Texte numérisé par Marc Szwajcer
Alexandre, si nous en croyons Strabon, s’était moins proposé, après la bataille d’Arbèles, de faire reconnaître son pouvoir dans les provinces méridionales de l’empire que de faire main basse sur tous les trésors, en d’autres termes, sur tous les garde-meubles, — les gazophylakia, — où étaient venus s’accumuler, pendant près de deux siècles, les tributs levés par les Perses dans l’Asie entière. La récolte était faite à Babylone et à Suse ; on pouvait hésiter à pousser jusqu’à Persépolis. La résistance qu’on venait de rencontrer dans les défilés des Uxiens montrait assez à quelles épreuves on allait se soumettre, à quels périls il faudrait s’exposer, si l’on s’obstinait à forcer de nouveaux passages[1]. A cent quatre-vingts kilomètres de Bebahan, s’ouvrent les gorges de Kaleh-Sefidj connues des anciens sous le nom de Pyles persiques, ces gorges servent à la fois de portes à la Susiane et à la Perside : Ariobarzane y avait pris position avec vingt-cinq mille hommes d’infanterie et s’était empressé de barrer la route par un mur. La précaution est encore de nos jours souvent usitée en Perse. Alexandre prend son parti sur-le-champ ; il laisse Parménion dans la plaine, avec les bagages, les troupes pesamment armées, la cavalerie thessalienne, celle des alliés et des mercenaires ; quant à lui, il se réserve la ligne des crêtes. De quelles troupes va-t-il se faire suivre ? Des peltastes sans doute, des archers et des Agriens ? Il emmène en effet ces troupes légères, mais il leur adjoint la cavalerie de l’Agéma. De la cavalerie dans une expédition semblable ! Alexandre voulait tomber à l’improviste sur les derrières de l’ennemi ; l’infanterie eût marché trop lentement pour opérer à elle seule cette diversion. Les chevaux des hétaïres avaient heureusement le pied sûr ; là où les fantassins trouveraient un sentier praticable, ils passeraient. L’ordre de départ est donné : le troisième jour, la colonne mobile entre dans la Perside ; le cinquième, elle vient camper à l’entrée des gorges. Pour arriver en cinq jours de Bebahan à Kaleh-Sefid, elle a dû doubler les étapes. Kaleh-Sefid — la forteresse blanche — est aujourd’hui, suivant Eugène Flandin, le principal établissement de la grande famille des Mamacenis, famille d’hommes indomptables, d’une nature belliqueuse, par-dessus tout pillards. Chardin place cette forteresse naturelle à deux journées de Persépolis, sur le chemin de Suse. Il lui donne le nom de Calaadive-Sefid — le château du démon blanc — et la décrit ainsi : Une montagne d’une seule masse de roche, escarpée de tous côtés et percée en haut, comme si c’était un château. Par la rapidité de ses mouvements, Alexandre avait souvent frappé ses ennemis de terreur ; on le voyait généralement apparaître longtemps avant qu’il pût être attendu. Cette fois il se flatta, comme en tant d’occasions analogues, de devoir le succès à son activité et à l’impétuosité de son courage ; mais il avait en face une position d’une force peu commune, et pour adversaires, sous les ordres d’Ariobarzane, de véritables Perses, descendants de ces tribus guerrières qui mirent au sixième siècle avant notre ère le petit-fils d’Astyage sur le trône. Ariobarzane laisse la troupe ennemie s’engager dans le défilé, franchir, sans qu’il permette de lui lancer un seul trait, les passages les plus étroits ; il attend Alexandre aux escarpements dont les Perses soigneusement cachés occupent le faîte. Les flancs de la vallée insensiblement se rapprochent, et les pentes inclinées peu à peu se redressent ; les Macédoniens marchent maintenant entre deux murs. Du haut de ces remparts, d’énormes blocs de rochers soudain se détachent ; bondissant avec fracas de saillie en saillie, ils