La Harpe raconte les événements de la soirée du 11 vendémiaire, — Je reprends mon récit. — Aspect de Paris le 12 vendémiaire. — Audace des dépités sectionnaires. — Menou marche contre les sections. — Sa déroute dans la rue Vivienne. — Charles de Lalot. — Discussions des rats à la Place-Royale. — Bonaparte entre en scène. — Vient voir avec moi ce qui se passe. — La convention délibère. — Effroi que répand la faiblesse de Menou. — Barras prend le commandement. — Il veut s'adjoindre Bonaparte. — Celui-ci délibère avec lui-même. — Il accepte. — Ce qu'il me dit en me quittant.M. de La Harpe s'exprima en ces termes : Nous ne voulons phis de la république, et c'est folie que d'en avoir voulu ; on se flattait de voir renaître avec elle les beaux jours d'Athènes et de Borne, et on a reconnu que le despotisme n'a fait que changer de place ; jadis aux sommités de la société, maintenant descendu aux classes inférieures ; exercé autrefois par le petit nombre, aujourd'hui par tous. Il suffisait de plaire à un grand pour obtenir de la fortune, on a de la peine à arracher un morceau de pain à de la canaille qui vous traite d'égal à égal. Nous ne voulons plus de république. MOI. Cela est clair, il faut le retour de la royauté, afin que messieurs les gens de lettres aient une liste de pensions. La Harpe me regarda de travers, et la maîtresse de la maison me dit : Si vous l'interrompez toujours, nous ne pourrons revenir à votre récit, que le sien doit précéder à cause de l'ordre du temps. Je me tus, et le narrateur poursuivit. Nous ne voulons plus de la république, elle est odieuse à Notre Seigneur Jésus-Christ aussi Richer Sérizy, Lacretelle jeune, et tous ceux qui pensent bien, travaillent avec zèle à la renverser, et nous y parviendrons ; car, en France, rien n'est impossible à la littérature ; chacun de nous y met du sien et déjà nous avons si bien travaillé, que les sections s'insurgent contre la convention nationale ; c'est l'œuvre de nos brochures, de nos pamphlets, de nos articles de journaux. Les assemblées sectionnaires ont fait dans le premier instant un grand pas en se déclarant permanentes ; elles ont ordonné, en vertu des pouvoirs du peuple souverain, à toutes les autorités municipales, de ne plus reconnaître l'autorité de la convention, et le-même ordre a été transmis aux divers commandants de la garde nationale et de la force armée. On a été plus loin le corps électoral devait se réunir le 17 vendémiaire (9 octobre), on a décidé qu'il se réunirait le 11 (3) au Théâtre-Français, salle de l'Odéon. Cet acte de souveraineté, venu à contre-temps, a frappé au cœur messieurs de la convention, surtout par les expressions de l'arrêté, qui disait : Considérant que c'est à l'impéritie et au brigandage des gouvernements actuels que nous avons été redevables de la disette et de tous les maux qui l'ont accompagnée ; considérant qu'il est temps que le peuple songe lui-même à son salut, puisqu'il est trompé, trahi, égorgé par ceux qui sont chargés de ses intérêts, etc. Cette déclaration_ terrible de mécontentement populaire, et qui devait produire de grands résultats, est provoquée par nous, par le comité royaliste, qui en espère des merveilles ; le député Daunou la dénonce à l'assemblée, où il dit : Les ennemis de la république se pressent à vos portes ; rallions le bataillon sacré ; les royalistes aiguisent leurs poignards, que les républicains préparent leurs boucliers. Laissons aux malveillants l'affreuse initiative de la guerre civile ; mais s'ils osent tenter ce qu'ils méditent, s'ils osent soutenir par les armes leurs rassemblements séditieux, donnons le signal d'une courageuse résistance. Républicains ! accourez autour de nous, et puisque les amis des rois l'exigent, donnons-leur le spectacle de notre triomphe. La convention ne tarde pas à repousser