PARIS - VICTOR LECOFFRE - 1881
PRÉFACE.CHAPITRE PREMIER. — La France avant la guerre.CHAPITRE II. — Déclaration de guerre à la Prusse.CHAPITRE III. — L'armée française et l'armée allemande.CHAPITRE IV. — Reichshofen et Forbach.CHAPITRE V. — La guerre autour de Metz.CHAPITRE VI. — Sedan.CHAPITRE VII. — Révolution du 4 septembre.CHAPITRE VIII. — Blocus de Paris.CHAPITRE IX. — La capitulation de Metz.CHAPITRE X. — Le 31 octobre. - La capitulation de Paris.PRÉFACE DE LA PREMIÈRE ÉDITIONAncien professeur à l'école militaire de Saint-Cyr, où j'avais enseigné à des milliers d'élèves l'histoire glorieuse des Guébriant, des Condé, des Turenne, des Vauban et celle des grandes armées de la première République et du premier Empire, j'ai été navré en voyant tomber une à une toutes mes croyances dans des désastres sans nom, et je n'ai pu m'empêcher de rechercher les causes de cette catastrophe. Ce travail était peut-être moins difficile pour moi que pour d'autres : je connaissais l'armée française, ses qualités héréditaires, et ses imperfections qu'il est facile de réformer ; j'avais étudié avec soin l'armée prussienne pendant les cinq mois de son séjour à Versailles ; j'avais recueilli ce que m'avaient dit depuis un an des centaines d'officiers dont j'ai eu l'honneur d'être le maître, leurs souvenirs, leurs douleurs, leurs espoirs ; j'avais lu à peu près tout ce qui a été écrit sur cette guerre ; il ne me restait plus en quelque sorte qu'à résumer mes impressions, celles des autres et mes propres études. C'est ce que j'ai fait. Voilà l'origine de ce livre. Mon vœu le plus ardent est qu'il fasse passer dans l'âme du lecteur les sentiments qui sont dans la mienne : la honte et la douleur de notre défaite ; le mépris pour ceux qui l'ont causée ; la reconnaissance pour ceux qui se sont bien conduits et qui ont, dans ce naufrage, maintenu intactes nos vieilles traditions d'honneur militaire ; l'horreur des misérables qui ont profité des malheurs de la patrie pour la déchirer et l'avilir ; enfin, la ferme volonté de se réformer, de changer d'idées, de croire à autre chose qu'à l'argent, de s'instruire, de s'instruire surtout, et de se ceindre les reins pour se préparer à une nouvelle destinée. Ce que je croyais être la vérité, je l'ai dit loyalement, sans parti pris : car, ou il faut se taire, ou il faut dire librement sa pensée, et faire connaître les causes réelles de nos malheurs, afin d'en prévenir à jamais le retour. |