NAPOLÉON III

I — L'ENFANCE. - L'ADOLESCENCE. - LE PRÉTENDANT. - LE CONSPIRATEUR. - LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE - L'EMPIRE AUTORITAIRE

 

PAR PAUL GUÉRIOT

PARIS - PAYOT - 1933.

 

 

CHAPITRE PREMIER

Les Bonaparte à Paris pendant les Cent Jours. Déchaînement de l'opinion royaliste contre Hortense de Beauharnais en 1815. — Elle se réfugie à Aix en Savoie. — En 1817, elle se fixe à Arenenberg (Suisse), conservant auprès d'elle son second fils, Louis (le futur Napoléon III). — Éducation de Louis-Napoléon. — En 1831, il prend part, ainsi que son frère aîné, à l'insurrection des États Pontificaux. — L'aîné des deux princes meurt à Forli, de la rougeole. — Hortense, craignant que son second fils ne tombe aux mains des armées autrichiennes, l'emmène en France, où elle obtient une audience de Louis-Philippe. Après un voyage en Angleterre, Hortense et son fils reviennent en Suisse. — Le roi Louis Bonaparte à Florence. — Son déplorable état de santé. — Depuis la mort du duc de Reichstadt et de son frère aîné, Louis-Napoléon est considéré par le parti bonapartiste comme l'héritier de la dynastie. — Mais sa personnalité étant peu connue en France, il ne voit d'autre moyen de se révéler à la Nation que par un coup de force dont la réalisation sera l'entreprise de Strasbourg (1836).

CHAPITRE II

Louis-Napoléon soulève un régiment d'artillerie en garnison à Strasbourg (1836). — Résistance du général Voirol, gouverneur de la ville. — Après un semblant de succès, Louis-Napoléon et ses compagnons sont cernés et arrêtés dans une caserne. — Clémence de Louis-Philippe à l'égard de Louis-Napoléon, contre lequel il n'est pris d'autre sanction que le bannissement. — Après un court séjour en Amérique, Louis-Napoléon, apprenant que sa mère est gravement malade, revient en Europe. — Après la mort de la reine Hortense, il se fixe à Londres. — Nouvelle tentative de sédition militaire à Boulogne (1840). Plus encore qu'à Strasbourg, l'échec est complet. Détention de Louis-Napoléon à la citadelle de Ham. — Son évasion après plus de cinq années de captivité. — La révolution de 1848 lui permet de rentrer en France. — En septembre, il est élu député, et en décembre, président de la République.

CHAPITRE III

Présidence de Louis-Napoléon. — Ni dans l'Assemblée Constituante, ni dans la Législative, il ne compte de nombreux partisans, mais dans le peuple sa popularité est grande et au cours de ses voyages officiels, il est accueilli avec enthousiasme. — Cette popularité et les dissentiments entre le Prince Président et l'Assemblée donnent naissance à des rumeurs de Coup d'État. — Cependant, jusqu'en juillet 1851, Louis-Napoléon espère que la révision de la Constitution et la suppression de l'article empêchant sa rééligibilité le dispenseront de recourir à une mesure violente. — Mais la révision étant repoussée (juillet 1851) il arrive à la conviction qu'un Coup d'État est inévitable. — 2 décembre 1851, décret dissolvant l'Assemblée et arrestation des députés. — 3 décembre, premières barricades et mort de Baudin. — 4 décembre, bataille des rues et succès définitif du Coup d'État. — La Constitution de 1852. — Période dictatoriale. Décrets-lois divers.

CHAPITRE IV

Après un voyage triomphal du Prince Président dans le Midi et le Sud de la France, le Sénat adopte un sénatus-consulte rétablissant la dignité impériale. — Sauf l'hérédité au profit de sa descendance, le nouvel Empereur n'obtient guère du changement de régime un accroissement d'autorité. Mais la création des charges de cour, le rétablissement de la Garde Impériale, les cérémonies, les costumes entourent le nouvel Empire d'un magnifique décor.
Mariage de l'Empereur (janvier 1853). — Quelques traits de caractère de l'Impératrice. — Énergie, ambition, désir de laisser un nom dans l'histoire. Comment Napoléon III envisage le devoir social d'un souverain. — Les grands travaux de Paris. — Les traités de commerce. — La liste civile. — Aide donnée aux inventeurs et aux savants. — Bonté et générosité de l'Empereur.

CHAPITRE V

La guerre de Crimée. — Désir du tzar Nicolas d'adjoindre à l'Empire russe Constantinople. Alliance de la France et de l'Angleterre garantissant l'intégrité de l'Empire ottoman. — Victoire de l'Alma (septembre 1854). — Siège de Sébastopol. — Les trois commandants en chef : Saint-Arnaud, Canrobert, Pélissier. — Prise de Sébastopol (septembre 1855). La naissance du Prince Impérial. — L'attentat d'Orsini.
La guerre d'Italie. — Napoléon III prend le commandement en chef. — Bataille de Magenta (4 juin 1859). — Bataille de Solferino (24 juin). — La crainte d'une agression de la Prusse sur le Rhin décide Napoléon III à terminer brusquement la guerre. Désappointement et mécontentement du Gouvernement italien, qui avait l'espoir que les hostilités ne prendraient fin qu'après la conquête de la Vénétie.