Lorsqu'Andromaque apprend la mort d'Hector, dans son désespoir, elle jette au loin sa coiffure[1] : τῆλε δ᾽ ἀπὸ κρατὸς βάλε δέσματα
σιγαλόεντα, ἄμπυκα κεκρύφαλόν τε ἰδὲ
πλεκτὴν ἀναδέσμην κρήδεμνόν θ᾽, ὅ ῥά οἱ δῶκε χρυσῆ Ἀφροδίτη. Comme les poètes ne font aucune différence entre les mœurs achéennes et troyennes, il est certain tout d'abord que les Ioniennes portaient la même coiffure. Il ne peut y avoir non plus aucun doute sur trois des objets de toilette mentionnés par )e poète. L'ampyx est un diadème de métal[2], semblable à celui qui, dans un autre endroit de l'Iliade, est appelé stephanè[3], le kekryphalos[4] un bonnet, le kredemnon (nous l'avons vu dans le chapitre précédent) cette sorte de mantelet qui, jeté sur la tête, laissait à découvert le visage. Il est beaucoup plus difficile de déterminer le sens exact de πλεκτή άναδέσμη. Ces deux mots, si l'on en juge par leur étymologie, indiquent nécessairement un objet tressé, qui est lié lui-même ou qui lie quelque chose en hauteur[5] ; on en conclut en général que c'était un ruban ou un réseau de rubans servant à attacher les cheveux[6]. Mais il suffit de lire attentivement les vers de l'Iliade pour se convaincre que cette hypothèse est insoutenable. Andromaque, en effet, portait un bonnet (kekryphalos) ; ce bonnet couvrait naturellement en grande partie la chevelure ; le ou les rubans qui attachaient les cheveux sous ce bonnet n'étaient donc point ou étaient peu visibles. Or la πλεκτή άναδέσμη qui faisait partie des δέσματα σιγαλόεντα devait être un objet de toilette parfaitement visible. L'hypothèse de Böttiger n'est pas plus satisfaisante[7] : il s'appuie sur la coiffure d'une figurine de bronze du cabinet des antiques de Dresde[8]. Le bonnet de cette figurine est ouvert sur le derrière de la tête et les boucles qui s'en échappent sont serrées au bout par un ruban de manière à former une petite touffe de cheveux. C'est ce ruban qui serait, selon Böttiger, la πλεκτή άναδέσμη. Mais nous ferons remarquer, en premier lieu. qu'une figurine d'un style aussi avancé ne saurait servir de base à l'étude d'une coutume homérique. En second lieu, ce petit ruban n'est pas un objet de toilette tellement saillant que l'Épopée doive le signaler. Enfin il résulte des vers ci-dessus que la πλεκτή άναδέσμη pouvait être arrachée vivement et d'un seul coup, tandis qu'il eût fallu procéder à une opération exigeant un certain temps pour défaire le ruban en question. Gladstone et Schliemann[9] supposent un bandeau frontal en or, pareil aux spécimens trouvés dans le trésor troyen et dans les tombeaux de Mycènes. Cette opinion est réfutée par ce fait que l'adjectif πλεκτή (tressée) ne saurait s'appliquer à ces bandeaux d'or battu et repoussé. Un poète homérique se serait servi plutôt du mot άμπυξ pour désigner ces bandeaux. Toutes les difficultés d'interprétation disparaissent, au contraire, si nous consultons les monuments étrusques. Dans les plus anciennes peintures funéraires de Tarquinies et dans d'autres monuments étrusques du style archaïque les femmes portent un bonnet haut, raide, en forme de boule, qui couvre entièrement la tête et ne laisse apercevoir qu'un étroit bandeau de cheveux le long du front. Immédiatement au-dessus du front cette coiffe est entourée d'un bandeau d'étoffe plissée[10] ou d'un diadème métallique[11]. Au sommet de la tête, on remarque un bourrelet épais qui maintient la coiffe sur le crâne et corrige agréablement au point de vue de la plastique et de la couleur la raideur de cette sorte d'entonnoir