LE NOUVEAU TESTAMENT ET LES DÉCOUVERTES ARCHÉOLOGIQUES MODERNES

 

LIVRE SECOND — LES ÉVANGILES

CHAPITRE II. — LYSANIAS, TÉTRARQUE D'ABILÈNE.

 

 

Saint Luc, pour dater la mission de saint Jean et le commencement de la vie publique de Notre-Seigneur, nous dit, entre autres choses, qu’à cette époque, Lysanias était tétrarque d’Abilène[1]. Strauss a osé écrire à ce sujet : [Luc] fait régner, trente ans après la naissance du Christ, un Lysanias qui avait certainement été tué trente ans avant cette naissance : c’est une petite erreur de soixante ans[2].

Afin de prendre l’Évangéliste en défaut, Strauss confond grossièrement deux Lysanias, qui n’ont vécu ni dans le même temps ni dans le même lieu. Josèphe parle d’un Lysanias qui vivait, en effet, soixante ans avant l’époque où saint Jean-Baptiste prêchait sur les bords du Jourdain, mais il n’était pas tétrarque d’Abilène, il était tyran de Chalcis, au pied du mont Liban[3]. C’est néanmoins ce personnage que Strauss a voulu identifier avec celui dont parle saint Luc. Pour attaquer l’écrivain sacré, il en appelle à l’historien juif. Or, comme l’a remarqué très justement M. Wallon : Josèphe a été allégué, à grand renfort d’érudition, contre les Évangiles ; et voici qu’en l’examinant de prés on voit que lui-même n’a d’autre justification contre des contradictions apparentes que le texte attaqué de saint Luc[4]. C’est ce que nous allons montrer en racontant brièvement l’histoire de la dynastie des Lysanias d’Abilène, telle qu’elle est connue maintenant par les médailles et les inscriptions, qui éclaircissent et complètent les renseignements épars à ce sujet dans les auteurs anciens. Ce simple exposé sera une justification éclatante de la véracité de l’Évangéliste.

Le premier roi connu de la dynastie des Lysanias, celui qui paraît en avoir été le fondateur, est un certain Ptolémée, fils de Mennée. Ptolémée était un scheikh d’Arabes nomades, des environs de Damas, vivant de pillage et de razzias. Nous le voyons apparaître pour la première fois l’an 85 environ avant notre ère[5]. Vers l’an 76, Alexandra, veuve d’Alexandre Jannée, roi des Juifs, envoya contre lui son fils Aristobule, afin de mettre Damas à l’abri de ses rapines, mais ce fut sans succès[6]. Lorsque Pompée entra en Syrie, en 63, Ptolémée était déjà maître de Chalcis[7], aujourd’hui Andjar, près de la route actuelle de Damas à Beyrouth, à un quart d’heure environ de la station de Masna ou des Citernes. Il reste encore de la ville antique une enceinte rectangulaire, avec quelques tours, des débris de colonnes et des monceaux de décombres[8].

Pompée ravagea les terres de Ptolémée, mais il le laissa en possession de son petit royaume, après lui avoir fait payer une forte somme[9]. Les dernières années du dynaste[10] de Chalcis furent souillées par toute sorte de crimes[11]. Il mourut vers l’an 39 ou 40 avant J.-C., et il eut pour successeur son fils Lysanias[12], celui que, selon Strauss, saint Luc aurait pris pour un contemporain de saint Jean-Baptiste. Josèphe appelle ce Lysanias dynaste[13], comme son père, et non tétrarque ; l’historien juif n’emploie qu’après la mort du fils de Ptolémée l’expression : tétrarchie de Lysanias, comme désignation géographique[14].

Lysanias ne jouit pas longtemps du pouvoir. Cléopâtre, reine d’Égypte, qui aspirait à régner sur la Syrie, le fit mettre à mort par Antoine, l’an 34 avant notre ère, et elle obtint ainsi une partie de ses domaines[15], environ 60 ans avant le baptême de Notre-Seigneur.