nos arrêtés par ses décrets ; elle casse les délibérations prises. : nous voulions réunir les électeurs le 11, elle nous interdit de le faire avant le 17 ; et néanmoins, en, mère tendre, promet le pardon à ses en fans égarés s'ils rentrent dans le devoir à sa voix. Le même soir l'administration du département de la Seine partant en grande pompe de la maison commune, va proclamer elle-même le décret conventionnel ; elle arrive sur la place de l'Odéon, où nous étions en nombre ; on la siffle, on hue les administrateurs ; la garde nationale déjà en armes s'oppose à ce qu'ils pénètrent dans la salle, où des électeurs, soixante ou quatre-vingts peut-être, sont à délibérer. Le peuple se joint à nous ; ses cris, ses actes de violence poursuivent nos ennemis jusqu'au-delà du Pont-Neuf ; la victoire nous reste, et h guerre civile a commencé. Les administrateurs font part de leur mésaventure à la convention, qui ordonne au général Menou d'agir de manière à ce que force reste à la loi. Menou part avec mollesse, ne rassemble que lentement les troupes, arrive enfin sur la place de l'Odéon ; la foule s'est dissipée ; la solitude, le silence règnent là où naguère s'agitait une populace immense ; et le général revient vers les comités se faire honneur d'une victoire facile. Ainsi se passa la journée du 11 (3), et les premiers évènements d'une résistance qui s'annonçait si bien. Je dois ajouter que le lendemain la mesure qui fit sortir de prison les jacobins pour les armer a produit un très-mauvais effet ; il a été prouvé aux Parisiens que la convention aspirait à revenir aux beaux jours de 1793, et, Dieu aidant, on profitera de cette faute pour la discréditer. La Harpe termina son récit ; il n'était pas complet, j'y trouvai plus d'une réticence jésuitique ; mais à quoi m'aurait servi de la relever ? à me faire passer pour un jacobin féroce ; je me retins, et à mon tour je dis : i Hier matin, dès le point du jour, les sections font battre la générale, on appelle les citoyens aux armes à leurs postes respectifs. La défense est proclamée de ne plus recevoir aucun commandement de la convention ; le peuple répond au désir des meneurs, il se rassemble au chef-lieu sectionnaire ; le couvent des Filles - Saint-Thomas peut à peine suffire à contenir la foule qui se presse dans son enceinte. Cependant les comités de salut public et de sûreté générale se préparent à la résistance ; ils ordonnent qu'on enlèvera aux sections les tambours dont elles font un si mauvais usage ; cet ordre ne peut être exécuté. On ne peut plus parvenir aux tambours qu'en passant sur le corps des sectionnaires ; les patrouilles qu'on envoie ne se lancent que dans des rues désertes, aucune n'ose s'engager vers les chefs-lieux de la résistance ; il y 'a visiblement lâcheté ou faiblesse du côté de la convention, et force et courage du côté des section naine, Cet état doit durer encore toute cette journée ; malheur aux nôtres s'ils n'en profitent pas ! Ils couronnent leur hardiesse par une témérité qui leur réussit : voilà des députés de toutes les sections qui parviennent aux deux comités. On les introduit avec joie, imaginant qu'ils viennent proposer la paix : Citoyens, s'écrient-ils, nous venons, de la part du peuple souverain, vous annoncer que vous avez perdu sa confiance, et que maintenant entre nous ce doit 'être une guerre à mort, si vous ne prenez le parti de vous retirer sur-le-champ. L'audace de ce propos confond ceux qui l'entendent. Il eût fallu arrêter. ces mandataires hardis ; on ne le fait -pas, tant on craint d'exaspérer le peuple. Il y a pour les empires des instants décisifs où la prudence est un arrêt de mort qui tue les gouvernements. Les députés s'éloignent donc en pleine liberté ; les comités, bien persuadés qu'on veut la guerre, se mettent en mesure de la soutenir. Les