque reculée. Une correspondance minutieuse ne suffisant pas à me procurer tous les documents qui m’étaient nécessaires, j’ai entrepris de longs voyages jusqu’en Arménie russe, où j’ai visité les ruines célèbres d’Ani, la ville royale fantastique des rois Pagratides, contemporains de Basile II. Je mets avec confiance ce volume, fruit de tant d’années de travail, sous la protection de tous ceux, de jour en jour plus nombreux, qui s’intéressent à la belle et palpitante histoire de Byzance. GUSTAVE SCHLUMBERGER Paris, décembre 1896. |
[1] Grâce à Léon Diacre surtout. Nous avons encore
les sources russes et la lettre fameuse dans laquelle Jean Tzimiscès a fait au roi
Aschod d’Arménie le récit de sa campagne dernière en Syrie et jusqu’en
Palestine.
[2] Skylitzès, si insuffisant, si défectueux, est la
principale source, bien lamentablement incomplète, pour le règne de Basile.
Cédrénus l’a copié servilement. Zonaras aussi, mais lui du moins ajoute
quelques détails nouveaux. Psellos, si véridique et pour cela si précieux, n’a
consacré que bien peu de pages à Basile dans le premier chapitre de son Récit
de cent années, mais ses indications, bien qu’incomplètes et déjà fort
utilisées par Zonaras, n’en sont pas moins d’une importance inappréciable, car
ce sont presque celles d’un témoin oculaire, pu naquit en 1018. Léon Diacre,
annaliste contemporain, nous fournit aussi incidemment sur les premières années
de ce règne quelques renseignements excellents. Lorsque dans mes notes, citant
les sources byzantines, je n’indique pas l’édition, il s’agit de celle de Bonn.
- Les sources orientales principales sont avant tout