HISTOIRE POLITIQUE DES PAPES

 

PAR PIERRE LANFREY

PARIS - CHARLES HINGRAY - 1860

 

 

AVANT-PROPOS. 

CHAPITRE PREMIER. — Origine de la papauté et première forme du pouvoir temporel.

CHAPITRE II. — Du rôle politique des papes à l'époque de l'invasion des barbares.

CHAPITRE III. — La donation de Pépin et le pacte de Charlemagne.

CHAPITRE IV. — Première lutte de la papauté contre l'Empire. - La féodalité épiscopale.

CHAPITRE V. — Éclipse simultanée de la papauté et de l'Empire.

CHAPITRE VI. — Lutte de la papauté contre la féodalité épiscopale.

CHAPITRE VII. — Grégoire VII.

CHAPITRE VIII. — Dénouement de la guerre des investitures (1085-1123).

CHAPITRE IX. — Eugène III et Arnaud de Brescia.

CHAPITRE X. — Alexandre III et Frédéric Barberousse. - Le décret de Gratien.

CHAPITRE XI. — Innocent III.

CHAPITRE XII. — Grégoire IX et Frédéric II. - L'Empire est vaincu par la papauté.

CHAPITRE XIII. — Nouvelles luttes de la papauté contre le royaume italien. - La théocratie financière.

CHAPITRE XIV. — La captivité de Babylone (1305-1378).

CHAPITRE XV. — Le grand schisme (1395-1450).

CHAPITRE XVI. — La papauté tombe au rang des principautés italiennes. - Sixte IV. - Alexandre VI. - Jules II.

CHAPITRE XVII. — La Réforme et le catholicisme espagnol. - Léon X. - Paul III. - Saint Pie V. - Sixte-Quint.

CHAPITRE XVIII. — Décadence de la papauté.

CHAPITRE XIX. — Nullité politique de la papauté au dix-huitième siècle.

CHAPITRE XX. — Pie VII et Napoléon. - Grégoire XVI. - Pie IX. - La papauté et la nationalité italienne.

 

AVANT-PROPOS

L'auteur de ce livre suppose admises deux propositions qui risquent fort de ne plus passer pour téméraires.

La première, c'est que, dans le débat soulevé au sujet du pape, il s'agit d'une institution et non d'un homme, d'une question de politique et d'histoire et non d'un article de foi ou d'en lieu commun littéraire, des intérêts de l'Italie et non des convenances particulières de telle ou telle coterie dessalons de Paris.

La seconde, c'est que les nations catholiques, qui professent une religion fondée sur le principe de la charité universelle, n'ont pas le droit d'exiger d'un peuple qu'il sacrifie son indépendance et sa nationalité dans le seul but d'entretenir une institution dont aucune d'elles ne voudrait à ce prix.

L'esprit de parti, la foi, le dilettantisme, sont également incompétents pour juger ce procès. C'est au nom du droit et de l'histoire que la papauté temporelle doit être absoute ou condamnée.

 

P. L.