PARIS - FURNE ET Cie – PAGNERRE - 1869.
DEUX RÉVOLUTIONS.LIVRE PREMIER. CHAPITRE PREMIER. — Tableau de la cour de France.Tableau de la cour de France avant la Révolution. — Portrait de Louis XVI. — La royauté représentée par Marie-Antoinette. — Situation de cette princesse à la cour ; ses illusions ; ses fautes. — Menées ténébreuses du comte de Provence ; il aspire à la royauté et cherche à perdre la reine ; sa dissimulation. — Louis XVI enveloppé par la faction de son frère. — Causes secrètes de l'éloignement de Louis XVI pour la reine. — Marie-Antoinette et madame Jules de Polignac ; scènes imprudentes. — Les amis de la reine ; leurs plaisirs. — Joseph II en France ; Marie-Antoinette est appelée l'Autrichienne. — Pièges inutilement tendus à Louis XVI par son frère. — Première source des attaques dirigées contre l'honneur de la reine. — Désaffection générale ; menaçante attitude de l'Hôtel de Ville ; avilissement graduel de la royauté. — Mœurs des gens de cour ; abdication morale de la noblesse. — Le comte de Saint-Germain ; comment il isole le trône. — La vie de cour s'efface. — Versailles insensiblement abandonné ; importance croissante de Paris.CHAPITRE II. — Premier ministère de Necker.Premier ministère de Necker. — La guerre d'Amérique habitue la France aux préoccupations de la liberté. — Le duc de Chartres et la reine, après le combat d'Ouessant. — Plans de Necker. — Etonnant succès de ses emprunts. — La guerre sans impôts. — Souveraineté de l'opinion publique reconnue — Les assemblées provinciales, image des états généraux. — Suite des opérations de Necker. — La chambre aux deniers ; scandale des pensions. — Le COMPTE RENDU. — Paradoxe financier, et artifice inaperçu des chiffres de ce compte fameux. — Mouvement extraordinaire imprimé à l'opinion. — Intrigue de cour ; chute de Necker. — Indignation populaire.CHAPITRE III. — Les révolutionnaires mystiques.Les révolutionnaires mystiques. — Faiseurs d'or du faubourg Saint-Marceau. — Importance historique de la franc-maçonnerie. — Institution des hauts grades ; leur action révolutionnaire. — Philippe d'Orléans, chef des francs-maçons. — Conspiration des Illuminés ; plan de Weishaupt ; réception au grade de prêtre illuminé ; sourde propagande. — Rôle assigné à Cagliostro ; Cagliostro à Paris ; scènes de la rue Saint-Claude. — Le TERNAIRE de Saint-Martin ; naissance et progrès de la secte des Martinistes. — Mesmer ; son système, contre-épreuve de la doctrine de Saint-Martin ; le mesmérisme triomphant ; la princesse de Lamballe et Marie-Antoinette au baquet de d'Eston. — Entraînement des esprits vers le mysticisme. — Lavater dénoncé par Mirabeau. — Mouvement de réaction contre la philosophie de Voltaire et des encyclopédistes. — La seconde Révolution préparée dans les sociétés secrètes.CHAPITRE IV. — Affaire du collier.Affaire du collier. — Le cardinal de Rohan et madame de La Motte. — Lettres remises. — Scène du parc. — Ce qui se passait au château pendant la négociation du collier. — Lettre du joaillier Bœhmer brûlée par la reine. — Madame de La Motte recueillie par le cardinal de Rohan. — Madame de La Motte chez le duc de Penthièvre. — Arrestation du cardinal de Rohan. — Arrestation de madame de La Motte à l'abbaye de Clairvaux ; on refuse de s'emparer de son mari. — Le parlementa convoqué. — Réclamations du haut clergé de France. — Interrogatoires secrets. — Discussions publiques. — Enorme scandale en France et dans toute l'Europe. — Mémoire de Cagliostro ; pamphlet de Mirabeau contre Cagliostro et Lavater. — L'ambassadeur de France et M. de La Motte à Londres. — Bruits d'assassinat. — Acquittement du cardinal ; enthousiasme du public ; désespoir de la reine. — Condamnation de madame