HISTOIRE DU RÈGNE DE LOUIS XIV

PREMIÈRE PARTIE. — LA FRANCE POLITIQUE, RELIGIEUSE, LITTÉRAIRE SOUS MAZARIN (suite et fin)

 

CHAPITRE XIII. — La paix des Pyrénées.

 

 

II. — Voyage triomphal du roi et de Mazarin par toute la France. - Mariage de Louis XIV. - Dernière soumission du parlement de Paris. - Succès de la politique étrangère. - Traité d'Olive. - Restauration des Stuarts en Angleterre. - Opposition persistante du cardinal de Retz.

 

Il y eut, en effet, une série de triomphes pour le ministre plus encore que pour le roi.

Quelques semaines après la conclusion du traité (26 décembre 1659), Condé écrivit à Mazarin pour protester de son impatience de revoir le roi ; il avait à cœur d'assurer Sa Majesté qu'il revenait dans l'intention de lui rendre les services auxquels l'obligeaient sa naissance et son devoir. Il ajoutait : Pour vous, Monsieur, j'espère que, quand je vous aurai entretenu une heure, vous serez bien persuadé que je veux être votre serviteur. Je pense que vous voudrez bien aussi m'aimer, et que vous me ferez la grâce de croire que je suis votre très-affectionné serviteur : LOUIS DE BOURBON[1]. Cette lettre, par le contraste même des personnages, est le plus digne pendant de la lettre à Cromwell ; des deux côtés même humilité devant la force, là pour obtenir des secours, aliment de la guerre civile, ici pour obtenir l'oubli d'une trahison impuissante. Mazarin n'est plus ce Mars, ce sérénissime faquin à qui le vainqueur de Rocroi tâtait insolemment le menton ; c'est par Mazarin que Condé veut être ramené aux pieds de Louis XIV.

Mazarin ni le jeune roi ne jugèrent pas à propos d'attendre ce pénitent. La cour, qui était déjà à Toulouse depuis quelques semaines, en partit dès le commencement de janvier 1660. Le but final du voyage était la célébration des noces qui devaient se faire aux Pyrénées. Mais auparavant il y avait intérêt à montrer l'autorité royale à la Provence où remuaient quelques restes des factions. Marseille s'était soulevée contre le duc de Mercœur pour l'élection de ses consuls ; le parlement d'Aix, vieux frondeur, n'était pas étranger à l'insurrection. La cour prit donc la route la plus longue et se rendit à Aix. Déjà Mercœur traitait Marseille en ennemie ; il renversait une porte dont l'inscription attestait la modération de Henri IV : Sub cujus imperio summa libertas ; comme symbole d'un nouveau régime il bâtissait un château à l'entrée du port, une citadelle sur les hauteurs qui commandent la ville. La présence de la cour à Aix, et le zèle royaliste du premier président d'Oppède, donnèrent le dernier coup à la révolte. Bon nombre de coupables furent pendus ou envoyés aux galères, quelques membres du parlement furent exilés[2]. Ce fut dans ces circonstances que Condé rejoignit enfin la cour. Il avait traversé docilement tout le royaume par le chemin que le ministre avait fait à Guitaut, son lieutenant. Il descendit chez Mazarin, son introducteur nécessaire, et fut admis ensuite devant le roi. Il avait fléchi le genou ; il commençait un discours pour avouer sa révolte et demander pardon : Mon cousin, lui dit le prince, après les grands services que vous avez autrefois rendus à ma couronne, je n'ai garde de me ressouvenir d'un mal qui n'a apporté de dommage qu'à vous-même. Une grâce si fièrement octroyée apprit à Condé, comme il l'avoua plus tard, qu'il avait désormais un maitre. Quelques jours après, Turenne, le vainqueur d'Arras et des Dunes, était fait maréchal général des camps et armées du roi. Ce titre nouveau, le plus élevé que pût recevoir un sujet depuis la suppression des fonctions de connétable, faisait voir de quel côté était maintenant la faveur et la confiance royale[3].

