LOUIS XVI

MARIE-ANTOINETTE ET LE COMTE DE PROVENCE EN FACE DE LA RÉVOLUTION

TOME SECOND

PAR LOUIS-PHOCION TODIÈRE

PROFESSEUR AGRÉGÉ D’HISTOIRE, OFFICIER DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE. MEMBRE DE PLUSIEURS SOCIÉTÉS SAVANTES.

PARIS - LAGNY FRÈRES - 1863

 

 

CHAPITRE IX. — CALONNE. - ASSEMBLÉE DES NOTABLES.

Tableau des sciences. Antoine Laurent de Jussieu. — Buffon. — D'Alembert. — Monge. — Lagrange. — Laplace. — Lavoisier. — Découverte des aérostats. — Voyage de La Pérouse. — Le 'roi visite Cherbourg. — Traité de commerce avec l'Angleterre. — Détresse de Calonne. — Expédient qu'il propose à Vergennes et au roi. — Mirabeau. — Louis XVI annonce sa résolution de convoquer les notables. — Effet de cette déclaration. — Mort de Vergennes. — Discours d'ouverture de Calonne. — Sentiment des notables. — Ils acceptent les assemblées provinciales et se prononcent contre l'impôt territorial. — Réunion chez 31onsieur. — Intervention de l'autorité royale. — Hostilités croissantes des notables contre Calonne. — Assemblée générale du 12 Mars. — Question des douanes intérieures. — Question de la gabelle. — Calonne s'adresse à l'opinion publique. — Indignation des notables. — La cour se réunit à l'assemblée pour renverser le contrôleur général. — Pamphlets contre Calonne. Miromesnil remplacé par Lumignon. — Disgrâce de Calonne. — Fourqueux lui succède. — Exil de Necker. — Loménie de Brienne, chef du conseil des finances.

CHAPITRE X. — MINISTÈRE DE BRIENNE. - OPPOSITION DU PARLEMENT.

Portrait de Brienne. — Influence de la reine dans les affaires d'État. — Les notables accordent un emprunt. — Réformes à la cour. — Brienne réduit le taux de la subvention territoriale ; elle est repoussée par les notables. — Séance de clôture. — Brienne n'ose signifier au parlement, en lit de justice, les résolutions des notables. — Attitude hostile des magistrats. — D'Eprémesnil et Duport. = Impôt du timbre rejeté. — Le parlement demande les états-généraux. — Lit de justice. — Protestation. — Popularité des parlementaires. — Dénonciation contre Calonne. — Irritation contre la reine. — Triomphe populaire du conseiller d'Eprémesnil. Le parlement exilé à Troyes. — Tumulte dans Paris. — Brienne, principal ministre. — Situation de l'Europe. — Ministère de Pitt. — Ambition de Catherine II. — Révolution de Hollande. — Agitation causée par l'exil du parlement. — Négociations. — Retour du parlement à Paris. — Troubles. — Brienne demande un emprunt de 420 millions. — Opposition du duc d'Orléans. — Exil de ce prince. — Le parlement s'élève contre les lettres de cachet. — Édit relatif aux protestants. — Inconséquences et contradictions des deux partis.

CHAPITRE XI. — COUP D'ÉTAT DU 8 MAI 1788. - SES SUITES.

Maladie de Brienne. — Obstacles suscités au ministère par le parlement pour la perception de l'emprunt. — Coup d'État préparé contre la magistrature. — Séance du parlement. — Arrestation des conseillers d'Eprémesnil et Montsabert. — Lit de justice du 8 mai. — Création d'une cour plénière. — Protestations. — La noblesse s'unit aux magistrats. — Résistance de la Normandie, de la Bretagne, du Béarn, de la Provence, du Dauphiné. — Assemblée de Vizille. — Folle sécurité de Brienne. — Assemblée extraordinaire du clergé. — Sa conduite imprudente. — Invitation aux Français de publier leurs idées sur la manière de former les états-généraux. — Le roi convoque les états pour le 1er mai 1789. — Inquiétudes de Malesherbes. — Aveugle confiance de Brienne. — Ses honteux expédients pour remédier à la crise financière. — Alarmes des rentiers. — Brienne offre à Necker le contrôle général des finances. — Disgrâce de l'archevêque de Sens et rappel de Necker. — Brienne se retire comblé de faveurs.

