PRÉFACE.
LIVRE PREMIER. — Topologie et Toponymie.
CHAPITRE I.
- L'Étude des Origines grecques. — CHAPITRE
II. - Les Lieux et les Noms.
LIVRE SECOND. — La Télémakheia.
CHAPITRE I.
- Routes de mer et Routes de terre. — CHAPITRE II. -
Les Néléides en Morée et en Asie Mineure.
LIVRE TROISIÈME. — Kalypso.
CHAPITRE I.
- Les Marines primitives. — CHAPITRE
II. - Une Station étrangère. — CHAPITRE III. —
L'Île de la Cachette.
LIVRE QUATRIÈME. — Navigations phéniciennes.
CHAPITRE I.
- L'Île Syria. — CHAPITRE II.
- Sidoniens et Marseillais. — CHAPITRE
III. - Tissus et Manufactures. — CHAPITRE IV. -
Rythmes et Nombres.
LIVRE CINQUIÈME. — Nausikaa.
CHAPITRE I.
- L'Île du Croiseur. — CHAPITRE
II. — La Ville
et le Fleuve. — CHAPITRE III.
- Les Phéaciens.
PRÉFACE.
Je donne ici le premier tome de mon ouvrage Les
Phéniciens et l'Odyssée. Des douze livres qui doivent former l'ouvrage
complet, ce tome contient les cinq premiers; il conduira le lecteur jusqu'au
moment où Ulysse prend la parole devant l'auditoire des Phéaciens :
LIVRE
PREMIER. — Topologie et Toponymie.
LIVRE
SECOND. — La Télémakheia.
LIVRE
TROISIÈME. — Kalypso.
LIVRE
QUATRIÈME. — Les Navigations
Phéniciennes.
LIVRE
CINQUIÈME. — Nausikaa.
Le second tome comprendra tout le récit d'Ulysse chez
Alkinoos, puis son départ de Phéacie et son retour chez Eumée ; j'insisterai
particulièrement sur les merveilleuses aventures du Nostos :
LIVRE
SIXIÈME. — La Chanson des
Corsaires.
LIVRE
SEPTIÈME. — Lotophages et Kyklopes.
LIVRE
HUITIÈME. — Aiolos el les Lestrygons.
LIVRE
NEUVIÈME. — Kirkè et le Pays des
Morts.
LIVRE
DIXIÈME. — Les Sirènes, Charybde et
Skylla, l'Île du Soleil.
LIVRE
ONZIÈME. — Ithaque.
LIVRE
DOUZIÈME. — La Composition
de l'Odysseia.
Mon étude s'arrête à la rentrée d'Ulysse dans son Ithaque.
Je ne prends pas l'Odyssée tout entière, mais la Télémakheia
et le seul Nostos, ce que j'appelle l'Odysseia ou l'Ulysséide
proprement dite, ce que les Anciens nommaient le Retour, ou les Errements
du héros. Je laisse de côté tout le dernier épisode du poème en son état
présent et je m'arrête au chant XVII : la Lutte contre les Prétendants me
semble un autre poème d'un auteur et d'un genre tout différents.... J'espère
que le second tome paraîtra vers la fin de la présente année ou dès le début
de l'année 1903.
Cet ouvrage est le résultat d'une multiple collaboration.
Commencée durant mon séjour à l'École française d'Athènes (1887-1890), poursuivie à l'École Normale par
une thèse sur l'Origine des Cultes Arcadiens (Thorin, 1894), annoncée dans les Annales de Géographie
(1895-1896) par une série d'articles
sur la Méditerranée Phénicienne, cette étude de
la Grèce
primitive a pris sa forme actuelle dans mon enseignement à l'École des Hautes
Études. Du jour où la section des Sciences Historiques et Philologiques
voulut bien me confier une chaire de géographie historique de l'antiquité (février 1896), je consacrai chaque année
l'une de mes conférences à quelque province de ce monde homérique.
Par mes maîtres et collègues, par mes auditeurs et élèves,
l'École des Hautes Études, durant six années, m'a fourni l'aide la plus
utile. Je voudrais remercier, comme ils le méritent, M. H. Derenbourg de ses
conseils, MM. H. Hubert et R. Dussaud de leurs contributions et corrections.
Je voudrais dire surtout ce que je dois au maître disparu, A. Carrière, dont
personne autant que moi n'a pu mettre à profit l'érudition presque
universelle et l'obligeance toujours prête : après avoir dirigé le
tâtonnement de mes premières hypothèses, il m'avait, durant sept ou huit ans,
continué ses inappréciables avis.
Quand tous les matériaux de l'ouvrage furent réunis, en
mars 1901, j'entrepris de faire le voyage d'Ulysse et, de mes yeux, sur
place, de vérifier les données et descriptions des livres. Durant ce voyage (mars-juin), Mme Victor Bérard, qui m'accompagnait,
fut une collaboratrice de tous les instants : c'est à elle que je dois la
plupart des illustrations de cet ouvrage. Elle prit les photographies de tous
les sites et dessina les vues de côtes et de mer ; outre les photographies
reproduites dans ces deux volumes, elle m'a fourni des centaines de documents
qui m'ont permis d'écrire une description minutieuse et fidèle de tous les
pays odysséens.
M. et Mme Édouard Hébert, qui nous ont au retour
patiemment aidés ou dirigés dans la mise en œuvre de ces documents
photographiques; le commandant de Gerlache et MM. J. Bonnier et Perez, qui
firent pour moi le voyage de Kalypso ; M. Neuville, consul de France à
Gibraltar, qui voulut bien me procurer certaines photographies du Détroit; M.
G. Maspero et ses éditeurs, MM. Hachette et Cie, qui m'ont prêté les clichés
de leur belle Histoire Ancienne ; M. Salomon Reinach et les directeurs
de la Revue
Archéologique, qui ont accueilli en de longs articles
les premiers essais de ce volume ; MM. C. Jullian et H. Hubert, qui se sont
donné la peine d'en relire toute la mise en pages ; M. Théo van Rysselberghe,
qui a dessiné la lettre et la vignette de la couverture ; enfin mon cher
maître, M. Paul Vidal de Lablache, et mes chers éditeurs, MM. Max Leclerc et
Henri Bourrelier, qui m'ont permis de présenter au public le résultat de mes
recherches avec tout le luxe nécessaire d'illustrations et de cartes; tous
ceux qui m'ont aidé et soutenu voudront bien accepter mes plus sincères
remerciements.
Paris, ce 1er Mars
1902.
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