MÉMOIRES POUR SERVIR À L’HISTOIRE DE MON TEMPS

 

PAR M. FRANÇOIS GUIZOT.

TOME SIXIÈME — 1840-1842.

PARIS - MICHEL LÉVY FRÈRES, LIBRAIRES-ÉDITEURS – 1864.

 

 

CHAPITRE XXXIV. — LES OBSÈQUES DE NAPOLÉON. - LES FORTIFICATIONS DE PARIS.

Ma situation et ma disposition personnelles dans le cabinet du 29 octobre 1840. — Des amis politiques. — Des divers principes et mobiles de la politique extérieure. — Quelle politique extérieure est en harmonie avec l’état actuel et les tendances réelles de la civilisation. — Caractère de l’isolement de la France après le traité du 15 juillet 1840. — Débats de l’Adresse dans les deux Chambres à l’ouverture de la session de 1840-1841. — Arrivée à Cherbourg du prince de Joinville ramenant de Sainte-Hélène, sur la frégate la Belle-Poule, les restes de l’empereur Napoléon. — Voyage du cercueil du Havre à Paris. — État des esprits sur la route. — Cérémonie des obsèques aux Invalides. — Conduite du gouvernement de Juillet envers la mémoire de l’empereur Napoléon. — Fortifications de Paris. — Vauban et Napoléon. — Études préparatoires. — Divers systèmes de fortifications. — Comment fut prise la résolution définitive. — Présentation, discussion et adoption du projet de loi. — Opinion de l’Europe sur cette mesure.

CHAPITRE XXXV. — AFFAIRES D’ORIENT. - CONVENTION DU 13 JUILLET 1841.

Situation de la France après le traité du 15 juillet 1840. — Caractère de son isolement et de ses armements. — Dispositions des cabinets européens. — Dépêche de lord Palmerston du 2 novembre 1840. — Son effet en France. — Prise de Saint-Jean d’Acre par les Anglais. — Méhémet-Ali est menacé en Égypte. — Mission du baron Mounier à Londres. — Paroles du prince de Metternich. — Le commodore Napier arrive devant Alexandrie, décide Méhémet-Ali à traiter, et conclut avec lui une convention qui lui promet l’hérédité de l’Égypte. — Colère du sultan et de lord Ponsonby en apprenant cette nouvelle. — La convention Napier est désavouée à Constantinople, quoique approuvée à Londres. — Conférence des plénipotentiaires européens à Constantinople avec Reschid-Pacha. — Hatti-shériff du 13 février 1841, qui n’accorde à Méhémet-Ali qu’une hérédité incomplète et précaire de l’Égypte. — Entretien de lord Palmerston avec Chékib-Effendi. — Notre attitude expectante et nos précautions. — Projet d’un protocole et d’une convention nouvelle pour faire rentrer la France dans le concert européen. — Conditions que nous y attachons. — J’autorise le baron de Bourqueney à parafer, mais non à signer définitivement les deux actes projetés. — Travail du prince de Metternich à Constantinople. — Changement du ministère turc. — Nouvelles hésitations de la Porte. — Elle cède enfin et accorde l’hérédité de l’Égypte à Méhémet-Ali, par un nouveau firman du 25 mai 1841. — Nouveau délai à Londres pour la signature du protocole et de la convention. — La chute du ministère whig est imminente. — Méhémet-Ali accepte le firman du 25 mai 1841. — J’autorise le baron de Bourqueney à signer la convention ; elle est signée le 13 juillet 1841. — Résumé de la négociation et de ses résultats.

CHAPITRE XXXVI. — LE DROIT DE VISITE.

