MADAME MÈRE (NAPOLEONIS MATER)

 

1785.

 

 

Maladie et mort de Charles Bonaparte. — Ses dernières pensées pour sa femme et leurs enfants. — Allocution à Joseph, présent auprès de lui. — Appel à Napoléon éloigné. — Éloge de Charles Bonaparte par son troisième fils Lucien, par sa veuve, Madame Bonaparte, par une lettre de Napoléon à sa mère. — Situation nouvelle de la famille. — Renseignements recueillis par Joseph. — L'archidiacre Lucien, oncle de Madame Letizia, devient le tuteur des enfants. — Récit du captif de Sainte-Hélène sur son père. — Sa mère vivant, dès lors, dans le deuil le plus rigoureux.

 

La maladie de Charles Bonaparte fit des progrès rapides, en révélant les signes d'un ulcère de l'estomac, vers le pylore. L'alimentation devint de plus en plus difficile, par la fréquence des vomissements et le malade, résigné, comprenait la gravité de sa situation par l'imminence de sa fin prochaine. Il exprima, de nouveau, la volonté que sa chère femme n'en fût pas instruite, afin de la maintenir dans le repos, auprès de ses plus jeunes enfants et surtout auprès de son dernier-né. Il redoutait pour elle l'inquiétude de le savoir gravement malade et l'imprudence d'un voyage pour le rejoindre.

Charles Bonaparte, assisté de son fils aîné, de son parent, l'abbé Fesch, de M. et de madame de Permon, les édifiait tous par le témoignage de ses sentiments chrétiens. Il faisait appel au souvenir et à la piété de sa chère Letizia, il parlait de ses enfants éloignés, en disant de Napoléon. Celui-là, j'en suis sûr, fera son chemin, mais je ne le verrai plus. La foi catholique de la femme qu'il aimait et dont il était aimé tendrement, effacèrent vite les souvenirs poétiques de sa jeunesse, en lui inspirant, à l'approche de sa dernière heure, une piété sincère.

Il fit appeler le curé de l'église Saint-Denis, l'abbé Manen, qui lui administra les sacrements et le mit en repos avec sa conscience. Puis il demanda son fils aîné, avec son neveu, le jeune Fesch, représentant, tous deux, auprès de lui, la famille absente. Il avait déjà conseillé à Joseph de ne plus songer à la vie militaire et de se fixer en Corse, pour servir de père à ses frères, sous l'égide et avec l'appui de leur mère[1].

Après trois mois de maladie, Charles de Buonaparte expira le 24 février 1785, à sept heures du soir, dans les bras de son fils aîné, assisté de son beau-frère et entouré des soins de la famille de Permon. Il avait à peine trente-neuf ans. Sa dernière pensée d'adieu et de bénédiction fut pour la compagne aimée de sa vie, pour la mère de ses enfants, pour celle qui allait être veuve et pleurer sa mort, loin de lui.

Mon fils, dit-il à Joseph qui s'était agenouillé près de son lit et fondait en larmes, imitez-moi dans ma foi, mais gardez-vous de m'imiter dans les erreurs de ma jeunesse. Soyez le guide, le protecteur de vos frères et l'ami de vos sœurs ; entourez votre mère, si malheureuse, des soins et des respects que vous lui devez, à tous les titres. J'aurais bien voulu voir mon cher petit Napoléon. Il me semble que ses embrassements auraient adouci mes derniers moments ; mais Dieu ne l'a point permis. Et, à plusieurs reprises, il l'appelait Napoléon ! Napoléon ! comme s'il eût pressenti, dans le nom de ce fils-là, le futur destin de sa famille. Il invoquait ce nom à tout instant et dans le délire de l'agonie. Sur le point de mourir, il disait de sa voix affaiblie, presque éteinte : Où est Napoléon ? Pourquoi Napoléon ne vient-il pas, avec sa grande épée, défendre son père ? N'était- ce point là, selon la pensée de sa digne épouse, le mystère de l'avenir ?