renversent et broient des files entières d’Agriens et de peltastes. La gorge de Kaleh-Sefid est devenue une vallée de Roncevaux. Contre les flèches, contre les cailloux ou les balles de plomb des frondeurs, les soldats d’Alexandre se couvriraient de leurs boucliers, ils pourraient s’abriter derrière les parapets mobiles qu’ils poussent devant eux ; mais la tortue même serait écrasée par ces quartiers de roche tombant d’une telle hauteur. Les pertes sont déjà sérieuses ; des cris de rage se mêlent aux gémissements des blessés ; les Macédoniens veulent monter à l’assaut des boulevards d’où on les foudroie. On voit des soldats s’acharner à gravir la pente qui fuit sous leurs pieds ; ils s’aident mutuellement ; les plus robustes offrent leurs épaules aux plus agiles. Si lisse qu’elle paraisse, la paroi a des aspérités ; c’est par ces échelons qu’il faut à tout prix atteindre les cimes et arriver à couronner le plateau. Le premier dont les doigts trouvent prise sur la roche, tend la main à ses compagnons ; la pierre cède et s’arrache delà cavité où elle avait pris racine ; la grappe humaine retombe au fond du ravin. Sur certains points la chute d’un seul homme suffît pour précipiter en bas un peloton ; le corps mutilé entraîne en tombant tous les soldats chancelants qu’il rencontre. On ne passera pas ; la chose désormais est certaine. Alexandre se résigne à ordonner la retraite. Les Macédoniens serrent leurs rangs, étendent leurs boucliers au-dessus de leurs têtes, et, courbés jusqu’à terre, sortent lentement de ce défilé dans lequel ils étaient entrés le front haut, le cœur gonflé d’espoir. Dès que les derniers rangs ont vidé la gorge, Alexandre reporte ses troupes à cinq kilomètres en arrière. Que faire ? Fallait-il négliger Perse poli s et se diriger, comme le conseillait plus d’un esprit timide, sur la Médie ? Un chemin comparativement facile — le chemin qui se dirige sur Eklid, rejoignant ainsi la route d’Ispahan, y conduisait ; mais alors on laisserait derrière soi les morts sans sépulture. Les Grecs ne se résolvaient pas aisément à cette extrémité ; pour eux, ce n’était pas seulement le honteux aveu d’un échec ; c’était surtout une impardonnable trahison envers les mânes des frères d’armes tombés sur le champ de bataille. Et pourtant la manœuvre qui avait eu un si heureux succès dans le pays des Uxiens ne semblait pas ici praticable. Les prisonniers interrogés étaient unanimes ; ils déclaraient tous qu’il était impossible de pénétrer au sein de cette longue chaîne boisée qui se développait à perte de vue dans la direction du golfe Persique ; on s’y perdrait au milieu des buissons et des ronces ; nul chemin connu ne la traversait. En ce moment critique, un pâtre se présente. Il avait, disait-il, jadis parcouru avec ses troupeaux tous les détours de l’immense massif ; il se faisait fort de s’y reconnaître encore ; seulement, il n’osait promettre que des soldats pussent passer là où il avait si souvent conduit ses chèvres. Le doute était cruel, l’aventure bien chanceuse ; Alexandre résolut de la tenter en personne. Il fit bien, car seul peut-être il était en mesure, par la confiance aveugle qu’il savait inspirer à ses troupes, de triompher des difficultés qui allaient se dresser sur sa route. Quand le général Lapoype, au siège de Toulon, surprit le pas de la Mule ; quand Omer-Pacha vint allumer les feux de son bivouac au pied des collines de Cettigné, ils ne rencontrèrent pas d’obstacles comparables à ceux que présente la grande barrière de la Perside. Pour s’en convaincre, il suffit de jeter les yeux sur les admirables planches de Flandin, de consulter, comme Ta fait George Rawlinson, les Voyages de Morier, de Fraser, de Monteith, de Clerk et d’Abbott. On pourra