D'Aix, le roi se rendit en personne à Marseille pour confirmer tout ce qu'avait fait le gouverneur. Cette sévérité laissa la ville dans la désolation, au milieu de la joie générale qu'inspirait la paix. Il séjourna quelque temps à Avignon pour régler le sort de la ville d'Orange. Cette petite principauté de la maison de Nassau servait de retraite aux rebelles de France et à toutes sortes de criminels[4]. Le ministre Brienne en réclamait le rasement dans l'intérêt de la justice et de la religion, les Avignonais pour le repos de leur territoire sans cesse ravagé par ces fugitifs. Le seigneur en était le jeune Guillaume III, à peine âgé de dix ans, tenu en tutelle en Hollande par les frères de Witt, et dans ses biens patrimoniaux par sa mère et par sa grand'mère qui n'étaient pas toujours d'accord. Par provision, le roi ordonna d'occuper militairement Orange. Il ne prévoyait pas, et personne ne pouvait prévoir plus que lui, qu'il y avait dans cette mesure le germe des haines de Guillaume III contre son ambition. Il prit ensuite la route de Toulouse, traversant le Languedoc qui avait eu aussi ses rebellions, mais qui maintenant paraissait calme sous le gouvernement du prince de Conti, et arriva à Saint-Jean-de-Luz où le roi d'Espagne le rejoignit avec sa fille et sa cour. Le mariage de Louis XIV et de Marie-Thérèse d'Autriche fut célébré le 9 juin 1660 : Auguste journée où deux fières nations longtemps ennemies s'avancent sur leurs confins non plus pour se combattre, mais pour s'embrasser, où ces deux rois furent l'un à l'autre et à tout l'univers un si grand spectacle[5] ; mais où la supériorité de la France éclatait dans la splendeur des fêtes, et jusque dans cet éloge de Turenne échappé à Philippe IV : Il m'a fait passer de bien mauvaises nuits.

Le retour ne fut pas moins solennel. Il plut à la cour victorieuse de se montrer à Bordeaux, la ville de l'Ormée, la dernière citadelle de la Fronde des princes en France, l'ennemie du duc d'Épernon, et qui avait combattu personnellement Mazarin dans ce gouverneur son favori. Les esprits étaient bien changés, ou du moins toutes les apparences le faisaient croire. Bordeaux avait d'avance protesté de ses nouveaux sentiments par un grand acte de soumission. Pendant que Condé n'avait pu recouvrer le gouvernement de Guienne, pour donner plus de portée à ce refus, le roi y avait rétabli d'Épernon. Les Bordelais, loin de réclamer, avaient reçu, avec beaucoup de dignité, l'ancien ennemi revenu en maître. Ils ne furent pas moins empressés auprès des deux reines, du roi et du ministre ; la solennité de leurs hommages, le luxe de leurs réjouissances témoigna qu'ils n'étaient plus ces vaincus de 1650 marchandant aux souverains les collations et les feux d'artifice.

Cependant cette revue de tous les apaisements ne faisait oublier à Mazarin aucune des mesures nécessaires à l'affermissement de son repos et de la tranquillité publique. On avait, dans ces derniers temps, mis la main sur le principal agitateur de Sologne, le sieur Bonnesson, gentilhomme obscur en qui semblait être tout le mouvement des sabotiers. Cette capture avait dissipé pour toujours les intrigues des nobles en Normandie. Pendant que Bonnesson, conduit à Paris, y attendait un jugement capital, Créqui-Barneville et d'Annery, complices de Condé et de Retz, s'étaient enfuis en Hollande. Du milieu de cette marche victorieuse à travers les provinces jadis rebelles, on voit Mazarin suivre de loin, mais sans distraction, le procès de ces coupables. Bonnesson fut exécuté en décembre 1659. Les hommes dévoués au cardinal demandaient s'il fallait continuer les poursuites contre ses complices. Il répond énergiquement qu'il n'y a pas de grâce à leur faire. Il procède à la confiscation des biens de Créqui. Il faut se souvenir, écrit-il à Colbert, que Créqui a un château auprès de Péronne dont le rasement lui sera plus sensible que celui de la maison qu'il a en Normandie, et il est bon qu'il ressente jusqu'au vif en ses biens la juste indignation du roi, en attendant que Sa Majesté la lui puisse faire ressentir en sa personne[6]. On a déjà remarqué, en citant cette phrase, que Mazarin s'élève ici à la hauteur de la sévérité de Richelieu, qui ne lui était pas ordinaire. Mais il y joint immédiatement le trait essentiel de son caractère propre, la rapacité. La punition de ses ennemis politiques doit être un bénéfice matériel pour lui ou pour ses serviteurs. Bonnesson a mérité la mort et la confiscation de ce qu'il possédait ; le ministre réclame cette dépouille pour Le Normand qui le sert il y a longtemps.

