ESSAI SUR LE RÈGNE DE L’EMPEREUR AURÉLIEN (270-275)

 

DEUXIÈME PARTIE. — LA DÉFENSE DU DANUBE. LA RECONSTITUTION DE L’UNITÉ IMPÉRIALE (270-274).

CHAPITRE II. — AURÉLIEN À ROME. - PREMIÈRE PÉRIODE DE RÉFORMES. (271)

Texte numérisé par Marc Szwajcer

 

 

L’Italie délivrée, Aurélien revint à Rome en toute hâte. De graves événements s’étaient passés en son absence. Le Sénat, qui avait soutenu Quintillus et avait dû assister impuissant à sa chute, était resté sourdement hostile à Aurélien[1]. Il n’attendait qu’une occasion favorable pour manifester ouvertement son mécontentement. Cette occasion, différée par les victoires d’Aurélien sur les Juthunges et les Vandales, s’était présentée lors de la défaite de Plaisance. La panique qui avait éclaté dans toute l’Italie ouverte à l’invasion, avait favorisé les ennemis d’Aurélien. En l’absence de l’Empereur, le Sénat et le préfet de la Ville qui appartenait lui-même à l’aristocratie sénatoriale — c’était à ce moment Ti. Flavius Postumius Varus[2] —, étaient les maîtres de Rome. Dans des circonstances analogues, sous Gallien en 259-260, le Sénat avait levé les citoyens en masse pour la défense de la ville[3]. Les textes ne disent pas, si, en 271, il décréta une mesure semblable, mais nous savons qu’il y eut de graves séditions et une révolte contre l’autorité impériale[4]. Les monétaires, irrités contre Aurélien qui avait réprimé leurs fraudes et fermé la Monnaie de Rome pour en empêcher le renouvellement, se soulevèrent, le procurator summariun rationum, Felicissimus, en tête[5]. Il est probable que l’aristocratie sénatoriale, qui avait le contrôle de la frappe du bronze et était par là en rapports suivis avec le personnel de la monnaie, ne fut pas étrangère au mouvement[6].

La promptitude et les victoires d’Aurélien eurent raison de toutes ces menées. Arrivé à Rome, il frappa durement les conspirateurs. Il y eut de nombreuses confiscations[7]. Quelques sénateurs, les plus compromis, furent mis à mort[8]. Les monétaires s’étaient retranchés sur le Caelius, autour des bâtiments de la Monnaie qui étaient leur quartier général. Aurélien les y fit attaquer et réussit à les écraser, après avoir perdu 7.000 de ses soldats[9]. Felicissimus fut tué[10]. La frappe resta interrompue (peut-être la Monnaie avait-elle été incendiée dans la lutte), jusqu’à la grande réforme monétaire de 274[11]. Le Sénat, dompté par cette dure exécution, dut courber la tête et s’avouer vaincu pour la seconde fois[12].

Après avoir ainsi consolidé son pouvoir, Aurélien put s’occuper de l’administration intérieure. Le temps des grandes réformes n’était pas encore venu ; il ne pouvait en être question tant que l’unité de l’Empire ne serait pas reconstituée. Mais il y avait deux mesures urgentes qui devaient précéder et rendre possible cette reconstitution même. Les deux invasions de l’Italie, en 259-260 et 270-271, avaient montré que Rome n’était pas à l’abri d’un coup de main ; il importait donc de mettre la ville en état de défense et de lui donner, en l’absence de l’empereur, les moyens de résister à une invasion venue du Danube. — Il fallait, d’autre part, relever, le crédit de l’Etat, ruiné au temps de Gallien et de Claude par l’altération et la dépréciation de la monnaie. A cette double préoccupation répondirent deux importantes mesures, qui se placent vers le milieu de 271 :

1° La construction d’un nouveau mur d’enceinte à Rome.

2° La première réforme monétaire. — Nous nous contentons ici de les mentionner dans la série des événements du règne. L’enceinte de Rome sera longuement étudiée IVe Partie, Chapitre II, et la réforme monétaire, inséparable de la grande réforme de 274[13], IIIe Partie, Chapitre III.

