PARIS - FURNE ET Cie – PAGNERRE - 1869
L'HISTOIRE DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE JUGÉE PAR GEORGE SAND.PRÉFACE DE 1868.PRÉFACE DE 1862.PREMIER AVIS AU LECTEUR.DEUXIÈME AVIS AU LECTEUR.PRÉAMBULE.ORIGINES ET CAUSES DE LA RÉVOLUTION.DESSEIN ET PLAN.LIVRE PREMIER. — PROTESTANTISME L'INDIVIDUALISME EST INAUGURÉ DANS LE MONDE CHRÉTIEN.CHAPITRE PREMIER. — Jean Hus.Spectacle donné à l'Europe par le concile de Constance : l'autorité d'une part, la fraternité de l'autre. — Sens révolutionnaire des hérésies. — L'égalité du laïque et du prêtre' demandée avant toute autre : pourquoi ? — Supplice de Jean Hus ; grandeur de sa cause. — Au nom de la fraternité les Hussites de Bohême se lèvent, combattent, succombent, comme plus tard les Jacobins de France. — Les temps de la fraternité n'étaient pas encore venus ; la scène appartenait à l'individualisme.CHAPITRE II. — Luther.La Révolution au seizième siècle : elle est enveloppée dans la religion parce que l'État est alors enveloppé dans l'Église. — Luther, tribun mystique. — Il veut le chrétien libre mais l'homme esclave ; il pousse aux révoltes de la conscience et condamne celles de la misère. — Tout un côté de l'humanité reste en dehors du soulèvement de Luther. — Luther devant Charles-Quint. — Au nom de la fraternité, les Anabaptistes se soulèvent comme les Hussites, et comme eux ils succombent : Luther applaudit. — Progrès de la Réformation. — Par quelles conséquences imprévues elle donne essor à l'industrie moderne. — L'individualisme est inaugure.CHAPITRE III. — Calvin.L'INDIVIDUALISME DANS LA RELIGION.Calvin, législateur de l'esprit de révolte. — Il divise le monde en élus et réprouvés : sens contre-révolutionnaire de cette doctrine. — Le calvinisme, nouveau genre d'oppression, ne convenait qu'à une féodalité militaire. — Voilà pourquoi il entre en France par la noblesse et cherche à s'y établir par l'épée. — Il y succombe avec la féodalité en armes, dans ce qu'il avait de farouche et de religieux. — L'individualisme passe donc, en se transformant, des champs de bataille dans les livres, de la théologie dans la politique, du camp de la noblesse guerrière dans le domaine de la bourgeoisie pacifique et industrielle.CHAPITRE IV. — Publicistes protestants.L'INDIVIDUALISME DANS LA POLITIQUE.
Élaboration, par les publicistes français et protestants du seizième siècle, des doctrines d'où sortira la Révolution bourgeoise de 89. — Le côté incomplet de ces doctrines, c'est l'individualisme ; leur beau côté, la tolérance. — Appel de la Boétie au principe de fraternité.CHAPITRE V. — Montaigne.L'INDIVIDUALISME DANS LA PHILOSOPHIE.
Montaigne veut qu'on vive pour soi. — Il cherche à établir l'impossibilité de toute règle sociale. — Il s'étudie à prouver que le commerce des hommes n'est qu'une guerre affreuse et éternelle. — Il montre la folie de toutes les institutions sociales. — Il prétend que l'homme n'est pas plus fait pour la vie sociale que les animaux. — Épopée de l'individualisme.CHAPITRE VI. — Le parti des politiques et la Ligue.LUTTE DE L'INDIVIDUALISME CONTRE L'AUTORITÉ.
