HISTOIRE DE LA RÉVOLUTION DE 1848

TOME PREMIER

 

PAR M. LÉONARD GALLOIS

PARIS – A. NAUD - 1851.

 

 

INTRODUCTION.

 

CHAPITRE PREMIER.

Journée du 22 février. — Protestation des journalistes démocrates contre la conduite de l'opposition dynastique. — La population se rassemble à la Madeleine. — Grand déploiement de forces militaires. — Rôle assigné aux gardes municipaux et aux agents de la police. — Indignation du peuple en apprenant que la manifestation n'a pas lieu. — Sac de l'hôtel de M. Guizot. — Mesures prises à l'entour de la Chambre des députés. — Charges de cavalerie sur la place de la Concorde. — Collision aux Champs-Elysées. — M. Bugeaud et M. Guizot. — Attitude du pouvoir. — Séance de la Chambre. — Progrès cru soulèvement. — Nouvelles charges de cavalerie. — Barricades élevées au centre de Paris. — Appel fait à la garde nationale. — Le peuple s'arme. — Physionomie de la ville de Paris le 22 février au soir. — Revue des troupes par le roi. — Arrivée de nouveaux régiments dans la nuit.

CHAPITRE II.

Le peuple de Paris va vite quand il se mêle de faire de l'histoire. — Difficultés que présente celle de 1848. — Dispositions du peuple dans la matinée du 23 février. — Le peuple va se trouver en présence d'une armée entière. — Attitude de la population en attendant le conflit. — L'insurrection s'étend. — Escarmouches du matin. — Aux boulevards on crie Vive la ligne ! — Aspect de la garde nationale. — Faits curieux. — Le centre de Paris se couvre de barricades. — Conseil des ministres. — On y parle de concessions. — Combinaison d'un ministère Mole. — La séance de la Chambre s'ouvre. — Pétition présentée par la 4e légion. — Démarches de la 3e légion aux Tuileries. — Le député Vavin interpelle le ministère. — Réponse arrogante de M. Guizot. — Il annonce le ministère Mole. — Consternation des centres. — Séance de la Chambre des pairs. — Proposition de MM. Boissy et d'Alton repoussée. — Trêve momentanée qui suit le changement de ministère. — Le peuple repousse les endormeurs. — Il crie A bas la royauté ! Vive la République ! — Faits déplorables qui empêchent la pacification.

CHAPITRE III.

Spectacle offert par la ville de Paris Je 23 au soir. — Le peuple ne veut pas qu'on l'endorme avec des changements dé cabinet. — Attitude des journaux patriotes dans cette soirée. — Conditions posées par la Réforme. — Mécontentement des jeunes démocrates. — Pétition proposée par le Comité électoral de Paris. — Il rappelle les grands principes à l'égard de l'armée et de la garde nationale. — Evénements de la rue Bourg-l'Abbé. — Ses péripéties. — Les républicains sauvent les municipaux de la juste colère du peuple. — Situation des quartiers du centré. — Difficultés de peindre la physionomie de Paris dans cette soirée. — Ses divers aspects. — Apparence du calme dans les quartiers de l'ouest. — Promenade d'une colonne de peuple partie de la Bastille. — Cris qu'elle fait entendre. — Elle s'arrête à la porte du National. — Expédition faite par le peuple pour faire illuminer la Chancellerie. — Les enfants et les lampions. — La grande colonne arrive devant l'hôtel des Capucines. — Scène de carnage, de désolation et de terreur. — Cinquante-deux victimes d'une seule décharge ! — Convoi funèbre qui parcourt les rues. — Cris de vengeance qui retentissent partout. — Commotion générale. — Dispositions du peuple pour la journée du lendemain. — Le tocsin sonne une partie de la nuit. — Le peuple s'en prend à la royauté même. — Conseils que les journaux donnent à la garde nationale. — Ce qui eût suffi hier ne suffira plus demain.

CHAPITRE IV.