en étoffe[12]. Une espèce de mantelet est jeté sur les épaules[13] ou posé sur le bonnet ; dans ce dernier cas, il tombe des deux côtés de la tête, laissant le visage à découvert[14]. Au premier coup d'œil, il est visible que cette coiffure a trois de ses parties qui sont communes avec la coiffure d'Andromaque. Le bonnet correspond au kekryphalos, le diadème métallique, ornant le front ainsi que le bandeau d'étoffe, à l'ampyx, le mantelet enfin au kredemnon. En présence de cette corrélation, il est permis de se demander si la quatrième partie de la coiffure étrusque, à savoir le bourrelet au sommet du crâne ne pourrait pas être identifié avec la plektè anadesmè. Et, en effet, ce bandeau offre toutes les particularités que semble lui attribuer l'Épopée. C'est un objet très décoratif. Comme il enserrait la coiffe, il était facile de l'enlever d'un coup en même temps que celle-ci. Comme, d'autre part, il était placé sur un point élevé de la coiffe, cela explique l'étymologie du substantif anadesmè. Il en est de même de l'adjectif ; car, dans l'art étrusque, ce bandeau se compose le plus souvent de différentes bandes d'étoffe entrelacées et formant torsade[15]. Si nous sommes bien là en présence de la πλεκτή άναδέσμη, nous connaîtrons par cela même d'une façon précise le kekryphalos homérique. Ce n'est point une coiffe légère, s'adaptant bien aux formes de la tête, comme on en voit sur les monuments de la période classique, où le bandeau en question n'existe nulle part, car il jurerait avec le style de l'époque. Le kekryphalos des femmes ioniennes était un haut bonnet, raide, semblable à celui que portaient avec orgueil les femmes des Lucumones de Tarquinies, dans la première moitié du Ve siècle avant J.-C. Andromaque portait le kredemnon sur sa coiffe, comme faisaient généralement les femmes étrusques de leurs mantelets-fichus ; elle s'arrache, en effet, de dessus la tête en même temps que l'ampyx, le bonnet et la plektè anadesmè. Cette coiffure compliquée, d'un style si tourmenté et si peu classique dénote, plus que tout autre détail du costume homérique, une origine orientale. Mais puisque nous avons étudié ailleurs cette question avec plus de détails[16], il nous suffira de faire ressortir ici quelques faits particulièrement importants et qui se rattachent plus directement à l'objet de ce livre. Dès la plus haute antiquité, les hommes et les femmes portaient en Asie une coiffure compliquée comme celle-là Parmi les attributs du grand-prêtre de la Judée, figuraient un bonnet qui, conformément au style asiatique, devait être haut et raide[17], ainsi qu'un bandeau frontal en or ; à ce dernier était attaché un cordon d'un bleu pourpre qui s'enroulait autour du bonnet[18]. Sa coiffure se composait donc, comme celle d'Andromaque, d'un kekryphalos, d'une ampyx et d'une πλεκτή άναδέσμη. Les Juives en grande toilette étaient coiffées d'un haut bonnet, comme on peut s'en convaincre par plusieurs passages de l'Ancien Testament[19] dont un[20] mentionne aussi le bandeau d'or qui enserre le front. Comme le costume des anciens Hébreux se ressentait beaucoup de l'influence des villes voisines de la Phénicie, il est très probable que des coiffures de ce genre étaient également en usage chez les Phéniciens. Effectivement, on a trouvé dans l'île de Chypre des statues-portraits d'hommes coiffés d'un bonnet haut et raide ; elles présentent un mélange du style égyptien et assyrien, qui est caractéristique pour une certaine phase de l'art phénicien[21]. C'est un bonnet