se faire ainsi une idée de la redoutable structure de ce boulevard, qui, mieux que les armées les plus nombreuses, défend dn coté du sud l’accès du plateau de l’Iran. Les pics se sont entassés les uns sur les autres ; la route ne cesse de passer d’un côté à l’autre des torrents, franchissant sur des ponts d’une seule arche des abîmes d’où, sans le secours de ces œuvres d’art, il semblerait impossible de sortir. Telle est la région dans laquelle allait s’engager, sur la foi d’un guide inconnu, le jeune capitaine dont l’audace faisait à bon droit pâlir les plus vieux généraux de la Macédoine. Pour cette expédition périlleuse d’où va dépendre le salut de l’armée, Alexandre fait choix de ses meilleures troupes ; il prend les hypaspistes, le corps de Perdiccas, les plus habiles parmi tous les archers, et l’escadron royal des hétaïres, auquel il adjoint un peloton d’élite tiré de la cavalerie alliée. Le corps de Cratère, soutenu par celui de Méléagre et par un millier d’archers à cheval, occupera l’attention de l’ennemi, pendant que le long mouvement tournant va s’opérer. N’oublions pas que nous sommes en hiver, et qu’à toutes les difficultés du terrain vont s’ajouter les difficultés de la saison. Les derniers ordres sont donnés ; Cratère déploie ses lignes et allume sur le front de bandière plus de feux que n’en comporte l’effectif qui lui est laissé. Cette ruse si souvent employée dans la guerre du Péloponnèse ne peut manquer de réussir avec des Barbares ; elle entretiendra chez eux la croyance que l’armée de Macédoine est restée campée tout entière à l’entrée du défilé. A minuit, Alexandre met ses troupes en marche dans le plus profond silence ; le détachement porte trois jours de vivres. Dès les premiers pas, les obstacles se succèdent. Le guide a dit vrai : si des troupeaux ont jamais erré dans ces montagnes, nul pied mortel n’y a laissé de traces. On marche dans les ténèbres, perçant à la file les huiliers, trébuchant souvent sur la roche glissante, exposé à disparaître tout à coup dans quelque fondrière, car le vent d’hiver a rempli d’énormes amas de neige tous les creux. L’inquiétude suffit à tenir la troupe muette ; il est inutile de lui recommander le silence. Enfin, après avoir parcouru environ dix-neuf kilomètres, on atteint le bord du plateau. Le camp d’Ariobarzane était sur la droite, un chemin tracé y pouvait conduire : un chemin tracé ! ce n’est pas par cette route découverte qu’on aurait quelque chance de surprendre les Perses. Alexandre laisse sur le plateau Philotas, Cœnus, Amyntas, Polysperchon, avec la cavalerie et quelques troupes légères : ce corps est destiné à prendre l’ennemi en flanc ; le roi se donne la tâche plus difficile de déboucher, à la tête de l’Agéma, sur les derrières de l’armée ennemie. Il sera nécessaire de faire un long détour pour éviter d’être signalé par les vedettes du camp : Alexandre avait un sûr moyen de prévenir les objections que ses plans pouvaient soulever ; tout ce qui était périlleux et pénible, il se chargeait lui-même de l’accomplir. Le voilà donc encore une fois en route I Cette nouvelle marche ne fut pas moins ardue que la première ; vers le milieu du jour, le roi se voit obligé de faire halte : hommes et chevaux succombent à la fatigue. On avait encore à franchir une distance pour le moins égale à celle qu’on tenait de parcourir ; le chemin heureusement s’aplanissait déjà. Vers neuf heures du soir, le signal du départ est donné. Le dernier obstacle semblait surmonté, quand tout à coup, à l’endroit où la montagne s’abaisse et va, par une pente insensible, rejoindre la plaine, se présente un ravin profond que les eaux de divers torrents ont creusé. Un entrelacement de troncs et de branches défend, comme une haie