L'insurrection prend la couleur républicaine. — Possibilité de sauver la royauté. — Aveuglement de Louis-Philippe. — Concessions tardives. — Les républicains révèlent au peuple la portée de la lutte. — Agrandissement des âmes. — Enlèvement des armes dans les maisons. — Postes pris et désarmés. — Casernes désarmées. — Attitude de la garde nationale. — Le combat s'engage sur plusieurs points. — Résolution du peuple. — Troupes concentrées autour des Tuileries. — M. Thiers au château. — Ministère Thiers-Barrot. — Bugeaud, commandant supérieur. — Mauvais effet de cette nomination. — Revues passées au Carrousel. — Proclamations du général Bugeaud et des nouveaux ministres. — Il est trop tard ! — L'insurrection s'étend et serpente dans toutes les rues. — Démarches de Lamoricière et Barrot sur les boulevards. — Le peuple repousse les endormeurs. — Aspect de la capitale. — Louis XVI et Louis-Philippe. — Démarche de M. Crémieux au château. — Du canon ! au canon ! pour cette canaille ! — E. Girardin Conseillé l'abdication du toi eh faveur de son petit-fils. — Les hommes du château comptent sans les hommes de la rue. — Et. Arago et le général Lamoricière. — Nous voulons ta République ! — Combat sur la place du Palais-Royal. — Ses nombreuses péripéties. — Part qu'y prennent les républicains et les gardés nationaux. — Episodes de ce dernier combat. — Prise du Château-d'Eau. — Le peuple marché sur les Tuileries.

CHAPITRE V.

Préparatifs pour défendre lé château des Tuileries. — La perspective d'un combat sanglant les rend inutiles. — Fuite de la famille royale. — Difficultés qu'elle éprouve. — Le peuple intime au roi l'ordre de partir. — Accomplissement de la révolution du mépris. — Intrigues ourdies à la Chambre en faveur de la régence, — On demande que la séance soit déclarée permanente. — Refus du président. — Arrivée de la duchesse d'Orléans et de ses fils dans l'Assemblée. — M. Dupin veut faire constater les acclamations de la Chambre et du peuple. — Les démocrates demandent un gouvernement provisoire. — Insistance de M. Dupin. — Des citoyens étrangers à la Chambre y pénètrent ; ils refusent de se retirer. — Le peuple crie : A bas les Bourbons ! — M. Crémieux parle en faveur d'un gouvernement provisoire. — M. Odilon Barrot défend très-mal la cause de la régence. — Apostrophe de M. La Rochejaquelein. — M. Barrot menace de la guerre civile si on ne proclame pas l'héritier de Louis-Philippe. — La Rochejaquelein déclare à l'Assemblée qu'elle n'est plus rien. — Fureur des centres. — Le peuple entre en foule dans la salle. — Il demande la déchéance. — Plus de Bourbons ! Vive la République ! — Fuite de la duchesse d'Orléans. — Ledru-Rollin combat la proposition des dynastiques. — Il demande un gouvernement provisoire. — Grand effet que produit son discours. — Il est très-bien secondé par M. de Lamartine. — D'autres massés de peuple entrent dans les tribunes, aux' cris de Vive la République ! — M. Sauzet lève la séance et s'enfuit. — Chute de la Chambre des satisfaits.

CHAPITRE VI.

Dupont (de l'Eure) préside la séance. — Difficultés qu'éprouve Lamartine pour lire les noms des délégués au gouvernement provisoire. — La République avant tout ! — Le peuple prend les places des députés absents. — Le président lit les noms. — Premier cortège se dirigeant à l'Hôtel-de-Ville. — Ledru- Rollin rappelle le peuple à la réflexion, — Nouvelle lecture des noms. — Observations du peuple sur ces noms, — Deuxième cortège parti pour l'Hôtel-de-Ville. — Le peuple brise le tableau représentant le serment de Louis-Philippe. — La scène change de lieu. — Réunion des démocrates au National et à la Réforme. — On y délègue à l'Hôtel-de-Ville et aux grandes administrations. — Etienne Arago à l'hôtel des Postes. — Marc Caussidière et Sobrier à la préfecture de police. — Première proclamation faite au nom du peuple souverain. — Elle est considérée comme nulle. — Gouvernement provisoire constitué à l'Hôtel-de-Ville. — Les délégués de la démocratie ne sont admis que comme secrétaires. — Le peuple veut qu'on proclame la République. — Le gouvernement provisoire adopte la forme républicaine, sauf la ratification du peuple. — Première proclamation du gouvernement provisoire. — Principes qu'il y pose. — Dissolution des Chambres de Louis-Philippe. — Nuit admirable du 24 Février.

