Texte numérisé par Marc Szwajcer
INTRODUCTION. — LES SOURCES DU RÈGNE D’AURÉLIEN.PREMIÈRE PARTIE. — CARRIÈRE PRIVÉE D’AURÉLIEN. - L’EMPIRE A SON AVÈNEMENT.Chap.
I. - Carrière privée
d’Aurélien — Chap. II. - L’Empire à l’avènement d’Aurélien. DEUXIÈME PARTIE. — LA DÉFENSE DU DANUBE. - LA RECONSTITUTION DE L’UNITÉ IMPÉRIALE (270-274).Chap. I.
- Aurélien et les invasions danubiennes (printemps 270/début 271) — Chap. II. - Aurélien à Rome. Première période de réformes
(271). — Chap.
III. - Première campagne
d’Orient (fin 271/été 272) —
Chap. IV. - Seconde campagne
d’Orient (fin 272/début 273) —
Chap. V. - Campagne de Gaule
(273) — Chap. VI. - Le triomphe (début
274). TROISIÈME PARTIE. — LE GOUVERNEMENT INTÉRIEUR. - LES RÉFORMES.
Chap. I. - Caractère du
gouvernement intérieur d’Aurélien —
Chap. II. - Les finances. La
législation. Les travaux publics —
Chap. III. - La réforme monétaire
— Chap. IV. - Les réformes
alimentaires — Chap. V. - La réforme
religieuse. QUATRIÈME PARTIE. — LA RÉORGANISATION MILITAIRE DE L’EMPIRE. L’ENCEINTE DE ROME.
Chap. I. — L’armée. La défense
des frontières. Les enceintes de villes. —
Chap. II.
- L’enceinte de Rome :
1° Caractère général de
l’enceinte d’Aurélien,
2° Le tracé, 3° La construction. CINQUIÈME PARTIE. — DERNIÈRES CAMPAGNES D’AURÉLIEN. ABANDON DE LA DACIE TRANSDANUBIENNE. MEURTRE D’AURÉLIEN (fin 274-275).
Chap. I. - Campagnes d’Aurélien
sur le Haut Danube et en Gaule (fin 274). —
Chap. II.
- Évacuation de la Dacie transdanubienne. Création de la nouvelle province de
Dacie (275). — Chap. III. - Meurtre d’Aurélien
(fin août/début septembre 275). —
Conclusion : Les conséquences du
règne d’Aurélien. APPENDICES
I. - Chronologie générale
du règne d’Aurélien. —
II. - Le Sénat en 270.
Fastes administratifs. —
III. - Les inscriptions du
règne d’Aurélien. —
IV. - Les légendes
monétaires d’Aurélien. —
V. - La persécution
d’Aurélien et les Actes des Martyrs. LISTE DES PRINCIPALES ABRÉVIATIONS Ann. Epig. — Année Épigraphique (R. CAGNAT). Ann. Inst. — Annali dell’ Istituto di Corrispondenza Archeologica. Archäol. Epig. Mitth. Œsterr. Ung. — Archäologische Epigraphische Mittheilungen aus Œsterreich-Ungarn. Athen. Mitth. — Mittheilungen des kaiserlich deutschen archäologischen Instituts. Athen. Abtkeilung. Bonn. Jahrbuch. — Bonner Jahrbucher. Bull. Archeol. Com. — Bullettino Archeotogico Comunale di Roma. Bull. Inst. — Bullettino dell’ Instituto di Corrispondenza Archeologica. C. I. A. — Corpus Inscriptionum Atticarum. C. I. G. — Corpus Inscriptionum Græcarum. C. I. L. — Corpus Inscriptionum Latinarum. Ephera. Epig. — Ephemeris Epigraphica. Herm. — Hermès. Insc. Gr. It. — Inscriptiones Græcæ Siciliæ et Italiæ (Ed. G. KAIBEL). Korresp. Bl. — Korrespondenzblatt (Westdeutsche Zeitschrift). Notiz. d. Scav. — Notizie degli Scavi. Numism. Cronicl. — Numismatic Cronicle. Rev. Archéol. — Revue Archéologique. Rev. Histor. — Revue Historique. Rev. Numism. — Revue numismatique. Röm. Mitth. — Mittheilungen des kaiserlich deutschen archäologischen Instituts. Römisch. Abtheilung. Westd. Zeitschr. — Westdeutsche Zeitschrift. Wien. Numism. Zeitsehr. — Wiener Numismotische Zeitschrift. Zeitsehr. für Numism. — Zeitschrift für Numismatik (Berlin). INTRODUCTION. — LES SOURCES DU RÈGNE D’AURÉLIEN.Les sources du règne d’Aurélien se divisent en deux groupes : 1° Les biographies de l’Histoire Auguste. — Vies principales de Claude, Aurélien, Tacite, Probus. — Vies accessoires des XXX Tyrans, de Firmus, Saturninus, Proculus et Bonosus ; 2° Les autres sources littéraires (grecques et latines), juridiques, épigraphiques et numismatiques. Les sources du second groupe sont sûres et peuvent être utilisées directement. Les biographies de l’Histoire Auguste sont suspectes et ne peuvent être utilisées sans une étude critique préalable. I. —LES BIOGRAPHIES DE L’HISTOIRE AUGUSTE. La question de l’Histoire Auguste est une question générale que nous ne pouvons ici reprendre dans son ensemble. Nous nous contenterons seulement d’indiquer les conclusions auxquelles nous conduit l’étude critique des biographies. La répartition traditionnelle par noms d’auteurs, d’une part, la théorie de H. Dessau[1] et d’O. Seeck[2], d’après laquelle l’Histoire Auguste, dans son ensemble, serait une œuvre falsifiée, composée par un seul auteur à la fin du IVe siècle ou au début du V", d’autre part, sont également inadmissibles. — L’ensemble des biographies se répartit nettement en deux séries : Hadrien-Caracalla, Macrin-Carinus. PREMIÈRE SÉRIE. — Les vies principales de la première série : Hadrien, Antonin, M.-Aurèle, Commode, Pertinax, D. Julianus, S. Sévère, Caracalla, ont été composées par un même auteur. Les vies secondaires : Verus, Av. Cassius, P. Niger, Cl. Albinus, Geta, sont l’œuvre de divers auteurs ; elles ont été ajoutées plus tard au recueil des vies principales. — Cet ensemble des vies principales et des vies secondaires formait tout d’abord un recueil indépendant. DEUXIÈME SÉRIE. — Les groupes de biographies attribués à Trébellius Pollion (Philippe-Claude) et Vopiscus (Aurélien-Carinus), ont été réellement composés par deux auteurs différents et publiés indépendamment l’un de l’autre. Plus tard ils ont été réunis et le recueil a été complété, pour la partie Macrin-Gordien III, par un certain nombre de vies d’origine et d’auteurs divers. Les deux recueils, primitivement indépendants, ont été réunis pour former l’ensemble que nous possédons aujourd’hui ; il n’y a pas eu de remaniement d’ensemble postérieur. L’Histoire Auguste n’est ni l’œuvre d’un seul auteur, ni la juxtaposition des œuvres de plusieurs auteurs ; les groupes attribués à Trébellius Pollion et Vopiscus étaient complets, probablement aussi le groupe formé par les Vies principales de la première série (Hadrien-Caracalla). Mais les autres biographies — a) vies secondaires de la première série ; b) vies de Macrin à Gordien III, ont été écrites par des auteurs différents dont nous n’avons pas l’œuvre entière. Il y a eu au IIIe siècle et au début du IVe siècle, à l’imitation de Suétone et de Marius Maximus, une littérature biographique très développée : l’Histoire Auguste nous en a conservé un certain nombre d’extraits. Quant aux documents insérés, il est impossible d’en admettre l’authenticité. Ils ont été composés par les auteurs des biographies eux-mêmes. Ces documents n’ont donc pas la valeur de pièces d’archives, mais les faits qui y sont mentionnés ne sont pas nécessairement tous faux. Le biographe peut les avoir puisés dans ses sources et avoir composé des pièces fausses avec des données en partie historiques. L’Histoire Auguste est authentique. Les biographies du groupe attribué par la tradition à Vopiscus, ont été composées au début du IVe siècle, la Vita Aureliani, et probablement aussi, la Vita Taciti, peu après l’abdication de Dioclétien, sous le règne de Constance Chlore et Galerius (1er mai 305-25 juillet 306), les Vies de Probus, Firmus, Saturninus, Proculus et Bonosus, un peu plus tard. LA VITA AURELIANI.