Enfin le cortège triomphal arriva à Paris (26 août 1660). De grandes fêtes attendaient la jeune reine, ce gage de paix, de prospérité et de plaisirs, après tant de misères. Toutes les voix étaient d'accord pour célébrer cette ère nouvelle. Les poètes éprouvés comme Corneille, les poètes naissants comme Racine, s'unissaient dans un même concert. La joie populaire retentit dans toutes les rues. On ne se lassa pas de voir défiler cette marche solennelle qui dura presque tout le jour. J'ai été, écrivait la femme de Scarron, pendant dix heures tout yeux et tout oreilles ; la reine doit être contente du mari qu'elle a choisi. Mazarin dut être plus content encore de sa part de gloire dans cette journée décisive. Il vit enfin le parlement de Paris à ses pieds lui rendre un hommage qui consacrait tous les autres. La compagnie, désignée pour figurer dans la marche, avait osé réclamer contre cette dérogation à ses usages ; on ne l'écouta pas, on exigea qu'elle parût comme tous les autres corps, à la suite du roi ; on ne consentit qu'à lui accorder un rang plus distingué que celui qui lui avait été assigné d'abord. A la fin de la cérémonie, elle se présenta devant le roi pour le complimenter, et elle termina son discours par un éloge du ministre, qui était la rétractation complète de toutes ses oppositions : Que Dieu conserve à Votre Majesté ce conseil si fidèle et si clairvoyant qu'il lui a suscité, dès le commencement de son règne, comme le seul qui pouvait être capable, par une prudence tout à fait admirable, de résister à tant d'événements si étranges, et de conduire ce grand ouvrage de la paix à sa perfection, après y avoir incessamment travaillé l'espace de seize ans. Il a ainsi fait connaître à tout le monde qu'il n'a jamais respiré autre chose, et que les différents effets de la bonne ou mauvaise fortune, les maux domestiques, les grandes maladies de l'État, non plus que les espérances d'une guerre toute pleine de victoires, les batailles gagnées et les conquêtes tout ouvertes, n'ont jamais pu changer l'assiette de son cœur, ni altérer le moins du monde les pensées qu'il a toujours uniquement formées pour le service de Votre Majesté et pour le bien de son État.

Après de telles paroles, on comprend que le parle, ment n'eut plus rien à dire. Il trouva cependant qu'il avait encore quelque chose à faire. Il demanda au roi la permission de faire une visite à Mazarin. Le roi répondit : Vous ne doutez pas que je ne l'aie pour agréable. En conséquence, une députation composée d'un président, de deux conseillers de la grand'chambre, d'un conseiller de chaque chambre des enquêtes, alla féliciter Mazarin dans sa maison. Un pareil honneur n'avait jamais été rendu à aucun ministre ni favori. C'est bien ici le dernier désarmement de la Fronde ; le procès finit au lieu même où il a commencé par le désistement des demandeurs.

Il n'y avait pas jusqu'à la politique étrangère qui n'apportât en ce moment sa part au succès de Mazarin. Deux grands événements s'étaient accomplis depuis la paix des Pyrénées, où la France trouvait son avantage : le règlement des affaires du Nord, et la restauration des Stuarts en Angleterre.