CHAPITRE VII.

Ministère provisoire formé le 25 février, — Nominations diverses, — Réflexions sur ces nominations, — Opposition que rencontre la proclamation de la République. — Tout n'est pas fini. — La Préfecture de police devient le centre des républicains. — Elle insiste pour que la République soit proclamée. — Le peuple se range à cet avis. — Démarche du citoyen Raspail à cet effet. — Actes du gouvernement provisoire. — Aspect de Paris dans la journée du 26 février. — Bons sentiments du peuple. — Sollicitude pour les monuments publics. — Actes divers. — Souscription pour les blessés. — Le gouvernement provisoire garantit le travail aux ouvriers. — La République n'a pas surpris les hommes de l'avenir. — Le gouvernement se décide à proclamer la République. — Nouvelle fusion du gouvernement provisoire. — Proclamation delà République française. — Question du drapeau rouge. — Plaidoyer de M. Lamartine en faveur du drapeau tricolore. — Grave erreur commise à l'égard du drapeau tricolore. — Organisation des ateliers nationaux et de la garde mobile. — Glorieux décret pour l'abolition de la peine de mort. — Enthousiasme qu'il excite parmi les républicains. — Adresse des communistes. — Fête pour la proclamation de la République française.

CHAPITRE VIII.

Motifs de l'insistance du peuple pour la proclamation de la République. — Unanimité de l'opinion en ce moment. — Principes qui découlaient de cette République démocratique. — Programme du gouvernement provisoire. — Circonstances favorables où se trouvait l'Europe en 1848. — Empressement des fonctionnaires à saluer la République. — Conduite de l'armée. — La République lui présente une nouvelle carrière de gloire à parcourir. — Formation d'un conseil de défense générale et de quatre armées d'observation. — La nouvelle République devait se préparer à la guerre offensive, de propagande démocratique et de délivrance des peuples. — Le gouvernement provisoire n'ose pas déchirer complètement les iniques traités de 1815. — Il recule devant l'idée de faire de la propagande efficace. — Il ne promet l'appui de la France que conditionnellement et dans l'avenir. — On compare ses membres aux girondins. — Les vieux républicains veulent la guerre d'affranchissement des peuples. — Prédiction de Robespierre à ce sujet. — Question italienne. — Déclaration du gouvernement provisoire à cet égard. — Engagement qu'il prend, au nom de la France.

CHAPITRE IX.

Création des Commissions administratives départementales. — Proclamations patriotiques et sages qu'adressent à leurs concitoyens celles du Mans, de Moulins.de Clermont, de Tours, de Limoges, etc. — Les adhésions arrivent en masse au gouvernement provisoire. — Triste spectacle qu'offrent toutes ces conversions subites et éhontées. — Réflexions de la Réforme à ce sujet. — Les solliciteurs envahissent toutes les places. — Influence des anciens bureaux. — Coup d'œil sur les choix faits par les ministres. — Nominations dans les parquets. — Commissaires envoyés dans les départements. — La réaction s'empare de ces choix. — Ministère de la guerre. — Essais faits par le ministre de l'instruction. — Les mesures financières font un tort irréparable à la République. — Organisation des ateliers nationaux par le ministre des travaux publics. — Conduite contre-révolutionnaire des banquiers et des capitalistes. — Les socialistes demandent que le gouvernement s'empare de la Banque, des chemins de fer, des assurances générales. — Question de la mobilisation de la propriété. — Commandite du gouvernement en faveur de l'industrie souffrante. — Formation de comptoirs d'escompte. — Création de la Commission des travailleurs. — Questions de l'octroi et du timbre des journaux.

CHAPITRE X.

