PARIS - JULES RENOUARD - 1860
PRÉFACE.INTRODUCTION.Louis XIV établit la monarchie absolue. — Son règne prépare les moyens de renverser le despotisme. — Littérature. — Industrie. — Grandeurs et misères de ce règne. — Le régent modifie le gouvernement de Louis XIV. — Impiété, banqueroute, corruption. — Commencements de Louis XV. — Le cardinal de Fleury, ministre, l'éloigne des affaires. Les courtisans le dépravent ; ses maîtresses avilissent la France. Humiliations au dehors. Guerres. Paix honteuses. — Choiseul. — Magistrature ; révolution opérée par Maupeou. — Finances : impôts directs. — Impôts indirects. — Machault. — Terray. — Administration ; pays d'élection, pays d'états. — Efforts successifs des ministres pour s'emparer de toute l'autorité. — Philosophes ; causes de leur grande influence. — Leurs écrits considérés sous le rapport politique. — Sous le rapport religieux. — Police de la librairie. — Les trois ordres : Clergé. — Noblesse. — Tiers état. — Situation dans laquelle le successeur de Louis XV trouvera le royaume. — Le Dauphin, fils de Louis XV. — Le duc de Berri (Louis XVI) ; son éducation, son caractère. — Il épouse l'archiduchesse Marie-Antoinette. — Divers sentiments qu'inspire l'arrivée de cette princesse. — Mort de Louis XV. — Principaux ministres à cette époque.LIVRE PREMIER. — MAUREPAS, TURGOT, MALESHERBES.Joie causée par l'avènement de Louis XVI. — Il songe à rappeler Machault — Intrigues par lesquelles on le décide à nommer Maurepas. Frivolité, adresse, égoïsme de ce ministre. — Première ordonnance de Louis XVI. — Deux grandes questions occupent le public : Les ministres de Louis XV seront-ils renvoyés ? — Les parlements seront-ils rappelés ? — Maurepas temporise, afin de se décider en faveur du parti qui lui paraîtra le plus fort. — Il fait renvoyer le duc d'Aiguillon pour une cause étrangère à la révolution de Maupeou. — D'Aiguillon est remplacé au ministère de la guerre par le maréchal du Muy, et au ministère des affaires étrangères par le comte de Vergennes. — Turgot est nommé ministre de la marine ; causes de son élévation. — Louis XVI et la reine se montrent à la capitale et sont reçus froidement. —Maurepas se décide à renvoyer Maupeou ; fermeté de celui-ci dans la disgrâce. — Renvoi de Terray. — Scènes tumultueuses dans Paris. — Miroménil est nommé garde des sceaux ; Turgot passe au contrôle général. — Il expose ses principes à Louis XVI, qui en est touché, et qui l'assure d'une protection constante. — Opposition au rappel du parlement ; projets de Turgot. — Diverses opinions sur l'ancienne magistrature. Maurepas la fait rappeler par un édit qu'il croit propre à la rendre docile. — Premières séances du parlement après sa réinstallation. — Travaux financiers et politiques de Turgot. — Ses ennemis deviennent nombreux. — Émeutes pour les grains. — Frais relatifs au sacre de Louis XVI. — Maurepas et Miroménil rendent inutile un travail présenté au roi par la Cour des aides, sur les vices du régime fiscal. — Malesherbes quitte la présidence de la Cour des aides, pour vivre dans la retraite. — Renvoi de la Vrillière. — Turgot propose de le remplacer par Malesherbes ; Maurepas adopte ce choix, craignant qu'une nomination ne soit faite par la société de la reine. — Refus réitérés de Malesherbes ; il se décide à accepter pour peu ile temps. — Contraste entre l'ancien et le nouveau ministère. — Abus que cherche à réformer Malesherbes. — Il conseille des économies, et répugne à les effectuer lui-même. — Première assemblée du clergé sous Louis XVI. — Mort du ministre de la guerre ; le comte de Saint-Germain le remplace ; détails sur ce général. — Ses