vive, l’approche de la tranchée. Coupée à angle droit, la route se trouve brusquement rompue. La nuit vient, et le vent s’élève ; les branches qui s’entrechoquent avec un bruit sinistre, l’obscurité complète qui règne sous ce dôme épais de feuillage, ajoutent à la confusion du moment. Le découragement s’empare des plus intrépides : tant de peines seraient-elles perdues ? Faudra-t-il se résigner à rétrograder ? Il faut du moins se résigner à laisser venir le jour. Les premières clartés de l’aube, ainsi qu’on le voit si souvent, fout évanouir de chimériques terreurs ; on a bien, il est vrai, un gouffre infranchissable devant soi, mais ce gouffre peut être facilement tourné par un léger circuit. Alexandre a sagement agi en chargeant ses soldats de trois jours de vivres, car il faut qu’il gravisse encore un sommet et qu’il attende les ombres de la nuit pour s’approcher d’un camp dont les abords seront sans doute soigneusement gardés. Ariobarzane, en effet, paraît avoir montré une certaine entente de la guerre ; ce n’était probablement pas la première expédition qu’il commandait dans des montagnes où l’autorité des successeurs de Cyrus devait sans cesse s’affirmer par la force. Des postes échelonnés sont, dans ces pays sujets à surprises, la plus indispensable des précautions à prendre. Alexandre calcule avec une merveilleuse précision ses mouvements ; avant que le jour se lève, il tombe sur le poste le plus avancé des Barbares ; il égorge ces soldais qui ont à peine le temps de se mettre en défense, se jette sur un second poste dont il passe également la garde au fil de l’épée, et se porte au pas de course vers un troisième groupe, qui fuit et se disperse terrifié à son approche. Il était à craindre que les fuyards ne se dirigeassent vers le camp d’Ariobarzane et n’y allassent porter l’alarme ; heureusement leur effroi fut tel qu’ils ne songèrent qu’à leur propre sûreté et se hâtèrent de gagner la montagne. Alexandre cependant précipite sa marche ; au point du jour, il attaque à l’improviste le gros de l’armée perse. Cratère, pendant ce temps, s’était rapproché ; Philotas, Polysperchon, Amyntas et Cœnus avaient repris leur marche. Campés sur les positions qu’ils devaient, pour se conformer aux ordres d’Alexandre, venir occuper à la faveur des ombres de la nuit, ils n’attendaient pour donner l’assaut qu’un signal. A peine les trompettes ont-elles retenti qu’ils accourent. Les Perses se voient soudain assaillis de trois côtés à la fois : l’épouvante les saisit et leur enlève toute pensée de résistance. Au lieu de se défendre dans leurs retranchements, ils en sortent éperdus pour gagner la campagne ; partout ils rencontrent la lance ou les traits des Macédoniens. Il ne leur reste plus qu’un parti à prendre : celui de vendre au moins chèrement leur vie. Les plus fermes songent à rentrer dans les retranchements abandonnés au moment de la panique ; Ptolémée les y a devancés avec trois mille hommes d’infanterie. Repoussés de la position où ils avaient eu sujet de se croire inexpugnables, leur désespoir leur prête encore des forces ; on les voit se jeter à corps perdu sur l’ennemi qui les presse, saisir de leurs mains désarmées les piques qui les menacent, et rouler à terre avec l’adversaire qu’ils entraînent dans leur chute. Il y eut un instant de mêlée sanglante ; beaucoup de Macédoniens y perdirent la vie. Ariobarzane, avec quarante chevaux et cinq mille fantassins, parvint à se faire jour à travers la troupe trop peu nombreuse d’Alexandre. Il gardait l’espoir de pouvoir occuper Persépolis avant l’arrivée de l’armée macédonienne : les portes de cette ville se fermèrent devant lui ; il rebroussa chemin, ne sachant désormais où fuir, n’entrevoyant plus de refuge pour ses