LE SECRET D'UN EMPIRE : L'EMPEREUR (NAPOLÉON III)

 

PAR PIERRE DE LANO

PARIS - VICTOR-HAVARD - 1893.

 

 

AU LECTEUR.

I. — L'Empereur. - L'homme intime.

II. — L'Empereur. - L'homme politique.

III. — Le Prince Napoléon.

IV. — Ombres tragiques.

V. — L'Empereur et les salons.

VI. — M. Eugène Rouher.

VII. — M. Émile Ollivier.

VIII. — Apothéose.

IX. — Le Drame.

X. — La Déclaration de guerre.

XI. — Sedan.

XII. — La Fin d'un règne.

 

AU LECTEUR

 

Si je voulais, en tête de ce troisième volume d'une série sur l'Histoire anecdotique du Second Empire, écrire une préface, les incidents nombreux, qui ont accompagné et qui ont suivi la publication de mes précédents ouvrages, la rendraient aisée.

Mais, ayant répondu à mes contradicteurs dans un chapitre spécial de la Cour de Napoléon III, je n'ajouterai rien à mes paroles. Je n'aurais guère, d'ailleurs, à relever que des polémiques. Il ne me convient pas de m'en occuper. En ce genre de discussions, il devient nécessaire, pour frapper l'opinion, pour ne point paraître reculer devant un adversaire déloyal dans sa violence, de se servir du même vocabulaire qu'il emploie, de lui retourner — c'est le jeu du volant — ses attaques avec la même froide et apparente passion, avec la même feinte colère. Or, c'est là une récréation peu digne d'un écrivain, on en conviendra, et il me plaît mieux de continuer mon œuvre sans m'inquiéter des récriminations. Lorsque tout dort dans la ferme, s'émeut-on du vent qui passe, en hurlant, au-dessus des granges pleines de froment et qui, impuissant, secoue les toitures ?

Il y aurait, cependant, je le répète, une préface non banale à établir avec les controverses qu'ont soulevées mes récits. Mais cette préface serait surtout d'un intérêt personnel. C'est pourquoi je limite cette introduction de mon troisième volume sur le Second Empire, à ces quelques lignes. C'est pourquoi j'abandonne toute préoccupation étrangère à ma narration, pour ne songer qu'à l'achèvement de l'œuvre que j'ai entreprise, qu'à la reconstitution intime d'une époque qui eut tous les charmes, toutes les ivresses d'un long roman, qui eut aussi tous les effrois, toutes les convulsions d'un interminable drame.

 

P. DE L.

Paris, février 1893.