réformes ; causes qui font échouer son plan. État du ministère. — Améliorations opérées par Turgot. — Maurepas, inquiet du crédit qu'il le voit prendre sur Louis XVI, s'occupe de le renverser. — Turgot fait envoyer au parlement deux édits, dont l'un remplace la corvée par un impôt, et l'autre supprime les maîtrises et les corporations. — Résistance du parlement ; les deux édits sont enregistrés en lit de justice. — Tous les ennemis de Turgot s'unissent au parlement. — Perplexité de Louis XVI. — Turgot continue ses travaux. — Découragement de Malesherbes. — Il donne sa démission ; mot touchant de Louis XVI. — Turgot est renvoyé ; fragment de sa lettre au roi. — Joie à la cour et dans de nombreuses sociétés ; alarmes des hommes éclairés.LIVRE II. — CLUGNY, NECKER, VERGENNES.Clugny et Amelot remplacent Turgot et Malesherbes. — Discrédit ; établissement de la loterie royale. — Clugny meurt ; position de Necker, détails sur sa vie. — Taboureau est nommé contrôleur-général, Necker lui est adjoint avec le titre de directeur du Trésor. — Taboureau donne sa démission, Necker est nommé directeur général des finances. Coup d'œil sur la cour. — Légèreté de Marie-Antoinette. — Sa société intime. — Faiblesse de Louis XVI. — Voyages des frères de la reine en France : l'archiduc Maximilien. — Joseph II. — Dans le conflit élevé entre la Grande-Bretagne et ses colonies de l'Amérique du Nord, les ministres français sont d'avis de garder la neutralité. —Le public désire qu'on arme contre l'Angleterre. — Situation, meurs des Américains. — Projets de lord Bute ; résistance des colonies. — Débats au parlement anglais ; lord Chatam. — Lord North. — Congrès ; déclaration des droits. — Première victoire des insurgents. — Ils sont battus au combat de Breed's Hill. — Washington est nommé généralissime. — Envoi de troupes allemandes contre les Américains. — Expédition des insurgents dans le Canada. — Délivrance de Boston. — Le congrès déclare l'indépendance des États-Unis. — Les Américains, défaits à Brooklyn, sont conduits par Washington derrière la Delaware. — Progrès des Anglais ; Washington reprend l'offensive. — Arrivée de Franklin à Paris. — La Fayette part pour défendre la liberté américaine. — Combat de Brandy-Wine ; les Anglais entrent à Philadelphie. — Leurs succès et leurs revers sous le commandement de Burgoyne. — Son armée est faite prisonnière. — Traités de la France avec les États-Unis. Contradictions du gouvernement français ; état de la presse. — Retour de Voltaire dans la capitale. — Sa mort. — Mort de Rousseau. — Observations sur l'influence de ces deux écrivains. — Opérations financières de Necker. — Ses réformes. — Ses enthousiastes plus nombreux que ses ennemis. — Profonde mésintelligence entre Maurepas et Necker. — Celui-ci fuit renvoyer Sartine du ministère de la marine. — Piège que lui tend Maurepas. — La reine et le directeur des finances font nommer Castries au ministère de la marine. — Bientôt après, ils obtiennent la nomination de Ségur au ministère de la guerre. — Necker présente au roi le Compte rendu, et la publication en est autorisée. Examen de ce compte célèbre. — Attaques multipliées contre Necker. — Un mémoire qu'il avait remis au roi, et qui est clandestinement imprimé, irrite les parlements. — Ses réformes lui font plus d'ennemis que ses torts. — Il croit nécessaire que le roi lui accorde un haut témoignage de confiance ; Maurepas l'empêche de l'obtenir. — Il donne sa démission ; regrets qu'elle excite. — Parallèle de Turgot et de Necker.LIVRE III. — GUERRE D'AMÉRIQUE.Une flotte part du port de Toulon pour l'Amérique, sous le commandement de