CHAPITRE XII. — SECOND MINISTÈRE DE NECKER. - APPROCHES DES ÉTATS-GÉNÉRAUX.

Enthousiasme excité par la rentrée de Necker aux affaires. — Désordres populaires à Paris. — Retraite de Lamoignon. — Troubles qui l'accompagnent. — Collisions sanglantes. — Merveilleuse habileté de Necker. — Il assure tous les services et évite la banqueroute. — Réinstallation du parlement de Paris. — Il réclame la forme des états de 1611 et perd sa popularité. — Adresses au roi. — Hésitation de Necker. — Il se décide à rappeler les notables. — Résolutions de l'Assemblée. — Rétractation tardive du parlement. — Ses demandes au roi. — Proposition du prince de Conti. — Lettres des princes au roi. — Réponse des écrivains du Tiers-état. — Démarche des trente ducs et pairs. — Résultat du conseil. Double représentation. — Reproches adressés à Necker. — États particuliers du Dauphiné. — Troubles en Bretagne. — En Franche-Comté, les deux premiers ordres protestent contre le règlement du roi. — Arrêt du parlement. — Agitation des esprits. — Pamphlets politiques. — Ecrits de Servan, de Mirabeau, de Mounier, de Sieyès, du comte d'Entraigues, de Cérutti. — Souffrances populaires, soulagées par de grandes aumônes. — Versailles choisi pour siège des états.

CHAPITRE XIII. — ÉLECTIONS. - OUVERTURE DES ÉTATS-GÉNÉRAUX.

Mouvement électoral. — La noblesse bretonne refuse de nommer aux états-généraux. — Mirabeau attaque encore Necker. — Mirabeau en Provence. — Il est élu' député. — Résultat des élections. — Motions du Palais-Royal. — Émeute Réveillon. — Impunité. — Cahiers du clergé, réformes qu'il demande. — Cahiers de la noblesse. —Cahiers du Tiers-état. — Malouet presse Necker et Montmorin de tracer un plan de réforme. — Présentation- au roi des députés des trois ordres. — Ouverture des états-généraux. — Division des députés sur la question de la vérification des pouvoirs et sur le vote par ordre et par tête. — Le Tiers-état se déclare Assemblée nationale.

CHAPITRE XIV. — SERMENT DU JEU DE PAUME. - PRISE DE LA BASTILLE.

Séjour du roi à Marly. — Projet de Necker. — La salle des états est fermée. — Serment du jeu de paume. — Séance royale du 23 juin. — L'Assemblée persiste à délibérer malgré les ordres du roi. — Elle décrète l'inviolabilité des députés. — Necker consent à rester au contrôle général, — Division dans les rangs de la noblesse. — Assemblée des électeurs de Paris. —Réunion des trois ordres. — Fermentation des esprits dans Paris. — Le peuple délivre les gardes françaises détenus à l'Abbaye. — Troupes concentrées dans les environs de Paris. — Craintes de l'Assemblée. Adresse au roi. — Réponse de Louis XVI. — Renvoi de Necker. — Insurrection des 12, 13 et 14 juillet. — Prise de la Bastille. — Effet produit par cet événement.

CHAPITRE XV. — LOUIS XVI À PARIS. - MORT DE FOULLON ET DE BERTHIER.

