§ VII. — Dévouement sublime de Vercingétorix et fin de la lutte contre César. (Liv. VII, ch. LXXXIX et XC.) Le lendemain Vercingétorix, après
avoir convoqué le Conseil, expose qu'il a entrepris cette guerre, non en vue
de quelque intérêt particulier pour lui-même, mais pour la liberté commune de
Sans doute pour expier lui-même ce que le proconsul de Rome, si habile dans l’art de l’hypocrisie, comme l’a dit Appien, appelait perfidie gauloise et crime envers la république romaine. Ainsi, résumons le fait en deux mots : quelle prodigieuse fermeté dans l'&me, et quel sublime dévouement aux siens dans le cœur de cet homme incomparable qui fut à la fois, on peut le dire sans crainte et avec un légitime orgueil national, le premier défenseur, le premier roi, le premier martyr et la grande victime de notre unité nationale ! Ces choses terminées, César part pour le pays des Éduens.
Il reçoit la soumission de la cité. Là, une députation envoyée par les
Arvernes, vient promettre de faire ce qu'il ordonnera. Il ordonne qu'on lui
livre un grand nombre d'otages. Il envoie les légions dans leurs quartiers
d’hiver. Il rend environ 30,000 prisonniers aux Éduens et aux Arvernes. Il
fait partir T. Labienus avec deux légions et la cavalerie, pour le pays des
Séquanes, et il attache à son commandement M. Sempronius Rutilus. Il envoie
chez les Rhèmes le lieutenant Caius Fabius et Lucius Minucius Basilus, pour
veiller à ce qu'ils n'éprouvent aucun dommage de la part des Bellovaques qui
sont leurs limitrophes. Il envoie Gaius Antustius Reginus chez les
Ambivarëtes, Titus Sextius chez les Bituriges, Caius Caninius Rebilus chez
les Ruthènes, chacun avec une légion. Il assigne à Quintus Tullius Cicéron (frère de l'orateur) et à Publius Sulpicius
la résidence de Chalon et de Mâcon, chez les Éduens, sur les bords de Ces choses ayant été annoncées à Rome par des lettres de César, le Sénat y fait rendre des actions de grâce, aux Dieux durant vingt jours. |