Joseph, dans son récit, ajoute : Madame de Permon, de la famille des Comnènes, née à Ajaccio, était de l'âge de ma mère. Établie à Montpellier, elle y jouissait des avantages d'une fortune prospère ; elle se rappela les soins qu'elle devait au mari et à l'enfant de son amie, et elle m'apparut souvent, dans ces lugubres circonstances, comme un ange consolateur. Elle vint m'arracher de la maison où mon père n'était plus, et me prodigua, dans son hôtel, où je passai quelques jours, tous les soins que j'aurais pu attendre de la mère la plus tendre...

L'acte de décès de Charles de Bonaparte, a été relevé[2] avec d'autres renseignements sur la maladie et la mort de l'époux regretté de la signora Letizia. En voici la teneur :

Acte de décès de Charles de Buonaparte, à Montpellier le 24 février 1785.

L'an que dessus et le 24 février, Messire Charles de Buonaparte, ancien député de la noblesse des états de Corse, à la cour, époux de dame Maria-Letizia Ramolino, décédé le même jour, âgé d'environ trente-neuf ans, muni des sacrements de l'Église, a été inhumé dans un des caveaux du couvent des RR. PP. Cordeliers. Présents : MM. Méjan et Coustou, prêtres vicaires et M. Pradier, prêtre aumônier du régiment de Vermandois, ont signé avec nous curé :

PRADIER, prêtre,

MÉJAN, COUSTOU, prêtres vicaires,

MANEN, curé.

Le cérémonial d'inhumation fut fort simple, au milieu d'une assistance peu nombreuse.

C'était antérieurement qu'il importait de savoir si l'autopsie cadavérique avait été faite, dans quel état, et quelles altérations offrait l'examen de l'estomac. Madame veuve L. Bonaparte chercha, plus tard à s'en informer, pour ses enfants, mais ne put rien apprendre de certain. La marche de la maladie et sa terminaison rapide avaient fait admettre l'existence d'un ulcère, avec perforation probable de l'estomac, mais sans signe avéré d'un cancer, dont les moyens de constatation certaine manquaient, d'ailleurs, à cette époque. On n'a pas craint de dire, plus tard, que la mort de Charles Bonaparte, au point de vue de l'hérédité morbide, ne devait point alarmer sa veuve, pour l'avenir de leurs enfants et petits-enfants, car aucun d'eux, sans exception, n'a été atteint d'une maladie semblable.

Après les obsèques de Charles Bonaparte, son fils aîné repartit pour la Corse, avec son neveu Fesch, et tous deux, désolés, reçurent, en arrivant à Ajaccio, les témoignages de la sympathie publique. Le chagrin de Madame veuve Bonaparte fut profond et longtemps prolongé, comme chacune des grandes douleurs de sa vie.

Si je m'en rapporte, dit Lucien[3], à l'opinion de tous ceux qui ont connu Charles Bonaparte, je n'entends que des paroles d'éloge : Bon père, bon époux ; son caractère d'homme privé lui conciliait l'estime et l'affection générales. Le genre de son esprit solide et brillant, sa bravoure personnelle, sa haute taille, sa belle figure, ces avantages réunis devaient offrir en lui le modèle d'un cavalier accompli... Lucien, en parlant aussi dignement de son père, ne pouvait ajouter, sans faire son propre éloge, qu'il lui ressemblait particulièrement. Cette ressemblance avait-elle contribué à la prédilection de Madame Letizia pour son fils Lucien ? La mort de Charles Bonaparte affligea toute sa famille, perdant en lui son chef naturel. Sa veuve fut admirable de résignation. Elle pouvait plaindre le mari auteur de poésies légères et un peu prodigue de sa modique fortune, mais elle savait apprécier son ardent patriotisme, son courage à toute épreuve, sa connaissance des affaires publiques, l'estime générale attachée à son nom et pour elle sa tendresse conjugale.

Madame Bonaparte, dit l'un de ses biographes[4], déploya, à cette époque, un des plus beaux caractères qui puisse dignifier son sexe. — Hasardons de dire que dignifier n'est pas un terme adopté par l'Académie française, mais il mériterait place dans son dictionnaire, comme le verbe glorifier, parce qu'il exprime, en un seul mot, une pensée juste et élevée.

