I. Ferraris au quartier-général prussien. Plan de l'état-major. Hornbach, clef de la position française. Prise de Blieskastel, de Saint-Imbert et de Hornbach. Effroi et désorganisation de l'armée de la Moselle. Retraite sur la rive gauche de la Sarre. — II. Traité de Pétersbourg. Diète de Grodno. Le roi de Prusse quitte l'armée. Ascendant de Manstein, Inaction de Brunswick. Sécurité de l'armée de la Moselle.I. La coalition ne recueillit aucun fruit de la victoire de Pirmasens. Le jour même où le duc livrait ce glorieux combat, le troisième envoyé du cabinet de Vienne, le comte feldzeugmestre Ferraris, vice-président du Conseil aulique de la guerre, se présentait à Edenkoben au roi de Prusse. Il apportait le plan d'opérations. Envahir la Basse-Alsace, bloquer Landau, forcer les lignes de Wissembourg, s'emparer du camp de Hornbach et tourner ainsi l'ennemi sur son flanc gauche, tel était ce plan qui, suivant Ferraris, convenait à la situation et assurait aux armées de bons quartiers d'hiver. Ferraris flatta ses alliés ; il lava la tête au fils de Wurmser ; il exigea du vieux général la plus grande déférence pour Frédéric-Guillaume, et Wurmser jura de s'amender, d'avoir l'humeur plus conciliante, de ne jamais faire le moindre mouvement sans l'agrément de Sa Majesté prussienne. Déjà Ferraris mandait à Vienne qu'il y aurait désormais intelligence et harmonie, que Brunswick tournerait les lignes et descendrait dans la plaine derrière Wissembourg, que le roi bombarderait Landau et même Strasbourg ; sans doute, disait-il, la Prusse ne veut pas aller trop vite en Alsace, mais un souverain ne peut terminer la campagne sans avoir sauvé sa gloire par quelques progrès. Tout s'animait ; tout respirait la guerre. Un diplomate anglais, lord Yarmouth, arrivait au camp pour exciter encore cette ardeur martiale ; il signait un traité de subsides avec le margrave de Bade, le landgrave de Hesse-Cassel, le landgrave de Hesse-Darmstadt. Le roi de Prusse, si longtemps inactif, paraissait avoir un réveil d'honneur et le vif désir de rentrer en scène, de se signaler par de beaux exploits et des prouesses héroïques. Il quittait Edenkoben et rejoignait le duc de Brunswick. Il écrivait à Ferraris qu'il voulait de tout cœur servir la bonne cause et qu'il allait faire une expédition, exécuter le dessein de la cour impériale, se jeter entre les deux armées du Rhin et de la Moselle, s'emparer du camp de Hornbach[1]. Depuis plusieurs jours, on ne s'entretenait que de Hornbach au quartier-général prussien. Ce n'est pas sur la Lauter, disaient les officiers de l'état-major, ce n'est pas sur le front de l'armée du Rhin, ce n'est pas à Bundenthal et à Nothweiler, qu'il faut chercher la clef des lignes de Wissembourg. La proposition, ajoutaient-ils, semble paradoxale, mais elle est juste. Même si l'on tient Pirmasens et la hauteur du Ketterich, on ne peut entamer de solides opérations dans la montagne entre Bitche el Wissembourg qu'après s'être saisi de Hornbach. Voyez Pejacsevich, disaient encore ces officiers, il avait pris Bundenthal, mais il aurait dû prendre Lembach, prendre le Pigeonnier et par suite s'engager dans un pays de chicane ; il tournait l'adversaire et se faisait tourner, er war beim Tourniren tournirt. Non, c'était Hornbach qu'on devait occuper tout d'abord. Que Hornbach tombe, et les postes de la montagne tombent à leur tour, et les lignes de Wissembourg tombent l'une après l'autre comme un château de cartes. Sans doute Hornbach était inattaquable de front. Mais il suffisait, pour s'en rendre maître, de tourner l'extrême gauche de l'armée de la Moselle établie à Saint-Imbert. Sitôt que les Français auraient lâché Saint-Imbert, ils lâcheraient nécessairement Hornbach[2]. Les stratégistes de l'état-major prussien avaient raison. Leur manœuvre réussit. En trois jours, ils s'emparèrent de Saint-Imbert, de Blieskastel, de Hornbach, et il ne tenait qu'a eux, après ce mouvement décisif, de se rabattre sur l'armée du Rhin et de la prendre à revers dans sa position de Wissembourg. Le 26 