DEUXIÈME ÉPOQUE (SUITE).
CHAPITRE SIXIÈME. — BLOCUS D'ALÉSIA. - CATASTROPHE. - DÉVOUEMENT
SUBLIME DE VERCINGÉTORIX. - INDICES D'UNE TRAHISON DE QUELQUES PRINCES GAULOIS
EN FAVEUR DES ROMAINS.
CHAPITRE SEPTIÈME. — TRACES ANTIQUES DANS L'OPPIDUM MÊME
D'ALÉSIA-IZERNORE.
AVIS AU LECTEUR.
Ce troisième et dernier volume de Jules César en Gaule,
qui ne le cède en rien aux deux premiers pour la clarté du style et la
discussion logique des faits, l'auteur, hélas ! n'aura pas eu la satisfaction
de le voir publier. La longue affection de paralysie, qui a fini par
triompher de sa robuste constitution, n'avait pas refroidi sa passion pour
l'étude et son ardeur au travail. Sous les étreintes de cette maladie et pour
ainsi dire jusqu'au moment suprême, il s'efforçait d'achever l'œuvre à
laquelle il avait consacré tant de veilles. Les feuilles du manuscrit,
tracées d'une main tremblante et déjà défaillante, ont été recueillies et
mises en ordre par les soins pieux d'une sœur dévouée, aidée de quelques
amis, mais sans avoir pu subir les retouches et recevoir le fini qu'y aurait
sans doute apportés la main du maître. Si donc le lecteur y remarquait
quelque défectuosité, quelque lacune, soit sous le rapport de la pureté
littéraire, soit sous celui de l’enchaînement des faits et de leur
discussion, il voudra bien prendre en considération, — et les tenir pour
atténuantes, — les circonstances dans lesquelles a lieu la publication
posthume de ce livre.
Dans le plan de l'auteur, et selon le programme qu'il
s'était tracé, un quatrième volume devait suivre, destiné à présenter
l'historique et la description des événements retracés dans le VIIe livre des
Commentaires, écrit, non plus par César, mais par Hirtius, son confident
politique. Ce dernier volume aurait développé des conclusions historiques et
des considérations philosophiques d'un puissant intérêt sans doute sur
l'ensemble des guerres de nos aïeux avec les Romains, et leurs conséquences.
Il est infiniment regrettable que la mort de l'auteur nous ait privés de ce
couronnement de son œuvre, admirable toutefois, même en l'état où il l'a
laissée.
Comme appendice au volume publié aujourd'hui, — et parce
qu'elle se rattache par quelques points aux démonstrations qu'il contient, —
on a cru devoir ajouter une légende intéressante et savamment traitée, sur
saint Amand, fondateur de l'abbaye de Nantua, suivant l'opinion de Jacques
Maissiat, contrairement à celle des Bollandistes. Les arguments présentés et
développés par l'auteur à l'appui de son opinion accusent chez lui une
érudition consommée, des études patientes et approfondies de tous les
documents de la controverse, tels qu'on les remarque du reste dans tous les
nombreux sujets qu'il a traités au cours de sa laborieuse carrière.
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