Aussitôt après la mort de son mari, Madame Bonaparte vécut retirée à Ajaccio, occupée des soins de l'éducation première de ses plus jeunes enfants. A trente-deux ans, dit Madame Mère, dans le court récit de ses Souvenirs[5], je restai veuve et Charles mourut à trente-neuf ans, à Montpellier. Elle signale seulement, sans la caractériser, la maladie d'estomac à laquelle son mari a succombé. Elle rappelle enfin qu'il avait été, trois fois, député à Paris, car, ajoute-t-elle, ses rares qualités lui avaient attiré l'amour et l'estime de ses concitoyens.

Faut-il regretter que Madame n'eût pas exprimé les impressions ressenties par elle, au temps de son veuvage ? Voici à cet égard, la pensée d'Élias Regnault[6] : Lorsqu'un veuvage prématuré eut fait de la femme le chef de la famille et d'une famille proscrite, lorsque cette mère de huit enfants eut à lutter, seule, contre les difficultés du sort, ses traits contractés souvent par le malheur, prirent une teinte de rudesse qu'ils n'avaient pas encore, à l'époque dont nous parlons ; la femme gracieuse fit place à la femme forte et ses regards gagnèrent en éclat ce qu'ils perdirent en douceur. Madame d'Abrantès exprime, dans ses Mémoires, la même pensée avec moins de précision.

La signora Letizia Bonaparte, encore bien jeune et toujours belle, entourée de l'estime publique, aurait pu facilement se remarier, si elle l'eût voulu, malgré les treize couches dont il lui restait huit enfants et malgré les modiques ressources de sa situation. On lui conseillait de prendre un époux, en état d'assurer l'avenir de sa famille et de relever sa position. Elle refusa noblement les offres qui lui furent faites et jamais l'humble mère du futur empereur ne fut mieux inspirée qu'en s'élevant jusqu'à la hauteur de son infortune.

Elle comprit que dans un pays où tout le pouvoir de la famille appartient de fait et de droit à son chef légitime, elle devait remplacer son mari, non en se remariant, pour imposer à un autre la tâche difficile d'assurer le sort de ses enfants, mais en ayant la ferme résolution d'y suffire, à force de dévouement, d'abnégation et de sacrifices. Elle reprit la direction des affaires de sa maison, et elle y fut secondée surtout par son oncle, l'archidiacre Lucien Bonaparte et en second lieu par Joseph, son fils aîné, dont l'esprit sage et prudent lui donna les conseils les meilleurs.

Lorsque Napoléon apprit la mort de son père, il écrivit deux lettres, sur la même feuille de papier, reproduites par Nasica[7]. La première, en date du 28 mars 1785, à son grand-oncle l'archidiacre, lui exprimant bien sa douleur, se termine ainsi :

Daignez nous tenir lieu du père que nous avons perdu. Notre attachement, notre reconnaissance seront proportionnés à un service si grand. Je finis en vous souhaitant une santé semblable à la mienne.

Votre très humble et très obéissant serviteur et neveu.

NAPOLÉON DE BUONAPARTE.

Il adresse la seconde lettre à sa mère :

Paris, 29 mars 1785.

Ma chère mère,

C'est aujourd'hui, que le temps a un peu calmé les premiers transports de ma douleur, que je m'empresse de vous témoigner la reconnaissance que m'inspirent les bontés que vous avez toujours eues pour nous. Consolez-vous, ma chère mère, les circonstances l'exigent. Nous redoublerons nos soins et notre reconnaissance, et heureux si nous pouvons, par notre obéissance, vous dédommager un peu de l'inestimable perte d'un époux chéri. Je termine ma chère mère, ma douleur me l'ordonne, en vous priant de calmer la vôtre. Ma santé est parfaite et je prie tous les jours que le ciel vous en gratifie d'une semblable. Présentez mes respects à Zéa Geltrude, Minana Saveria, Minana Fesch, etc.

Votre très humble et affectionné fils,

NAPOLEONE DE BUONAPARTE.

P.-S. — La reine de France est accouchée d'un prince, nommé le duc de Normandie, le 27 de mars à 7 heures du soir.