Lysanias avait eu sous sa dépendance, non seulement Chalcis, mais aussi Abila de l’Anti-Liban. Ptolémée, dans sa Géographie[16], appelle cette ville Abila de Lysanias, probablement du nom de ce dynaste, afin de la distinguer, selon toute vraisemblance, d’une autre ville de ce nom, qui n’en était pas fort éloignée, dans la Décapole. C’est aussi de cette ville que vient le nom d’Abilène employé par saint Luc[17].

Les ruines de cette petite capitale ont été retrouvées et identifiées de nos jours avec certitude, surtout à l’aide des monuments épigraphiques, sur la route de Balbek à Damas, dans l’un des plus beaux sites du Liban, au défilé où le Nahr Barada, quittant la vallée de Zebdani, s’enfonce dans une gorge étroite pour apporter à la grande cité arabe de Damas les eaux abondantes qui en font la richesse et la beauté.

L’antique Abila porte aujourd’hui le nom de Souq-ouadi-Barada, foire de l’ouadi Barada. Elle est à onze heures de marche environ de Balbek, à six heures de Damas. Le village actuel, entouré de vergers, est bâti en terrasses superposées au-dessus des profondeurs où mugit le Barada, dans une étroite vallée dominée par de hautes murailles de rochers qui ne laissent apercevoir aucune issue. Les principales ruines de la vieille Abila et de nombreuses grottes sépulcrales se trouvent sur la rive opposée[18], et elles ont conservé le souvenir de leur nom primitif, car elles s’appellent Nebi-Abel[19].

Outre Chalcis et Abila, Lysanias, fils de Ptolémée, avait possédé Balbek (Héliopolis), Panéas (Césarée de Philippe) et la plaine qui avoisine le lac Mérom (Bahr el-Houlé[20]). Il existe des monnaies portant le nom de Lysanias. On y voit, au droit, une tête diadémée ; au revers, on lit :

ΛΥΣΑΝΙΟΥ ΤΕΤΡΑΧΟΥ ΚΑΙ ΑΡΧΙΕΡΕΩΣ

Pallas y est représentée debout[21]. Elles ne sont pas datées. D’après les uns, ces monnaies sont du Lysanias qui était tétrarque la quinzième année du règne de Tibère, et dont parle saint Luc[22] ; d’après les autres, elles sont de Lysanias, fils de Ptolémée[23].

Cléopâtre, reine d’Égypte, ne jouit pas longtemps des dépouilles du prince qu’elle avait fait périr par les mains d’Antoine. Deux ans après la mort de Lysanias (32 avant J.-C.) son fils Zénodore entrait en possession de la Batanée, de la Trachonitide et du Hauran[24]. On connaît depuis longtemps plusieurs médailles de Zénodore. Ses monnaies lui donnent le titre de tétrarque et portent au droit la tête d’Auguste. Elles sont datées de l’an 280, 282 et 287 de l’ère des Séleucides, c’est-à-dire 32, 30 et 26 avant notre ère[25].

En 23 avant notre ère, Zénodore perdit la Batanée, la Trachonitide et le Hauran, qui furent donnés à Hérode le Grand par l’empereur Auguste[26], mais il conserva probablement Chalcis, Abila et Balbek[27].

Zénodore mourut à Antioche l’an 19 avant J.-C.[28] Auguste donna à Hérode la ville de Panéas et le pays du lac Mérom, mais il laissa aux descendants de Lysanias Ier et de Zénodore l’antique patrimoine de leurs pères, Chalcis, Abila et Balbek.

A partir de Zénodore, les auteurs anciens, sauf le synchronisme de saint Luc,-ne nous apprennent plus rien sur la dynastie des Lysanias, mais l’épigraphie vient heureusement suppléer à cette lacune.