Lord Palmerston me demande de signer le nouveau traité préparé en 1840 pour la répression de la traite des nègres. — Mon refus et ses causes. — Avènement du cabinet de sir Robert Peel et lord Aberdeen. — Je consens alors (le 20 décembre 1841) à signer le nouveau traité. — Premier débat dans la chambre des députés à ce sujet. — Amendement de M. Jacques Lefebvre dans l’adresse. — Vraie cause de l’état des esprits. — J’ajourne la ratification du nouveau traité. — Attitude du cabinet anglais. — Les ratifications sont échangées à Londres entre les autres puissances et le protocole reste ouvert pour la France. — Nouveaux débats dans les deux chambres contre le droit de visite et les conventions de 1831 et 1833. — Nous refusons définitivement la ratification du traité du 20 décembre 1841. — Modération et bon vouloir de lord Aberdeen. — Le protocole du 19 février 1842 est clos et le traité du 20 décembre 1841 est annulé pour la France. — A l’ouverture de la session 1843-1844, un paragraphe inséré dans l’adresse de la chambre des députés exprime le vœu de l’abolition du droit de visite. — Pourquoi je n’entre pas aussitôt en négociation avec le gouvernement anglais à ce sujet. — Visite de la reine Victoria au château d’Eu. — Son effet en France et en Europe. — Je prépare la négociation pour l’abolition du droit de visite. — Dispositions de lord Aberdeen et de sir Robert Peel. — Nouveaux débats à ce sujet dans les chambres à l’ouverture de la session de 1844. — Visite de l’empereur Nicolas an Angleterre. — Visite du roi Louis-Philippe à Windsor. — Je l’y accompagne. — Négociation entamée pour l’abolition du droit de visite. — Comment ce droit peut-il être remplacé pour la répression de la traite ? — Le duc de Broglie et le docteur Lushington sont nommés pour examiner cette question. — Leur réunion à Londres. — Nouveau système proposé. — Il est adopté et remplace le droit de visite en vertu d’un traité conclu le 25 mai 1845. — Présentation, adoption et promulgation d’une loi pour l’exécution de ce traité.

CHAPITRE XXXVII. — AFFAIRES DIVERSES A L’EXTÉRIEUR (1840-1842).

État de la Syrie après l’expulsion de Méhémet-Ali. — Guerre entre les Druses et les Maronites. — Impuissance et connivence des autorités turques. — Mes démarches en faveur des Maronites chrétiens. — Dispositions du prince de Metternich ; — de lord Aberdeen. — Le baron de Bourqueney et sir Stratford Canning à Constantinople. — Résistance obstinée de la Porte à nos demandes pour les chrétiens. — Sarim-Effendi. — Plan du prince de Metternich pour le gouvernement du Liban. — Nous l’adoptons, faute de mieux. — La Porte finit par céder. — Mon opinion sur les Turcs et leur avenir. — État de la Grèce en 1841. — Mission de M. Piscatory en Grèce ; son but. — Ce que j’en fais dire à lord Aberdeen. — Il donne à sir Edmond Lyons des instructions analogues. — Notre inquiétude et notre attitude envers le bey de Tunis. — Méfiances du Cabinet anglais à ce sujet. — Mes instructions au prince de Joinville. — Mission de M. Plichon. — Affaires de l’Algérie. — Situation des consuls étrangers en Algérie. — Vues sur l’avenir de la France en Afrique. — Comptoirs établis sur la côte occidentale d’Afrique. — La côte orientale d’Afrique et Madagascar. — Prise de possession des îles Mayotte et Nossi-bé. — Traité avec l’Iman de Mascate. — Question de l’union douanière entre la France et la Belgique. — Négociations à ce sujet. — Mon opinion sur cette question. — Traités de commerce du 16 juillet 1843 et du 13 décembre 1845 avec la Belgique. — Affaires d’Espagne. — Rivalité et méfiance obstinée de l’Angleterre envers la France en Espagne. — La reine Christine à Paris. — Régence d’Espartero — Insurrection et défaite des christinos. — Notre politique générale en Espagne. — M. de Salvandy est nommé ambassadeur en Espagne. — Accueil qu’il reçoit en route. — Question de la présentation de ses lettres de créance. — Espartero ne veut pas qu’il les remette à la reine Isabelle. — Attitude de M. Aston, ministre d’Angleterre à Madrid. — M. de Salvandy revient en France. — Instructions de lord Aberdeen à M. Aston. — Incident entre la France et la Russie. — Le comte de Pahlen quitte Paris en congé. — Par quel motif. — Mes instructions à M. Casimir Périer, chargé d’affaires de France en Russie. — Colère de l’empereur Nicolas. — Vaines tentatives de rapprochement. — Persévérance du roi Louis-Philippe. — Les ambassadeurs de France et de Russie ne retournent pas à leurs postes et sont remplacés par des chargés d’affaires.

CHAPITRE XXXVIII. — AFFAIRES DIVERSES A L’INTÉRIEUR (1840-1842).