1° La composition. — La Vita Aureliani est une des plus longues de l’Histoire Auguste. Si on ne considère que la longueur absolue, elle vient au second rang après la Vie de Sévère Alexandre ; si on tient compte du développement relatif, c’est-à-dire qu’on établisse le rapport entre la longueur de la biographie et la durée du règne, une seule, parmi les grandes biographies de l’Histoire Auguste est plus développée : c’est celle d’Elagabal. — Comparée aux deux autres grandes biographies du groupe Aurélien-Carinus, attribué à Vopiscus, la Vita Aureliani est deux fois et demie plus développée que la Vita Probi et d’un quart plus développée que la Vita Cari. Le plan de la Vita Aureliani est le suivant : I. — Préambule (§ 1—2). Raisons qui ont déterminé l’auteur à écrire la Vie d’Aurélien. Conversation avec le préfet de la Ville Junius Tiberianus. II. — La vie privée (§ 3—18,1) : a) Famille. Lieu de naissance (§ 3—4, 3) ; b) Présages du règne (§ 4, 3—5) ; c) Portrait physique (§ 6, 1-2) ; d) Carrière privée (§ 6, 3—18, 1). III. — Le règne (§ 18, 2—35, 5). L’ordre suivi pour le récit des événements est l’ordre chronologique ; a) Guerres danubiennes. Invasion de l’Italie (§ 18, 2—21, 4) ; b) Aurélien et le Sénat. L’enceinte de Rome (§ 21, 5-11) ; c) Les deux campagnes d’Orient (§ 22—32, 2) ; d) Campagne de Gaule (§ 32, 3-4) ; e) Le triomphe (§ 33—34) ; f) Réformes intérieures : alimentaire et religieuse. Construction du Temple du Soleil. (§ 35, 1-3) ; g) Campagnes de Gaule et de Rhétie. Préparatifs de la guerre contre les Perses (§ 35, 4) ; IV. — Mort d’Aurélien (§ 35, 5—36) ; V. — Honneurs rendus à sa mémoire (§ 37, 1-4) ; VI. — Durée du Règne (§ 37, 4) ; VII. — Additions et rectifications diverses (§ 37, 5—39). (Voir plus loin) : a) Sur Quintillus (§ 37, 5-6) ; b) Sur Waballath (§ 38, 1) ; c) La révolte des Monétaires (§ 38, 2-4) ; d) Honneurs conférés à Tetricus. — Le Temple du Soleil. — L’Enceinte de Rome. — Mesures financières (§ 39, 1-6) ; e) Évacuation de la Dacie transdanubienne et création de la nouvelle province de Dacie (§ 39, 7) ; f) Exécutions ordonnées par Aurélien (§ 39, 8-9) ; VIII. — Événements qui suivirent la mort d’Aurélien. Élection de Tacite (§40—41) ; IX. — Les descendants d’Aurélien (§ 42, 1-2) ; X. —Jugement sur Aurélien (§ 42, 3—44) ; XI. — Retour sur le règne d’Aurélien (§ 45—50) : a) Réformes alimentaires (§ 45—48) ; b) Vie privée d’Aurélien (§ 49—50). Au point de vue de la composition, la Vita Aureliani présente les principaux caractères des biographies de la série Macrin-Carinus : a) La biographie commence par un préambule plus ou moins long, alors que dans les biographies principales de la première série (Hadrien-Cararalla), construites d’après le type de Suétone, l’auteur entre immédiatement en matière. Le préambule de la Vita Aureliani occupe deux paragraphes. b) Les indications chronologiques et biographiques sont rares et manquent de précision. Les biographies de la première série donnent généralement, comme Suétone : la date de naissance et la date de mort par année consulaire, l’âge au moment de la mort, la durée exacte du règne. — La Vita Aureliani ne donne que cette dernière indication : de même les Vies de Tacite et de Probus. La Vie de Carus n’en donne aucune. — Les noms des parents d’Aurélien ne sont pas mentionnés ; c’est également le cas pour Claude, Tacite et Carus. c) De nombreux documents sont insérés dans le texte : La Vita Aureliani en compte 20 : Lettre d’Aurélien à son vicaire (§ 7, 5-8) ; Lettre de Valérien au consul Antoninus Gallus (§ 8, 2-4) ; Lettre de Valérien au préfet de la Ville Ceionius Albinus (§9, 2-7) ; Lettre de Valérien à Aurélien (§ 11, 1-10) ; Lettre de Valérien à Ælius Xifidius, préfet de Ærarium (§ 12, 1-2) ; Procès-verbal du conseil de Byzance, tenu par Valérien (§13-14, 7) : a) Discours de Valérien (§ 13, 2-4) ; b) Discours d’Aurélien (§14—14, 4) ; c) Discours d’Ulpius Crinitus (§ 14, 4-7) ; Lettre de Claude à Aurélien (§ 17, 2-4) ; Procès-verbal de la séance du Sénat (III kl. Jan. 271) (§ 19—20) : a) Discours du préteur urbain Fulvius Sabinus (§ 19) ; b) Lettre d’Aurélien au Sénat (§ 20, 4-8) ; Lettre d’Aurélien à Mallius Chilo (§ 23, 4-5) ; Lettre d’Aurélien à Mucapor (§ 26, 2-5) ; Lettre d’Aurélien à Zénobie (§ 26, 7-9) ; Lettre de Zénobie à Aurélien (§ 27, 1-6) ; Lettre d’Aurélien à Cerronius Bassus (§ 31, 5-9) ; Lettre d’Aurélien à Ulpius Crinitus (§ 38, 3-4) ; Lettre de l’Armée au Sénat (§ 41, 1-2) ; Discours de Tacite au Sénat (§ 41, 3-15) ; Lettre d’Aurélien à Flavius Arabianus, préfet de l’Annone (§ 47, 2-4). Sur ces 20 documents, 15 sont des lettres, 5 des discours. — 9 se rapportent à la vie privée d’Aurélien, 11 à son règne. La Vita Aureliani est de toutes les biographies de l’Histoire Auguste celle qui contient le plus de documents. Sur un total de 50 paragraphes, les documents en occupent 15, soit près du tiers. 2° La valeur historique. — Dans l’étude de la valeur historique, il faut distinguer deux parties : I. — Le texte ; II. — Les documents insérés. I. LE TEXTE HISTORIQUE. — a) Carrière privée d’Aurélien (3—18, 1). — Le biographe est la source principale pour la vie d’Aurélien avant son avènement. Si l’on fait abstraction des présages du règne (4, 3—5) et des documents (7 paragraphes et demi sur 15), il ne reste qu’un petit nombre de faits précis. Diverses traditions relatives au lieu de naissance d’Aurélien sont rapportées (3—3, 2) : Divus Aurelianus ortus, ut plures loquuntur, Sirmii familia obscuriore, ut nonnulli Dacia Ripensi. Ego autem legisse me memini auctorem, qui eum Mœsia genitum prœdicaret. Le biographe ne se doute pas que ces deux dernières traditions peuvent très bien se confondre, la nouvelle province de Dacie ayant été précisément formée en 275 aux dépens des deux Mésies. Ce fait montre son ignorance, mais aussi sa bonne foi : il juxtapose deux traditions qu’il trouve dans deux sources différentes, sans se soucier de les mettre d’accord. — Plusieurs des indications