Le gouvernement provisoire rompt avec le passé. — Abolition des titres de noblesse. — Réorganisation de la garde nationale. — Suffrage universel direct. — Bases des prochaines élections. — Abolition des lois de septembre. — La République naissante conquiert la sympathie des ambassadeurs et des cabinets étrangers. — Accueil que les peuples font à la Révolution de 1848. — Opinion des journaux anglais sur cette révolution. — Déclaration du ministre anglais Russell. — Adresse du peuple anglais au gouvernement provisoire. — Sublime langage des ouvriers de Drogheda. — Opinion des journaux belges. — Adresse du gouvernement suisse au gouvernement provisoire. — Sympathies des peuples pour la République. — Elle est en butte à la guerre du capital. — Ligue de l'égoïsme et de la bassesse. — Bruits sinistres répandus. — Coupable conduite des banquiers et des riches. — Compte général de la situation financière léguée par la royauté. — Dettes immenses qu'elle laisse à la République. — Mesures financières proposées par le ministre. — Détermination loyale à l'égard des caisses d'épargne. — La réaction s'en empare pour crier à la banqueroute. — Les banquiers n'ont jamais aimé la République. — Cri d'alarme poussé par la Banque do France. — Mesures énergiques pour éviter qu'elle ne suspende ses payements. — Bous résultats obtenus. — Emprunt national de cent millions. — Mesures relatives aux Bons royaux. — Déplorable impôt des quarante-cinq centimes.

CHAPITRE XI.

Détails de la cérémonie funèbre consacrée aux victimes des journées de Février. — Les journaux démocrates et les clubs se liguent contre les hommes du passé. — Consistance que prennent les clubs et les Sociétés patriotiques. — But qu'ils se proposent. — Programme de la Société démocratique centrale. — Clubs des citoyens des départements et des étrangers. — Circonstances difficiles dans lesquelles les clubs débutent. — Spectacle qu'ils offrent. — Appui qu'ils trouvent dans le ministre de l'intérieur et le préfet de police. — Ledru-Rollin devient l'objet de la haine et des calomnies de tous les réactionnaires. — Effet produit par ses circulaires et ses instructions aux commissaires. — Mesures contre les compagnies d'élite de l'ancienne garde nationale. — Les chefs de la réaction poussent à un soulèvement. — Désaveu des circulaires du ministre. — Manifestation des gardes nationaux dite des bonnets a poil. — Proclamation du gouvernement provisoire. — Contre-manifestation du peuple. — Vœux qu'il exprime. — Réponse de Louis Blanc. — Réplique des délégués. — Le peuple veut soutenir le gouvernement provisoire. — Il salue ses membres de ses acclamations. — Coup d'œil général sur cette contre-manifestation. — C'est la grande revue de la République.

CHAPITRE XII.

Allocution de Ledru-Rollin en faveur de l'armée française. — Les clubs renoncent à leurs prétentions à ce sujet. — Proclamation du gouvernement provisoire le lendemain de la manifestation du peuple. — Ajournement des élections de la garde nationale. — Motifs qui déterminent les clubs à demander l'ajournement des élections générales. — Renseignements parvenus aux clubs sur les départements. — Parti qu'avait à prendre le gouvernement provisoire. — Républicanisme naturel des populations rurales. — Calomnies de la réaction contre les hommes et les choses de la Révolution. — Comment il fallait défendre la République. — Ce qu'elle veut. — La division entre les membres du gouvernement provisoire l'empêche d'entrer dans les voies révolutionnaires. — Les élections générales sont remises au 13 avril. — Grande faute. — Il fallait commencer par faire élire les maires et les municipalités. — Efforts des démocrates pour détruire la calomnie. — Basile en 1848. — Comité électoral central. — Division entre les démocrates. — Nuance du National. — On le compare aux anciens girondins. — Exemples de ressemblance. — Conduite du maire de Paris à l'égard du ministre de l'intérieur. — Politique et police de l'Hôtel-de-Ville. — Rapports haineux dé cette police contre les clubs. — Prétentions des hommes du National. — Elles sont combattues par la Réforme, la Commune de Paris et les clubs. — La lutte va s'engager sur le terrain des élections.