semblable, attaché dans un cas en dessous avec un bandeau, qui est la coiffure d'homme, sur quatre coupes phéniciennes en argent, dont deux ont été découvertes à Chypre[22], les deux autres en Italie[23]. Si ces deux dernières proviennent, comme c'est très probable, de Carthage ou de ses colonies, on peut admettre que cette coiffure était en usage non seulement chez les Phéniciens orientaux, mais aussi chez ceux de l'Occident. Certains faits prouvent que des femmes phéniciennes portaient une coiffure semblable. Une haute coiffe faisait partie des attributs de l'Aphrodite cypriote[24]. Les sculpteurs[25] et les céramistes cypriotes[26] en ornent les femmes qui paraissent exécuter un chœur de danse en l'honneur de cette déesse[27]. Enfin il faut mentionner ici un bas-relief assyrien mentionné plus haut. Les femmes qui y sont représentées portent un bonnet haut et raide coupé de rubans ou de galons, et sur ce bonnet une sorte de fichu-mantelet ; c'est donc une coiffure qui ressemble beaucoup à celle d'Andromaque. Cette coiffe haute était également en usage chez les Grecs ; nous en avons la preuve dans les idoles de femmes en argile du style archaïque avancé, trouvées à Assos[28] et dans d'autres, complètement primitives qui ont été mises au jour à Tirynthe[29]. En ce qui concerne les autres questions relatives à cette coiffure, mais qui ne rentrent pas précisément dans le cadre du présent ouvrage, nous prions le lecteur de vouloir bien consulter notre étude mentionnée plus haut. D'ailleurs si le kekryphalos et la πλεκτή άναδέσμη, qui devaient cependant imprimer à la figure un cachet tout particulier, ne paraissent qu'une seule fois dans l'Épopée, — ce ne peut être l'effet d'un simple hasard. La description très détaillée de la toilette d'Hèra, que fait le poète au XIVe chant de l'Iliade[30], est très importante à cet égard. Le kekryphalos n'y est point mentionné : c'est que certainement la déesse, suivant ce poète, ne portait point de bonnet et mettait le krédemnon à même la tête. Il faut en conclure ou bien que le bonnet n'était pas la coiffure générale des femmes ioniennes de cette époque, ou bien que la coiffure se transforma dans les intervalles entre lesquels parurent les différentes parties de l'Épopée. |
[1] Iliade, XXII 468-470.
[2] Hymn. hom. VI, 5. D'après ce passage, l'ampyx serait en or. Comparez le même Hymne V, 12 et Hésiode, Théog., 916. Nous avons expliqué plus haut cet adjectif en tant qu'épithète des chevaux.
[3] XVIII, 597. Έΰστέφανος est l'épithète d'Artémis (Iliade, XXI, 511), de Mycèné (Odyssée, II, 120), d'Aphrodite (Odyssée, VIII, 267, 288. XVIII, 193. Hymn., IV, 6, 175, 287) et de Déméter (Hymn., V. 224, 307, 384, 470). Comparez Hessling, De usu coronarum apud Græcos (Lugd. Bat. 1886) p. 17. L'hymne VI, 5, attribue aux Heures des ampykes d'or et une stéphanè d'or à Aphrodite. Il est donc tout naturel de supposer que cette dernière passait pour être une parure plus brillante et plus distinguée. L'ampyx est probablement ce diadème étroit que l'on rencontre déjà, par exemple, sur les anciens vases de Mélos (Conze, Melische Thongefässe, pl. 4) ; la stéphanè, au contraire, ce haut diadème dont sont ornées les anciennes idoles (Panofka, Teracotten des Museums zu Berlin, pl. 1, n° 2,3 ; Gerhard, Ges. ak. Abhandlungen, pl. 22, n° 1, 5. Comparez les têtes de Megara Hyblaia dans le Bull. della Comm. di antichità in Sicilia, 1872, pl. 1, n° 1, 3, pl. III n° 9, 10) et surtout les têtes de femmes qui forment le milieu des briques de frontons archaïques.