de la Vita Aureliani sont confirmées, directement ou indirectement par d’autres sources : ainsi le rôle joué par Aurélien, dans le meurtre d’Aureolus (16, 2-3 ; cf. ZOSIME, I, 41), le commandement de la cavalerie sous Claude [18, 1 ; cf. ZONARAS, XII, 25 (III, p. 147, Dind), et les monnaies, du début du règne d’Aurélien à légende Virtus Equitum : Th. ROHDE, loc. cit., Catal., n° 396, première émission de Tarraco]. — La VIe légion, à la tête de laquelle Aurélien battit les Francs près de Mayence (7, 1), est réellement venue en Gaule au IIIe siècle ; mais c’était une légion de Bretagne, qui n’a jamais porté le titre de Gallicana, que lui donne, par erreur, le biographe. — Quant au premier consulat d’Aurélien, en 258, et à son adoption par Ulpius Crinitus, voir plus loin. b) Règne d’Aurélien. — 1° Les guerres danubiennes (18, 2). — La Vita Aureliani mentionne trois campagnes d’Aurélien contre les Barbares du Nord : Aurelianus contra Suebos et Sarmatas isdem temporibus vehementissime dimicavit ac florentissimam victoriam retulit. Accepta est sane clades a Marcomannis per errorem (18, 2-3 ; cf. 18, 3-4). — Ce sont les trois guerres dont parlent les fragments conservés de Dexippe, le fragment de Pierre le Patrice et le troisième fragment du Continuateur de Dion : guerre contre les Juthunges, guerre contre les Vandales, seconde guerre contre les Juthunges (Alamans selon ZOSIME, I, 49, et AURELIUS VICTOR, Cæsar., 35, 2). La désignation des peuples barbares, dans la Vita, manque de précision. — La défaite d’Aurélien, à Plaisance, n’est indiquée que par le biographe (21, 1-2). — Pour la fin de la campagne, le biographe dit simplement qu’Aurélien écrasa les barbares, qui s’étaient dispersés par bandes : quos omnes Aurelianus carptim vagantes occidit (18, 6). Il n’est question d’aucune des trois victoires de Fanum Fortunæ (cf. C. I. L., XI, 6308-6309), de Plaisance et de Pavie, mentionnées par l’Épitomé (35, 2). Cette partie de la biographie, relative aux guerres danubiennes d’Aurélien, est peu développée et peu précise ; elle est toutefois plus exacte que le récit de Zosime (I, 48—49, 1), qui parle seulement de deux campagnes contre les Barbares du Nord, une contre les Scythes, une contre les Alamans. 2° Séjour d’Aurélien à Rome (21, 5-11). — En ce qui concerne les séditions, l’exécution de quelques sénateurs, la construction du mur d’enceinte, le récit de la Vita est confirmé par celui de Zosime (I, 49). — L’insurrection des monétaires n’est pas indiquée à sa place chronologique (Voir plus loin, IIIe Partie, Chap. III). Le biographe (21, 10) est le seul texte qui mentionne l’extension du Pomerium par Aurélien : l’indication est trop précise pour avoir été inventée par lui. 3° Les deux campagnes d’Orient (22—32, 3). — La guerre contre les Goths, dont ne parle pas Zosime, est mentionnée également par Eutrope (IX, 13, 1 ; cf. OROSE, VII, 23. et JORDANES, Rom., 290), par les inscriptions où Aurélien porte le cognomen Gothicus, et par les monnaies à légende Victoria Gothica (Th. ROHDE, loc. cit., Catal., n° 383, inéd., pp. 386-387 ; — Fr. GNECCHI, Rivist. Ital. di Numismat., IX, 1896, p. 191, n° 190). Le récit delà première campagne d’Orient, chez le biographe (22, 3—30, 3), correspond, dans l’ensemble, à celui de Zosime (I, 50-60) ; mais il est beaucoup moins complet et beaucoup moins précis. La bataille de l’Oronte (ZOSIME, I, 50), n’est pas nommée ; le combat de Daphné, qui a eu lieu après le séjour k Antioche (ZOSIME, 1,52), est, par erreur, placé avant. La description de la bataille d’Hémèse (25, 2-3) est incomplète et vague. La valeur historique de la Vita Aureliani n’est pas contestable ; deux exemples précis, relatifs à des faits non mentionnés par Zosime, le montrent. L’anecdote sur le massacre des chiens, lors de la prise de Tyane (22, 6—23, 3), et les négociations entamées avec Zénobie, au début du siège de Palmyre (26,6—27,5) se retrouvent dans les fragments 4 et 5 du Continuateur de Dion. Les victoires d’Aurélien sur les Perses (28, 2 et 35, 4) sont confirmées par Aurelius Victor (35, 1-2), par l’existence des cognomina Parthicus et Persicus sur les inscriptions, et de la monnaie à légende Victoria Parthica (Th. ROHDE, loc. cit., Catal., n° 385). Pour les victoires sur les Carpes (30, 4), cf. AURELIUS VICTOR (39, 43), le cognomen Carpicus et l’inscription de Durostorum (C. I. L. III, Supplément, 12.456). Le récit de la révolte de Palmyre (31, 1-4) est très inférieur à celui de Zosime (I, 60—61, 1). Le biographe se trompe sur le nom de l’usurpateur qu’il nomme Achilleus : le nom véritable (ZOSIME, I, 60 ; cf. POLEMIUS SILVIUS, Laterc., Chronic. Minor, éd. Th. Mommsen, I, p. 522, n° 49 ; — et les inscriptions) est Antiochus ; mais il indique, ce que ne dit pas Zosime, que cet usurpateur était parent de Zénobie (Achilleo cuidam parenti Zenobiæ parantes Imperium, 31, 2) : le fait est confirmé par une des inscriptions d’Antiochus (E. KALINKA, Inschriften ans Syrien, Jahresheft. des Œsterr. Archäol. Inst. in Wien, III, 1900, Beiblatt, p. 25, n° 11). Le nom de l’usurpateur Firmus n’est donné que par la Vita Aureliani (32, 2) et par la Vita Firmi. Il en sera question plus loin (IIe Partie, Chap. IV). 4° Campagne de Gaule (32, 3). — Le biographe (cf. les autres sources citées, IIe Partie, Chap. V), place avec raison la guerre contre Tetricus avant le Triomphe. La chronologie, suivie par Zosime (I, 61), est erronée sur ce point. 5° Le Triomphe (33—34). — Les cognomina de victoires portés par Aurélien (30,4-5). — Il est difficile de dire dans quelle mesure le récit du Triomphe donné par le biographe est exact ; les points de comparaison manquent : toutefois, sur deux points précis, ce texte est confirmé par d’autres sources. Il est certain que Tetricus assistait au Triomphe [Cf. Vitæ XXX Tyrann., 24 (Tetric. Sen.), 4 ; 25 (Tetric. Jun.), 2 ; — EUTROPE, IX, 13,2 ; — OROSE, VII, 23,5 ; — Chroniq. Saint Jérôme, ad ann. Abrah. 