Il y eut, durant le séjour d’Aurélien à Rome, quelques tentatives d’usurpation dans les provinces. Un certain Septimius[14] se fit proclamer empereur en Dalmatie ; mais il ne tarda pas à être tué par les siens. Deux autres usurpateurs dont on ne connaît que les noms, Urbanus[15] et Domitianus[16], furent pris aussitôt et livrés au supplice. Le pouvoir d’Aurélien était désormais bien établi ; il n’y eut plus d’usurpation jusqu’à la fin du règne.

La guerre entre Rome et Palmyre avait été différée par la convention de 270, mais tôt ou tard, cette guerre était inévitable. Aurélien ne voulait pas laisser s’affermir l’Etat Palmyrénien et Zénobie se sentait naturellement menacée par le relèvement rapide de l’empire romain. Les princes de Palmyre semblent avoir pris l’initiative de la rupture. Entre le 23 février et le 29 août 271[17], Waballath se proclama indépendant et prit le titre d’Auguste. L’effigie d’Aurélien disparut des monnaies syriennes et alexandrines. Waballath et Zénobie battirent monnaie en leur propre nom[18]. C’était une déclaration de guerre. Aurélien délivré des invasions danubiennes et certain, à l’intérieur de n’avoir plus rien à craindre, pouvait la relever. Il se décida à prendre l’offensive.

 

 

 



[1] Sur la politique d’Aurélien vis-à-vis du Sénat, voir plus loin IIIe Partie, Chap. Ier.

[2] G. TOMASSETTI, Note sui prefetti di Roma (Museo Italiano di Antichita Classica, III, Florence, 1890, p. 57). — Voir Appendice II.

[3] ZOSIME, I, 37.

[4] ZOSIME, I, 49 ; — Vita Aureliani, 18, 4 ; 21, 5 ; 50, 5.

[5] POLEM. SILVIUS (Chronica Minora, éd. Th. MOMMSEN, I, p. 522, n° 49 ; — Cf. A. VON GUTSCHMID, Zum Kaiserverzeichniss des Polemius Silvius, Rhein. Mus., XVII, 1862, pp. 326-327) mentionne Felicissimus dans la liste des usurpateurs du règne d’Aurélien : Sub quo (Aureliano) Victorinus, Vabalathus et mater ejus Zenobia, vel Antiochus, Bomæ Felicissimus.... tyranni fuerunt. Il est très possible que Felicissimus ait pris officiellement le titre d’empereur. En tout cas, le texte de POLEMIUS SILVIUS montre qu’il est entré en révolte ouverte contre Aurélien.

[6] Pour la fixation de la date et le caractère du soulèvement des Monetarii, voir plus loin IVe Partie. Chap. IV.

[7] AMMIEN MARCELL., XXX, 8, 8 : Ut ille (Aurelianus) post Gallienum et lamentabiles reipublicæ casus exinanito serario, torrentis ritu ferebatur in divites...

[8] Il ne semble pas que le nombre des exécutions ait été fort considérable. ZOSIME, I, 49 — Vita Aureliani, 21, 5-6 — EUTROPE, IX, 14.

[9] Vita Aureliani, 38, 2 ; — AURELIUS VICTOR, Cæsar., 35, 6. — Pour expliquer une perte aussi considérable, il faut admettre que les monétaires ont été soutenus par une partie de la population de Rome, où les éléments de désordre ne manquaient pas, et qu’il a fallu, pour venir ù bout des révoltés, une guerre de rues longue et acharnée.

[10] EUTROPE, IX, 14. — Ce texte est le seul qui mentionne la mort de Felicissimus. Felicissimus n’a pas été tué par les monétaires, comme le dit Eutrope, mais par les troupes d’Aurélien, lors de la répression de la révolte.

[11] Th. ROHDE, loc. cit., p. 342.

