L'ÉGLISE ET LES PHILOSOPHES AU DIX-HUITIÈME SIÈCLE

 

PAR PIERRE LANFREY.

PARIS - VICTOR LECOU - 1855.

 

 

Au lecteur.

CHAPITRE PREMIER. — L'Église militante sous Louis XIV.

CHAPITRE II. — Jésuitisme et jansénisme.

CHAPITRE III. — Bacon et Descartes. - Leibnitz. - L'accord de la foi et de la raison. - Pierre Bayle.

CHAPITRE IV. — Œdipe et les Lettres persanes.

CHAPITRE V. — Les Libres penseurs en Angleterre.

CHAPITRE VI. — Les Lettres anglaises. - Dubois. - Le culte du Sacré-Cœur. - Les convulsions.

CHAPITRE VII. — Formation de l'armée philosophique. - Mahomet. - Frédéric.

CHAPITRE VIII. — L'Esprit des lois. - L'Encyclopédie. - La philosophie de l'histoire.

CHAPITRE IX. — Premiers discours de Rousseau. - Le christianisme chinois, Prosper Lambertini.

CHAPITRE X. — Réaction religieuse de 1758. - Le journaliste religieux au dernier siècle. - La liste civile de Voltaire.

CHAPITRE XI. — Le monde et les femmes.

CHAPITRE XII. — De l'Émile et de quibusdam aliis. - Fins de non recevoir contre la certitude métaphysique.

CHAPITRE XIII. — Diderot. — L'art au dix-huitième siècle. - L'Ultima ratio de la théologie en 1766.

CHAPITRE XIV. — Les Jésuites chassés du Portugal. - De la république chrétienne. - Du Paraguay.

CHAPITRE XV. — Les Jésuites chassés de France et d'Espagne.

CHAPITRE XVI. — Sens et portée de la querelle anti-jésuitique. - Un conclave au dix-huitième siècle.

CHAPITRE XVII. — Clément XIV et la suppression des Jésuites.

CHAPITRE XVIII. — Le système de la nature. - Mort de Voltaire et de Rousseau.

CHAPITRE XIX. — De la philosophie allemande. - Les réformes de Joseph II et de Pierre-Léopold.

CHAPITRE XX. — Le génie du dix-huitième siècle.

 

AU LECTEUR

Cet essai n'aura pas de préface, ami lecteur. Ce sera là un de ses défauts, ou, si tu veux, un de ses mérites. Et, si tu me demandes pourquoi, le voici : Toute préface est, à mes yeux, une conclusion plus ou moins déguisée sur le temps présent, ou elle n'est qu'un hors-d'œuvre et une mystification. Or, le temps présent n'est pas favorable aux préfaces. Notre très-glorieux siècle est d'humeur peu endurante et ne souffre guère qu'on lui dise ses vérités. Il a, selon moi, ses raisons pour cela. En attendant que le libre avenir fasse entendre sa voix, prête l'oreille, ô lecteur ! à celle du passé. L'histoire est toujours une leçon. A de certaines époques, elle est un jugement.

P. LANFREY.

Octobre 1854.