[4] Sur les étymologies indo-européennes de ce mot voyez : Ebeling, Lexicon homer. s. v. κεκρύφαλος. L'hypothèse la plus satisfaisante semble être celle d'après laquelle il serait formé du radical κρυφ redoublé avec adjonction du suffixe αλος. Comparez Studniczka, Beiträge, p. 129. — M. Siegmund Frænkel a eu l'obligeance de nous adresser à ce sujet la communication suivante : κεκρύφαλος pourrait bien être aussi d'origine sémitique. Dans la langue araméenne karkaf signifie crâne, karkaflà existe dans le langage judaïco-araméen ; ce dérivé parait avoir le sens de peau, couverture du crâne, et par extension couvre-chef ou coiffure. De là à κεκρύφαλος il n'y a pas loin, surtout si nous admettons une dérivation populaire de κρύπτειν.
[5]
Bopp, Vergleichende Grammatik, III3, p. 177 et suiv. — Zeitschr. für
vergl. Sprachforschung, X, p. 452. — G. Curtius, Studien
zur griech. und lat. Grammatik, V, p. 64.
[6] Heyne, ad Homeri Carmina II,
p. 533, VIII, p. 344. Friedreich, Die Realien in der Iliade und Odyssee,
2e éd. p. 239. Le commentaire du Schol. (Iliade, XXII, 469) n'est pas
clair. Il dit : άναδέση δέ λέγεται σειρά ήν κύκλω περί τούς κροτάφους άναδοΰνται, καλεΐται δέ ύπ' ένίων καλαυδάκη (καλυνδεύκη V. Calantica, Heyne, VIII,
p. 344).
[7] Kleine Schriften, III, p. 294.
[8] Montfaucon, L'antiquité expliquée I, 2, pl. 213. 1. — Hettner, Bildwerke des k. Antiquariums zu Dresden, 2e éd., p. 114, 438.
[9] Schliemann, Ilios, p. 507-511 n° 685-687 ; Mykenae, p. 287. Gladstone dans sa préface à ce dernier ouvrage, p. XXIV ; fig. p. 285 n° 358.
[10] Mon. dell' Inst., VIII, pl. 13, n° 1 et 5 ; pl. 14, n° 1a.
[11]
Comme dans la tombe del Barone de Corneto : Micali, Storia, pl. 67 ; Mus.
greg. I, pl. 100. —
[12] Monum. dell' Inst., IX, pl. 13, n° 1 ; pl. 14, n° 1a.
[13] Monum. dell' Inst., IX, pl. 13, n° 5 ; pl. 14, n° 1a.
[14] Monum. dell' Inst., IX, pl. 13, n° 1.
[15] Mon. dell' Inst., IX, pl. 13, n° 3. — Micali, Storia, pl. 29, n° 2, pl. 31,
n° 4, pl. 33, n° 1, 2.
[16] Helbig, Ueber den Pileus der Alten Italiker dans les Sitzungsberichte der Münchener Ak. der Wiss. philosoph-philol. Cl., 1880, p. 527-548.
[17] Aux monuments de l'art grec qui nous montrent un haut bonnet raide il faut ajouter une idole de femme en argile trouvée à Tegea : Nuove memorie dell' Inst. di correspondenza archeologica, pl. VI, 3 p. 76.
[18] Exode, XXVIII 36, 37, XXIX 6, XXXIX, 28, 30, 31. Les autres prêtres portaient le bonnet sans ornements. Exode, XXVIII, 40, XXIX, 9 ; Lévitique, VIII, 13.
[19] Judith, X, 3 ; Isaïe, III, 20, 23 ; Jesus Sirach, VI, 30.
[20] Jesus Sirach, VI, 30.
[21] Cesnola-Stern, Cypern, pl. 27, 28, 30, n° 5, pl. 40 n° 1. — Une coiffure semblable se rencontre sur d'autres monuments cypriotes, par exemple sur les figures d'argile de guerriers et de cavaliers (Cesnola-Stern, pl. 37, n° 2, 3, pl. 39, n° 2, 4, p. 125. — Gaz. arch., 1878 p. 108, 109). Voyez un bas-relief dans Cesnola-Stern, pl. 96, 3, deux sarcophages (pl. 18 et 44) et un scaraboïde (pl. 79, 8, et Gaz. arch., 1878, p. 107).