septembre, Kalkreuth marchait contre le camp de Blieskastel avec deux mille hommes en quatre colonnes, et les généraux français Prilly, Ormescheville, Delaunay[3], débordés sur leur gauche à Nieder-Würzbach, se hâtaient d'opérer leur retraite : les Prussiens avaient 3 morts et 12 blessés ! Le lendemain, Hohenlohe tournait le fameux camp de Hornbach, et Moreau s'empressait de reculer sur Bitche, sans prévenir Schauenburg : il abandonnait les trois bataillons qui formaient son extrême droite à la Main-du-Prince, en leur disant qu'ils seraient désormais aux ordres de Landremont, qu'ils devaient s'appuyer sur la gauche de l'armée du Rhin, à laquelle ils appartenaient dorénavant[4] ! Le surlendemain, Knobelsdorf[5] s'emparait de Saint-Imbert et s'unissant à Kalkreuth, refoulait sur Sarrebrück l'avant-garde française. Encore un seul coup, et l'armée de la Moselle était rejetée en Lorraine. La désorganisation, écrit un contemporain, était à l'ordre du jour, et nul doute que, si les Prussiens l'avaient voulu, ils auraient forcé toutes nos positions sur la Sarre. La consternation régnait parmi les troupes. On n'entendait de tous côtés que les mots tous sommes coupés. Les jacobins, la tête basse et le visage allongé, taisaient leurs paquets et se disposaient à gagner la France. Les équipages, les ambulances, le trésor passaient la Sarre. On vidait les magasins[6]. Les destitutions qui pleuvaient sur l'armée augmentaient encore le désordre. Bouchotte ordonnait à Guillaume de venir à Paris et de rendre compte de sa conduite. Il suspendait Delaage, Linch, Desperrières, Prilly, La Grange et quatre adjudants-généraux. De nouveaux chefs étaient nommés ; Delaunay et Vincent devenaient généraux de division, et les commandants de bataillon Olivier, Lombard, Pierre Huet, généraux de brigade ; Delaunay remplaçait Delaage à l'avant-garde ; Olivier succédait à Prilly. Mais tous étaient inexpérimentés, découragés, rebutés. En vain Schauenburg leur prescrivait de prendre l'offensive, d'assaillir Saint-Imbert et Blieskastel, de rentrer au camp de Hornbach. En vain les représentants du peuple, accourus de Metz à Sarrebrück, décidaient que l'armée de la Moselle attaquerait l'ennemi dans la matinée du 29 septembre, pour reconquérir les positions perdues. Moreaux, tout décontenancé depuis son échec de Pirmasens et convaincu que le corps des Vosges ne pouvait rien contre Brunswick, refusa de quitter Bitche, de marcher sur Hornbach, et, pour se mettre à couvert, il convoqua ses généraux : tous opinèrent que les soldats ne cessaient de bivouaquer, qu'ils n'avaient pas mangé la soupe depuis plusieurs jours, qu'ils étaient excédés de fatigue, que les chevaux manquaient d'avoine et de foin ; attaquer Hornbach, c'était exposer le corps des Vosges à un désastre. Les généraux Olivier, Lombard, Lequoy, chargés de reprendre Blieskastel, signèrent une semblable déclaration ; ils se trouvaient, disaient-ils, dans la même posture que Moreaux, et s'ils tentaient quelque entreprise sans être appuyés sur leur droite, ils seraient coupés, obligés de livrer Sarreguemines ; les chemins, ajoutaient-ils, étaient défoncés ou tellement étroits que les pièces ne pourraient faire demi-tour en cas de retraite : l'adversaire avait établi des batteries masquées ; bref, ils renonçaient unanimement à toute attaque. Schauenburg se résigna. Il tint chez les représentants un conseil de guerre. Devait-on réunir les troupes campées à Sarrebrück au corps des Vosges qui s'était replié sous les murs de Bitche ? Ou bien ce corps se joindrait-il au reste de l'armée ? On convint d'abandonner Bitche à ses propres forces et de masser tous les bataillons sur la rive gauche de la Sarre, de Sarreguemines à Sierck. Un détachement envoyé à Rohrbach, entre Bitche et Sarreguemines, défendrait la trouée de Phalsbourg. Après tout, disaient les représentants, l'armée de la Moselle couvrirait, comme auparavant, dans des positions avancées, les frontières de la Lorraine, et sa situation n'était changée que sur la droite. Si Schauenburg et les