Depuis cinq ans, le roi de Suède, Charles-Gustave, successeur de Christine, a un autre Gustave non moins fier, ni moins hardi ou moins belliqueux que le premier, tenait dans l'inquiétude l'Allemagne et tous les États de la Baltique. D'abord maître de la Pologne, par un passage rapide, il avait contribué à l'agrandissement du Brandebourg, en délivrant le duché de Prusse de la suzeraineté polonaise. Devenu suspect à ses voisins, à ses alliés mêmes, assailli par le Brandebourg, les Danois, les Hollandais, et la connivence de l'empereur, il avait renoncé à ses prétentions sur la Pologne, pour se venger sur le Danemark, et pendant trois ans il avait pénétré jusqu'au cœur de ce royaume, d'île en île, à travers la mer glacée. Mais il s'était suscité tant d'ennemis qu'il n'aurait pu suffire à toutes ces luttes, lorsque sa mort subite (23 février 1660) multiplia les embarras de la Suède, en laissant son fils, âgé de quinze ans, hors d'état de défendre par lui-même les provinces menacées. La grande alliée que la France s'était faite sur la Baltique, allait-elle périr, et laisser passer à d'autres une prépondérance qui était un des principaux résultats de la guerre de Trente ans ? La France interposa sa médiation, et pendant que le mariage de Louis XIV sanctionnait la paix des Pyrénées, elle obtint pour la Suède les traités d'Oliva (3 mai 1660) et de Copenhague (6 juin). Par le traité d'Oliva conclu entre la Suède, la Pologne, l'électeur de Brandebourg et l'empereur Léopold, la Pologne échappait aux prétentions de la Suède, le Brandebourg se faisait confirmer la possession souveraine de la Prusse ; mais la Suède ne perdait aucune des provinces qu'elle occupait en deçà de la Baltique, et qui séparaient de cette mer la Pologne et la Russie. Par le traité de Copenhague avec le Danemark, moyennant quelques équivalents, elle conservait une bonne partie des conquêtes de Charles-Gustave, la Scanie, la Hallandie, la Bleckingie et Rugen. Rien ne lui était ravi de la puissance que la paix de Westphalie lui avait constituée.

La restauration des Stuarts s'était opérée d'elle-même. Après la déposition de Richard Cromwell, le parlement, débris honteux de celui qui avait fait la révolution (Rump, Croupion), n'avait pu tenir contre sa propre impopularité ni contre les rivalités militaires. Le général Monck, en y rappelant les membres successivement exclus à diverses époques, en avait changé l'esprit, et préparé de nouvelles élections favorables à la royauté. On croit avoir la preuve que Mazarin ne voyait pas de bon œil ce changement. Il se défiait des Stuarts qu'il avait abandonnés pour s'allier à Cromwell, et qui s'en étaient vengés en combattant dans les rangs espagnols. Il aurait préféré la continuation de la république. On le soupçonnait d'avoir engagé Monck à se faire protecteur, il circulait mémé des lettres qu'on lui attribuait, où cette pensée était nettement formulée[7]. Cependant le nouveau parlement, non plus que la nation anglaise, n'avait pas hésité à suivre l'impulsion de Monck. Proclamer Charles II, aller le chercher en Hollande, le recevoir à Londres au milieu d'acclamations universelles, tout cela s'était accompli du 8 au 29 mai 1660. S'il était vrai que Charles II en voulût à Mazarin pour cette opposition à son rétablissement, il est tout aussi démontré que la parenté et le besoin d'argent ne tardèrent pas à le retourner vers Louis XIV et son ministre. Déjà avant le retour à Paris, il était question du mariage de Charles II avec Hortense Mancini, nièce du cardinal. Le roi d'Angleterre, séduit au moins par la perspective d'une dot de cinq millions comptant, persista pendant plusieurs mois à demander des nouvelles de mademoiselle Hortense, si elle était embellie, si elle avait de l'esprit. Il aimait à entendre M. d'Aubigny louer la beauté de son visage, et vanter les vertus de Mesdames et Mesdemoiselles les nièces de l'Éminence. Il se défendait du reproche de favoriser le cardinal de Retz, qui travaillait alors par toutes sortes de manœuvres à obtenir son intervention. Il protestait surtout qu'il ne gardait aucun ressentiment de l'alliance conclue avec Cromwell, et il était le premier à l'excuser par l'intérêt évident de la France, et la nécessité de la gouverner par les moyens que le cardinal avait adoptés[8]. Le mariage n'eut pas lieu ; mais la sœur de Charles II épousa le frère de Louis XIV. Ce nouveau lien de famille et une pénurie permanente rattachèrent le roi d'Angleterre à la politique française jusqu'à le compromettre aux yeux de ses sujets.

