LA VIE PRIVÉE DES ANCIENS

 

René MÉNART

Dessins d’après les monuments antiques par Cl. SAUVAGEOT

PARIS — 1880

 

 

INTRODUCTION

TOME PREMIER — LES PEUPLES DE L’ANTIQUITÉ

L’ÉGYPTE

I. - APERÇU GÉOGRAPHIQUE — II. - L’ÉGYPTE SOUS LES PHARAONS — III. - ATTRIBUTS ROYAUX — IV. - LE DELTA — V. - L’HEPTANOMIDE — VI. - LA THÉBAÏDE — VII. - L’ÉTHIOPIE — VIII. - LA LIBYE

L’ASIE

I. - L’ASIE CONNUE DES ANCIENS — II. - L’ASSYRIE — III. - LA PERSE — IV. - LA PALESTINE — V. - LA SYRIE ET LA PHÉNICIE — VI. - L’ASIE MINEURE — VII. - L’ASIE CONQUISE

LA GRÈCE

I. - NOTIONS GÉNÉRALES — II. - LE PÉLOPONNÈSE — III. - LA GRÈCE PROPRE — IV. - ATHÈNES — V. - LES ÎLES DE LA GRÈCE — VI. - LES CONTRÉES DU NORD — VII. - L’EMPIRE D’ORIENT

L’ITALIE

I. - NOTIONS GÉNÉRALES — II. - LES MONUMENTS FUNÈBRES — III. - L’ITALIE MÉRIDIONALE — IV. - LA CAMPANIE — V. L’ITALIE CENTRALE — VI. ROME — VII. - L’ITALIE SEPTENTRIONALE — VIII. - LA GAULE — IX. - L’ESPAGNE ET L’AFRIQUE

 

TOME II — LA FAMILLE DANS L’ANTIQUITÉ

CONSTITUTION DE LA FAMILLE

I. - LA FAMILLE ÉGYPTIENNE — II. - USAGES ÉGYPTIENS — III. - LES MORTS EN ÉGYPTE — IV. - LA FAMILLE EN ASIE — V. - LA FAMILLE EN GRÈCE — VI. - LE MARIAGE GREC. — VII. - LES ENFANTS GRECS. — VIII. - EMPLOI DES VASES GRECS. — IX. - REPAS DES GRECS. — X. - COUTUMES DES GRECS. — XI. - USAGES FUNÈBRES DES GRECS — XII. - LA FAMILLE ROMAINE — XIII. - LE MARIAGE ROMAIN — XIV. - LES ENFANTS ROMAINS — XV. - PLATS ET USTENSILES ROMAINS — XVI. - REPAS DES ROMAINS — XVII. - FUNÉRAILLES ROMAINES — XVIII. - LES BARBARES

LE VÊTEMENT

I. - LE COSTUME EN ORIENT — II. - LA DRAPERIE — III. - LES COSTUMES DE LA GRÈCE — IV. - LE COSTUME ROMAIN — V. - LA COIFFURE — VI. - LA CHAUSSURE — VII. - LA PARURE — VIII. - LA TOILETTE

L’HABITATION

I. - L’HABITATION ÉGYPTIENNE — II. - L’HABITATION EN ASIE — III. - L’HABITATION EN GRÈCE — IV. - L’HABITATION ROMAINE — V. - LES PARTIES DE L’HABITATION — VI. - LES MAISONS DE CAMPAGNE — VII. - CHAUFFAGE ET ÉCLAIRAGE — VIII. - LES PAPIERS ET LES LIVRES — IX. - LES INSTRUMENTS DE MUSIQUE.