de La Motte ; ses fureurs. — Visite de la princesse de Lamballe à la Salpêtrière. — Évasion de madame de La Motte. — Madame de Polignac aux eaux de Bath. — Silence acheté et non gardé. — Déconsidération de la monarchie.CHAPITRE V. — Apparition du déficit.Calonne ; son portrait et ses plans. — Caractère singulier et systématique de ses folies. — Pourquoi il se fait le complice des courtisans. — Étranges illusions de la cour. — Largesses calculées de Calonne, ses opérations ; refonte des monnaies d'or. — Les notables sont subitement convoqués. — Apparition du déficit. — Attitude des notables et leurs manœuvres. — Calonne attaqué de toutes parts après avoir crié guerre aux abus. — Ce qu'il y eut de grand dans cette inconséquence apparente de l'opinion. — Chute et départ de Calonne. — Exil de Necker.CHAPITRE VI. — Fatalité des états généraux.Loménie de Brienne. — Il dissout l'assemblée des notables. — Physionomie des princes à cette assemblée. — Plans du comte de Provence. — Les états généraux demandés. — La royauté en lutte avec les parlements. — Lit de justice du 6 août 1787. — Les crieurs publics. — Robert de Saint-Vincent. — Le parlement à Troyes. — Négociation. — Séance mémorable du 19 novembre 1787. — Le roi promet les états généraux. — D'Esprémesnil. — Exil du due d'Orléans. — Nuit du 4 mai. — Lit de justice du 8 mai. — Troubles. — Chute de Brienne et rappel de Necker. — Destinée de Louis XVI.CHAPITRE VII. — Mouvement des élections.Agitation universelle. — Esprit de la noblesse, du clergé, du tiers. — Discussions publiques. — Le Palais Royal. — Les conseillers de Necker. — Seconde assemblée des notables. — Le rôle du parlement fini. — Arrêté royal du 1er janvier ; les étrennes du peuple. — Règlement du 24 janvier. — Élections. — Combat de la noblesse et de la bourgeoisie, à Rennes. — Mirabeau en Provence ; son portrait. — Robespierre à Arras. — Élection du due d'Orléans. — Tableau de Paris pendant les élections ; fêtes, misère et famine. — Véritable caractère de la première émeute de la Révolution.CHAPITRE VIII. — L'Assemblée nationale.Ouverture des états généraux. — Aspect de Versailles. — L'assemblée. — Attitude de Necker. — Incidents tragiques. — Marie-Antoinette et Barnave. — Luttes sur la vérification en commun ; rôles respectifs des communes, du clergé, de la noblesse. — Le parti Malouet. — Robespierre, ses défiances. — Sieyès et Bailly dans la salle des états. — Les gentilshommes campagnards à la cour. — Marche lente et grave des communes ; leurs victoires successives. — Spectacle sinistre à Paris. — Les communes se constituent en assemblée. — Mirabeau chez Necker. — Les curés se réunissent aux communes. — Les communes prennent le nom d'Assemblée nationale. — Double et étrange rôle de Mirabeau. — Frayeurs superstitieuses de Marie-Antoinette. — Necker à Marly. — Séance du jeu de paume ; pourquoi Mounier proposa le serment. — La noblesse abandonne Louis XVI et se tourne vers Marie-Antoinette. — Le parti de la reine. — Le clergé se réunit aux communes. — Projet de Necker rejeté. — Séance du 23 juin ; véritable caractère de cette séance. — Scène de folle ivresse à la cour. — Émeute dans Versailles. — Le club Breton. — La noblesse se rend dans l'assemblée. — Triomphe définitif de la bourgeoisie.CHAPITRE IX. — Appel à la force.Frayeurs de la bourgeoisie victorieuse. — Singulier langage de Mirabeau. — Paris affamé. — Les soupçons de Marat. — L'Assemblée nationale devant le problème de la famine ; dénonciation contre les accapareurs étouffée. — Héroïques préoccupations du peuple. — Soldats délivrés par le peuple. — Louis XVI, abandonné par la noblesse, est adopté par la bourgeoisie. — Le roi des propriétaires. — La guerre civile