PARIS — LIBRAIRIE PLON — 1907
CHAPITRE I. — TROIS JOURS DE TEMPÊTE. CHAPITRE II. — LES FUNÉRAILLES DE CÉSAR. CHAPITRE III. — DISSOLUTION UNIVERSELLE. CHAPITRE IV. — LE FILS DE CÉSAR. CHAPITRE V. — LA LOI AGRAIRE DE LUCIUS ANTONIUS. CHAPITRE VI. — LA « LEX DE PERMUTATIONE ». CHAPITRE VII. — LES VÉTÉRANS À L'ENCAN. CHAPITRE VIII. — LE « DE OFFICIIS ». CHAPITRE IX. — « LES PHILIPPIQUES ». CHAPITRE X. — TRIUMVIRI REIPUBLICÆ CONSTITUENDÆ. CHAPITRE XI. — LE MASSACRE DES RICHES ET LA BATAILLE DE PHILIPPES. CHAPITRE XII. — FULVIE ET LA GUERRE AGRAIRE EN ITALIE. APPENDICES. A. Les événements de Rome les 15, 16 et 17 mars de l'année 44 avant Jésus-Christ. — B. Les provinces de Brutus, de Cassius, d'Antoine et de Dolabella.PRÉFACE.Ce volume contient l'histoire de la dernière révolution de la république. C'est une des époques les plus obscures de l'histoire romaine. Les documents que nous possédons sont relativement nombreux, mais extrêmement confus et contradictoires, et l'on a pu dire de cette période qu'elle était un labyrinthe. - J'ai fait ce que j'ai pu, après tant d'autres, pour en trouver le fil d'Ariane. Le lecteur dira jusqu'à quel point mon exposition des faits lui semble plus claire et plus compréhensible que celles qui ont été données jusqu'ici. Mais pour arriver à une conclusion vraisemblable, j'ai dû faire un long travail de confrontation et de critique, sur beaucoup de points obscurs. Parmi les plus importants, je puis citer : les événements de Rome pendant les deux jours qui ont suivi la mort de César ; la distribution des provinces entre les chefs des deux partis en 44 ; les lois proposées par Antoine, cette même année, leur date et leur portée ; l'augmentation et la répartition des légions de l'an 44, à l'an 41 ; la distribution des terres aux vétérans, après la bataille de Philippes. Il m'aurait été impossible d'exposer tout le travail de critique et de reconstruction qui m'a conduit aux conclusions que j'ai adoptées, sans ajouter à ce livre un volume presque aussi gros d'appendices. Je ne donne, à la fin de ce tome, que deux appendices où j'ai traité les deux premières questions. Le lecteur pourra ainsi se faire une idée de la méthode que j'ai suivie pour me guider dans le labyrinthe. Pour ce qui est des autres questions, je me réserve de les traiter dans des Revues spéciales et de justifier toutes mes conclusions en y apportant les détails nécessaires. Je signale, à ceux qui s'occupent spécialement de cette période, une de ces conclusions, qui a trait aux distributions de terres faites aux vétérans après la bataille de Philippes. Je crois avoir rectifié là une erreur, de peu d'importance en elle-même, mais qui en a entraîné d'autres beaucoup plus graves. Tous les historiens ont admis que les villes italiennes furent alors dépouillées de leur territoire pour récompenser les légions qui avaient combattu à Philippes. J'espère démontrer que, dans la fameuse distribution de terres qui fit perdre leurs biens à Virgile et à Horace, ne furent admis que les vétérans de Jules César, ce qui restait des glorieuses légions qui avaient conquis la Gaule, et combattu pendant la première partie de la guerre civile contre Pompée, c'est-à-dire un nombre d'hommes relativement restreint. Guglielmo FERRERO. Turin, 14 mars 1906. |