Du 5 septembre au 14 octobre 1806
PARIS - R. CHAPELOT ET Cie - 1904.
AVANT-PROPOS.CHAPITRE PREMIER. — LA GRANDE ARMÉE EN QUARTIERS DE RAFRAÎCHISSEMENTS PENDANT L'ANNÉE 1806, JUSQUE VERS LA MI-SEPTEMBRE.CHAPITRE II. — MOBILISATION, RASSEMBLEMENT ET PREMIÈRES MARCHES DES ARMÉES SAXO-PRUSSIENNES EN 1806.CHAPITRE III. — EFFORTS DE NAPOLÉON POUR MAINTENIR LA PAIX AVEC LA PRUSSE.CHAPITRE IV. — PRÉCAUTIONS ET PREMIERS PROJETS DE NAPOLÉON CONTRE LA PRUSSE.CHAPITRE V. — LA RÉUNION DE LA GRANDE ARMÉE.CHAPITRE VI. — MODIFICATIONS APPORTÉES PAR NAPOLÉON AUX DISPOSITIONS GÉNÉRALES POUR LA RÉUNION DE LA GRANDE ARMÉE.CHAPITRE VII. — LE PLAN DES OPÉRATIONS.CHAPITRE VIII. — ORDRES ET RAPPORTS CONCERNANT LE RASSEMBLEMENT DES CORPS DE LA GRANDE ARMÉE.CHAPITRE IX. — PRISE DE COMMANDEMENT DE LA GRANDE ARMÉE PAR NAPOLÉON LE 3 OCTOBRE.CHAPITRE X. — EXÉCUTION DES MARCHES DE RASSEMBLEMENT PAR LES CORPS DE LA GRANDE ARMÉE.CHAPITRE XI. — LA CAVALERIE LÉGÈRE PENDANT LA RÉUNION DE LA GRANDE ARMÉE.CHAPITRE XII. — RENSEIGNEMENTS RECUEILLIS PAR NAPOLÉON PENDANT SON SÉJOUR À WÜRZBURG (2 AU 6 OCTOBRE) ET DISPOSITIONS PRÉPARATOIRES AU FRANCHISSEMENT DU FRANKEN-WALD.CHAPITRE XIII. — LETTRES DE NAPOLÉON ET ORDRES DU MAJOR GÉNÉRAL POUR LA TRAVERSÉE DU FRANKEN-WALD.CHAPITRE XIV. — LA TRAVERSÉE DU FRANKEN-WALD ET LE DÉBOUCHÉ EN SAXE.CHAPITRE XV. — LA MANŒUVRE D'IÉNA.AVANT-PROPOS.Les principes de Napoléon forment, encore aujourd'hui, la base de
notre doctrine. La Nation armée (édition de 1890), par le général prussien von der Goltz. L'étude qu'on va lire date de 1889. Autographiée en 1892 à l'usage des officiers de l'Ecole supérieure de guerre, elle a été revue et corrigée récemment. Cette étude embrasse la période la plus glorieuse du règne de Napoléon 1er : Le grand maître de la guerre s'y montre dans un parfait équilibre des facultés physiques, morales et intellectuelles. Plus tard, après Tilsitt, l'orgueil né de ses succès prodigieux lui fera commettre des fautes irréparables. La stratégie et la psychologie militaire de Napoléon ne se prêtent pas au genre didactique. Esprit positif par excellence, le chef de la Grande Armée ne s'est jamais laissé guider par des idées préconçues. Les cas concrets avaient seuls de la valeur pour lui, et c'est a les résoudre, au fur et à mesure qu'ils se présentaient, que son génie s'est constamment appliqué. Les manifestations de l'activité napoléonienne exigent donc, pour être comprises, qu'on les discute en les rapprochant des circonstances qui les ont fait naître. C'est d'après cette méthode que nous avons analysé, jour par jour et parfois heure par heure, les impressions, idées, instructions et ordres de Napoléon, depuis le 5 septembre, moment où il s'est préoccupé d'une guerre possible avec la Prusse, jusqu'au 14 octobre, jour de la double victoire d'Iéna et d'Auerstaedt. Incidemment, certains ordres des maréchaux, pour les marches et les stationnements de leur corps d'armée, ont été reproduits et discutés, dans le but de mettre en lumière les doctrines applicables encore aujourd'hui, qui inspiraient à cette époque le haut commandement français. Le récit commenté du combat de Saalfeld, intercalé, à titre d'exemple, dans notre précédent ouvrage De Rosbach à Ulm, suffit à montrer l'abîme qui séparait, en 1806, les deux tactiques opposées. Nous avons jugé d'autant plus inutile d'exposer les procédés de combat usités, de part et d'autre, à Iéna-Auerstaedt, que si la tactique française d'alors, basée sur la psychologie des armées, est immortelle dans ses principes, elle a subi depuis, en raison des progrès de l'armement, une transformation telle que l'exposé de ses moyens d'action n'offrirait aux lecteurs qu'un intérêt purement historique. Les pièces d'archives se rapportant à la période comprise entre le 5 septembre et le 14 octobre 1806 ont été publiées, en 1887, par M. le colonel Foucart, alors capitaine, dans le premier volume de son ouvrage La Campagne de Prusse. C'est dans ce livre que nous avons puisé les documents sur lesquels s'appuie notre travail, L'auteur, en cela, mérite notre gratitude, et nous la lui exprimons sincèrement. H. BONNAL. 14 octobre 1903. |