2290 (Ed. A. Schöne, p. 185)]. De même le char attelé de quatre cerfs, sur lequel Aurélien serait monté au Capitole, est mentionné par Zonaras (XII, 27, III, p. 153, Dind.). Les cognomina de victoires pris par Aurélien sont énumérés au paragraphe 30, 4 et 5 : Cum et Gothicus, et Sarmaticus, et Armeniacus et Parthicus et Adiabenicus jam ille diceretur ; le biographe ajoute que le Sénat conféra à l’empereur, en son absence, le surnom de Carpicus. Aurélien aurait répondu : Superest ut me etiam Carpisculum vocetis... quod cognomen déforme ridebatur. L’anecdote est certainement fausse ; en tout cas, le texte ne dit nullement qu’Aurélien ait refusé catégoriquement le surnom. Les surnoms mentionnés par les inscriptions sont ceux de Germanicus, Gothicus, Sarmaticus, Dacicus, Parthicus (Persicus), Arabicus, Carpicus et Britannicus. La liste donnée par le biographe est donc incomplète. On n’y trouve ni Germanicus, ni Arabicus ; d’autre part, les deux cognomina d’Armeniacus et d’Adiabenicus ne sont pas confirmés par les inscriptions. Il serait toutefois imprudent de les déclarer absolument erronés. Jusqu’en 1890, le surnom de Sarmaticus n’était connu que par le biographe. Une inscription trouvée à Sofia (C. I. L., III, Supplément, 12.333) en a démontré l’authenticité. 6° Les réformes intérieures (35, 1-3). — La réforme alimentaire (35, 1) est confirmée par Zosime (I, 61), Aurelius Victor (35, 7), l’Épitomé (35, 6-7), et le Chronographe de 354 (Chronic. Minor., éd. Th. Mommsen, I, p. 148). — Le biographe est le seul texte qui mentionne la création des Pontifices Solis (35, 3) : le fait est confirmé par les inscriptions. — La réforme monétaire, bien indiquée par Zosime à sa place chronologique (I, 61), est omise ici. 7° Campagnes de Gaule et de Rhétie. — Mort d’Aurélien (35, 4—36). — Le séjour d’Aurélien en Gaule est confirmé par Zonaras (XII, 27, III, p. 153 Dind.) et Syncelle (I, p. 721, Bonn). La campagne de Rhétie n’est donnée que par le biographe. — Le récit de la mort d’Aurélien est le même que dans les autres textes ; le secrétaire, instigateur du meurtre, est nommé ici Mnesteus (36, 4-5), et non Eros, comme dans l’ensemble des sources grecques. 8° Honneurs rendus à la mémoire de l’Empereur (37, 1-4). — La divinisation est confirmée par Eutrope (IX, 15, 2), et les inscriptions. — Pour la durée du règne, voir Appendice I. c) Additions et rectifications diverses (37, 5—39). — Cette partie de la bibliographie n’appartient pas à la rédaction primitive. Elle a été ajoutée ultérieurement, vraisemblablement par l’auteur lui-même. La source principale, utilisée également, à la fin du IVe siècle, par Aurelius Victor, Eutrope et Rufus Festus, est une Histoire Romaine, aujourd’hui perdue, qui s’étendait jusqu’à la fin du règne de Dioclétien[3]. — Cette histoire, composée sous Dioclétien, a paru après son abdication, peu de temps sans doute après la rédaction de la Vita Aureliani (305—306) ; elle a été utilisée déjà dans la composition des Vies de Probus et de Carus, qui sont de fort peu postérieures à la Vita Aureliani. 1° Deux rectifications, relatives à la mort de Quintillus (qui n’a pas été tué par ses soldats, cf. Vita Aureliani, 16,1, mais s’est fait ouvrir les veines), et au règne de Waballath (l’auteur de la Vita, 22,1, avait dit par erreur que Zénobie, après la mort d’Odænath, avait exercé le pouvoir au nom de ses fils : cf. Vitæ XXX Tyrann., 17, 2 ; 27, 2 ; 30, 2, nommant Herennianus et Timolaüs). La source de cette double rectification n’est pas l’Histoire Romaine aujourd’hui perdue, dont il a été question plus haut ; car Eutrope (loc. cit.) ne connaît pas la tradition relative au suicide de Quintillus : d’autre part, ni Eutrope, ni Aurelius Victor, ni Rufus Festus ne nomment Waballath. Probablement l’auteur des rectifications a puisé à une source grecque, que nous ne pouvons identifier. 2° Série d’additions (38,2—39), toutes empruntées à cette Histoire Romaine aujourd’hui perdue : a) Révolte des Monétaires (38,2-4) (cf. AURELIUS VICTOR, 35,6, et EUTROPE, IX, 14) ; b) Tetricus nommé correcteur de Lucanie (39, 1-2. — Cf. AURELIUS VICTOR, 35, 5, et EUTROPE, IX, 13, 2). c) Construction du Temple du Soleil (39, 2) (Cf. AURELIUS VICTOR, 35, 7 ; et EUTROPE, IX, 15, 1). d) Construction de l’enceinte de Rome (39, 2) (Cf. AURELIUS VICTOR, 35, 7 ; et EUTROPE, IX, 15, 1) ; e) Mesures financières à l’égard des débiteurs de l’État et amnistie (39, 3-4) (Cf. AURELIUS VICTOR, 35, 7) ; f) Mesures contre les fonctionnaires prévaricateurs (Cf. AURELIUS VICTOR, 35, 7) ; g) Luxueuse décoration du Temple du Soleil (39, 6-7) (Cf. AURELIUS VICTOR, 35, 7 ; et EUTROPE, IX, 15, 1) ; h) Evacuation de la Dacie transdanubienne (39, 7) (Cf. EUTROPE, IX, 15, 1) ; i) Dureté d’Aurélien ; meurtre de membres de sa famille (39, 8—9) (Cf. EUTROPE, IX, 14). Aurelius Victor (35,7 ; cf. Épitomé, 35,6) mentionne l’institution de distributions gratuites de viande de porc ; ce fait déjà indiqué dans la rédaction primitive de la Vita Aureliani (35,2 ; 48,1) n’est pas répété ici. d) Événements qui suivirent le règne d’Aurélien. — Avènement de Tacite. — Retour sur le règne d’Aurélien (40—50). — Toute cette fin, contrairement à la partie précédente, appartient à la rédaction primitive de la biographie. 1° Interrègne. — Avènement de Tacite (40—41). — Le biographe parle d’un interrègne de six mois (40, 4), mais il faut remarquer que, dans le texte, il est question seulement de trois messages de l’armée au Sénat et vice versa (40, 1-4 ; 41, 15. — Voir Appendice I). — L’armée se trouvait alors près de Byzance, à environ 1900 kilomètres de Rome ; l’envoi des trois messages ne peut avoir exigé plus d’un mois. Le biographe, une fois de plus, ne s’est pas soucié de mettre les différents faits d’accord. 2° Constructions du règne d’Aurélien (45, 2). — Aurélien, dit le biographe, voulut construire des thermes dans la région transtibérine. Il est question, sur une inscription de Grumentum (C. I. L., X, 222), d’un nouveau règlement, relatif aux thermes, promulgué par Aurélien. Ces deux faits doivent être en corrélation l’un avec l’autre (cf. aussi C. I. L., XI, 556, Caesena) et C. I. L., III, Supplément, 12.736 (Domavia, en Dalmatie). 