conventionnels avaient su ce qui se passait au quartier-général prussien, ils auraient été rassurés. Le 29 septembre, pendant que les Français éperdus se préparaient à traverser la Sarre, Frédéric-Guillaume regagnait ses états, et Manstein écrivait à Ferraris que les républicains se reliraient partout avec tant de rapidité qu'on ne pouvait les battre, que, par suite, le mouvement tournant des Prussiens n'aurait, sans doute, aucun effet ! Ferraris comprit cette politique qui ne cessait d'élever des difficultés factices : Nos alliés, s'écriait-il, se tiendront à des démonstrations, la machine n'ira pas, et le temps précieux qui reste de cette année sera aussi complètement gaspillé que son commencement ![7] II. Le traité de Pétersbourg, conclu le 23 janvier, donnait à Frédéric-Guillaume Thorn, Danzig, Posen, avec quinze cent millions d'âmes et à la tsarine la Volhynie, la Podolie, Kiev et Vilna avec trois millions d'habitants. Mais après avoir ratifié, sous la pression des baïonnettes, les démembrements qu'exigeait la Russie, la Diète polonaise de Grodno ne consentit à signer avec la Prusse qu'une convention de commerce. A cette nouvelle, les faiseurs de Frédéric-Guillaume, ses ministres, ses confidents, frémirent d'indignation. Quoi, les Polonais s'insurgeaient contre le cabinet de Berlin ! Allait-on leur faire la guerre en même temps qu'aux Français ? Faudrait-il combattre à la fois sur la Vistule et sur le Rhin ? A cette pensée, disait Schulenbourg, mes cheveux se hérissent, et il conseillait d'abandonner la frontière d'Alsace et de se tirer d'un jeu funeste. Les craintes des faiseurs étaient d'autant plus vives que la Russie et l'Autriche excitaient la résistance de la Diète. L'envoyé de Catherine II, Sievers, déclarait que les Polonais avaient droit à la protection de l'impératrice et ne pouvaient être livrés à la merci du roi de Prusse. L'Autriche n'accédait pas encore à la convention de Pétersbourg, et, sous main, elle encourageait les députés de Grodno. Lorsque les confédérés décrétaient la mort contre quiconque émettrait le vœu d'un démembrement au profit de la Prusse, l'agent impérial Caché gardait le silence. Ce qui nous arrive à Grodno, écrivait-on de Berlin, ne saurait être l'effet du hasard ; le coup part de plus loin et la cour de Vienne s'en est mêlée. Le ministère prussien jugea que Frédéric-Guillaume devait quitter son armée et intervenir personnellement dans le débat : le roi montrerait par cet acte éclatant et cette mâle démarche que la Pologne était l'objet essentiel de ses préoccupations ; il sauverait la considération politique de la Prusse ; il imposerait à ses adversaires secrets et les ferait réfléchir. Frédéric-Guillaume hésitait. Ses instincts de guerrier et de monarque se révoltaient contre ce brusque départ. Il haïssait la Révolution et désirait l'écraser. S'éloigner du Rhin, n'était-ce pas compromettre sa réputation militaire ? Ne l'accuserait-on pas de déserter la cause des souverains ? Manstein et Lucchesini l'emportèrent. Dès le 19 septembre, Frédéric-Guillaume annonçait sa résolution à Brunswick ; il devait, mandait-il au duc, assurer ses propres frontières et il courait en Pologne. Dix jours plus tard il partait. Quand votre maison brûle, disait-il à l'Autrichien Wartensleben, il faut l'éteindre avant toute autre. Il ajoutait qu'il ne pouvait plus longtemps sacrifier le principal à l'accessoire. Pourquoi l'Autriche ne signait-elle pas la convention de Pétersbourg ? Pourquoi prescrivait-elle à son envoyé de Grodno un rôle passif et silencieux ? Pourquoi ne pressait-elle point la conclusion des affaires de Pologne par l'expression puissante de sa volonté[8] ? Les affaires de Pologne ont
ainsi préservé d'une catastrophe certaine les armées françaises. C'est à
cause des affaires de Pologne que les
Prussiens ne donnèrent aux Autrichiens qu'une mince et dérisoire assistance.
L'alliance des deux monarchies était rompue ou peu s'en fallait. Tout travaille contre elle, écrivait Lehrbach, et l'on met tout en œuvre pour nuire à la cour impériale.