[12] Vita Aureliani, 21, 8 : Timeri cœpit princeps optimus, non amari ; — Id., 50, 5 : Populus eum Romanus amavit, senutus et timuit.

[13] Avec la réforme partielle de 271, s’ouvre la seconde période monétaire du règne d’Aurélien. L’atelier monétaire de Rome reste fermé. La frappe continue à Tarraco, Siscia, Cyzique. Un nouvel atelier est ouvert à Serdica ; après la reconquête de l’Orient (212) et des Gaules (273), les ateliers d’Antioche et de Lyon recommencent à frapper le numéraire impérial. — Une série de nouveaux revers apparaissent (Th. ROHDE, loc. cit., pp. 299-302).

Tarraco : 14 revers. 2 revers de la période précédente : Concordia Legi(onum) : Th. ROHDE, Catal., n° 114 ; Marti Pacif(ero) : Id., n° 221 et Supplément n° 3. 12 revers nouveaux : Concordia Aug(usti) : Id., n° 79 ; Concordia Militum : Id., n° 101 et 102 ; Félicitas Sæculi : Id., n° 129, 131 ; Fortuna Redux : Id., n° 145 ; Iovi Conservatori : Id., n° 164, 191-192 ; Oriens Aug(usti) : Id., n° 230, 243 ; Pietas Aug(usti) : Id., n° 274-276 ; Restitutor Orbis (frappée à la suite de la reconstitution de l’unité impériale) : Id., n° 294 ; Restitutor Orientis (allusion a la reconquête de l’Orient) : Id., n° 319.330 ; Romæ Alternæ : Id., n" 342.344 ; Victoria Aug(usti) : Id., n° 370-371 ; Virlus Militum : Id., n° 386, 395, 398, 400.

Siscia : 14 revers. 1 revers de la période précédente : Genius Illur(ici) : Id., n° 157-158. 13 revers nouveaux : Concordia Aug(usti) : Id., n° 73-76 ; Concordia Militum (Aurélien et la Concorde debout se donnant les mains) : Id., n° 98,101-106 ; Fortuna Redux : Id., n" 145-147 ; Iovi Conser(vatori) (Aurélien et Jupiter debout) : Id., n° 164, 181, 183, 190, 192, Supplément n° 2 ; Liberalitas Aug(usti) : Id., n° 212 ; Oriens Aug(usti) : Id., n° 227 ; Pacator Orientis (allusion à la reconquête de l’Orient, Aurélien debout, à ses pieds un prisonnier) : Id., n° 263 ; Pax Augusti : Id., n° 270-271 ; Restitutor Orientis (même remarque que plus haut) : Id., n° 320, 323, 324 ; Restitutor Sæculi : Id., N° 293 ; Victoria Ang(usti) : Id., n° 369, 372 ; Victoria Parthica (allusion aux victoires sur les Perses, en 212, voir plus loin) : Id., n° 385 ; Virtus Aug(usti) : Id., n° 395, 402.

Serdica : 4 revers. Conservator Aug(usti), au type d’Esculape : Id., n° 125 ; Iovi Conservatori (Aurélien et Jupiter debout) : Id., n° 161, 166-172, 174-180, 182, 191, 193, 194, 196 ; Iovi Statori : Id., n° 198, 202-204 ; Victoria Aug(usti) : Id., n° 317.

Cyzique : 11 revers. 2 revers de la période précédente. Iovi Conser(vatori) (Aurélien debout en face de Jupiter) : Id., n° 164, 166 ; Victoria Aug(usti) : Id., n° 380. 9 revers nouveaux : Concordia Milit(um) (Jupiter et Aurélien debout) : Id., n° 118 ; Fides Militum (id.) : Id., n° 142 ; Genius Exerciti (allusion au grand rôle de l’armée dans le rétablissement de l’unité impériale) : Id., n° 155-156 ; Restitutori Orbis : Id., n° 294, 301, 340, 341 ; Restitutori Orientis (reconquête de l’Orient) : Id., n° 321 ; Sæculi Felicitas (Aurélien debout) : Id., n° 346-347 ; Soli Conservatori (Aurélien et le Soleil debout) : Id., n° 349-350 ; Victoria Germ(anica) (allusion aux victoires sur les Juthunges-Alamans en 270) : Id., n° 384 ; Victoria Gothic(a) (victoire sur les Goths, en 271) : Id., n° 383, et Inédite, citée par Th. ROHDE, p. 386, voir plus loin.