CHAPITRE XIII.

La manifestation du 17 mars raffermit le ministre de l'intérieur. — Tendances réactionnaires des hommes du National. — Adresse prophétique des républicains de Berne. — Mission de la démocratie française. — Elle doit marcher à la tête du monde. — Les clubs se préparent aux élections. — Tous les hommes d'élite s'y présentent. — Calme dans la ville. — La réaction se sert des clubs pour effrayer le commerce. — Plantation des arbres de la liberté. — Allocution du ministre de l'intérieur au Champ-de-Mars. — La réaction se plaint de ces cérémonies. — Proclamation du gouvernement provisoire à ce sujet. — Il oublie les préceptes révolutionnaires. — Il n'ose pas loucher aux institutions militaires. — Il manque â l'armée un ministre régénérateur. — Le gouvernement provisoire concentre toute sa sollicitude sur la garde nationale. — Faute qu'il commet à l'égard de cette garde citoyenne. — Il renforce les rangs des réactionnaires. — Difficultés que présente l'incorporation des citoyens. — Habillement, armement des nouveaux inscrits. — Mauvais vouloir des municipalités à l'égard des ouvriers, — Lutte des commissaires avec les autorités locales. — Influence des réactionnaires dans les élections delà garde nationale. — Fautes du peuple. — Devoir qu'avait à remplir le gouvernement provisoire. — Il devait s'appuyer sur les saintes traditions de la démocratie.

CHAPITRE XIV.

Grands mouvements populaires déterminés par la Révolution française. — Elle s'inaugurait aux applaudissements de l'humanité tout entière. — Situation de l'Italie avant la Révolution. — Politique suivie à son égard. — Concessions arrachées au roi de Naples. — La Sardaigne et la Toscane obtiennent des Chartes. — Mauvaise foi du roi de Naples. — Soulèvement inévitable des Lombardo-Vénitiens. — Attitude de Milan. — L'Italie apprend la Révolution de Paris. — Enthousiasme des Italiens. — Conduite oblique du roi de Sardaigne. — Fuite des Bourbons de Modène et de Lucques. — Grande joie des Romains. — Alarmes du cabinet de Vienne. — Lâcheté de Charles-Albert. — Insurrection de la Lombardie. — Révolution de Milan. — Vicissitudes des cinq jours de lutte avec la garnison. — Triomphe des Milanais. — Toutes les villes de la Lombardie se délivrent du joug de l'Autriche. — Députation italienne au gouvernement provisoire français. — Réponse de M. Lamartine. — C'est l'épée de la France que nous offrirons à l'Italie pour la préserver de tout envahissement.

CHAPITRE XV.

Au peuple de Milan seul appartient la victoire. — Triste rôle que joue le roi de Piémont. — Mot de là municipalité de Gênes. — Charles-Albert marche sur Milan le lendemain de la bataille. — Mouvements du peuple de l'Allemagne. — Insurrections en Bohème, en Hongrie et dans toutes les capitales des Etats allemands. — Projet de constituer une République allemande. — Insurrection de Vienne. — Concessions do l'empereur. — Les étudiants et les Hongrois commencent la Révolution. — Caractère démocratique de cette révolution. — Combats sanglants dans les rues de Vienne. — Nouvelles concessions de l'empereur. — Esprit réactionnaire de l'aristocratie viennoise. — Armement de la bourgeoisie. — Attitude des partis à Vienne. — Révolution à Berlin. — Combats des rues pendant toute la semaine. — Le roi essaye de désarmer le peuple par quelques, concessions. — Terrible nuit du dix-huit. — Attitude victorieuse des Berlinois. — Ils portent les cadavres des victimes devant le Palais et forcent le roi à se découvrir. — Proclamation mielleuse. — Changement de ministère. — Délivrance des Polonais prisonniers à Berlin. — Paroles de Mierolawski. — Bruits répandus sur la troupe. — On refait les barricades. — Le roi de Prusse et l'empereur d'Autriche cherchent à diviser le peuple allemand.

CHAPITRE XVI.