d'Estaing. — Combat de la frégate la Belle-Poule. — D'Orvilliers et Keppel sortent, avec leurs flottes, de Brest et de Portsmouth ; combat d'Ouessant. — Le résultat, à peu prés égal de part et d'autre, produit des effets opposés sur les deux nations. — Conduite du duc de Chartres. — Pertes du commerce français mal protégé. — Fâcheux état des Américains ; constance de Washington. — Combat de Montmouth. — D'Estaing se concerte avec Washington pour chasser de Rhode-Island les Anglais. — La tempête endommage ses vaisseaux ; il renonce au projet convenu ; division entre les Français et les Américains. — Prise des îles de Saint-Pierre et de Miquelon par les Anglais ; Bouillé leur enlève l'ile de la Dominique. — Tentative malheureuse de d'Estaing pour secourir Sainte-Lucie. — Il s'empare de la Grenade. — Il échoue dans son entreprise contre Savannah. — Succès des Français sur la cale d'Afrique. — Désastres aux Indes orientales. — Ordre donné pour faire traiter en allié le capitaine Cook. — Vergennes prévient les malheurs que pouvaient entraîner en Europe les abats pour la succession de la Bavière. — L'Espagne déclare la guerre aux Anglais. — La descente en Angleterre paraît près de s'effectuer. — Les flottes alliées se promènent sur l'Océan et ne donnent qu'un vain spectacle. — Combat de du Couëdic et de Farmer. — Situation de l'Amérique. — Neutralité armée des puissances du Nord. — L'Angleterre déclare la guerre à la Hollande. — Vues fausses de l'Espagne sur Gibraltar. — Rodney ravitaille cette place. — Ses combats contre Guichen aux Antilles. Arrivée de Rochambeau, avec six mille Français, en Amérique. L'attaque de New-York est résolue ; elle ne peut s'effectuer. — Castries et Ségur, devenus ministres, font prendre au conseil les mesures nécessaires pour assurer les succès de. la France. — L'amiral de Grasse conduit une flotte de Brest aux Antilles. — Prise de l'île de Tabago. — Washington trace un plan pour chasser du Midi les Anglais. — Trahison d'Arnold. — Washington et Rochambeau entrent en Virginie, et de Grasse ferme la retraite aux Anglais ; Cornwallis et son armée sont réduits à mettre bas les armes. — Suite de cette victoire décisive. Conduite honteuse de Rodney à Saint-Eustache. — Combat de Doggers-Bank. — Attaque de l'île de Minorque. — Prise du fort Saint-Philippe. — Bouillé et de Grasse prennent l'île de Saint-Christophe ; deux fois Hood, par son habileté, trompe de Grasse, qui lui est supérieur en forces. — Bataille du 12 avril. — Empressement manifesté en France pour réparer les pertes qui viennent d'être éprouvées. — Honneurs rendus à Rodney en Angleterre ; conduite de l'amiral de Grasse, prisonnier à Londres. — Attaque formidable, mais inutile, contre Gibraltar. — Suffren aux Indes ; obstacles qu'il surmonte. — Hyder-Aly. Suffren s'empare de Trinquemale. — Il secourt Buggy, bloqué dans Gondelour ; préliminaires de paix. — Changements dans le ministère anglais. — Traités. — Divers sentiments qu'excite la paix. — Nouveaux services rendus par Washington ; il se retire. — Retour de la Fayette ; enthousiasme qu'il produit. — Ordre de Cincinnatus. — Conditions exigées par une ordonnance du roi pour être nommé officier.LIVRE IV. — FLEURY, D'ORMESSON, CALONNE.Miroménil fait remplacer Necker par Joly de Fleury. — Naissance du Dauphin ; fêtes. — Décès de Maurepas. — Louis XVI a quelque désir de gouverner par lui-même : c'est à Vergennes qu'il accorde le plus de confiance. — Administration de Fleury ; nouveaux impôts. — Le parlement de Paris est docile ; débats de la cour avec plusieurs parlements de province ; — avec les Etats de Bretagne. — Intrigues des conseillers