 

TOME III — LE TRAVAIL DANS L’ANTIQUITÉ

L’AGRICULTURE

I. - LA CHASSE — II. - LA PÊCHE — III. - LA VIE PASTORALE — IV. - LA CULTURE — V. - LÉGUMES ET FRUITS — VI. - LA FERME

L’INDUSTRIE

I. - INDUSTRIES ALIMENTAIRES — II. - LES TISSUS — III. - LA CÉRAMIQUE — IV. - LES MÉTAUX — V. - LES INDUSTRIES DU BÂTIMENT — VI. - LES PETITES INDUSTRIES

LE COMMERCE

I. - LA VENTE ET L’ACHAT — II. - LES COMMUNICATIONS — III. - LES TRANSACTIONS

L’ARCHITECTURE

I. - LE STYLE ÉGYPTIEN — II. - L’ARCHITECTURE EN ASIE — III. - L’ARCHITECTURE GRECQUE — IV. - L’ARCHITECTURE ROMAINE

LES BEAUX-ARTS

I.- LA SCULPTURE — II. - LA GRAVURE — III. - LA PEINTURE

 

TOME IV — LES INSTITUTIONS DE L’ANTIQUITÉ

L’ÉDUCATION

I. - L’ENSEIGNEMENT — II. - LA GYMNASTIQUE — III. - LA MUSIQUE ET LA DANSE — IV. - LES SCIENCES — V. - LES MOYENS D’INSTRUCTION

INSTITUTIONS CIVILES

I. - LE GOUVERNEMENT — II - LES IMPÔTS — III - LA JUSTICE — IV. - LES THERMES — V. - LE THÉATRE — VI. - LES FÊTES PUBLIQUES

LA GUERRE

I. - LES ARMES — II. - L’ARMÉE ÉGYPTIENNE — III. - LA GUERRE EN ASIE — IV. - LES ARMÉES GRECQUES — V. - LES ARMÉES ROMAINES

INSTITUTIONS RELIGIEUSES

I. - L’ÉGYPTE — II. - LE CULTE EN ASIE — III. - LE CULTE EN GRÈCE — IV. - LES DIEUX DE ROME — V. - LES PRATIQUES DU CULTE

 

INTRODUCTION

L’étude de l’antiquité est tellement vaste qu’elle peut être envisagée sous des aspects entièrement différents. Dans la plupart des livres qui traitent de l’histoire ancienne, le côté intime des mœurs s’efface presque complètement derrière le récit des évènements politiqués. Il existe, à la vérité, quelques ouvrages excellents et un assez grand nombre de mémoires et d’articles de revue qui traitent de la vie intérieure des Grecs et des Romains, mais c’est toujours en se localisant dans une contrée ou dans une époque déterminée. Ce qui nous manque, et ce que chacun réclame ; c’est un travail conçu avec méthode, embrassant l’antiquité dans son ensemble et faisant comprendre les transformations qu’a subies la vie privée des anciens depuis les premières dynasties de l’Égypte jusqu’à la chute du monde païen.

C’est précisément là l’ouvrage que nous avons tenté de faire. Les documents que nous avons dû consulter sont nombreux, mais la tâche la plus lourde était de les coordonner, d’en faire un tout, présenté méthodiquement, et nous allons résumer en quelques ligues la marche que nous avons cru devoir adopter pour arriver à ce résultat.

Pour le plan général de l’ouvrage, nous avons établi quatre grandes divisions qui répondent chacune à un volume. Les quatre volumes constituent un ensemble complet, mais chacun d’eux porte un sous-titre spécial et forme à lui seul un tout qui, en s’isolant, montre une face particulière de l’antiquité.

 

I

LES PEUPLES DE L’ANTIQUITÉ. — Cette première partie comprend d’abord un examen descriptif des pays où s’est développée la civilisation antique, l’Égypte, l’Asie, la Grèce, l’Italie et les contrées adjacentes. Pour faciliter cette étude, un grand nombre de cartes géographiques et de plans ont été joints aux gravures représentant les monuments les plus, célèbres, temples, palais, tombeaux, ,etc. C’est-le style des édifices qui détermine le génie d’une race et d’une époque, mais nous nous sommes attachés en même temps à montrer, d’après les textes anciens, la physionomie spéciale que présentaient les villes principales, foyers des antiques civilisations.

