PARIS — MICHEL LÉVY FRÈRES, LIBRAIRES ÉDITEURS — 1868
I. — AUGUSTE ET SON SIÈCLE. II. — AUGUSTE DANS SA MAISON. III. — LIVIE ET LES JEUNES CÉSARS. IV. — JULIE ET SON PÈRE. V.
— AGRIPPA ET VI. — MÉCÈNE ET LES POÈTES. VII.
— AVANT-PROPOSCe n'est point un livre que j'offre au public, c'est une série d'entretiens qui, ont été sténographiés et qu'on m'a demandé de réunir. Je leur laisse leur forme primitive, qui rappellera sans cesse au lecteur mes titres à son indulgence ; il est équitable, en effet, d'accorder certaines licences à l'improvisation et de penser que la rapidité même de l'expression, si elle sert parfois les idées, peut souvent leur nuire. Je prie les historiens et les critiques de ne point m'appliquer leurs instruments de précision, mais d'écouter la voix de leur propre cœur. Les portraits que je retrace sont surtout des études morales, et ce sont les enseignements de l'histoire que je m'efforce d'y faire ressortir. Les consciences fermes en tireront quelque consolation, les consciences ébranlées de salutaires clartés, car les poètes, les adulateurs, les faux légistes de tous les temps ont fait d'Auguste un type qui ne peut qu'attrister ceux qui pensent, justifier ceux qui flattent, tromper ceux qui règnent. Je dédie ces pages à mes auditeurs de |