PARIS - HONORÉ CHAMPION - 1931.
I. — Le Roi Charles VII.II. — La Rencontre.III. — La Dame de Beauté.IV. — Une Ténébreuse Affaire.V. — La Mort de la Pécheresse.VI. — Les Tombeaux.VII. — Les Enfants de l'Amour.VIII. — Un Corps tourmenté.DEUXIÈME PARTIE. — NOTICES.PIÈCES JUSTIFICATIVES.Cette esquisse d'Agnès Sorel, peinte avec la minutie d'un primitif, je l'ai voulue comme la réplique d'un portrait de Jean Fouquet que nous aurions perdue. Elle est née dans la douce et grande lumière qui règne sur la Loire où chaque année, dans les beaux jours, je descends pour prendre un bain de l'esprit et me persuader qu'un aspect de la France que j'aime est toujours vivant. Sans doute, cette étude apparaîtra bien sèche, dépouillée des embellissements de la légende. Elle a posé à mon esprit un problème de critique. Celui des deux traditions, l'orale et l'écrite, de deux modes de connaissance, l'imaginative et la documentaire. La première appartient au peuple, à ce besoin merveilleux, de création qui anime la chanson des poètes et demeure la vérité des illettrés. L'autre appartient aux scribes, elle est chose morte et fixée, copie de copies. Mais quand nous disons légende et traditions populaires, nous errons. Car la légende est récente, postérieure à la lettre, à l'histoire. Elle est floraison vivace, spontanée, mais elle suit la trace des guides, des savants. Comme toujours, dans le champ populaire, la lettre a germé. On trouvera dans mon texte le peu que nous savons d'Agnès Sorel, et dans les notices comment s'est formée la légende qui est vivace, infiniment renouvelée, et varie suivant le costume des âges. C'est le prisme merveilleux de l'esprit humain. |