3° Projet d’une loi relative à l’emploi de l’or pour les usages privés (46, 1). — L’indication, donnée par le biographe, s’accorde absolument avec ce que l’on sait des réformes monétaires d’Aurélien. Elle est trop précise et trop conforme à la réalité des faits pour avoir été inventée. 4° Les distributions de vin. — Les congiaires (48). — Le projet, relatif à la plantation de vignes sur les terres incultes d’Etrurie, se rattache au projet général de mise en culture des terres italiennes, mentionné par une constitution du Code (COD. JUSTIN., XI, 58,1). Le texte du biographe trouve ainsi sa confirmation. Le nombre de trois congiaires (Vita Aureliani, 48,5) concorde bien avec le montant total de la dépense (500 deniers), indiqué par le Chronographe de 354 (Chronic. minor., I, éd. Th. Mommsen, p. 148). 5° Vie privée (49—50). — Il est impossible de déterminer la valeur des indications qui concernent la vie privée d’Aurélien. Tout ce que l’on peut dire, c’est que, d’une manière générale, elles correspondent bien à ce que l’on sait d’autre part, sur le caractère d’Aurélien. II. LES DOCUMENTS. — Dans leur ensemble, les documents de l’Histoire Auguste doivent être rejetés comme faux. Aucun ne peut être considéré comme authentique. La Vita Aureliani comprend 20 documents, dont 9 se rapportent à la vie privée et 11 au règne. a) Documents relatifs à la vie privée. — 7 sont certainement faux. Ce sont : la lettre de Valérien au consul Antoninus Gallus (8, 2-4) ; la lettre de Valérien à Aurélien (11, 1-10) ; la lettre de Valérien à Ælius Xifidius, préfet de l’Ærarium (12, 1-2) ; les trois discours prononcés au conseil de Byzance (13—14, 7) ; la lettre de Claude à Aurélien (17, 2-4). Pour les deux autres — lettre d’Aurélien ad vicarium suum (7, 5-8), et lettre de Valérien au préfet de la Ville Ceionius Albinus (9, 2-7),— la preuve directe de la falsification manque. Mais le ton en est déclamatoire, et le contenu fort suspect. b) Documents relatifs au règne. — 4 sont certainement faux : la lettre d’Aurélien au Sénat sur la consultation des Livres Sibyllins (20, 4-8) ; la lettre d’Aurélien à Cerronius Bassus (31, 5-9) ; la lettre d’Aurélien à Ulpius Crinitus (38, 3-4) ; le discours de Tacite au Sénat (41, 3-15). Les 7 autres sont plus ou moins suspects : quelques-uns, comme la lettre d’Aurélien à Mallius Chilo (23, 4-5), la lettre d’Aurélien à Mucapor (26, 2-5), la réponse d’Aurélien à Zénobie (26, 7-9), sont de la pure rhétorique. LES AUTRES BIOGRAPHIES.
Les autres biographies de l’Histoire Auguste, dont on peut tirer parti pour une étude du règne d’Aurélien, sont de valeur fort inégale. Les unes appartiennent au même groupe que la Vita Aureliani : ce sont les biographies de Tacite, Probus, Firmus, Saturninus, Proculus et Bonosus ; les deux premières sont de beaucoup les meilleures. Les autres — Vies de Tetricus père et fils, de Zénobie, d’Herennianus et de Timolaüs — sont réunies dans les Vies des XXX Tyrans, attribuées par la tradition à Trébellius Pollion. Ces biographies sont très inférieures aux Vies d’Aurélien, de Tacite et de Probus ; elles sont généralement vides et déclamatoires : c’est le cas, en particulier, pour la Biographie de Zénobie. Les Vies d’Herennianus et de Timolaüs semblent devoir être rejetées entièrement. Quant aux documents insérés, dont un certain nombre concernent le règne d’Aurélien : procès-verbal de la séance du Sénat où Tacite fut proclamé empereur (Vita Taciti, 3, 2—7, 1) ; lettre d’Aurélien à Probus (Vita Probi, 6, 6) ; édit d’Aurélien, après la répression de la révolte de Firmus (Vita Firmi, 5, 3-6) ; lettre d’Aurélien à Gallonius Avitus (Vita Bonosi, 15,6-8) ; lettre d’Aurélien au Sénat (Vita Zenobiæ, 30, 4-11), ils n’ont pas plus de valeur que ceux de la Vita Aureliani. II — LES AUTRES SOURCES. 1° Les sources grecques. — Parmi les sources grecques les deux principales étaient Dexippe et Eunape. DEXIPPE. — La Chronique de Dexippe, Χρονικά, se terminait à l’avènement de Claude, mais les Σκυθικά s’étendaient jusqu’en 271. En ce qui concerne le règne d’Aurélien, il ne reste de ce dernier ouvrage que deux fragments, relatifs à la guerre contre les Juthunges et à la guerre contre les Vandales. Dexippe était contemporain des événements qu’il raconte ; son récit est exact et sur. Les deux fragments conservés[4] sont la source essentielle pour l’histoire des guerres danubiennes d’Aurélien en 270/271. EUNAPE. — Eunape écrivit, dans la seconde moitié du IVe siècle, une continuation de la Chronique de Dexippe, sous le titre : Ή μετά Δέξιππον ίστορία χρονική[5]. Cet ouvrage s’étendait de l’avènement de Claude en 268 à la mort de Constance. On n’en a conservé que quelques fragments ; aucun ne se rapporte au règne d’Aurélien. La valeur d’Eunape était bien inférieure à celle de Dexippe ; il se souciait assez peu de la précision et son histoire était en grande partie une œuvre de rhétorique. ZOSIME. — Eunape a été utilisé comme source par un certain nombre d’historiens byzantins postérieurs : Zosime, le Continuateur anonyme de Dion, probablement identique à Pierre le Patrice, Jean d’Antioche. Le principal d’entre eux est Zosime. Zosime écrivit au début du VIe siècle son Ίστορία νέα[6]. En ce qui concerne le règne d’Aurélien, ses deux sources principales sont les Σκυθικά de Dexippe pour les guerres danubiennes de 270-271, l’Ίστορία χρονική d’Eunape, pour l’ensemble du règne. Zosime a puisé — la comparaison avec les fragments conservés des Σκυθικά (cf. le fragment de Pierre le Patrice le montre) — non pas à Dexippe lui-même, mais à une source intermédiaire. D’autre part, il résulte du rapprochement avec les fragments du Continuateur de Dion, dont la source principale a été Eunape, que Zosime suit Eunape d’assez loin et en l’abrégeant beaucoup. Le récit de Zosime — livre I, § 47—63 — est