[22] Revue arch., XXXI, 1876, pl. I. — Cesnola-Stern, pl. 51 (le bonnet entouré d'un bandeau). — Rev. arch., XXXIII, 1877, pl. I. Cesnola, pl. 66, 1.
[23] Mon. dell' Inst. IX, pl. 44, 1 (Comparez Bullet., 1874, p. 285). X, Pl. 31, 1. — Perrot et Chipiez, Hist. de l'art., III, p. 97, n° 36.
[24]
Cesnola-Stern, pl. 12. — Lajard, Recherches sur le culte de Vénus, pl.
20. — Clarac, Musée de sculpture IV, pl. 560 B. n° 1283 A. — Paciaudi, Mon.
Pelop., II, p. 130. — Bernouilli, Aphrodite, p. 29 et suiv. Cet
attribut se retrouve aussi sur les monuments de l'époque gréco-romaine. Voyez Arneth, Die Gold-und
Silbermonumente in Wien, pl. S, VII, 90.
[25] Perrot et Chipiez, Hist. de l'art, III, p. 587, n° 399.
[26] Heuzey, Catalogue des figurines antiques de terre cuite du Louvre I, p. 200, n° 248-250.
[27] C'est un groupe en pierre calcaire d'après Perrot et Chipiez, III, p. 587, n° 399.
[28] Elles se trouvent au Musée de Constantinople et dans une collection particulière de Smyrne.
[29] Schliemann, Tiryns, p. 173, n° 83 et p. 177 n°87. Dans cette dernière idole, on reconnait une sorte d'ampyx à la bordure inférieure du bonnet. Les objections que fait Studniczka (Beiträge) p. 128-131, contre l'opinion émise ci-dessus, nous paraissent erronées. Ce savant suppose que les objets énumérés par le poète tombent de dessus la tête d'une femme qui s'affaisse évanouie : cette hypothèse repose sur une interprétation inexacte du vers d'Homère. Τήλε δ' άπό κρατός βάλε ne signifie pas : ils lui tombèrent de la tête, mais bien : elle les rejeta loin de la tête. Tel est aussi le cas d'Hécube (Iliade, XXII, 406). Cette explication écarte du même coup cette autre opinion de Studniczka (qui ne concorde pas d'ailleurs avec sa propre manière de voir), à savoir que la πλεκτή άναδέσμη serait un ruban qui tiendrait les cheveux attachés sous le bonnet. Pour enlever ce ruban, il fallait se donner le temps et une certaine peine, tandis qu'Andromaque désespérée arrache évidemment d'un seul coup et jette au loin sa coiffure. Le même savant prétend que le kekryphalos était un petit fichu généralement carré que l'on mettait en guise de bonnet ; quant au bonnet s'adaptant à la forme de la tête et dont les artistes de la période classique coiffent les femmes en négligé, Studniczka soutient qu'il s'appelait κεφαλή περίθετος. Cette opinion encore s'appuie sur une base peu solide : Studniczka croit que κεφαλή περίθετος dans Aristophane, Thesmoph., 257, signifie forcément ce bonnet. Mais il est inadmissible qu'un objet de toilette aussi commun ait été désigné par un terme si compliqué. Ces deux mots indiquent plutôt un objet particulier dont se servaient les femmes coquettes pour conserver leur chevelure ou pour soigner leur teint ou pour toute autre précaution semblable, avant d'aller se coucher.
Il est un point où nous n'avons pas bien compris les observations que fait Studniczka sur la coiffure d'Andromaque (Beiträge, p. 128-131). Suivant lui la πλεκτή άναδέσμη n'était pas, comme nous l'avons dit plus haut, un cordon ou ruban qui maintenait les cheveux sous la coiffe, mais bien une mitra ou bandeau qui enserrait autour de la tête la coiffe que Studniczka appelle kekryphalos.
[30] Iliade, XIV, 170-186.