Antioche. — Il n’y a pas de monnaies de la IIe période monétaire à Antioche : dés la reconquête de l’Orient (272), commence dans cet atelier la frappe des Antoniniani caractéristiques de la IIIe période : voir plus loin, IIIe Partie, Chap. III.

Lyon ; 3 revers : Cons. Princ. Aug. : Id., n° 126 ; Pacator Orbis (Aurélien debout devant un autel) : Id., n° 262 ; Virtus Aug(usti) : Id., n° 390.

[14] Epitomé, 30, 3, 4 : Apud Delmatas Septimius imperator effectus, mox a suis obtruncatur. ZOSIME (I, 49) donne le nom sous une forme erronée : Έπιτίμιος. Peut-être n’y a-t-il là qu’une erreur de manuscrit.

[15] ZOSIME, I, 49.

[16] ZOSIME, loc. cit. — Peut-être est-ce le Domitianus général d’Auréolus, qui battit Macrianus, en 261 (Vitæ XXX Tyrann., 12) (Macrian. Sen., 14, 13) (Macrian. Jun., 3). — On a trouvé parmi les pièces qui composaient le trésor des Cléons (Loire-Inférieure), découvert en 1900, une monnaie d’un certain empereur Domitianus [ALLOTTE DE LA FINJE, Une Monnaie du Tyran Domitianus (Rev. Numism., 1901, pp. 319-324)]. — Droit : Imp(erator) C(æsar) Domitianus P(ius) F(elix) Aug(ustus). Revers : Concordia Militum (la Concorde debout à gauche, tenant de la main gauche une corne d’abondance, de la main droite une patère). On ne connaissait pas, avant cette trouvaille, de pièces au nom de Domitianus.

Il est peu probable qu’il s’agisse de l’usurpateur de 271, mentionné par ZOSIME. Le type de la Concorde debout, tenant une corne d’abondance et une patère, accompagnée de la légende Concordia Militum, ne se trouve que sur les monnaies de Gallien (H. COHEN 2, V, Gallien, n° 137). L’usurpateur Domitianus, auquel se rapporte la monnaie, se place probablement sous ce règne.

[17] La rupture entre Aurélien et Palmyre se place après le 26 μεχείρ de la 5e année alexandrine de Waballath [23 février 271, date donnée par le papyrus : Ulr. WILCKEN, die Titulalur des Vaballathus (Zeitschr. fur Numism. Berl., XV, 1887, p. 331], et avant le 29 août 271, car les monnaies d’indépendance de Waballath (le cas est le même pour celles de Zénobie) appartiennent encore à sa 5e année alexandrine (29 août 270/28 août 271). — Pour la chronologie des événements d’Egypte, voir plus loin, Chap. III.

[18] Les monnaies d’indépendance de Waballath comprennent des pièces latines et des pièces grecques correspondant aux deux séries de la période précédente (A. VON SALLET, die Fürsten von Palmyra, pp. 13-17 : 55-66 ; Id., die Daten der Alexandrinischen Kaisermünzen, pp. 84-88).

I. Monnaies latines. — (Th. ROHDE., loc. cit., Catal. Monnaies des princes de Palmyre, n° 2-9). Sur ces légendes de revers, trois [Œquitas Aug(usti), Victoria Aug(usti) et Iuventus Aug(usti)], sont d’anciennes légendes de Claude, de l’atelier d’Antioche (And. MARKL., die Reichsmünzstätten unterder Regierung Claudius II, loc. cit., pp. 456-458.— Les monnaies latines de Waballath sont des Antoniniani.