Inquiétude de Paris. — Louis XVI renonce au projet de maintenir son autorité par la force des armes. — Pusillanimité du duc d'Orléans. — Le roi se rend à l'Assemblée. — Bailly maire de Paris et La Fayette commandant général de la milice parisienne. — Défiance des Parisiens. Alarmes de la cour. — Rappel de Necker. — Arrêté du parlement. Commencement de l'émigration. — Instruction de la reine à madame de Tourzel, gouvernante du Dauphin. — Louis XVI se rend à Paris ; il est conduit à l'Hôtel-de-Ville. — Popularité de La Fayette. — Émotion de Paris. — Mort de Foullon. — Mort de Berthier. — Impuissance de l'autorité le 22 juillet.

CHAPITRE XVI. — ÉMOTION DE LA FRANCE. - INCENDIE D'UN GRAND NOMBRE DE CHÂTEAUX.

Sensation produite par le meurtre de Foullon et de Berthier. — Proclamation proposée par Lally-Tollendal. — Rôle de Mirabeau. — Il échoue dans ses prétentions à la mairie de Paris. — Avènement de la Commune. — Mouvement d'émigration. Discussion dans l'Assemblée nationale sur l'inviolabilité des lettres. — Défiances du peuple. — Bruits démentis par l'ambassadeur d'Angleterre. — Prétendu complot de Brest. — Établissement d'un « Comité de recherches ». — Retour triomphant de Necker. — Terme de sa popularité. — Lettres de Marie-Antoinette à madame de Polignac. — Les brigands. — Soulèvement des villes et des campagnes. — Incendie des châteaux. — Evénement désastreux du château de Quincey. — Atrocités. — Fin tragique du major Belzunce à Caen. — Beau trait d'un curé de village.

CHAPITRE XVII. — NUIT DU 4 AOÛT. - TRAVAUX DE L'ASSEMBLÉE CONSTITUANTE.

Faiblesse de l'Assemblée nationale en présence de l'émeute. — Séance mémorable du 4 août. — Lettre de Louis XVI à l'archevêque d'Arles. — Chute définitive du système féodal. — Fin de la révolution sociale. — La révolution politique reste seule. — Le roi choisit de nouveaux ministres dans l'Assemblée. — Situation alarmante du royaume exposée à l'Assemblée par le garde des sceaux. — Necker propose un emprunt de trente millions. — Situation des partis dans l'Assemblée. — Déclaration des droits de l'homme. — Discussions orageuses sur le pouvoir législatif et le veto. — Anarchie dans la Capitale. — Grande agitation au Palais-Royal. — Le marquis de Saint-Hurugue. — Députations diverses à l'Hôtel-de-Ville et à Versailles. — Arrêté de la Commune contre les attroupements du Palais-Royal. — Veto suspensif accordé au roi. — Débats sur le droit de succession. — Attitude de Mirabeau. — Son entretien avec le marquis de Virieu. — Décision de l'Assemblée. — Observations de Louis XVI sur les décrets du 4 août. — Plan financier de Necker. — Vote de confiance sollicité par Mirabeau dans un admirable discours. — Dons patriotiques.

CHAPITRE XVIII. — LE REPAS DES GARDES DU CORPS.

Agitation de Paris. — Haine des conspirateurs envers la reine. — Lettres de Marie-Antoinette à madame de Polignac. — Projet de la cour. — Lettre du comte d'Estaing à la reine. — Réunion chez Malouet. — Projet de retraite à Tours rejeté par le roi. — Lettre de La Fayette au comte de Saint-Priest. — Le régiment de Flandre appelé à Versailles. — Menaces des agitateurs. — Ils préparent le peuple à l'insurrection. — Banquet donné par les gardes du corps aux officiers du régiment de Flandre. — La famille royale se montre à cette fête. — Enthousiasme des convives. Réponse de la reine à une députation de la garde nationale de Versailles. — Bruits absurdes ou mensongers. — Alarmes de la Commune. — Projets des conjurés.

 

NOTES ET PIÈCES JUSTIFICATIVES.