préparée. — Conciliabule de Montrouge. — Complots de la cour dénoncés par Mirabeau. — La bourgeoisie cherche à opposer Louis XVI au parti de la reine ; aveuglement de Louis XVI. — Un champ de bataille autour de Paris. — Dumouriez à Caen. — La cour et le club Breton. — Le duc d'Orléans devant les Orléanistes ; artifices iniques ; scène nocturne. — Attitude de Paris menacé.CHAPITRE X. — Paris soulevé.Inquiétude générale. — Renvoi de Necker. — Tableau de Paris soulevé. — L'abbé Grégoire. — Déclaration de l'Assemblée nationale. — Héroïsme du peuple, son désintéressement ; défiances qui le calomnient. — Etrange dictature née des événements. — Pourquoi la garde bourgeoise est établie. — Manœuvres artificieuses du prévôt des marchands. — Lettre caractéristique du baron de Besenval à la comtesse Jules. — On trompe le peuple ; son indignation. — Distribution des poudres à l'Hôtel de Ville. — Nuit du 13 juillet 1789.CHAPITRE XI. — Prise de la Bastille.Description de la Bastille ; son régime intérieur. — Magnanime préoccupation du peuple. — Fièvre de Paris. — Le caveau des Invalides. — Négociations préliminaires. — La Bastille ; est assiégée. — Trahison faussement attribuée au gouverneur. — Funèbre enthousiasme et héroïsme du peuple. — Mademoiselle de Monsigny. — Cruelles incertitudes de de Launey. — Capitulation. — Le peuple dans la Bastille. — Mort de de Launey, de Person, de Miray, du major de Losme. — Admirable dévouement. — La bourgeoisie à l'Hôtel de Ville. — Pourquoi Flesselles fut tué. — Générosité des vainqueurs. — Les Suisses fêtés au Palais-Royal. — Paris dans la soirée du 14 juillet. — Soupçons de Marat. — Exaltation universelle.CHAPITRE XII. — Louis XVI, roi de la bourgeoisie.Nuit du 14 juillet 1789 à Versailles. — Séance du 15 juillet. — Secrètes dispositions de l'Assemblée. — Scènes de la cour de marbre. — Aspect de Paris armé. — Voyage de Louis XVI à Paris. — Marie-Antoinette restée à Versailles. — Louis XVI dans la grande salle de l'Hôtel de Vile ; il est sacré roi de la bourgeoisie. — Véritable caractère de la journée du 17 juillet 1789.CHAPITRE XIII. — Première émigration.La princesse Adélaïde et la reine. — Départ nocturne de la famille Polignac. — Départ des princes ; fuite secrète du comte d'Artois. — Isolement de Louis XVI. — Effet produit par la première émigration. — Tentative de régicide. — Histoire de Dubois. — Rôle du duc d'Orléans après le 14 juillet. — Rôle du comte de Provence.CHAPITRE XIV. — Émotion de la France.Humiliation de tous les anciens pouvoirs. — Lally-Tollendal et Robespierre. -Terrible situation du peuple. — Les députés de l'Assemblée nationale se mettent à genoux sur la place publique devant le peuple. — Meurtre de Sauvage ; grâce de Thomassin obtenue. — Mort de Foullon — Mort de Bertier. — Véritable caractère de ces événements. — Sensation produite. — Proclamation proposée par Lally-Tollendal. — Rôle étrange de Mirabeau. — Avènement de la commune. — Terreur parmi les nobles ; mouvement d'émigration, — Défiances du peuple. — Complot de Brest ; notion de Du port ; établissement d'un comité de recherches. — Deux doctrines dans l'Assemblée. — Retour de Necker ; excès et terme de sa popularité. — Aventure mystérieuse de Pinet. — Fin tragique du major Belsunce. — La Révolution dans toute la France.CHAPITRE XV. — Destruction de la féodalité.Soulèvement des campagnes. — Les incendiaires du Dauphiné. — Tragédie de Vesoul. — Terreurs paniques dans toute la France. — Scènes de vengeance. — Les paysans brûlent les châteaux et les chartriers. — La bourgeoisie et les paysans — Conciliabules secrets à Paris. — Nuit du 4 août 1789. — Destruction de la féodalité en France. — Fin du premier acte de la Révolution bourgeoise. |