II. Monnaies grecques, frappées à Alexandrie (Th. ROHDE, Catal., n° 21-22) :

Avec la proclamation d’indépendance commence la frappe des monnaies de Zénobie (A. VON SALLET, die Fürsten von Palmyra, pp. 56-63).

I. Monnaies latines. — Un seul exemplaire est connu : il faisait partie du trésor monétaire découvert à Tautha (Haute-Egypte), en 1888. (Fr. GNECHI, Appunti di Numismatica Romana, VIII, dans Rivist. Ital. di Numismat., VII, 1890, pp. 15 à 20. — [L’exemplaire, décrit par Th. ROHDE (Catal., n° 23), à légende Pictus Augg., était faux, au jugement de Rohde lui-même.]

Droit : S(eptimia) Zenobia Aug(usta). — Buste à droite, avec diadème au-dessus d’un croissant.

Revers : Juno Regina. — Junon debout, à gauche, tenant une patère et un long sceptre ; à ses pieds un paon. Dans le champ, à droite, une étoile.

Cette monnaie a été frappée dans le même atelier monétaire que les monnaies latines d’indépendance de Waballath, probablement à Antioche (Fr. GNECCHI. loc. cit.), p. 16 ; — cf. And. MAHKL, cité par Fr. GNECCHI, ad. loc. cit.

II. Monnaies grecques, frappées à Alexandrie. — (Th. ROHDE, Catal., n° 27-30.)

Droit : ΣΕΠΤ (ιμία) ΖΗΝΟΒΙΑ CΕΒ (αστή). — Buste diadème, à gauche ou à droite.

Revers : Représentations diverses. La Providence debout (Id., n° 27 et 30) ; l’Espérance marchant et tenant une fleur (Id., n° 28) ; Tête de Diane (Id., n° 29) : tous ces revers portent la date LE (5e année alexandrine de Waballath, 29 août 270/28 août 271). — Les numéros 25 et 26 (année E) et 31 (année Z) sont des faux (d’après Th. ROHDE, loc. cit. ; — A VON SALLET, die Fürsten von Palmyra, p. 39 ; — Id., die Münzen des Vabalathus, loc. cit., p. 41).

Les revers des monnaies alexandrines de Zénobie correspondent à ceux des monnaies d’indépendance de Waballath : les numéros 27 et 30 (type de la Providence), au numéro 22 de Waballath (même type) ; le numéro 29 (tête de Diane), au numéro 21 de Waballath (tête du Soleil) : seul le numéro 28 (type de l’Espérance) n’a pas d’équivalent dans la série de Waballath.

Sur les monnaies latines et grecques d’indépendance, la représentation de Waballath et de Zénobie est la représentation impériale avec ses légendes et tous ses attributs : pour Zénobie, le diadème, le croissant et la légende Augusta (Σεβαστή) ; pour Waballath, la couronne radiée, les prénoms d’Imperator et de Cæsar, et le surnom d’Augustus. Le diadème, que Waballath portait en qualité de roi de Palmyre, sur les monnaies latines et grecques de la période précédente, a disparu.

Zénobie ne prit pas de nouveaux titres, elle conserva ceux d’Augusta (Σεβαστν), titre qu’elle porte sur les monnaies latines et grecques, et de Βασίλισσα (dans l’étendue du royaume de Palmyre). Une inscription de Palmyre du mois d’août 271 (WADDINGTON, loc. cit., n° 2611) la nomme : Σεπτιμϊαν Ζηνοβίαν, τήν λαμπροτατην εύσεβή Βασίλισσαν... τήν δέσποιναν : de même, un milliaire de 272, au nom de l’usurpateur Antiochus (E. KALINKA, Inschiften aus Syrien Jahresheft des Œsterr Archäol. Instit. in Wien, III, 1900) (Beiblatt, p. 25, n° 11), porte l’inscription : [Ύπέρ σωτηρίας Ζηνοβίας] Βασιλσσης [μ]ητρός τοΰ Βασιλέως [Σεπτι] μ[ίου] Άντ[ι]ό[χου].