En 1737, le célèbre voyageur anglais Richard Pococke[29] découvrit, dans les ruines mêmes d’Abila, une inscription[30], maintenant disparue, qui faisait partie d’un petit temple dorique situé sur la hauteur et aujourd’hui presque complètement détruit. La voici, telle qu’elle est donnée dans le Corpus inscriptionum græcorum[31], avec les restitutions, qui sont certaines pour tous les points importants :

Cette inscription est décisive en faveur de saint Luc. Elle établit, comme nous allons le voir, qu’il a existé, sous le règne de Tibère, un Lysanias tétrarque d’Abilène. Ce monument épigraphique porte le nom de Nymphée, affranchi de Lysanias, tétrarque. Comme il s’est trouvé à Abila même, le tétrarque dont il s’agit est incontestablement un tétrarque d’Abilène. De plus, ce tétrarque est celui dont parle le troisième Évangile, non le fils de Ptolémée, mort soixante ans avant le baptême de Jésus-Christ par saint Jean-Baptiste. La preuve en est dans la première ligne de l’inscription, où nous lisons : Pour le salut des seigneurs Augustes. Ces Augustes sont Tibère et Livie. Il est certain, avoue M. Renan, qu’on ne peut songer à descendre à l’époque de Marc-Aurèle et de Verus, époque [où l’on pourrait retrouver la même formule, mais] où tout souvenir d’un tétrarque Lysanias avait disparu. D’un autre côté,... la formule τών κυρίων Σεβαστών, [des seigneurs Augustes], ne peut être antérieure au règne de Tibère ; car, avant l’avènement de ce dernier, il n’y eut jamais deux personnes de la famille impériale portant le nom d’Auguste. Livie ne porta pas ce nom du vivant de son mari ; ce ne fut qu’après sa mort qu’elle prit à la fois le nom de Julia et le titre d’Augusta. L’inscription a donc été tracée de l’an 14, date de la mort d’Auguste, à l’an 29, date de la mort de Livie[32], c’est-à-dire pendant la période à laquelle se rapporte le passage de saint Luc.

Il est donc certain, par ce précieux monument épigraphique, que la dynastie des Lysanias ne disparut pas avec Zénodore, mais qu’il y eut encore au moins un tétrarque du nom de Lysanias, celui dont parle saint Luc, vivant sous le règne de Tibère.

Ces conclusions sont confirmées par une autre inscription qui a été retrouvée par fragments à Balbek, à diverses époques, mais qui est malheureusement encore incomplète. Deux morceaux furent découverts par Pococke au milieu du siècle dernier. Brocchi, en 1823, retrouva un troisième morceau qu’il copia[33], mais sans se douter qu’il appartenait à la même inscription que les deux fragments de Pococke. Ces copies étaient d’ailleurs défectueuses. Elles furent reprises exactement pour la première fois par le P. Ryllo en 1837, et publiées par le P. Patrizi dans son Commentaire des Évangiles[34]. Ce ne fut cependant qu’en 1851 que F. de Saulcy, membre de l’Institut de France, reconnut le premier l’importance de cette inscription, que personne n’avait soupçonnée jusque-là. En étudiant l’inscription à Balbek même, il retrouva un quatrième fragment et il se convainquit qu’il y était question de Zénodore et de Lysanias[35]. Depuis M. de Saulcy, elle a été l’objet de nouveaux travaux de la part de M. John Hogg[36] et de M. Renan[37].

L’inscription se composait de deux lignes. Voici ce qui en a été conservé, avec la restitution des parties qu’il est possible de suppléer avec vraisemblance :

Le sens de cette inscription est qu’une femme, dont le nom est perdu, laquelle était fille d’un personnage dont le nom manque, élève un monument : 1° à Zénodore, fils de Lysanias, le tétrarque ; 2° à un second personnage, dont le nom commençait par Lys et était très probablement Lysanias, et à ses enfants ; 3° à un troisième personnage, qui pouvait aussi s’appeler Lysanias et à ses enfants[38]. Le nom de Lysanias est par malheur toujours incomplet, mais la restitution de ce nom dans les deux premiers cas peut être considérée comme certaine. Il résulte donc de là qu’après Zénodore, il y eut encore des Lysanias d’Abilène, ce que nous savons d’une manière sûre par la première inscription que nous avons rapportée ; celle-ci en est une confirmation. Elle était probablement placée sur le tombeau de famille des Lysanias et elle doit mentionner le Lysanias de saint Luc, puisque la tétrarchie à laquelle ce prince avait donné son nom n’existait déjà plus avant la fin du règne de Tibère[39], et que les Lysanias dont il est question viennent immédiatement après Zénodore.