L'armée prussienne est lasse, elle soupire après la paix, et l'on entend dire
partout : le roi a son dédommagement en Pologne et l'Autriche a recouvré ses
Pays-Bas ; que la France soit République s'il lui plaît ![9] Brunswick comprenait ce qu'une telle façon de faire la guerre avait de louche et d'embarrassant. Il se plaignit au roi et lui remontra les dangers de sa situation ; il avait le sentiment de sa dignité et ne voulait pas se déshonorer, ni porter tout l'odieux d'un désastre[10]. Son devoir était de donner sa démission ; mais faible et incapable de prendre un parti vigoureux, il garda le commandement et ne fut que l'instrument de Manstein. Manstein, dit un contemporain, avait emmené le roi loin de ses troupes et l'enfermait comme dans une cage de fer. Ce fut Manstein qui dirigea les opérations prussiennes sur les confins de la Lorraine et de l'Alsace. Brunswick demandait les instructions, non du roi, mais de Manstein, et Manstein lui répondait de Rawa, de Czenstochau et autres lieux sarmates. Vainement le duc protestait qu'on devrait faire davantage en faveur des Autrichiens et au moins entreprendre de courtes expéditions à leur profit. Vainement il insinuait qu'il pourrait agir encore et tenter quelque chose, qu'il saurait passer la Sarre et vaincre l'adversaire[11]. La Diète de Grodno capitulait. La Prusse recevait sa part de la Pologne. Pourquoi se chamailler encore sur la Sarre et le Rhin ? Après tout, l'honneur était sauf ; on avait pris Saint-Imbert, Blieskastel, Hornbach ; on avait chassé les Français du sol de l'Empire et délivré la région rhénane de ses cruels oppresseurs qui partout signalaient leur férocité incendiaire[12]. L'Autriche, disaient Lucchesini et Manstein, veut nous user et faire des conquêtes en France ; mais nous allons sortir de cette guerre, la plus coûteuse que nous ayons jamais eue, exploiter nos acquisitions, pourvoir à la défense des nouvelles frontières, combler les vides du trésor, consolider de plus en plus nos bons rapports avec la Russie, et, sans nous soumettre aux caprices de la politique anglaise, surveiller en silence l'ambition de l'Autriche, notre rivale naturelle. Sur les injonctions de Manstein, Brunswick dut rester inactif, immobile : Si je perds un cheval de bât, avouait-il à Wartensleben, Manstein criera comme un aigle ![13] L'armée de la Moselle, qui pouvait être écrasée, se fortifia donc tout tranquillement et à son aise sur la rive gauche de la Sarre. On mit une avant-garde à l'autre bord, en face de Sarrebrück, au faubourg Saint-Jean : entouré d'un vieux mur, défendu par quelques batteries et par des redans en terre, le faubourg Saint-Jean était une excellente tête de pont ; il assurait le passage de la rivière et donnait les moyens de reprendre l'offensive. Un gros détachement fut placé au gué de Gudingen, un des meilleurs de la Sarre, et où la pente des collines qui bordent l'eau est plus douce qu'ailleurs. Le centre de l'armée s'établit à Sarrebrück et la droite à Sarreguemines, un corps assez considérable occupa Grossblittersdorf ; les troupes légères étaient à Sarrelouis et à Bouquenom[14]. Ces mouvements se firent comme en pleine paix, et jusqu'à la fin du mois d'octobre, l'armée de la Moselle vécut dans la sécurité la plus profonde. On aurait dit que l'ennemi n'existait pas. Tout dort, et l'armée, et les vents, et Neptune, écrivait-on à Paris, des gardes avancées se fusillent de temps à autre, et voilà tout[15]. |
[1] Zeissberg, I, 298 ; cf. Erdmannsdörffer, Polit. Correspondent Karl Friedrichs von Baden, 1892, II, p. 62 (traité du 21 sept., qui met 754 Badois au service d'Angleterre) ; Häusser, I, 504.
[2] Kurze Uebersicht des Feldzuges im Jahr 1793 zwischen dem Rhein und der Saar, 1793, p. 30 (ouvrage tout prussien dont Massenbach est l'auteur et qu'il a reproduit dans l'appendice du premier tome de ses Mémoires). Legrand dit de même : Le camp de Blieskastel étant évacué, celai de Hornbach, qui faisait une pointe en avant et pouvait être entouré, n'était plus tenable.
[3] Nous retrouverons Delaunay dans le volume suivant. — Marie-Pierre-Hippolyte Monnier de Prilly était né le 12 août 1737. Volontaire au 17e dragons en 1757, cornette le 9 avril 1758, lieutenant en second le 14 avril 1759, lieutenant le 3 octobre 1761, capitaine le 14 du même mois, capitaine-commandant de la compagnie du mestre de camp le 28 avril 1765, passé à une autre compagnie le 11 août 1768, major le 3 mars 1774, capitaine-commandant à la formation de 1776, lieutenant-colonel le 24 juin 1780, et titulaire de ce grade le 15 avril 1784, colonel le 25 juillet 1791, général de brigade, il commandait en chef, à l'armée de la Moselle, les deux régiments des carabiniers et le camp de Blieskastel. — Joseph de Bexon, baron d'Ormescheville, ancien lieutenant-colonel du régiment des chasseurs à cheval des Pyrénées, né à Volmunster, président de la municipalité de Sarralbe au début de la Révolution, avait quitté ses fonctions administratives en octobre 1790 pour reprendre du service (Revue d'Alsace, 1892, I, p. 79), et il était général de brigade depuis le 7 septembre 1793.