de Louis XVI ; Vergennes se fait donner une sorte de suprématie sur ses collègues. — Fausse mesure prise par Vergennes et par le contrôleur général. — Tout le blâme retombe sur ce dernier ; il donne sa démission. — D'Ormesson le remplace ; anecdote honorable pour lui et pour la reine. — Sa probité, son défaut de lumières. — Ses fautes. — Sa courte administration a ce funeste résultat, qu'elle fait vanter l'habileté aux dépens de l'intégrité. — Prétendants au contrôle général : Brienne. Foulon, Calonne. — Nombreux obstacles à la nomination de celui-ci. Intrigues qui le l'ont réussir. — Son premier entretien avec le roi. — Il veut plaire ; succès qu'il obtient. — Ses idées sur l'économie. — Exagération dans laquelle on est tombé en parlant de ses dépenses ; aperçu de la situation des finances à son entrée au contrôle général. — Faits réels qui suffisent pour accuser son administration. — Les courtisans voient dans Calonne le ministre modèle. — Son assurance trompe Louis XVI. — Le public s'indigne des profusions du ministre et de la cour ; rigueurs dans la levée des impôts. — Les souverains de l'Europe réformaient, à cette époque, la législation criminelle ; Miroménil annonce l'intention d'imiter cet exemple. — On constate des abus et on les laisse subsister. — Le parlement ne veut rien changer à ses formes ; il accuse d'arbitraire les ministres. — Breteuil, successeur d'Amelot, appelle l'attention du public sur les prisons d'État — Situation des esprits, ardeur extrême pour les nouveautés. — Littérature. — Sciences. — Accueil fait aux charlatans ; Cagliostro. — Mesmer. — Ouvrages bizarres et mystiques. — Découverte des ballons. — Musées, clubs. — Pamphlets contre les ministres, contre les femmes de la cour. — La reine est accusée de sacrifier l'intérêt de la France à celui de l'Autriche ; différons de Joseph II avec la Hollande. — Vergennes les termine. — Procès du collier. — Voyage du roi à Cherbourg. — Mission confiée à la Pérouse. — Administration de Calonne ; emprunt de cent millions. — Annonces pompeuses contenues dans les préambules des édits. — Emprunt de cent vingt-cinq millions, pour faciliter toutes les dispositions d'ordre et d'économie. — Agiotage. — Emprunt de quatre-vingts millions, pour effectuer l'accaparement total des dettes. — Calonne fait écrire des brochures par Mirabeau, note. — Résistance du parlement ; le ministre recourt à l'autorité royale. — Il ne peut plus subvenir aux dépenses que par des moyens détournés, illégaux ; ces moyens s'épuisent. — Une crise devient imminente ; les dangers de Calonne l'obligent à réfléchir sur la situation e la France.LIVRE V — ASSEMBLÉE DES NOTABLES.Plan de Calonne pour rétablir les finances et pour réformer le gouvernement. — Il veut se faire un appui contre les parlements en convoquant des notables qui approuveront ses projets. — Il commence par confier ses idées à Vergennes, dont il craint l'opposition. — Cette ouverture décide le traité de commerce avec l'Angleterre. — Adresse de Calonne dans les révélations qu'il fait au roi. — Ses vues sont adoptées. — Composition de l'assemblée des notables. — Convocation ; effets qu'elle produit à la cour et dans le public. — Retards, intrigues. — Mort de Vergennes ; Montmorin lui succède. — Ouverture de l'assemblée ; discours. — Celui de Calonne est vivement critiqué. — Les notables approuvent la création des assemblées provinciales. — La subvention territoriale les alarme ; ils demandent à connaître les états de recettes et de dépenses. — Conférence de Calonne avec Brienne ; réunion de notables chez Monsieur. — Le roi veut qu'on discute seulement la forme de