En effet, Thèbes et Memphis ne ressemblaient pas à Babylone ou à Ninive, et les petites bourgades qui, dans l’âge héroïque, se groupaient autour des citadelles, ne laissaient guère présager les magnifiques cités de l’époque macédonienne et romaine. Un chapitre spécial a été consacré à la description d’Athènes et à celle de Rome ; mais Pompeï et Herculanum étaient pour notre sujet la mine la plus féconde et nous y avons largement puisé dans tout, le cours de cet ouvrage.

L’étude des villes et des palais nous montre le milieu où les peuples ont vécu elle serait pourtant insuffisante pour nous faire apprécier le génie particulier d’une race ou d’une époque, si l’on n’y joignait celle des emblèmes ou des insignes d’autorité reconnus par chaque nation. Ainsi, en Égypte, où le pharaon est complètement, assimilé à la Divinité, les emblèmes du pouvoir ont toujours un caractère symbolique qui les rattache au culte national. En Asie, où l’esprit est monarchique, plus encore que religieux, les emblèmes divins se montrent à côté des insignes royaux, mais ils s’en distinguent et ne sont plus assimilé.

En Grèce, le polythéisme multiplie les emblèmes ; cependant ils n’ont rien de commun avec les personnages revêtus de l’autorité et ceux-ci se distinguent à peine des autres : c’est le caractère d’une démocratie inquiète et jalouse, où le gouvernement est sujet à de perpétuels changements.

La Société romaine,- malgré les révolutions que l’histoire présente, à chaque page, montre un, système administratif bien plus consistant et qui s’affirme par une hiérarchie et des insignes nettement déterminés. Depuis la : hache d"u licteur jusqu’au siège où s’assied le magistrat, tout prend une forme spéciale et on reconnaît de suite à ses insignes le rang qu’un personnage occupe dans l’État. Cette puissante organisation qui a mené Rome à la conquête dit monde lui a assimilé tour à tour chacune des nations qui, jusque-là avait eu sa vie propre. Mais en sacrifiant tout à l’unité, en faisant de chaque homme un rouage, concourant à la grandeur de l’État, Rome a fini par n’avoir plies que des partisans au lieu de citoyens. Comme chacun rattachait ses intérêts à la l’action qui avait le pouvoir en main, l’empire s’est établi et le souverain, investi d’un pouvoir illimité dans l’ordre civil et religieux, put sans peine se faire proclamer Dieu.

Après l’apothéose des empereurs, le paganisme mourant n’avait plus rien à dire.

Les emblèmes des premiers chrétiens et les insignes des peuples barbares qui ont envahi le monde romain marquent la dernière période de l’antiquité.

 

II

LA FAMILLE DANS L’ANTIQUITÉ. — Après avoir étudié les diverses nations dont s’est composée la société antique, et montré la conformation des villes, nous avons dû rechercher quelle était, aux mêmes époques, la constitution de la famille, et pénétrer dans la vie intime de chaque habitant.

Nous nous sommes efforcé surtout de montrer le lien qui rattache la vie morale et la vie matérielle des anciens. Quand on comprend le rôle du père de famille dans cette société, on s’explique tout naturellement l’importance du foyer dans la maison antique ; la disposition même de l’appartement ressort du culte des aïeux, et il n’y a rien d’arbitraire dans .l’emplacement des chambres autour d’un centre commun. Les cérémonies nuptiales, aussi lien que les cérémonies funèbres, la vie de la femme grecque dans le gynécée et la visite obligée des clients sous les portiques d’une maison romaine ; sont autant de commentaires indispensables pour expliquer l’architecture privée.

Si, après avoir vu l’appartement, nous passons aux meubles qui sont dans chaque pièce, il est nécessaire d’établir le même rapport. Comment comprendre la forme et la disposition des lits de table dans un banquet, si on ne dit pas en même temps de quelle manière le service se fait et quelle place est réservée dans le festin au maître de la maison, aux membres, de la famille et aux invités ? La forme  des coupes répond bien souvent à la nature des libations, et les vases n’ont un aspect si varié que parce qu’ils sont destinés à des usages très différents. Il n’y a pas jusqu’aux ustensiles de cuisine qui prennent un intérêt beaucoup plus grand, quand on peut voir à côté les mœurs intimes des esclaves et des domestiques, sur lesquelles les écrivains comiques nous ont transmis de si curieux détails.