Le parti des Politiques se forme en France ; c'est la bourgeoisie qui monte en scène, appuyée sur le principe de l'individualisme. — La Ligue combat pour le principe d'autorité. — Singulière alliance du prêtre et de l'homme du peuple dans la Ligue. — Quand cette alliance se dissout et que le prêtre reste seul, la Ligue est vaincue. — Triomphe du parti des politiques. — Henri IV, leur chef, fait monter avec lui sur le trône l'individualisme et la tolérance. — Le principe nouveau se fait tolérer, en attendant que la philosophie du dix-huitième siècle le proclame sous tous ses aspects, et qu'en 1789 la bourgeoisie, devenue dominante, lui donne l'empire en l'adoptant.LIVRE DEUXIÈME. — BOURGEOISIE PROGRÈS DE LA CLASSE DONT L'INDIVIDUALISME DEVAIT FONDER L'EMPIRE.CHAPITRE PREMIER. — Les Communes.Bourgeois et manants. — La féodalité d'autrefois : ce qui faisait son éclat et sa force. — Les Communes n'ont été que l'organisation militaire de la bourgeoisie. — La féodalité vaincue par les Communes plutôt que par les rois.CHAPITRE II. — Les États généraux.La bourgeoisie dans les États généraux. — Le peuple appelé mais exclu. — Ce que les États généraux firent ; ce qu'ils représentaient. — Histoire de Marcel. — La Jacquerie. — Les États généraux assurent le futur triomphe de la bourgeoisie sur la royauté.CHAPITRE III. — Politique de Richelieu.Par quels terribles coups Richelieu délivre la bourgeoisie de l'anarchique tyrannie des grands seigneurs. — A qui devait profiter la création des Intendances. — Comment Richelieu prépare, pour le compte de la bourgeoisie, le gouvernement de l'intelligence et la ruine du pouvoir absolu.CHAPITRE IV. — La Fronde et le Jansénisme.Le parlement. — Délibérations de la chambre de Saint-Louis : révolution bourgeoise avortée. — Le parlement arrive à l'omnipotence et s'en effraye. — La Fronde du parlement vaincue par elle-même. — Inanité de la Fronde des princes. — Naissance du Jansénisme ; son importance historique dans l'histoire de la haute bourgeoisie. — Vie de Port-Royal. — Caractère politique et révolutionnaire des Provinciales. — Le Jansénisme, c'était le parlement dans l'Église.CHAPITRE V. — Administration de Colbert.Colbert, tuteur et instituteur de la bourgeoisie. — Nécessité de sa mission et sagesse de ses règlements. — Activité qu'il imprime à la nation. — La France au nombre des peuples producteurs. — Comment il convient de juger le système protecteur adopté par Colbert ; la question du libre échange insoluble dans toute autre doctrine que celle de la fraternité. — Ingratitude des reproches adressés à la mémoire de Colbert par l'école du laissez-faire. — A mesure que la bourgeoisie s'élève la royauté décline.CHAPITRE VI. — Monarchie de Louis XIV.Comment Louis XIV mit la royauté sous la dépendance de la bourgeoisie. — Louis XIV en rendant le travail hostile à la religion mine la puissance du clergé. —Louis XIV, véritable destructeur de la monarchie absolue en France : portée révolutionnaire de la déclaration de 1682. — La bulle Unigenitus, son origine, son introduction en France, ses suites. — Résultats du gouvernement personnel de Louis XIV contraires à son but.CHAPITRE VII. — Régence. - Système de Law.Destinées parallèles de la maison d'Orléans et de la bourgeoisie. — Philippe d'Orléans obtient la régence ; ce qu'il fait pour la bourgeoisie. — Arrivée de Law à la cour du Régent. — Law médite non-seulement une révolution financière, mais la plus vaste et la plus profonde révolution sociale qui ait jamais été tentée. — Conception de Law ; grandeur et beauté de cette conception. — En quoi consista la véritable erreur de Law. — Établissement du système ; ses développements successifs. — Causes qui le pervertissent. — Saturnales financières. — La noblesse et l'agiotage. — Le système de Law aide au triomphe de la bourgeoisie. — Politique extérieure de la régence en contradiction avec sa politique intérieure. — Les Anglais se servent de Dubois pour perdre Law ; leur but en cela. — Chute du système. — Law calomnié. — Abaissement et affaiblissement de tout ce qui n'était pas la bourgeoisie. — Souffrances du peuple.LIVRE TROISIÈME. — DIX-HUITIÈME SIÈCLE LE PRINCIPE D'INDIVIDUALISME EST ADOPTÉ PAR LA BOURGEOISIE.CHAPITRE PREMIER. — Voltaire.GUERRE À L'ÉGLISE. — TRIOMPHE DE L'INDIVIDUALISME EN PHILOSOPHIE, OU
RATIONALISME.