De tout cela, nous pouvons conclure avec M. Renan lui-même : En admettant cette prolongation de la famille de Lysanias, fils de Ptolémée, on comprend mieux l’expression tétrarchie ou royaume de Lysanias dont se sert Josèphe. Lysanias, fils de Ptolémée, n’avait régné que cinq ou six ans. Il est singulier que, jusqu’à l’an 52, c’est-à-dire quatre-vingt-six ans après sa mort, son nom fût resté la dénomination d’un pays, si sa famille ne s’y fût pas continuée après lui. En outre, comme l’a fait remarquer M. Wallon[40], Abila n’était pas la partie essentielle du domaine de Lysanias, fils de Ptolémée. Pour qu’Abila soit devenue pour Josèphe synonyme de tétrarchie de Lysanias, il faut que cette ville ait été la partie principale et la capitale d’une tétrarchie d’un Lysanias[41]. Enfin, l’assertion de saint Luc sur l’existence d’un tétrarque Lysanias possédant Abila, mais non l’Iturée ni la Trachonitide, l’an 28 de notre ère, se trouve ainsi justifiée[42].

L’épigraphie résout donc définitivement le problème des deux Lysanias, de celui qui était fils de Ptolémée, dont parle Josèphe, et de celui qui était tétrarque d’Abilène du temps de Tibère et dont parle saint Luc. Jusqu’à ces derniers temps, les apologistes chrétiens eux-mêmes n’avaient pu résoudre cette difficulté historique qu’au moyen d’hypothèses plus ou moins vraisemblables. Désormais, grâce aux progrès de l’épigraphie, la difficulté n’existe plus.

 

 

 



[1] Luc, III, 1. — Le tétrarque, τετράρχης (de τέτρα pour τέσσαρα, quatre, et άρχω, commander), était primitivement le gouverneur de la quatrième partie d’un pays, τετραρχία, Strabon, XII, V, 1, édit. Didot, p. 485 ; IX, V, 3, p. 369 ; mais plus tard on donna ce titre aux princes tributaires qui n’avaient pas un territoire assez considérable pour être appelés rois. C’est particulièrement dans la famille d’Hérode et en Syrie que l’on trouve des tétrarques.

[2] D. Strauss, Nouvelle vie de Jésus, trad. Nefftzer et Dollfus, t. II, p. 20-21.

[3] Josèphe, Ant. jud., XIV, VII, 4.

[4] H. Wallon, L’autorité de l’Évangile, 3e édit., 1887, p. 415. M. Kneucker fait la même remarque, dans Schenkel’s Bibel-Lexicon, t. I, 1869, p. 28.

[5] Josèphe, Ant. jud., XIII, XV, 2 ; Bell. jud., I, IV, 8.

[6] Josèphe, Ant. jud., XIII, XVI, 3.

[7] Josèphe, Ant. jud., XIV, VII, 4. Cf. Strabon, XVI, II, 10.

[8] Ed. Robinson, Later biblical Researches in Palestine, in-8°, Londres, 1856, p. 495-498 ; K. Baedeker, Palestine et Syrie, 1882, p. 471 ; A. Chauvet et E. Isambert, Syrie et Palestine, 1882, p. 631. Cf. Marquardt, Römische Staatsverwaltung, t. I, 1873, p. 242-243.

[9] Josèphe, Ant. jud., XIV, III, 2.

[10] C’est le titre que lui donne Josèphe, Ant. jud., XIV, VII, 4.

[11] Josèphe, Ant. jud., XIV, VII, 4 ; Bell. jud., I, IX, 2.

[12] Josèphe, Ant. jud., XIV, XIII, 3 ; Bell. jud., I, XIII, 1.

[13] Josèphe, Ant. jud., XV, IV, 1.

[14] L’an 37 de notre ère, par conséquent 71 ans après la mort de Lysanias Ier. Josèphe, Ant. jud., XVIII, VI, 10. Josèphe, ibid., XX, VII, 1, emploie Abila comme synonyme de tétrarchie de Lysanias, justifiant ainsi l’expression d’Abilène dont se sert saint Luc, III, 1.