compagnons harassés que dans les montagnes. Un parti de cavalerie qui battait l’estrade le rencontra au milieu de ce désarroi. Ariobarzane n’était plus en état d’opposer au moindre détachement une résistance sérieuse ; il périt avec les soldats qu’il avait soustraits aux conséquences d’une première défaite. Pendant ce temps, l’anarchie faisait de rapides progrès dans Persépolis ; les immenses richesses que renfermait la citadelle y éveillaient toutes les cupidités. Le gardien du trésor royal, Tiridate, n’avait que le choix de livrer cet amas d’or et d’argent au pillage, ou de le remettre aux mains du vainqueur, devenu par sa judicieuse politique la seule ancre de salut du vaisseau en dérive ; il fit secrètement parvenir au roi de Macédoine l’avis de se hâter. Quinte-Curce a raison de mettre au premier rang des qualités militaires d’Alexandre son activité : il n’en fut jamais d’égale à celle que le vainqueur d’Issus et d’Arbèles déploya dans le cours de ses mémorables campagnes. A peine maître des Pyles persiques, il laisse en arrière son infanterie et se porte avec sa cavalerie vers les bords de l’Araxe. En une seule nuit, il fait près de soixante-quatre kilomètres. L’Araxe, dans la saison pluvieuse, n’est pas de ces fleuves que l’on passe à gué. Il court, nous dit Chardin, avec une extrême rapidité et un bruit effroyable, dans des gorges profondes et affreuses. On n’a pas l’assurance de le regarder fixement ; l’oreille en est étourdie, autant que la vue éblouie et frappée. César a passé le Rhin sur un pont de chevalets ; ni chevalets ni bateaux n’auraient porté l’armée macédonienne sur l’autre rive de l’Araxe. Chardin, comme Pietro della Valle, comme Flandin, Rich et Buckingham, nous décrit un pont de pierres de taille, élevé de quinze toises et fait en dos d’âne ; l’ambassadeur portugais Dom Garcia de Silva Figueroa nous apprend qu’en 1619 l’arche du milieu était rompue, et qu’on avait jeté sur cette arche de gros arbres recouverts de planches et de terre, qui tremblaient sous les pieds des voyageurs. Alexandre trouva probablement le pont de l’Araxe coupé, les piles par bonheur intactes ; il fit démolir les maisons des villages voisins pour se procurer des poutres, et jeta en quelques heures un nouveau tablier sur le torrent. Si, en même temps que le tablier, il lui eût fallu rétablir les piles, je doute fort que le travail eût marché aussi rapidement que nous le raconte Quinte-Curce. — Vici erant in propinquo ; quibus dirutis, pontem ex materia eorum, subditis saxis, strenue induxit. L’Araxe franchi, Persépolis n’était plus qu’à vingt-sept ou vingt-huit kilomètres ; la vallée du Médus allait y conduire l’armée macédonienne. |
[1] Suivant Droysen — j’emprunte encore ici l’excellente traduction de H. Bouché-Leclercq, car je n’ai qu’une connaissance très insuffisante de la langue allemande, — il existait dans ce labyrinthe de montagnes, à la sortie des défilés des Uxiens, une route carrossable se dirigeant d’abord sur Bebahan, puis traversant au sud-est la plaine de Lasther, ensuite vers l’est celle de Basht, enfin la vallée de Fabiyan terminée par le rocher conique de Kaleh-Sefidi.
Stocqueler, voyageur anglais dont les observations remontent à l’année 1832, mentionne, à six heures de marche de Bebahan, un premier défilé, celui de Tung-ta-Koh, au fond duquel coule le Jerahi. Tung-ta-Koh, dit-il, est une forteresse bâtie sur le sommet d’une montagne.
Le baron Bode (Travels in Luristan and Arabistan) évalue la distance de Chiraz à Bebahan par Kazeroun à trois cent soixante-dix-huit kilomètres ; par Kaleh-Sefid, à deux cent soixante-quatorze. Une exploration toute récente accomplie par un ingénieur français, M. Dieulafoy, nous promet à ce sujet des détails plus précis.