deux chefs-lieux de l'Odéon et des Filles-Saint-Thomas sont les plus à craindre ; l'ordre est donné de les faire évacuer et de saisir les chefs de cette révolte ; mais je le répète, nul au fond ne se soucie de prendre sur soi la responsabilité des suites : les militaires craignent, suivant l'expression du fameux prince de Condé, cette nouvelle guerre de pots de chambre ; ils répugnent à la pensée de faire tirer sur leurs concitoyens : aussi la volonté des comités est-elle exécutée avec mollesse et négligence. J'ai dit que le général Despérières, qui ce jour-là devait commander Paris, a quitté l'état-major, parce qu'il ne voulait ni se faire obéir du bataillon infâme armé pendant la dernière nuit, ni punir les Parisiens d'une résistance qui lui parait légitime. Son absence, à laquelle on ne &attendait point, paralyse d’abord le mouvement des troupes : on néglige, je crois, de lui nommer un successeur ; le premier venu en tient lieu. Ses collègues, les généraux Debar et Duhoux, ont également mécontenté la convention ; le premier chargé du commandement de la légion de police, le second de celui du camp des Sablons. On ne peut compter sur eux, il faut s'en passer ; la chose n'est pas facile. La journée s'écoule pendant les allées et venues ; et ce n'est qu'à neuf heures du soir que Menou monte à cheval, et qu’accompagné des trois commissaires de la convention qui doivent diriger le mouvement, il marche vers la section Lepelletier. Celle-ci est préparée à le recevoir ; on le laisse s'engager dans la rue Vivienne, et là tout-à-coup la fusillade commence. Aux premiers coups le général, dont la tête est faible, s'épouvante, ne sait plus comment agir, et demande le premier à parlementer. C'est un jeune homme aussi beau parleur qu'intrépide qu'on lui députe, Charles de Lalot, qui a l’autorisation de lui permettre d'effectuer sa retraite en la compagnie du conventionnel député Laporte, qui semble n'être venu là que pour assister à la chute du pouvoir de ses collègues. Un colloque animé s'engage entre le général, le citoyen Laporte et le sectionnaire ; on convient que la troupe de ligne se retirera sans être inquiétée, que la garde nationale en fera autant, mais non tout de suite, et point si le conseil de section ne le veut. Menou, impatient de sortir de ce guêpier, accepte tout ce qu'on lui impose, fait bon marché de son honneur, et s'en retourne annoncer à ses commettants qu'il a cédé la victoire sans avoir essayé de combat. MADAME D'ESPARBÈS. Et les nôtres ont compromis une aussi belle cause ? Et vous nous dites, monsieur, que la convention triomphe ce soir, battue hier avec tant de honte ! Cela est impossible, et on vous a trompé dans le récit qu'on vous en aura fait. LA HARPE. Oui, certainement, on vous aura trompé. Les nôtres étaient remplis de si bonne volonté ! D'ailleurs, ils ont pour chef le général Danican, et celui-là n'est pas un... comme Menou. Le mot propre échappé au littérateur belliqueux fut à peine observé, attendu que nous étions en temps de guerre ; il n'y eut qu'un cri dans le salon de madame d'Esparbès pour louer ce brave Danican, qui, après sire fait battre par les Vendéens le 15 juillet 1793 avait fini par leur livrer la ville d'Angers ; cette trahison en faveur de la bonne cause le rendait un personnage très-intéressant. Je ne pus néanmoins taire les faits nouveaux, et m'adressant à M. de La Harpe : Savez-vous assez de latin, lui dis-je en riant, pour expliquer celui du pédagogue dans la comédie du Grondeur — Je le pense, répondit-il. — Eh bien ! Danican evasit effugit, etc. — Cela n'est pas possible. — Cela est, répliquai-je ; le misérable a fui, a fui, a fui ; â1, faut que je le répète une quatrième fois. Je confondis l'assemblée ; elle avait confié la contre-révolution à la bravoure de Danican et à ses qualités militaires : de combien de rêves de ce genre les royalistes ont eu à revenir ! La stupéfaction de ceux qui étaient là me parut complète ; le vieux conseiller au parlement, phis oppressé que les autres, se mit à me dire : Monsieur, ne nous égorgez pas en détail, tuez-nous en masse, et que nous sachions enfin pour qui la fortune a changé, et comment on a fait pour nous battre. — Hélas ! repris-je, la chose sera facile ; il a suffi d'un homme. — D'un homme ! répéta-t-on presque d'une seule -voix ; et qui, s'il vous plaît ? — Le général Bonaparte. — Qui le cannait ? se demande-t-on. — Moi, dis-je, madame et messieurs. Ce fut une nouvelle exclamation de surprise. Et où l'avez-vous connu ? — Partout, et depuis assez de temps. —Quel âge a-t-il ? — Il a vingt-cinq ans. M. DE MONTCHAL. Vingt-cinq ans, et général !... Ah ! la révolution et le révolutionnaire ! MADAME DE MONTCHAL. Parlez-nous un peu de lui ; car enfin il faut bien maintenant le connaitre. MOI. Il est Corse et noble, je vous rai dit déjà ; je vous ai dit aussi qu'il a été élevé à Brienne, puis lieutenant d'artillerie au régiment de Lafère le 1er septembre i 785, capitaine le 6 février, chef de bataillon le 19 octobre 1793, et général de brigade le 6 février 1794. Il a commencé à se faire connaître à Toulon ; c'est lui à qui la république doit la prise de cette ville. LA HARPE. Le beau service rendu à la royauté MOI. Ah, monsieur ! il ne lui en demande pas la récompense ; et pourtant il y aurait droit, car en reprenant Toulon il l'a conservé à la France. Croyez-vous que les Anglais ne l'auraient pas démoli ? Un murmure universel me prouve qu'on est mécontent de mes expressions ; je m'arrête ; on me dit de poursuivre ; j'obéis. Figurez-vous, dis-je, un homme de petite taille, maigre, à l'œil plein de feu, dont la parole est entraînante, sans qu'on puisse le dire éloquent ; et portant sur toute sa physionomie une empreinte de supériorité qui est peut-être due à sa naissance. MADAME D'ESPARBÈS. Je gage qu'il ne monterait pourtant pas dans les carrosses du roi. MOI. Cela peut être. Je crois qu'il se contentera de monter dans les siens e car le voici sur la route de la fortune. Hier encore cependant il n'était pas riche il a fallu lui procurer un cheval de louage pour le service de la journée. On se mit à rire. Mal récompensé de ses travaux, destitué par Aubry, il était dans l'attente d'un meilleur sort, lorsqu'on songe à lui, et on l'appelle dans les comités à la direction du mouvement des armées de la république. Barras le voit là plus particulièrement, cause avec lui, apprécie son mérite, et lui promet de l'appuyer dans l'occasion. Hier au soir nous étions ensemble à Feydeau, lorsque plusieurs personnes nous annoncèrent la marche de Menou contre les sections, et l'engagement qui déjà avait eu lieu dans la rue Vivienne. Bonaparte me dit Voulez-vous sortir ? nous verrons comment ces gens-là savent se battre. Nous arrivâmes au moment où ces gens-là traitaient et ne se battaient pas. Mon compagnon observait les bras croisés cette scène, et il murmurait entre ses dents contre la lâcheté des conventionnels et la bonhomie de Menou. Pardieu ! me dit-il, il faut maintenant courir à la convention, afin de connaître par nous-mêmes de quelle manière elle prendra la nouvelle de cet armistice ridicule. le me laissai conduire par lui, car ce jeune homme me mène à son gré, ainsi qu'il fait à de plus vieux que moi. Nous arrivâmes au milieu du plus grand tumulte. Chénier s'écriait alors : Représentants, ïl se répand des bruits funestes à votre gloire ; je veux bien croire qu'ils ne sont pas vrais, mais je demande que les comités du gouvernement soient tenus d'instruire à l'instant même la convention de ce qui se passe dans Paris actuellement, et de nous dire si la volonté du peuple est respectée, et si la faction