[15] Josèphe, Ant. jud., XV, IV, 1 ; Porphyre (qui parle certainement de Lysanias, non de Lysimaque), dans les Historicorum græcorum Fragmenta, édit. Didot, t. III, p, 724 ; Dion Cassius, XLIX, 52.

[16] Ptolémée, V, 14. Josèphe lui donne aussi le même nom, Ant. jud., XIX, V, 1, pour la distinguer des autres Abila. Abila signifie vallée et entrait assez fréquemment dans la composition des noms de lieu. Cf. Abel-Beth-Maacha, II Sam. (II Reg.), XXX, 19, etc. ; Abel-Misraim, Gen., L, 11 ; Abel-Sittim, Num., XXXIII, 49, etc. ; Abel-Mehulah, I (III) Reg., IV, 12, etc. ; Abel-Keramim, Jud., XI, 33. Abel est le même mot qu’Abila. — Dans la Vulgate, les noms propres que nous venons de citer ont été en partie traduits d’après leur signification hébraïque, comme des noms communs.

[17] Luc, III, 1 : Λυσανίου τής Άβιληνής τετραρχοΰντος.

[18] Ed. Robinson, Later Biblical Researches in Palestine, in-8°, Londres, 1856, p. 478-484 ; A. Chauvet et E. Isambert, Syrie, Palestine, p. 627 ; K. Baedeker, Palestine et Syrie, p. 515 ; E. Renan, Mémoire sur la dynastie des Lysanias d’Abilène, dans les Mémoires de l’Académie des Inscriptions, 1870, t. XXVI, part. II, p. 49 ; J. Marquardt, Römische Staatsverwaltung, t. I, p. 243-245 ; Dictionnaire de la Bible, t. I, col. 50-51. On a trouvé récemment sur les bords du Barada trois pierres milliaires romaines, dont l’une, portant le chiffre II, confirme l’identité d’Abila et de Souq-ouadi-Barada. Clermont-Ganneau, dans les Comptes rendus de l’Académie des Inscriptions (séance du 14 février), 1896, p. 66-67.

[19] Une fausse interprétation du mot Abel a fait supposer que c’était là le tombeau du prophète Abel, fils d’Adam. Abel est ici Abila. Voir Ed. Robinson, Later Biblical Researches, p. 481-483.

[20] Cf. Josèphe, Ant. jud., XV, X, 1 ; XVII, XI, 4 ; XVIII, VI, 10 ; XX, VII, 1 ; Bell. jud., II, XI, 5 ; XII, 8.

[21] D. Sestini, Lettere e dissert. numismatiche, continuazione, t. VI, Florence, 1819, pl. II, fig. 8, 9 ; Frd. Münter, De rebus Iturærorum, in-4°, Copenhague, 1824, p. 38 ; Eckhel, Doctrina numorum veterum, part. I, t. III, Vienne, 1794, p. 263-264 ; T. E. Mionnet, Description des médailles antiques, grecques et romaines, Supplément, t. VIII, 1837, p. 119-120 ; Ch. Lenormant, Trésor de numismatique et de glyptique : numismatique des rois grecs, in-fol., Paris, 1849, p. 116-117, et pl. LVI, n° 15 et 16. J’ai reproduit une de ces monnaies dans le Dictionnaire de la Bible, t. I, fig. 5, col. 50.

[22] J. L. Hug, Gutachten über das Leben Jesu von Strauss, in-8°, Fribourg-en-Brisgau, 1840, p. 924-123 ; Kneucker, dans Schenkel’s Bibel-Lexicon, art. Abilene, t. I, p. 28 ; K. Wieseler, dans Herzog’s Real-Encyklopädie, t, I, 1877, p. 89.

[23] E. Renan, dans les Mémoires de l’Académie des Inscriptions, t. XXVI, 1870, part. II, p. 64. — Les anciens ne distinguaient pas comme nous par un nombre ordinal les princes de même nom. Cf. Tacite, Ann., II, 42 et VI, 42, où il parle de deux Archélaüs de Cappadoce différents sans les distinguer en aucune manière, comme le font les évangélistes pour les Hérode. Voir Tholuck, Essai sur la crédibilité de l’histoire évangélique, p. 218-219.