distribué d’une manière fort irrégulière. Les guerres du Danube en 270-271, occupent un paragraphe et demi (§ 48—49, 1) ; les campagnes d’Orient, la partie la plus développée, 11 paragraphes et demi (§ 50—61, 1) ; les derniers événements du règne, un et demi (§ 61,2—62). — La valeur de Zosime est assez inégale. Il est souvent mal renseigné pour les événements d’Occident. Le récit des guerres danubiennes est inexact et confus ; la première guerre Juthunge est passée sous silence ; les Vandales ne sont pas nommés ; la grande victoire sur le Danube, placée par Zosime à la fin de la seconde campagne contre les Juthunges Alamans, appartient incontestablement à la première. — La guerre contre Tetricus est inexactement placée en 274, après le triomphe. — Zosime, ou plus vraisemblablement sa source Eunape, ne comprend pas la portée exacte des réformes monétaire et alimentaire. Mais, pour les campagnes d’Aurélien en Orient, Zosime est une source de premier ordre : c’est, de beaucoup, la plus importante que nous possédions. Son récit, généralement soc, prend de l’ampleur ; il décrit les batailles (batailles de l’Oronte, de Daphné, d’Hémèse), donne la composition des armées en présence. Les détails relatifs à la seconde révolte de Palmyre, au rôle de Marcellinus, d’Apsæus et de l’usurpateur Antiochus (les noms de ces deux derniers sont confirmés par les inscriptions : voir IIe Partie, Chap. IV) ne se trouvent que chez lui. La tendance générale de Zosime est favorable à Aurélien. PIERRE LE PATRICE. — CONTINUATEUR ANONYME DE DION. — Pierre le Patrice, avec lequel il faut probablement identifier le Continuateur anonyme de Dion[7], écrivit au VIe siècle, peu de temps après Zosime, une Histoire Romaine du second Triumvirat à Julien. — Nous avons conservé pour le règne d’Aurélien, 7 fragments, dont 1 sous le nom de Pierre le Patrice[8], relatif à la campagne contre les Vandales, en 270, et 6 sous le nom du Continuateur de Dion. a) Conseil tenu à Ravenne, par Aurélien ; b) Maladie d’Albinus ; c) Négociations d’Aurélien avec les barbares, à Plaisance ; d) Siège de Tyane ; e) Négociations d’Aurélien avec Zénobie ; f) Attitude d’Aurélien à l’occasion d’une sédition militaire. La valeur de cette source, qui est considérable, tient à ce que l’auteur a utilisé directement Eunape. Il résulte des fragments conservés que le récit du Continuateur de Dion était beaucoup plus développé et beaucoup plus voisin du texte d’Eunape que ne l’est celui de Zosime. JEAN D’ANTIOCHE. — L’Ίστορία χρονική, de la création du monde à la mort d’Anastase (518), écrite par Jean d’Antioche[9] dans la première partie du VIe siècle, avait pour sources principales Eunape et Eutrope, ce dernier probablement d’après une traduction grecque. — Deux fragments sont relatifs au caractère et à la mort d’Aurélien. ZONARAS. — J. Zonaras[10] dans son Έπιτομή Ίστοριών, écrite au milieu du XIIe siècle, utilise directement le Continuateur de Dion. Il est généralement précis et sûr. C’est une des sources principales pour le règne d’Aurélien. SYNCELLE. — CEDRENUS. — G. Syncelle[11] (Έκλογή Χρονογραφίας : IXe siècle), remonte surtout à la Chronique d’Eusèbe ; G. Cedrenus[12] (Σύνοψις Ίστορίων : XIe siècle), au Continuateur de Dion. MALALAS. — J. Malalas[13] (Χρονογραφία : fin du VIe siècle), mêle quelques indications exactes à un amas d’erreurs. LIVRES SIBYLLINS. — Un passage du XIV Chant des Livres Sibyllins[14], écrit en Égypte au début du IVe siècle, se rapporte peut-être au règne d’Aurélien. 2° Les sources latines. — LES ABREVIATEURS : AURELIOS VICTOR, ÉPITOMÉ, EUTROPE, RUFUS FESTUS. — Les principales sources latines, en dehors des biographies de l’Histoire Auguste, sont les abrégés de la fin du IVe siècle : les Cæsares, d’Aurelius Victor[15], l’Épitomé d’un auteur inconnu[16], le Breviarium d’Eutrope[17] et celui de Rufus Festus[18]. Tous ces ouvrages ont utilisé, dans une mesure plus ou moins large, l’Histoire Romaine aujourd’hui perdue, dont il a été question plus haut, à propos de la Vita Aureliani. Ces textes sont généralement exacts, mais aussi très secs. Le récit d’Aurelius Victor est incomplet : le début du règne d’Aurélien manque. JORDANES. — OROSE. — Jordanes[19] (De Summa Temporum vel origine actibusque gentis Romanorum) et Orose[20] (Historiarum adversus paganos libri VII), suivent Eutrope et la Chronique de Saint Jérôme. Il faut ajouter quelques indications éparses dans les Panégyriques, Ammien Marcellin, Julien[21], etc. EUSÈBE. — LE DE MORTIBUS PERSECOTORUM. — Pour l’histoire religieuse les textes essentiels sont ceux d’Eusèbe[22] (Histoire Ecclésiastique) et du pseudo-Lactance[23] (De Mortibus Persecutorum). La tradition grecque et byzantine qui se rattache à Dexippe et Eunape est généralement favorable a Aurélien ; c’est le cas notamment pour Zosime et Zonaras. Les abréviateurs latins sont divisés. Eutrope et l’auteur de l’Épitomé reflètent l’opinion du parti sénatorial sur Aurélien ; ils lui reprochent d’avoir été cruel et sanguinaire. Aurelius Victor, au contraire, lui consacre un éloge enthousiaste. 3° Les Chroniques. — La chronique qui a servi de base à toutes les autres est la Chronique d’Eusèbe[24], écrite peu après 325 ; l’original grec est perdu, mais on a conservé la version arménienne et la traduction latine de Saint Jérôme, rédigée en 380. La Chronique de Saint Jérôme est suivie par la Chronique de Cassiodore[25] et les Chronica Gallica[26]. — La Chronique Pascale[27], composée à Constantinople vers 630, occupe une place à part. La Chronique Urbaine de 354[28] donne quelques indications précises sur les distributions alimentaires et sur les constructions d’Aurélien à Rome. Il faut y ajouter le Laterculus de POLEMIUS SILVIUS[29], composé en 449. Les trois rédactions des Fastes Consulaires : Chronique Urbaine de 334[30], Consularia Constantinopolitana[31], suivis par la Chronique Pascale, Consularia Italica[32], concordent absolument pour le règne d’Aurélien[33]. La liste des préfets de la Ville est donnée par la Chronique Urbaine de 354[34]. 