Que sera-ce donc quand nous arriverons à la chambre à coucher ? Ne faut-il pas assister au lever d’une dame romaine, et la vue d’une épingle à cheveux ne fait elle pas songer de suite à la servante chargée de l’édifice souvent si compliqué de sa coiffure ? En multipliant les gravures sur le costume et la toilette, nous avons voulu éviter des descriptions fastidieuses, mais nous aurions été incomplets si, par de nombreuses citations des auteurs anciens, nous n’avions cherché à faire comprendre la pensée intime et journalière de ceux dont nous montrons le vêtement. Quand on veut surprendre l’intimité de la vie, il ne faut rien négliger ; la toilette de la femme et même les jouets de l’enfant prennent donc ici une importance toute particulière.

 

III

LE TRAVAIL DANS L’ANTIQUITÉ. — C’est par l’agriculture que l’homme passe de l’état sauvage à l’état civilisé. C’est aussi par elle que commence notre volume sur le travail, et, partant des premières charrues égyptiennes pour arriver aux fermes savamment organisées dont parlent les écrivains latins, .nous avons montré successivement les formes diverses qu’ont prises, dans le monde antique, la moisson, la vendange, l’élevage du bétail et l’aménagement des basses-cours. La chasse et la pèche, avec tous les engins qui s’y rattachent, forment l’accompagnement naturel de cette première partie.

Ensuite nous arrivons à l’industrie proprement dite en examinant tour à tour les procédés employés pour la fabrication des objets usuels ou de ceux qui montrent un luxe raffiné. La poterie, la verrerie, l’orfèvrerie, les meubles et les tissus sont successivement passés en revue sous leur rapport technique. Tous les outils sont représentés d’après les documents antiques et on voit en quelque sorte fabriquer les objets eux-mêmes.

Le commerce trouve naturellement sa place à la suite de l’industrie. Il faut présenter le système des monnaies, des poids et mesures, adoptés chez les différents peuples et en dresser le tableau comparatif. Il faut aussi montrer l’organisation des marchés, des ports, des dépôts de marchandises, expliquer les prêts d’argent, l’usure, le transport, les routes, les auberges.

Les beaux-arts viennent à la fin, et ils occupent une place importante. On examine la position sociale d’un architecte, ses rapports avec le public et avec les ouvriers qu’il emploie ; on entre dans l’atelier d’un peintre ou d’un sculpteur à différentes époques, et on le voit à son travail. La littérature n’est pas oubliée ; la situation des auteurs, leur manière de se faire connaître, leurs rapports avec les libraires, les copistes de manuscrits et tout ce qui concerne le livre matériellement et moralement, fait l’objet d’une étude spéciale.

La littérature nous conduit au théâtre, qui a dans l’antiquité une importance bien plus grande que dans la société moderne. Nous entrons alors dans le monde si curieux des comédiens et nous étudions leurs mœurs. La musique enfin termine cette série : le chant, la danse et la musique instrumentale sont examinés tour à tour. Ainsi, après avoir commencé par le travail, le plus positif, l’agriculture qui nous fait vivre, nous finissons par les professions qui ont pour mission de charmer nos loisirs.

 

IV

LES INSTITUTIONS DE L’ANTIQUITÉ. — Les institutions forment le quatrième et dernier volume. Nous avons vu l’homme dans la cité ; dans la famille et dans le travail, il faut maintenant le voir dans les groupes divers dont il est appelé à faire partie. Le premier groupement est celui des enfants qu’on réunit en vue d’une’ idée commune. C’est donc par l’éducation que nous commençons cette étude. L’éducation varie suivant les peuples et suivant les époques : être fort, souple et bien portant, c’est le rêve de l’âge héroïque et la Grèce se couvre de gymnases. Mais avec une civilisation plus raffinée, la société acquiert d’autres besoins : On voit alors se former ces grandes écoles d’élégance et de philosophie qui sont la plus pure gloire de l’antiquité. Mais il ne faut pas négliger l’instruction première, et, en Grèce comme à Rome, nous prenons l’enfant dès le début de ses études, et nous le montrons soit à l’école avec des camarades, soit dans la famille avec le précepteur.