Il y eut pourtant une contradiction à cette victoire universelle de Mazarin. Un de ses ennemis restait debout et devait lui survivre. C'était le cardinal de Retz, qui, abandonné de Condé, isolé de ses anciennes alliances par la paix des Pyrénées, invoquait maintenant à la fois l'assistance du roi d'Angleterre et l'autorité du Saint-Siège, pour rentrer dans son archevêché. Il venait de lancer de nouvelles lettres de la façon des Jansénistes[9], l'une au roi, l'autre à son clergé. Il y dénonçait la cruauté du ministre qui, après avoir fait la paix partout, la refusait à un prélat innocent. Il appelait le secours et les prières de tous les prélats de l'Église catholique ; puis, toutes les voies de conciliation épuisées, il menaçait d'user des derniers remèdes dont il n'avait pas voulu faire usage pendant la guerre. Cette dernière attaque troubla évidemment les joies du retour ; elle blessa le roi qui, dès le mois d'octobre 1660, annonça à l'assemblée du clergé qu'il avait résolu de supprimer le jansénisme ; mais Mazarin allait mourir avant d'avoir eu raison de cette implacable inimitié.

 

 

 



[1] Mémoires inédits de Lenet. Cette lettre termine la collection des pièces.

[2] Mémoires de Montglat.

[3] Mémoires de Brienne. — Bruzen de la Martinière cité plus haut ; ouvrage curieux et important par les faits et les témoignages historiques dont il est rempli.

[4] Mémoires de Brienne.

[5] Bossuet, Oraison funèbre de Marie-Thérèse.

[6] Archives de la Bastille, publiées par Ravaisson.

[7] Montégu, agent de Mazarin, lui écrivait de Londres, 1er juillet 1660 : L'avis que le beau-frère du général Monck venait de lui donner, que l'on le pressait de déclarer que je l'avais chargé de la part de Sa Majesté et celle de Son Éminence, de disposer le général à se faire protecteur, ou à maintenir la république, m'est imputé il y a déjà quelque temps.

Le P. Duneau écrit de Rome, à Mazarin, 9 août 1660 : Il se voit ici sous main la copie d'une lettre qu'on dit que Votre Éminence a écrite au général Monck avant le retour du roi d'Angleterre, l'exhortant à s'y opposer, que ce roi l'ayant vue s'en est offensé, qu'il a résolu de se venger, et que c'est la cause pour laquelle il a refusé l'audience au Président de Bourdeaux, et que la garnison de Dunkerque a commencé de faire des hostilités contre les terres voisines.

[8] Voir les lettres adressées à Mazarin par ses agents à Londres, à partir du 7 juillet 1660 (lettres de Lionne), jusqu'au 2 décembre ; (lettres de Bourdeaux), dans le complément des Mémoires du cardinal de Retz.

[9] Guy Joly dit expressément : Cette lettre était très-bien faite et de la façon des Jansénistes. On lit dans Sainte-Beuve : On attribuait cette lettre à Arnauld, elle était certainement d'une main janséniste, comme les précédentes. Aujourd'hui que Louis XIV n'est plus là pour punir l'intervention des jansénistes dans ses affaires politiques, les amis de la secte ne craignent plus d'avouer celte assistance qui dans le temps même était représentée comme une odieuse calomnie.