S'il est permis d'interpréter cette lettre, on peut y reconnaître l'expression touchante des regrets et de la gratitude du fils adolescent, pour consoler sa mère, en faisant diversion à sa douleur, par le post-scriptum. N'était-ce pas d'ailleurs légitime, de la part de l'un des élèves pensionnaires de cette École, protégée par le roi et signant ses autres lettres : Bonaparte fils, Cadet gentilhomme à l'École royale militaire de Paris. L'auteur du livre ajoute : Charles méritait bien les regrets de son fils, il emportait ceux de ses concitoyens et de tous ceux qui l'avaient connu. Il était bon patriote, bon époux, excellent père, loyal, franc et sincère ami. Il ne laissait pas à ses enfants une grande fortune, mais il leur léguait, en revanche, une réputation pure et intacte. Son goût pour la dépense avait sans doute un peu dérangé ses affaires, mais elle ne l'avait pas ruiné, comme on a pu le dire.

Madame Bonaparte sentit plus que personne la perte qu'elle avait faite. Sa douleur fut extrême ; cependant elle n'oublia pas qu'elle était mère d'une nombreuse famille, qu'elle se devait tout entière à ses enfants. Ses larmes coulèrent longtemps, mais son parti fut bientôt pris. Le monde n'eut plus de charme pour elle ; le souvenir de son époux et l'éducation de ses enfants remplirent toute son existence.

Napoléon, dit le baron de Coston[8], avait peu connu son père, dont il avait été presque toujours séparé. Charles Bonaparte n'avait pu veiller à l'éducation de ses enfants. II s'était reposé de ce soin sur Madame Bonaparte, femme d'un grand caractère, qui avait rempli ses devoirs de mère avec une tendre et sévère sollicitude. Elle n'avait inspiré à ses enfants que des sentiments élevés et généreux, et en cultivant leur heureux naturel, elle avait éloigné d'eux avec vigilance les exemples qui auraient pu altérer leur innocence.

Joseph était revenu de Montpellier, auprès de sa mère, à peine relevée de ses couches, tandis que Napoléon était nommé lieutenant en second au régiment d'artillerie de La Fère. Lucien complétait son éducation sur le continent, et les autres enfants de Madame Bonaparte n'atteignaient pas encore l'âge de s'éloigner d'elle.

Ici se place accessoirement, dans l'ordre chronologique, un reçu donné par Madame Letizia, veuve de Bonaparte, de la somme de 187 livres 10 sols, pour l'entreprise de la pépinière des Salines, près d'Ajaccio, en date de Bastia, 13 juillet 1785. Ce reçu partiel montre la modique spéculation faite par Charles Bonaparte, dans l'affaire des Salines. Il est signé Veuve Bonaparte[9].

Sa position de veuve, sans fortune, contribua, dès lors, à modifier les projets de deux de ses premiers fils. Joseph abandonna l'idée de devenir ingénieur, après avoir renoncé à entrer dans les ordres ; et Lucien, destiné aussi à l'Église, prolongea son séjour à Brienne, pour rejoindre ensuite son oncle Fesch, au séminaire d'Aix.

Le décès de Charles Bonaparte donna lieu à divers actes inutiles à reproduire, sauf le suivant, eu égard à quelques noms de la famille.

Le 16 août 1785, par-devant Dominique Forcioli, avocat au conseil supérieur de la juridiction royale d'Ajaccio, en l'île de Corse, faisant fonctions de procureur du roi, attendu l'absence de J.-B. Orto, procureur du roi de l'amirauté de cette ville, ont comparu : le sieur Luciano de Bonaparte, archidiacre de la cathédrale, Ignace-Mathieu Costa, François Paravicini, tous deux chanoines, Jean-Jérôme Leca, François Félix, parents, au plus proche degré paternel, des sieurs Giuseppe, Napoléon, Luciano, Luigi, Gieronimo, Marianna, Carlotta et Annonciade, fils et filles mineurs du défunt, messire Charles de Buonaparte et de Maria-Letizia Ramolino, sa veuve.

Ajoutons que la mort de Charles Bonaparte, à trente-neuf ans, a fait rechercher la durée moyenne de la vie chez ses aïeux, constatant qu'elle ne s'était guère prolongée au delà de cinquante ans. Lui-même était orphelin à dix-sept ans.

