HISTOIRE LA TERREUR 1792-1794

NOTES, ÉCLAIRCISSEMENTS ET PIÈCES INÉDITES

 

XX. — RAPPORTS DE L'ÉTAT-MAJOR DE LA GARDE NATIONALE PENDANT LES JOURNÉES DE SEPTEMBRE.

 

 

Du 3 septembre 1792[1].

Ire Légion. Rien de nouveau.

IIe Légion. Rien de nouveau.

IIIe Légion. Rien de nouveau.

IVe Légion. N'a pas envoyé son rapport.

Ve Légion. Deux clercs de notaire dans la section du Temple, convaincus d'avoir crié : vive le roi ! etc., ont été arrachés à la garde et immolés. Rien autre.

VIe Légion. N'a pas envoyé son rapport.

Une foule de gens armés s'est portée cette nuit dans les pri-

sons et a fait justice des malveillants de la journée du 10. Rien

autre.

Patrouilles et rondes faites exactement dans les légions ci-dessus.

Certifié par nous, CLÉMENT, secrétaire, le 3 septembre 1792.

 

Du 4 septembre 1792.

Ire Légion. Rien de nouveau.

IIe Légion. Un nommé Larose, brigadier de la compagnie Vatinet, à l'École militaire, s'étant permis d'arrêter un particulier, sans qu'on ait pu deviner quelle était son intention, a été arrêté à son tour par une patrouille de l'Oratoire et conduit audit poste. Rien autre.

IIIe Légion. N'a pas envoyé son rapport.

IVe Légion. N'a pas envoyé son rapport.

Ve Légion. Rien de nouveau.

VIe Légion. Rien de nouveau.

Patrouilles et rondes faites exactement dans les légions ci-dessus.

Certifié par nous, CLÉMENT, secrétaire, le 4 septembre 1792.

 

Du 5 septembre 1792.

Ire Légion. Conduit au comité de la section des Plantes tin particulier arrêté à dix heures du soir, criant : vive le roi, vive la reine 1 etc.

IIe Légion. On a arrêté cette nuit, dans les rues Jean, faubourg Saint-Denis, Chamfleury et da Chantrel, plusieurs vagabonds sortis nouvellement de prison et faisant résistance à la garde. Plusieurs personnes de cette même garde ont attesté avoir été menacées du pillage prochain des boutiques.

IIIe Légion. On a conduit et jugé au conseil général de la commune un particulier de la section des Quatre-Nations, de garde au poste de la rue Sainte-Marguerite, lequel avait fait arrêter deux officiers municipaux porteurs d'ordres, en assurant que c'étaient des imposteurs. Ce particulier se nomme Peltier, ci-devant gendarme et actuellement remplaçant dans cette section.

IVe Légion. N'a pas envoyé son rapport.

Ve Légion. Il ne s'est passé rien d'extraordinaire dans tans ses postes.

VIe Légion. N'a pas envoyé son rapport.

Patrouilles et rondes faites exactement dans toutes les légions ci-dessus.

Signé : CLÉMENT, secrétaire de l'état-major général.

 

Du 6 septembre 1792.

Ire Légion. Le limonadier faisant le coin des rues de la Vieille-Draperie et de celle de Saint-Éloi avait son café ouvert à minuit, et il y avait beaucoup de monde chez lui. Rien autre.

IIe Légion. N'a pas envoyé son rapport.

IIIe Légion. Quelques personnes suspectes ont été arrêtées.

La section des Invalides, d'après la demande des officiers municipaux, a fourni des patrouilles depuis onze heures du soir jusqu'à trois heures du matin autour de l'École militaire. Rien autre.

IVe Légion. Il ne s'est rien passé d'extraordinaire dans cette légion.

Ve Légion. Id.

VIe Légion. L'adjudant général de ronde de cette légion rapporte avoir trouvé les postes en général très-peu garnis. Rien autre.

Patrouilles et rondes faites exactement dans les légions ci-dessus.

Signé : CLÉMENT, secrétaire.

 

 

 



[1] Les rapports datés du 3 donnent naturellement le compte rendu des faits du 2, et ainsi de aune.