Voltaire devant le peuple, devant les rois, devant les prêtres. — Les Jansénistes devenus convulsionnaires et les Jésuites intolérants ; sacrilèges et scandales. — Voltaire ouvre l'attaque. — Pascal et Descartes l'importunent. — Il apporte d'Angleterre la doctrine des sensations, favorable à l'individualisme. — La statue de Condillac. — Diderot. — Ce que représente en politique la notion de Dieu. — Association de Diderot et de d'Alembert. — L'Encyclopédie. — Dîners du baron d'Holbach. — École du rationalisme. — Fréret, Boullanger, etc. ; immense anarchie intellectuelle. — Buffon. — Théorie du moi par Helvétius. — Le Misanthrope de Molière dans le dix-huitième siècle : Jean-Jacques Rousseau ; sa lutte contre les philosophes de l'individualisme. — L'école opposée l'emporte. — L'Europe pensante est conquise par Voltaire. — Frédéric, philosophe. — Frédéric effrayé par le Système de la Nature. — Chute des Jésuites. — Les Jansénistes attaqués à leur tour. — Glorieux et universel apostolat de la tolérance. -- Triomphe du rationalisme.CHAPITRE II. — Montesquieu.GUERRE AUX ROIS ABSOLUS. — TRIOMPHE DE L'INDIVIDUALISME EN POLITIQUE,
OU RÉGIME CONSTITUTIONNEL.
Fleury avait énervé la monarchie ; Louis XV la déshonore. — Infamie de ses amours. — Madame de Pompadour est la royauté. — Excès et folies du pouvoir absolu. — Absence de garanties. — Inanité politique des parlements ; leur insuffisance comme autorité judiciaire. — Le prévôt des maréchaux. — Oppression de l'individu ; nécessité de l'affranchir. — École de l'individualisme en politique : Montesquieu, de Lolme. — École rivale : Jean-Jacques Rousseau. — Les idées de Montesquieu l'emportent. — Tous les penseurs réunis contre les rois absolus. — Attaques de d'Holbach, de Diderot, de Raynal. — Dernier effort du pouvoir absolu ; Maupeou détruit les parlements. — La magistrature nouvelle couverte de ridicule par Beaumarchais. — La scène politique appartient à la bourgeoisie.CHAPITRE III. — Turgot.GUERRE AUX MONOPOLES. — TRIOMPHE DE L'INDIVIDUALISME EN INDUSTRIE, OU
CONCURRENCE.
Situation du peuple avant la Révolution : jurandes et maîtrises ; les mendiants ; les corvées ; la milice ; tableau des violences et des iniquités de l'impôt. — École de l'individualisme : Quesnay, Mercier de la Rivière, le marquis de Mirabeau ; Gournay ; Turgot représente cette école et la résume. — École de la fraternité : Morelly, Mably. — Débats redoutables. — Galiani et ses Dialogues. — Lutte entre Turgot et Necker. — Leur entrevue. — Turgot, ministre ; doctrine qu'il apporte au pouvoir. — Guerre des farines. — Abolition des corvées. — Chute des corporations. — Triomphe de l'individualisme en industrie. — La Révolution est accomplie dans les idées.DÉVELOPPEMENTS HISTORIQUES. — GUERRE DES PAYSANS. |