[24] Josèphe, Ant. jud., XV, X, 1, 2 ; Bell. jud., II, VI, 3.

[25] Eckhel, Doctrina numorum veterum, t. III, p. 496-497 ; Münter, De rebus Ituræorum, p. 38-39 ; l’abbé Belley, Observations sur les médailles du tétrarque Zénodore, dans les Mémoires de l’Académie des Inscriptions, 1761, t. XXVIII, p. 545-556 ; E. Renan, ibid., 1870, t. XXVI, p. 63. — Voir, figure 2, une monnaie en bronze de Zénodore. — ΝΕ ΚΑΙ, avec la date L ΖΠ. (année 87, c’est-à-dire 287 de l’ère des Séleucides, le chiffre des centaines étant omis). Tête d’Auguste. — R. ΖΗΝΟΔΩΡΟΣ ΤΕ[ΤΡΑΡΧΗΣ] ΚΑΙ ΑΡΧΗΡ (pour άρχιερεύς). Tête de Zénodore.

[26] Josèphe, Ant. jud., XV, X, 1, 2 ; Bell. jud., I, XXX, 4. Cf. Strabon, XVI, II, 20 ; Dion Cassius, LIV, 9.

[27] Josèphe, Ant. jud., XV, X, 3 ; Bell. jud., I, XX, 4.

[28] Josèphe, Ant. jud., XV, X, 2, 3.

[29] R. Pococke, Description of the East, 3 in-fol., Londres, 1743-1745, t. II, part. I, p. 115-116 ; pl. XXII, A, vis-à-vis de la p. 136.

[30] R. Pococke publia cette inscription dans ses Inscriptiones antiquæ græcæ et latinæ, in-fol., Londres, 1752, n° 2, p. 1.

[31] Böckh et Franz, Corpus inscriptionum græcarum, t. III, Berlin, 1853, n° 4521, p. 240, et Addenda, p. 1774 ; Cf. E. Renan, dans les Mémoires de l’Académie des Inscriptions, 1870, part. II, p. 67.

[32] E. Renan, dans les Mémoires de l’Académie des Inscriptions, 1870, part. II, p. 68-69.

[33] Brocchi, Giornale delle osseroazioni fatte ne’ viaggi in Egitto nella Siria e nella Nubia, Bassano, 1842, t. III, p. 173.

[34] Fr. Patrizi, De Evangeliis (Dissert. XLII, De tetrarchiis a Luca commemoratis), 3 in-4°, Fribourg-en-Brisgau, 1853, t. III, p. 435.

[35] F. de Saulcy, Voyage autour de la mer Morte, 2 in-8°, Paris, 1853, t. II, p. 613-615, et Atlas, in-4°, 1853, pl. LIII.

[36] J. Hogg, On the supposed Scriptural names of Baalbec, or the Syrian Heliopolis and on the chief Heliopolitan Inscriptions, dans les Transactions of the R. Society of Literature, 2e série, 1863, t. VII, p. 274-278.

[37] E. Renan, dans les Mémoires de l’Académie des Inscriptions, 1870, part. II, p. 70-79.

[38] E. Renan, dans les Mémoires de l’Académie des Inscriptions, 1810, part. II, p. 18. L’inscription est défectueuse dans le Corpus inscriptionum græcarum, t. III, n° 4523, p. 240.

[39] L’an 37 après J.-C., Caligula, à son avènement au trône, donna la tétrarchie de Lysanias à Hérode Agrippa Ier, Josèphe, Ant. jud., XVIII, VI, 10 ; cf. XIX, V, 4 ; Bell. jud., II, XI, 5.

[40] De la croyance due à l’Évangile, p. 401 et suiv.

[41] Voir Kneucker, dans Schenkel’s Bibel-Lexicon, t. I, p. 28 ; K. Wieseler, dans Herzog’s Real-Encyklopädie, 2e édit., t. I, 1877, p. 88.

[42] E. Renan, dans les Mémoires de l’Académie des Inscriptions, 1870, part. II, p. 80. — Saint Luc dit, III, 1, que l’Iturée et la Trachonitide étaient gouvernées par Philippe le tétrarque, frère d’Hérode, tétrarque de Galilée.