4° Les sources juridiques. — Les constitutions d’Aurélien dont le texte est conservé sont au nombre de sept. Six sont données par le CODE JUSTINIEN (I, 23, 2 ; II, 44, 1 ; V, 3, 6 ; V, 72, 2 ; VII, 16, 7 ; X, 62, 2), une par les fragments du Vatican (Ph. HUSCHKE, Jurisprudentia antejustiniana, p. 706, n° 30). Deux autres sont mentionnées par dos constitutions d’empereurs postérieurs [(COD. JUSTIN., XI, 58, 2 : Constitution de Constantin), XII, 62,4 (Constitution de Dioclétien et Maximien)]. 5° Les Papyrus. — Les papyrus, relatifs au règne d’Aurélien, sont au nombre de quatre. 1° Greek Papyri in the British Muséum, Catalogue with Texts, edited by F. G. Kenyon. 2e volume (1898), pp. 161-162, n° CCXIV. — Une partie du Papyrus (11.1—15) a été reproduite dans la Palœographical Society, II, 1893, p. 161 ; la fin a été découverte plus tard. Il s’agit de dégâts commis sur une propriété de l’empereur Aurélien, en Égypte. Pas de date précise. 2° Papyrus Erzherzog Rainer : Führer durch die Ausstellung, n° 287. — Acte privé, daté de la troisième année alexandrine d’Aurélien (29 août 271/28 août 272). 3° Corpus Papyrorum Raineri (K. Wessely), vol. I, 1895, pp. 27-31, n° IX (Cf. Führer durch die Ausstellung, n° 286, p. 85 ; et K. WESSELY, Ein Papyrus aus der Zeit des Aurelianus und Vaballathus, dans les Mittheilungen aus der Sammlung der Papyrus Erzherzog Rainer, t. IV, 1888, pp. 51 à 62). — Acte privé, daté du mois de Μ(εχείρ = février), de la seconde année alexandrine d’Aurélien et de la cinquième de Waballath (29 août 270/28 août 271). 4° Ulr. WILCKEN, Die Titulatur des Vaballathus (dans la Zeitschr. für Numism. Berl., XV, 1887, p. 331. — Acte privé, daté de la même année, le 26 μεχείρ (= 23 février 271). 6° Les inscriptions. — La liste des inscriptions, relatives au règne d’Aurélien, est donnée à l’Appendice III. 7° La numismatique. — Le travail essentiel sur la numismatique du règne d’Aurélien[35] est celui de TH. ROHDE : Die Münzen des Kaisers Aurelianus, seiner Frau Severina und der Fürsten von Palmyra, Miskolcz, 1881, divisé en trois parties : a) les textes ; b) catalogue des monnaies ; c) classification par ateliers monétaires. — Le catalogue doit être complété d’après les études de BELFORT[36], de E. CHAIX[37] et de FR. GNECCHI[38]. Il faut ajouter les articles de AL. SORLIN DORIGNY[39], sur le soulèvement des Monétaires, de AL. MISSONG[40], Em. LEPAULLE[41], O. SEECK[42], TH. MOMMSEN[43], sur la réforme monétaire, les travaux de A. MILANI[44] et de AD. BLANCHET[45] sur la circulation monétaire et les enfouissements de trésors. Les règnes de Gallien, Claude et Quintillus ont été étudiés dans une série d’articles de O. VOETTER[46] et AND. MARKL[47] ; la numismatique de l’empire gallo-romain, par R. MOWAT[48] et celle de l’empire palmyrénien, par Al. MISSONG[49], A. VON SALLET[50] et TH. ROHDE[51]. Travaux divers. — Le règne d’Aurélien est étudié par TILLEMONT (Histoire des Empereurs, Paris, 1691, III, pp. 500-524), TH. BERNHARDT (Geschichte Roms von Valerian bis zum Diocletians Tode (Berlin, 1867, pp. 144 à 213), E. HERZOG (Geschichte und System der Römischen Staatsverfassung, Leipzig, 1884, II, pp. 576-585), V. DURUY (Histoire des Romains, éd. in-4°, nouvelle édition, Paris, 1883, VI, pp. 456-499), H. SCHILLER (Geschichte der Römischen Kaiserzeit, Gotha, 1883, I2, pp. 851-871). Il faut ajouter enfin les dissertations peu développées et sans grande importance de FR. GOERRES (de primis Aureliani principatus temporibus, Bonn, 1858), A. BECKER (Imperator L. Domitius Aurelianus restitutor orbis, Monasterii, 1866), K. H. KOKER (de L. Valerio Aureliano, Trajecti ad Rhenum, 1873), A. MARTINI (Quæstiones criticæ de rebus ad historiam Aureliani pertinentibus institutæ, pars I, De Bello Palmyrenico, Monasterii, 1884). |
[1] H. DESSAU, Uber Zeit und Persönlichkeit der Scriptores Historiæ Augustæ (Hermès, XXIV, 1889, pp. 337-392).
[2] Studien zur Geschichte Diocletians und Constantins : III, die Enlstehungeseit der Historia Augusta (Jahrbuch. für Philol. und Pädag., CXLI, 1890, pp. 609-639). — Sur l’ensemble de la bibliographie, relative à la question de l’Histoire Auguste, voir surtout H. PETER, die Scriptores Historiæ Augustæ, Leipzig, 1892, introduction, pp. III-IV. — Les biographies sont citées d’après la seconde édition de H. PETER (Leipzig : Teubner, 1884).
[3] Al. ENMANN, Eine verlorene Geschichte der Rômischen Kaiser (Philologus, Ergänz. B., IV, pp 335-501) ; — H. PETER, die Scriptores Historiæ Augustæ, loc. cit., pp. 89 sqq. ; In., die Geschichtliche Litteratur uber die Römische Kaiserzeit bis auf Theodosius und ihre Quellen, Leipzig, 1897, II, pp. 121-159.
[4] Fragmenta Historicorum Græcorum (éd. C. Millier), III, fr. 24, pp. 682-686 ; — Historici Græci Minores (éd. L. Dindorf), I, fr. 22, pp. 190-198.
[5] Fragm. Hist. Græc. (éd. C. Müller) IV, pp. 1-56 ; — Hist. Græc. Min. (éd. L. Dindorf), I, pp. 204-274.
[6] Ίστορία νέα (éd. L. Mendelssohn). — L’article de L. MENDELSSON (Rhein. Mus., N. F. XLII, 1887, 525-530 : De Zosimi ætate disputatio) est reproduit comme préface de l’édition.
[7] K. KRUMBACHER, Geschichte der Byzantinischen Litteratur, p. 238.
[8] Le fragment connu sous le nom de PIERRE LE PATRICE fait partie des Fragm. Hist. Græc. (éd. C. Müller), IV, p. 188, n° 12 (= Hist. Græc. Min., éd. L. Dindorf, p. 431, n° 12). — Les fragments du CONTINUATEUR ANONYME DE DION sont édités dans les Fragm. Hist. Græc. (loc. cit., pp. 197-198, n° 10) et dans l’édition de Dion Cassius de L. Dindorf (t. V, pp. 228-229).
[9] Fragm. Hist. Græc. (éd. C. Müller), IV, pp. 538-622. — Les deux fragments relatifs au règne d’Aurélien se trouvent p. 599 (n° 155-156).
[10] Édition L. Dindorf (partie relative au règne d’Aurélien : XII, 27, t. III, pp. 152-153).
[11] Édition G. Dindorf (Bonn), t. I, pp. 721-722.
[12] Édition I. Bekker (Bonn), p. 455.
[13] Édition G. Dindorf (Bonn), liv. XII, pp. 299-301.
[14] XIV, 205-214 (éd. Rzach).
