LES PHÉNICIENS ET l'ODYSSÉE

 

VICTOR BÉRARD

TOME I

PARIS — LIBRAIRIE ARMAND COLIN — 1902

 

PRÉFACE.

LIVRE PREMIER. — Topologie et Toponymie.

CHAPITRE I. - L'Étude des Origines grecques. — CHAPITRE II. - Les Lieux et les Noms.

LIVRE SECOND. — La Télémakheia.

CHAPITRE I. - Routes de mer et Routes de terre. — CHAPITRE II. - Les Néléides en Morée et en Asie Mineure.

LIVRE TROISIÈME. — Kalypso.

CHAPITRE I. - Les Marines primitives. — CHAPITRE II. - Une Station étrangère. — CHAPITRE III. — L'Île de la Cachette.

LIVRE QUATRIÈME. — Navigations phéniciennes.

CHAPITRE I. - L'Île Syria. — CHAPITRE II. - Sidoniens et Marseillais. — CHAPITRE III. - Tissus et Manufactures. — CHAPITRE IV. - Rythmes et Nombres.

LIVRE CINQUIÈME. — Nausikaa.

CHAPITRE I. - L'Île du Croiseur. — CHAPITRE II. — La Ville et le Fleuve. — CHAPITRE III. - Les Phéaciens.

 

PRÉFACE.

Je donne ici le premier tome de mon ouvrage Les Phéniciens et l'Odyssée. Des douze livres qui doivent former l'ouvrage complet, ce tome contient les cinq premiers; il conduira le lecteur jusqu'au moment où Ulysse prend la parole devant l'auditoire des Phéaciens :

LIVRE PREMIER. — Topologie et Toponymie.

LIVRE SECOND. — La Télémakheia.

LIVRE TROISIÈME. — Kalypso.

LIVRE QUATRIÈME. — Les Navigations Phéniciennes.

LIVRE CINQUIÈME. — Nausikaa.

Le second tome comprendra tout le récit d'Ulysse chez Alkinoos, puis son départ de Phéacie et son retour chez Eumée ; j'insisterai particulièrement sur les merveilleuses aventures du Nostos :

LIVRE SIXIÈME. — La Chanson des Corsaires.

LIVRE SEPTIÈME. — Lotophages et Kyklopes.

LIVRE HUITIÈME. — Aiolos el les Lestrygons.

LIVRE NEUVIÈME. — Kirkè et le Pays des Morts.

LIVRE DIXIÈME. — Les Sirènes, Charybde et Skylla, l'Île du Soleil.

LIVRE ONZIÈME. — Ithaque.

LIVRE DOUZIÈME. — La Composition de l'Odysseia.

Mon étude s'arrête à la rentrée d'Ulysse dans son Ithaque. Je ne prends pas l'Odyssée tout entière, mais la Télémakheia et le seul Nostos, ce que j'appelle l'Odysseia ou l'Ulysséide proprement dite, ce que les Anciens nommaient le Retour, ou les Errements du héros. Je laisse de côté tout le dernier épisode du poème en son état présent et je m'arrête au chant XVII : la Lutte contre les Prétendants me semble un autre poème d'un auteur et d'un genre tout différents.... J'espère que le second tome paraîtra vers la fin de la présente année ou dès le début de l'année 1903.

Cet ouvrage est le résultat d'une multiple collaboration. Commencée durant mon séjour à l'École française d'Athènes (1887-1890), poursuivie à l'École Normale par une thèse sur l'Origine des Cultes Arcadiens (Thorin, 1894), annoncée dans les Annales de Géographie (1895-1896) par une série d'articles sur la Méditerranée Phénicienne, cette étude de la Grèce primitive a pris sa forme actuelle dans mon enseignement à l'École des Hautes Études. Du jour où la section des Sciences Historiques et Philologiques voulut bien me confier une chaire de géographie historique de l'antiquité (février 1896), je consacrai chaque année l'une de mes conférences à quelque province de ce monde homérique.

Par mes maîtres et collègues, par mes auditeurs et élèves, l'École des Hautes Études, durant six années, m'a fourni l'aide la plus utile. Je voudrais remercier, comme ils le méritent, M. H. Derenbourg de ses conseils, MM. H. Hubert et R. Dussaud de leurs contributions et corrections. Je voudrais dire surtout ce que je dois au maître disparu, A. Carrière, dont personne autant que moi n'a pu mettre à profit l'érudition presque universelle et l'obligeance toujours prête : après avoir dirigé le tâtonnement de mes premières hypothèses, il m'avait, durant sept ou huit ans, continué ses inappréciables avis.

Quand tous les matériaux de l'ouvrage furent réunis, en mars 1901, j'entrepris de faire le voyage d'Ulysse et, de mes yeux, sur place, de vérifier les données et descriptions des livres. Durant ce voyage (mars-juin), Mme Victor Bérard, qui m'accompagnait, fut une collaboratrice de tous les instants : c'est à elle que je dois la plupart des illustrations de cet ouvrage. Elle prit les photographies de tous les sites et dessina les vues de côtes et de mer ; outre les photographies reproduites dans ces deux volumes, elle m'a fourni des centaines de documents qui m'ont permis d'écrire une description minutieuse et fidèle de tous les pays odysséens.

M. et Mme Édouard Hébert, qui nous ont au retour patiemment aidés ou dirigés dans la mise en œuvre de ces documents photographiques; le commandant de Gerlache et MM. J. Bonnier et Perez, qui firent pour moi le voyage de Kalypso ; M. Neuville, consul de France à Gibraltar, qui voulut bien me procurer certaines photographies du Détroit; M. G. Maspero et ses éditeurs, MM. Hachette et Cie, qui m'ont prêté les clichés de leur belle Histoire Ancienne ; M. Salomon Reinach et les directeurs de la Revue Archéologique, qui ont accueilli en de longs articles les premiers essais de ce volume ; MM. C. Jullian et H. Hubert, qui se sont donné la peine d'en relire toute la mise en pages ; M. Théo van Rysselberghe, qui a dessiné la lettre et la vignette de la couverture ; enfin mon cher maître, M. Paul Vidal de Lablache, et mes chers éditeurs, MM. Max Leclerc et Henri Bourrelier, qui m'ont permis de présenter au public le résultat de mes recherches avec tout le luxe nécessaire d'illustrations et de cartes; tous ceux qui m'ont aidé et soutenu voudront bien accepter mes plus sincères remerciements.

Paris, ce 1er Mars 1902.