Situation du cabinet du 29 octobre 1840 à l’intérieur. — Idées politiques et philosophiques accréditées et puissantes comme moyens d’opposition. — Appréciation sommaire de ces idées. — En quoi elles sont fausses et par quelle cause. — Comment elles devraient être combattues. — Insuffisance de nos armes pour cette lutte. — Attentat commis contre le duc d’Aumale et les Princes, ses frères, le 13 septembre 1841. — Entrée du duc d’Aumale et du 17e régiment d’infanterie légère dans la cour des Tuileries. — Complot lié à l’attentat. — M. Hébert est nommé procureur général près la cour royale de Paris. — Procès de Quénisset et de ses complices devant la cour des pairs. — Débats législatifs. — Lois sur le travail des enfants dans les manufactures ; — Sur l’expropriation pour cause d’utilité publique ; — Sur les grands travaux publics ; — Sur le réseau général des chemins de fer. — Propositions de M. Ganneron sur les incompatibilités parlementaires ; de M. Ducos sur la réforme électorale. — Discussion et rejet de ces propositions. — Opération du recensement pour la contribution personnelle et mobilière et pour celle des portes et fenêtres. — Troubles à ce sujet. — Inquiétudes de M. Humann. — Il est fermement soutenu. — Sa mort subite. — Son remplacement par M. Lacave-Laplagne. — Le général Bugeaud est nommé gouverneur général de l’Algérie. — Ses relations et sa correspondance avec moi. — Ses premières campagnes. — Clôture de la session de 1841-1842.

PIÈCES HISTORIQUES.

I. — 1º Protocole de clôture de la question d’Égypte, signé à Londres le 10 juillet 1841. - 2º Convention pour la clôture des détroits du Bosphore et des Dardanelles, signée à Londres le 13 juillet 1841.

II. — Texte anglais de l’extrait du discours prononcé par lord Palmerston devant ses électeurs (Morning-Chronicle du 30 juin 1841).

III. — Lettre de lord Palmerston à M. Bulwer, communiquée à M. Guizot (texte anglais).

IV. — Pleins pouvoirs donnés à M. le comte de Sainte-Aulaire à l’effet de signer un traité relatif à la répression de la traite des noirs avec l’Autriche, la Grande-Bretagne, la Prusse et la Russie (20 novembre 1841).

V. — M. Guizot à M. le comte de Sainte-Aulaire, ambassadeur de France à Londres.

VI. — Mémento pour les ministres d’Autriche, de Prusse et de Russie. - Conférence du 19 février 1842.

VII. — 1º Déclaration du comte de Sainte-Aulaire au comte d’Aberdeen que le gouvernement du roi n’ayant pas l’intention de ratifier le traité du 20 décembre 1841, le protocole ne doit plus rester ouvert pour la France. - 2º Protocole de la conférence, tenue au Foreign-Office le 9 novembre 1842. Présents : les plénipotentiaires d’Autriche, de la Grande-Bretagne, de Prusse et de Russie.

VIII. — M. Guizot à M. le comte de Sainte-Aulaire.

IX. — Lord Aberdeen à lord Cowley.

X. — Note du duc de Broglie sur les motifs et la légitimité de l’abrogation des conventions de 1831 et 1833.

XI. — Premier projet d’un nouveau mode de répression de la traite remis par le duc de Broglie au docteur Lushington.

XII. — Note du duc de Broglie sur le projet du docteur Lushington pour remplacer les conventions de 1831 et 1833.

XIII. — Traité signé à Londres, le 29 mai 1845, pour l’abrogation des conventions de 1831 et 1833 et leur remplacement par un nouveau mode de répression de la traite des nègres.

XIV. — 1º Dépêche adressée par M. Guizot, le 11 mars 1841, aux ambassadeurs et ministres de France à Londres, Vienne ; Berlin et Saint-Pétersbourg, sur les affaires de Grèce. - 2º M. Guizot à M. de Lagrené, ministre de France à Athènes. - 3º M. Guizot à M. de Lagrené, ministre de France à Athènes.

XV. — M. Guizot à Son Altesse Royale Monseigneur le prince de Joinville, commandant l’escadre française dans la Méditerranée.

XVI. — 1º M. Guizot, ministre des affaires étrangères, à M. le comte de Salvandy, ambassadeur de France en Espagne. - 2º M. Guizot, ministre des affaires étrangères, aux représentants du roi près les cours de Londres, Vienne, Berlin, etc. - 3º Texte anglais de la lettre du comte d’Aberdeen à M. Aston, ministre d’Angleterre en Espagne.

XVII. — Correspondance entre M. Guizot, ministre des affaires étrangères et M. Casimir Périer, chargé d’affaires à Saint-Pétersbourg.