NAPOLÉON III

II. — L'ÉVOLUTION VERS L'EMPIRE LIBÉRAL. - L'INSURRECTION POLONAISE DE 1863. - LE MEXIQUE. - LA CATASTROPHE DE 1870. - L'EXIL ET LA MORT

 

PAR PAUL GUÉRIOT

PARIS - PAYOT - 1933.

 

 

CHAPITRE PREMIER

Les Élections de 1852 et de 1857. — Décret du 26 novembre 1860, première étape vers l'Empire Libéral. — Accroissement d'influence du Corps Législatif. — L'insurrection polonaise de 1863. — La politique du Gouvernement impérial se borne à une intervention diplomatique. — Origine et développement de l'expédition du Mexique (1861-1862-1863). — Comment Napoléon III se laisse entraîner à la plus décevante des conceptions. — Dès l'année 1865, il devient évident que l'entreprise est vouée à un échec. — Rappel du corps d'occupation.

CHAPITRE DEUXIÈME

Les fautes de la politique extérieure en 1866. Sadowa et le Mexique. — Nouvelle orientation vers l'Empire libéral. — Les sessions législatives de 1867 et 1868. — Mécontentement causé par les projets d'aggravation des charges militaires. — Cependant l'Exposition Universelle de 1867, les visites princières et l'éclat des fêtes dissimulent pour quelques mois l'affaiblissement du régime. — Au cours de l'année 1868, divers incidents montrent que l'opinion publique se détache de l'Empire. — L'affaire Baudin-Delescluze. Prodigieux effet produit par la plaidoirie de Gambetta. — La Lanterne d'Henri Rochefort. Les élections de 1869 fortifient l'opposition. — En 1870, l'Empire autoritaire a disparu pour faire place au régime parlementaire.

CHAPITRE TROISIÈME

L'état de santé de Napoléon III au début de l'année 1870. — Émotion en France à la nouvelle de la candidature au trône d'Espagne d'un prince de Hohenzollern. — Après plusieurs incidents, la candidature semble abandonnée, — Mais l'attitude de la Chambre des Députés et le langage violent des journaux entraînent le Ministère à demander au roi de Prusse de prendre l'engagement que le projet de candidature ne sera pas repris dans l'avenir. — Le roi ne consent pas à prendre cet engagement et refuse d'accorder audience à l'ambassadeur français. — Indignation et colère à Paris. — En raison de l'émotion de l'opinion publique, l'Empereur et ses ministres, après bien des hésitations, se laissent entraîner à la guerre dont la déclaration est remise le 19 juillet à Berlin.

CHAPITRE QUATRIÈME

Napoléon III quitte Saint-Cloud le 28 juillet, pour prendre le commandement en chef. — Graves mécomptes au sujet des effectifs, de l'armement, de la conclusion d'alliances avec l'Autriche et l'Italie. — Les Allemands prennent l'offensive. — Défaites de Wissembourg (4 août), de Forbach et de Wœrth (6 août). — A Paris, les mauvaises nouvelles font passer les esprits de la stupeur à l'irritation. — Malade et découragé, l'Empereur remet, le 13 août, le commandement en chef à Bazaine. — Le 14 août, Napoléon III quitte Metz pour se rendre à Châlons. — Une attaque des Allemands à Boray retarde la mise en marche de l'armée, et dés le début, la retraite est compromise, — Arrivée de Napoléon III à Châlons dans la soirée du 16 août. — Un conseil de guerre tenu dans la matinée du 17 décide que l'armée en formation à Châlons se rabattra sur Paris. — Dès qu'ils ont connaissance de cette décision, l'Impératrice et le ministre de la Guerre s'opposent à son exécution. — Perplexités et hésitations de l'Empereur et de Mac-Mahon. — En attendant les résolutions définitives, ils conviennent de porter l'armée sur Reims, la plaine de Châlons étant dénuée de toute position défensive.

CHAPITRE CINQUIÈME

Les instructions du ministre de la Guerre obligent Mac-Mahon à se porter dans la direction de Metz. — Grave échec du 5e corps à Beaumont (30 août). — Bataille de Sedan (1er septembre). — Pour éviter la destruction totale de l'armée encerclée dans la place, l'Empereur fait arborer le drapeau parlementaire. — Dans la soirée, le général de Wimpffen se rend au quartier général allemand pour négocier de la reddition de la place. — Les conditions du maréchal de Moltke sont impitoyables. — Toute l'armée sera prisonnière et internée en Allemagne. — Napoléon III prisonnier est transféré au château de Bellevue. Dans la journée, le roi de Prusse lui rend visite et lui propose comme séjour de captivité le château de Wilhelmshöhe, près Cassel. — Départ de l'Empereur dans la matinée du 3 septembre.

CHAPITRE SIXIÈME

La captivité à Wilhelmshöhe. — La vie quotidienne — Visite de l'impératrice. — Les Maréchaux. — L'envoyé de Bismarck. — Son double jeu. — La Capitulation de Paris. — L'Empereur Guillaume rend à Napoléon III sa liberté. — Après une captivité de 195 jours, Napoléon III rejoint l'Impératrice en Angleterre. — La résidence de Camden-Place. — Les visites. — Projets politiques. — Dissentiments entre le prince Napoléon et l'Impératrice. — Travaux de l'Empereur. — Après un séjour de quelques semaines dans l'île de Wight, l'état de santé de Napoléon III s'aggrave. — A la suite d'une intervention chirurgicale, il meurt le 9 janvier 1873.