A. WIRTH (des Vierzehute Buch der Sibyllischen (Wiener Studien, XIV, 1892, pp. 46-41) rapporte les vers 205-207, à l’écrasement des tyrans par Aurélien ; les vers 208-209, à l’incendie d’une partie de la ville, au moment où fut réprimée la révolte des monétaires, fait qui serait intéressant (Voir plus loin, IIIe Partie, Chap. III) ; les vers 210-215, à la construction de la nouvelle enceinte de Rome et du Temple du Soleil. Joli. GEFFCKEN (Komposition und Entstchungszeit der Oracula Sibyllina, Leipzig, 1902, pp. 64-68) croit au contraire que ces vers ne font allusion à aucun événement historique précis.
[15] AUREL. VICTOR, De Cæsaribus (33).
[16] Voir, pour la critique de ces divers abrégés, H. PETER, die Geschichtliche Litteratur liber die Römische Kaiserzeit bis Theodosius und ihre Quellen, II, pp. 152-157.
[17] IX, 13-15.
[18] 8 ; 24.
[19] Édit. Th. Mommsen (Monum. German., Auctor. Antiq., t. V. p. 37, 290-291).
[20] Édit. K. Zangemeister [Corp. Script. Eccles. Lat. Vindob., t. V (Id., éd. Teubner)].
[21] Συμπόσιον ή Κρόνια (313 D —314 A, p. 403, éd. Hertlein). — Quelques allusions, d’ailleurs sans importance, à des événements historiques du règne d’Aurélien, se trouvent dans l’un des deux traités sur l’Éloquence, attribués au Rhéteur Ménandre. W. NITSCHE, der Rhetor Menandros und die Scholien zu Demosthenes (Program., Berlin, 1883).
[22] Édit. G. Dindorf, t. IV, VII, 28, 4 ; 30, 19-22.
[23] Édit. Brandt (Corp. Script. Eccles. lat. Vindob., t. XXVII, p. 119).
[24] Édit A. Schöne, t. II (Vers. Armén., p. 184 ; — Chroniq. Saint Jérôme, p. 185).
[25] Édit. Th. Mommsen (Monum. Germ., Auctor. Antiq., Chronica Minora, t. II, p. 148).
[26] Édit. Th. Mommsen (Monum. Germ., Auctor. Antiq., Chronica Minora, t. I, p. 642).
[27] Édit. L. Dindorf (Bonn), t. I, pp. 308-509.
[28] Édit. Th. Mommsen (Monum. Germ., Auctor. Antiq., Chronica Minora, t. I, p. 148).
[29] Édit. Th. Mommsen (Monum. Germ., Auctor. Antiq., Chronica Minora, t. I, pp. 521-522).
[30] Édit. Th. Mommsen (Monum. Germ., Auctor. Antiq., Chronica Minora, t. I, p. 60).
[31] Édit. Th. Mommsen (Monum. Germ., Auctor. Antiq., Chronica Minora, t. I, pp. 228-229).
[32] Édit. Th. Mommsen (Monum. Germ., Auctor. Antiq., Chronica Minora, t. I, p. 289).
[33] Voir Appendice II.
[34] Voir Appendice II.
[35] Le Catalogue des Monnaies d’Aurélien dans H. COHEN (2e édition, t. VI, Aurélien, Paris, 1886), comprend 287 numéros : celui de TH. ROHDE, 446 numéros.
[36] Monnaies non décrites dans H. Cohen, dans l’Annuaire de la Société française de Numismatique, 1883, pp. 260-262.
[37] Recherche des monnaies coloniales romaines non décrites dans l’ouvrage de H. Cohen, dans l’Annuaire de la Société française de Numismatique, 1893, pp. 27-28.
[38] Appunti di Numistnatica Romana, dans la Rivista Italiana di Numismatica : I (1888), pp. 148-155 ; II (1889), 462-476 : III (1890), 202-205 ; IV (1891). 315-319 ; V (1892), 24-29 ; VI (1893), 292-297 ; VIII (1895), 189-192 ; XI (1898), 55-57.
[39] Aurélien et la guerre des Monnayeurs (Revue Numismatique, 1891, pp. 105-133).
[40] Zur Münzreform unter den Römischen Kaisern Aurelian und Diocletian (Wien. Numism. Zeitschrift. I, 1869, pp. 105-134).
[41] La Monnaie Romaine à la fin du Haut Empire (Revue Numismatique, 1888, pp. 396-416 ; 1889, pp. 115-141).
[42] Die Münzpolitik Diocletians undseiner Nachfolger (Zeitschr. für Numism. Berl., XVII, 1890, pp. 36-89 ; 113-166).
[43] TH. MOMMSEN, Das Diocletianische Edikt über die Waarenpreise (Hermès, XXV, 1890, pp. 25-35).
[44] Il Ripostiglio délia Venera : Monele Romane délia secundu meta del Terzo Secolo, Florence, 1886 (Atti dell. Ace. dei Lincei, Série III. Mentor., vol. IV, 1879-1880, pp. 1-213 ; — Id., Museo Italiano di Antichita Classica, II, Di Alcuni Ripostigli di Monete Romane, pp. 367-370. — Al. MISSONO, die Münzfunde der Venera (Wien. Numism. Zeitschr., XIII, 1881, pp. 364-367).
[45] Les Trésors de Monnaies Romaines et les Invasions Germaniques en Gaule, Paris, 1900.
[46] Die Münzen des Kaisers Gallienus und seiner Familie (Wien. Numism. Zeitschr., XXXII, 1900, pp. 117 à 147 ; XXXIII, 1901, pp. 73 à 110). — Cf. Congrès international de Numismatique réuni à Paris en 1900 (Procès-verbaux et Mémoires publiés par le comte de Castellane et Ad. Manchet, pp. 227 à 234.
[47] Uber die Bedeulung der Sièges Münzen Victoria G IIIIII und Victor. German. unter Claudius II (Wien. Numism. Zeitschr., XVI, 1884, pp. 367-375 ; — die Reichsmünzstâlten unter der Regierung Claudius II und ihre Emissionen (Id., pp. 375-460) ; — Gewicht und Silbergehall der Antoniniane von Claudius II Gothicus (Id., XXI, 1889, pp. 234-254) ; — Serdica oder Antiochia (Id., pp. 393-430) ; — das Provinzial Courant unter Kaiser Claudius II : a) Colonial Geld (Id., XXXI, 1899, pp. 319-329) ; — b) Geld der Griechischen Stüdle (Id., XXXII, 1900, pp. 149-183) ; — c) Alexandriner (Id., XXXIII, 1901, pp. 51-71). — Die Reichmünzstälten unter der Regierung des Quinlillus und ihre Emissionen (Id., XXII, 1890, pp. 10-24) ; — Gewicht und Silbergehall der Antoniniane von Quintillus (Id. XXIV, 1902, pp. 143-147).
[48] Les ateliers monétaires impériaux en Gaule, principalement de Postume à Tetricus (258-273) (Rev. Numism., 1893, pp. 134-176).
[49] Unedirte Münze des Römischen Kaisers Vabalathus (Wien. Numism. Zeitschr., II, 1870, 443-448).
[50] Die Fürsten von Palmyra, unter Gallienus, Claudius und Aurelian. Berlin, 1866 ; — die Dalen der Alexandrinischen Kaisermünzen, Berlin, 1870 ; — die Münzen des Vabalathus und der Zenobia (Wien. Numism. Zeitschr., II, 1870, pp. 31-48) ; — Denar des Vaballath (Id., III, 1871, pp. 101-104) ; — Prägung der Palmyrener unter Claudius (Zeitschr. fur Numism. Berl., III, 1875, pp. 405-406).
[51] Loc. cit.