Révoltes, mouvements populaires et révolutions en diverses autres parties de l'Allemagne. — Electoral de Trêves, Luxembourg allemand, Saxe, Hanovre, Bade, Wurtemberg, Bavière. — Abdication du roi de Bavière en faveur de son fils. — Propositions faites à la réunion d'Offenbourg. — Commission des cinquante, siégeant à Francfort. — Méfiance des Allemands envers leurs princes. — Appréciation des dynasties par un journal anglais. — Contre-coup de la Révolution française en Angleterre. — Meetings monstres à Manchester et à Birmingham. — Langage qu'on y tient. — Fameuse pétition des chartistes à Londres. — Préparatifs pour sa présentation. — Frayeur de l'aristocratie. — Constables auxiliaires. — La police empêche la réunion des chartistes. — O'Connor présente la pétition à la Chambre. — Réponse de lord Morpeth. — Lutte de l'Angleterre avec l'Irlande. — Résolutions prises à Nortbwall pour la séparation. — Mandats lancés contre les chefs irlandais. — Ils haranguent le peuple. — Députation irlandaise auprès du gouvernement provisoire. — Réponse de M. Lamartine. — L'aristocratie anglaise respire. — Question polonaise. — Comité polonais à Paris. — Un Comité national se forme à Posen. — Sympathie de l'Allemagne pour la Pologne. — Réponse du gouvernement provisoire français au Comité polonais. — Départ des proscrits pour la Pologne. — Efforts des démocrates français en leur faveur. — Mouvement constitutionnel en Hollande. — Révolutions avortées en Suède et en Espagne. — Révolution de la principauté de Monaco.

CHAPITRE XVII.

Effet que doit produire la lecture des journaux du mois de mars 1848. — Grand spectacle qu'offrit alors le monde entier. — Il rend la tâche du gouvernement provisoire facile. — 11 est attaqué par les républicains du lendemain. — Danger que court le journal la Presse. — Les démocrates concentrent leur sollicitude sur les élections. — Ils repoussent les républicains du lendemain. — Nuances du parti démocratique. Exemples. — L'esprit de coterie s'en mêle. — Influence du National. — Les clubs, les journaux et la maison Sobrier. — Le Luxembourg. — Faute du club des Clubs. — Sa liste. — Elle contrarie bien des républicains. — Journée du 16 avril. — Objet de la réunion des corporations au Champ-de-Mars. — Bruits alarmants que les réactionnaires font circuler. — La maison Sobrier. — Les ouvriers deviennent l'objet des appréhensions du gouvernement provisoire. — Il fait battre le rappel dans tout Paris. — Déplorables effets de ce rappel. — Marche des ouvriers vers l'Hôtel-de-Ville. — Etonnement que leur cause l'accueil qu'ils reçoivent de la garde nationale. — Efforts de Louis Blanc pour les calmer. — Le peuple défile aux cris de Vive la République ! vive le gouvernement provisoire ! — Les réactionnaires s'attaquent aux communistes. — Détestables suites de cette journée. — Protestation des journaux à l'égard de la journée du 16 avril. — Elle donne une grande prépondérance à la garde nationale. — Protestation des corporations et de tous les ouvriers.

CHAPITRE XVIII.

Suites de la journée du 16 avril. — Mouvements désordonnés qui ont lieu à Paris. — Panique générale organisée par les réactionnaires. — Hourra des gardes nationaux contre les communistes. — Arrestations arbitraires. — Proclamation du gouvernement provisoire pour calmer les esprits. — Mot d'ordre donné aux réactionnaires pour la rentrée des troupes de ligne à Paris. — Le gouvernement provisoire décrète une fêle pour la remise des drapeaux. — Décrets rendus en faveur du peuple. — Question relative au cumul. — Fêle nationale de la fraternité. — Détails de cette fête. — Remise des drapeaux à l'armée et à la garde nationale. — Les intrigants et les réactionnaires se serrent autour du scrutin électoral. — Résultat général des élections. — Tableau des représentants du peuple élus en 1848.

 

APPENDICE.

PIÈCES JUSTIFICATIVES.