l'impôt. — Le mot d'états généraux est prononcé. — Débat de Necker et de Calonne. — Les notables continuent d'attaquer le contrôleur général et ses projets. — Tentatives des ducs du Châtelet et de Nivernais pour rapprocher les esprits. — Calonne fait imprimer ses rapports, avec un préambule qui blesse profondément les notables. — Plusieurs ministres secondent ses ennemis. — Le roi et la reine sont irrités de la résistance des notables ; elle plaît au public. — Pamphlets. — Incidents qui s'enchaînent et amènent le renvoi de Calonne, au moment où il venait de décider Louis XVI à remplacer Miroménil par Lamoignon. La reine fait nommer Fourqueux contrôleur général, en attendant qu'elle puisse réussir dans ses projets pour Brienne. — Necker publie un mémoire de finance ; il est exilé. — Louis XVI se rend à l'assemblée des notables et pense qu'après le renvoi de Calonne ses vues seront adoptées. — Il devient urgent de trouver un directeur des finances ; Lamoignon et Montmorin demandent au roi la nomination de Necker ; Breteuil décide celle de Brienne. — Accablement de Louis XVI. — Portrait de Brienne. — Les difficultés paraissent s'aplanir. — Embarras des notables lorsqu'ils examinent les états de recettes et de dépenses ; divers calculs sur le déficit. — Preuves qu'on l'exagéra Brienne fuit quelques modifications aux projets de Calonne ; mais il n'en a pas d'autres à leur substituer. — Mécontentement des notables ; ils craignent de se prononcer pour aucun impôt, et surtout de blesser l'intérêt des classes privilégiées. — Projet de La Fayette. — Les notables fatiguent le roi, les princes, le ministre ; eux-mêmes désirent se séparer. — Séance de clôture. — Tristes résultats de cette assemblée.
PRÉFACE.Paris, 1839. Quand les hommes ont été conduits, par leurs excès, sur une pente rapide, et qu'ils roulent d'abîme en abîme, leur histoire a peu d'intérêt, excepté pour le vulgaire qui ne demande que des évènements, et qui préfère les plus tragiques. Les temps qu'il importe d'étudier sont ceux où l'on pouvait détourner les dangers, où la raison luttait contre les passions, où les hommes étaient maîtres de choisir entre les conseils de la sagesse et les leçons du malheur. Comment est arrivée la révolution de 1789 ? Pouvait-on la prévenir ? Pouvait-on la diriger, dans les premiers moments où elle avait éclaté ? Les réponses à ces questions sortiront, je l'espère, des faits que je vais retracer, et des jugements que je ne craindrai pas de porter. Ceux qui disent que l'histoire ne doit pas être écrite par les contemporains rendent, sans le savoir peut-être, un bel hommage à la consciencieuse impartialité. En général, c'est lorsqu'on est près des évènements qu'on a le plus de moyens pour les connaître. Le temps détruit beaucoup de preuves historiques ; et, s'il découvre quelques intrigues obscures, il abaisse un voile impénétrable sur un grand nombre de faits. Malheureusement, il est difficile à l'homme qui juge les évènements contemporains d'échapper à l'influence des passions du moment ; et, pour apprendre la vérité, on préfère l'historien qui sera moins instruit, mais plus consciencieux : voilà ce que j'appelais un bel hommage à l'impartialité. J'ai formé, en 1814, le projet d'écrire cette histoire ; et dès lors je me suis journellement occupé des recherches qu'elle rendait nécessaires. Je n'ai rien négligé de ce qui pouvait m'instruire des faits avec exactitude. Je suis resté constamment dans la situation d'esprit où se place un juré pour écouter les dépositions des témoins ; et maintenant j'oserais, comme lui, prononcer la formule solennelle dont le verdict est accompagné. |