Trop privé du bonheur d'avoir connu mon père, dit Lucien[10], j'évoque le souvenir de ses compatriotes contemporains, surtout celui du plus illustre de tous, notre grand Paoli, etc.

Dans une notice manuscrite sur Madame Mère, il est, dit[11] : Napoléon dut à son mérite, reconnu bientôt à l'École militaire, par l'illustre Laplace, sa nomination de lieutenant d'artillerie en second au 2e régiment de La Fère, en garnison à Valence. Il ne tarda pas à s'y rendre et y reçut des nouvelles de sa mère qui désirait vivement le revoir, pour lui transmettre une part de l'autorité qu'elle conservait, avec l'archidiacre, comme le chef de la famille.

Joseph fournit, à l'égard de l'archidiacre, quelques renseignements précis, sur son utile intervention : Notre grand-oncle, accablé, à son âge avancé, par la perte de son neveu, cherchait à me consoler par l'appui que je trouverais dans le grand caractère de ma mère ; et elle aussi prétendait se consoler, en me parlant de l'appui qu'elle trouverait en moi.

... Le frère de ma mère venait d'arriver d'Aix où il avait achevé ses études ecclésiastiques. Il avait quelques années de plus que moi ; il se dévoua entièrement à la famille de sa sœur et finit par embrasser l'état ecclésiastique. Une sœur de mon père, mariée à un Paraviccini, n'avait pas d'enfants ; elle fut une seconde mère pour nous et contribua puissamment à me faire aimer le séjour d'Ajaccio[12]. L'archidiacre Lucien, le grand-oncle, fut choisi par le conseil de famille, pour servir de tuteur aux enfants de la veuve de Charles Bonaparte. Il voulut bien accepter la tâche de rétablir l'ordre dans les affaires de succession. Une partie de la fortune se composait de bétail, de vignes, d'enclos et de maisons de ferme. Les bergers, les vignerons et les locataires, mandés par le grand-oncle, réglèrent les comptes de chaque situation auprès de lui, et d'accord avec la digne veuve, l'archidiacre remit en état tous ces biens, en lui facilitant les moyens de les faire valoir elle-même, après lui.

On peut rappeler ce que disait Napoléon de son père, dans l'un de ses récits de Sainte-Hélène[13] : ... Mon père était fort bel homme ; son imagination était vive et ses passions étaient ardentes ; il aimait la liberté avec fanatisme, mais il la rêvait comme elle est impossible, au début d'une révolution qui renverse tout ce qui est, pour créer tout ce qui n'est pas. Mon père serait mort avec les Girondins.  Il s'était fait remarquer dans les troubles, pour l'indépendance de la Corse. Il avait osé proclamer ce principe sévère que tous les peuples voudraient être libres, si la liberté s'acquérait sans d'immenses sacrifices, etc.

Madame veuve Bonaparte obtint de l'État, comme bien d'autres familles, une pension suffisante pour élever ses enfants avec la plus stricte économie, et en s'imposant le deuil le plus rigoureux.

 

 

 



[1] Mémoires du roi Joseph, 1833, t. Ier.

[2] Acte transmis par MM. les docteurs Grynfeltt et Duboucher, de Montpellier. Voir l'Appendice.

[3] Mémoires de Lucien Bonaparte, 1836, t. Ier.

[4] Biographie universelle de Michaud.

[5] Appendice. Souvenirs dictés à Rome, par Madame Mère.

[6] Histoire de Napoléon, par Élias Regnault, 4 vol., 1840, t. Ier.

[7] Mémoires sur l'enfance et la jeunesse de Napoléon, 1852.

[8] Biographie des premières années de Napoléon Bonaparte, 1840.

[9] Autographes du 19 mars 1865. Catalogue d'Eugène Charavay.

[10] Lucien Bonaparte et ses mémoires, t. Ier, p. 25. Éd. de 1882.

[11] Manuscrit donné par le comte de Casabianca. V. l'Appendice.

[12] Mémoires du roi Joseph, t. Ier.

[13] Récits de la captivité de Napoléon à Sainte-Hélène, par le général de Montholon, t. II.