royaliste a cédé enfin devant la majesté nationale. On approuve la proposition ; des groupes se forment ; une voix tout-à-coup s'écrie : Nous sommes trahis ! Un mouvement d'effroi a lieu ; les uns fuient, les autres restent aux tribunes ; le président, Baudin des Ardennes, ordonne aux députés de prendre leur place. Delaunay d'Angers accourt, et annonce que la section Lepelletier est investie et qu'elle met bas les armes : grande joie, applaudissements, lorsque Perrin des Vosges monte précipitamment à la tribune. Représentants, dit-il, on vous trompe, la section, loin de céder, a contraint le général Menou à reculer ; les rebelles ont, sans combat, remporté la victoire. Effroi, consternation sans exemple. La querelle continue, mais le voile est déchiré, on ne doute plus où est la défaite, et la convention épouvantée croit toucher à la dernière heure de son pouvoir. Qui sait en effet ce qui fût arrivé, si d'une part les sections avaient eu pour chef un antre général que Danican, si Barras n'avait pas montré en cette occasion une vigueur si peu en harmonie avec ses habitudes ordinaires, et si un malin génie ne lui eût fait appeler auprès de lui le seul homme propre à changer la face des affaires, le général Bonaparte Une délibération venait d'être prise, celle de mettre en jugement Menou, Despérières, Debar et Deboux. En même temps on retire la direction des affaires militaires aux représentais Laporte, Delmas et Goupilleau de Fontenay, pour la transporter à Barras. Néanmoins on les nomme ses adjoints ; mais il sait qu'il ne doit ni prendre leurs conseils, ni les charger d'aucune mission importante. Croirait-on que dans ces moments décisifs les généraux manquaient autour de la convention ? Barras se rappelle que Bonaparte est sous sa main, il l'envoie chercher ; le jeune officier écoute ce qu'on lui dit, recule ensuite à l'autre bout de la salle, et délibère avec lui-même ; on a su depuis qu'il s'était dit : Une guerre a mort éclate entre la convention et Paris : est-il sage de se déclarer, de parler au nom de toute la France ? Qui osera descendre seul dans l'arène pour se faire le champion de la convention ? La victoire même aura quelque chose d'odieux, tandis que la défaite me vouera pour jamais à l'exécration des races futures. Mais, d'un autre côté, si la convention succombe, que deviennent les grandes vérités de notre révolution ? Nos nombreuses victoires ne sont plus que des crimes ; l'étranger, que nous avons tant vaincu, triomphe, et nous accable de son mépris... Le despotisme reparait triomphant, exerce ses vengeances, et nous gouverne en ilotes par la main de l'étranger..... Ces considérations puissantes l'emportent. Bonaparte se rapproche du messager qui attendait la réponse avec anxiété : Citoyen, lui dit-il, je vais me rendre au comité. Il dit, et par ce seul mot le sort de l'Europe fut changé. Nous ne le présumions pas encore au moment où chez la marquise d'Esparbès je narrais les événements du 13 vendémiaire ; mais ce qu'il y eut de certain alors fut que l'impulsion donnée par le jeune général avait décidé, an moins momentanément, la question en faveur des ennemis de la royauté. Je quittai ce héros à l'entrée des Tuileries, ou, après son acceptation, il voulut aller lui-même interroger Menou, que l'on venait d'arrêter, et qui était là sous la surveillance de quelques terroristes nouvellement armés. Venez avec moi, me dit-il, je vous ferai mon aide-de-camp. --Non, répliquai-je, il me semble que les sections ont raison. — Combattrez-vous pour elles ? Dieu m'en garde, je serai neutre. — Tant mieux, dans ce cas vous me reviendrez. Il se sépara de moi, et je rentrai dans mon logis en toute hâte, fort impatient de connaître ce qui aurait lieu le lendemain ; ce sont des détails que je tus à la société de la marquise d'Esparbès. |