Les grands jeux de la Grèce, Olympiques, Isthmiques, Néméens, etc., sont des institutions qui, plus que toute autre chose, nous font connaître le génie propre de l’antiquité. A l’origine, chaque cité envoie la fleur de sa jeunesse se mesurer avec celle des cités voisines et le vainqueur est honoré à l’égal des grands citoyens. Mais tout se transforme, et, dans la période suivante, le fils de famille, au lieu de lutter lui-même corps à corps, au lieu de diriger lui-même ses chevaux dans l’arène, choisit parmi ses gens l’homme le plus vigoureux, le cocher le plus habile et l’envoie vaincre à sa place. L’antique constitution perd peu à peu son importance et n’est plus qu’un amusement pour la foule. Au lieu d’athlètes citoyens, on ne voit plus que des hommes exerçant une profession qui n’est guère plus honorée que celle des hercules ou des acrobates qui font des tours de force dans nos fêtes publiques. A côté des jeux de la Grèce, il y a les jeux de Rome, dont le caractère est tout différent. Les combats de gladiateurs, dont l’origine remonte aux Étrusques, mais qui ne purent jamais s’introduire parmi les Grecs, prennent sous l’empire une importance énorme, et les jeux sanglants du cirque sont l’amusement du peuple-roi. A la même époque, les termes deviennent des établissements gigantesques, et l’abus excessif d’un usage qui, dans le principe était hygiénique, énerve la population et prépare la mollesse des derniers jours.

Les transformations de l’armée marquent aussi plusieurs étapes bien caractérisées. Les précieuses peintures des hypogées nous révèlent toute l’organisation militaire des Égyptiens ; et les bas-reliefs assyriens montrent l’armement des peuples de l’Asie. En Grèce, les vases peints nous font assister aux combats, de l’âge héroïque. Les anciennes luttes corps à corps sont, dès l’époque des guerres médiques, remplacées par une véritable tactique, et. la phalange serrée des Macédoniens fait pressentir la puissante organisation des légions romaines.

Les tribunaux, arbitres pacifiques des démêlés entre les citoyens, doivent aussi attirer notre attention, et il ne faut pas oublier non plus la place publique, où le peuple entoure la tribune aux harangues et s’érige si souvent en tribunal suprême. Mais de toutes les institutions que nous montre la société antique, celles qui se rapportent au culte sont les plus importantes. Nous avons donc consacré une partie étendue de ce travail à décrire les cérémonies, les ustensiles sacrés et l’organisation du sacerdoce chez les différents peuples de l’antiquité.

 

Pour nous résumer, nous dirons que notre prétention n’a pas été d’apporter dans ce travail des faits nouveaux et inconnus ; nous avons seulement cherché à vulgariser les connaissances que nous avions en les groupant dans un ordre particulier qui à facilite l’étude.

Ajoutons que de très nombreuses gravures devaient être le complément indispensable d’un livre de ce genre ; mais ces gravures ne pouvaient avoir de valeur sérieuse et être véritablement instructives qu’à la condition de ne reproduire que des documents anciens d’une authenticité incontestable. La recherché et le classement de ces documents n’ont pas été la moindre partie de notre travail ; il s’agissait ensuite de les reproduire avec soin et avec une scrupuleuse fidélité. Nous, avons été très habilement secondé dans cette tâche par M. Sauvageot, directeur de l’Art pour tous, qui a dessiné toutes nos figures.

Répandues avec profusion dans le texte, qui en est le commentaire et l’explication, ces gravures forment un véritable musée où toute l’antiquité vient se dérouler, dans sa vie intime, sous les yeux du lecteur.

RENÉ MÉNARD.