[4] Schauenburg à la Convention, p. 6 ; Moreaux à Landremont, 30 septembre ; Clarke à Bouchotte, 2 oct. (A. G.). Clarke jugeait sévèrement la conduite de Moreaux : Il s'est replié, laissant un vide de huit lieues entre les deux armées, abandonnant Bitche qui se trouve exposé à être cerné, et donnant à l'ennemi la facilité de rompre la communication entre les deux armées ; il s'est, d'ailleurs, borné à prévenir le général en chef de sa retraite, sans en faire connaitre le motif, et il a remis trois bataillons à la disposition de Ferey !
[5] Il venait des Pays-Bas (Trahison de Dumouriez, 123 ; cf. Wagner, 62).
[6] Note de Legrand (A. G.) ; Horstmann, Die Franzosen im Saargau, 103-104, 138. L'armée de la Moselle était ainsi composée au 21 septembre. Avant-garde : 1er dragons, 3e hussards, 1er chasseurs à cheal ; 2e comp. art. légère ; 13e inf. légère ; chasseurs de Reims ; comp. franche de Metz ; 4e comp. du Louvre ; 2e comp. des Sans-culottes ; 91e et 44e inf. ; 4e Meurthe ; 2e Haute-Marne ; détachements du 89e. — Corps détachés de l'avant-garde : légion de la Moselle ; comp. franches de Millon, de Saint-Maurice, de Billard ; 4e comp. du Louvre ; 188 hussards du 7e régiment. — Corps de bataille : les deux régiments de carabiniers ; 5e inf. ; 1er Saône-et Loire ; 1er de la République ; 58e inf. ; 1er Rhône-et- Loire ; 6e Vosges ; 7e Meurthe ; 2e Seine-et-Marne ; 103e rég. ; 55e rég. ; 1er Lot ; 4e Moselle ; 17e rég. ; 10e et 11e caval. ; deux comp. de pionniers. — Corps des Vosges (avant-garde) : 9e chasseurs à chenal ; 14e dragons ; comp. franche de Guillaume ; 3e comp. franche du Louvre ; 1re comp. franche de l'Observatoire ; (corps de bataille) : 30° rég. ; 4e Haute-Saône ; 3e de la République ; 1er régiment ; 1re Meuse ; 1re Indre ; 24e rég. ; 2e Moselle ; 4e Manche ; 4e demi-brigade d'inf. ; 1re comp. de pionniers ; 4e caval. ; 3e Manche ; 102e rég. ; comp. des chasseurs Bons-Tireurs ; 2e camp. des chasseurs du 96e rég. En tout : avant- garde : 6.236 hommes ; corps détachés, 2.011 ; corps de bataille, 12.598 ; corps des Vosges, 14.255, 22 bouches à feu à l'avant-garde ; 77 au corps de bataille ; 41 au corps des Vosges.
[7] Bouchotte à Guillaume, 26 sept. ; Schauenburg à Bouchotte, 25 et 29 sept., à Moreaux, 27 sept. ; lettres et délibérations des généraux, 28 sept. ; les représentants au Comité, 30 sept. (A. G., et Moniteur du 5 octobre) ; Schauenburg à la Convention, 6-7 ; Léon Moreaux, René Moreaux, 60-61, 285 ; Gesch. der Kriege in Europa, I, 225-228 ; Zeissberg, I, 302-303.
[8] Zeissberg, I, 293-294, 304, etc. ; Häusser, I, 514 ; Hermann, Diplom. Corresp., 429 ; Sybel, II, 380 ; Sorel, l'Europe et la Révolution, III, 495. Cf. les réflexions curieuses du Moniteur du 23 octobre.
[9] Zeissberg, I, 279.
[10] Cf. sa lettre du 6 janvier 1794 au roi (Massenbach, I, 447).
[11] Massenbach, I, 202 ; Valentini, 46
; Wagner, 151, 153, 154.
[12] Briefwechsel des Herzogs
Karl August mit Gœthe, I, 188 ; cf. Zeissberg, I,
223.
[13] Häusser, I, 516 ; Zeissberg, I, 358 (Wartensleben à Waltis) ; cf. Moniteur des 25 et 28 octobre.
[14] Note de Legrand (A. G.).
[15] Journal de la Montagne, n° 137 (Lettre du 10 octobre).