V. — NAISSANCE, ÉDUCATION ET MARIAGE DE FRANÇOIS Ier.1494-1514. L'arbre généalogique de François Ier est difficile à
retrouver, car il n'était qu'une frêle branche sur le tronc verdoyant des
Valois, comme le dit Clément Marot, Le roi Charles V avait plusieurs fils ;
le cadet, duc d'Orléans, épousa Valentine Visconti, fille du seigneur de
Milan, mariage qui le fit riche en écus d'or : origine des droits de Il laissa trois fils ; l'aîné monta sur le trône sous le nom de Louis XII ; le second, comte des Vertus, ne laissa pas de postérité légitime ; le troisième, Jean, fut créé duc d'Angoulême[2]. Le Roi avait eu également un bâtard, le vaillant comte de Dunois[3], tige de la maison de Longueville, Jean, comte d'Angoulême, captif pendant vingt-six ans, comme gage et rançon, en Angleterre, y épousa Marguerite de Rohan ; il en eut un fils, Charles, comme lui, duc d'Angoulême, marié à Louise de Savoie ; son fils aîné reçut en baptême le nom de François, comte d'Angoulême (il fut depuis le roi François Ier). Rien de plus attrayant, que le journal de Louise de Savoie, écrit sur l'enfance de François Ier, celui qu'elle nomme son roi, son seigneur, son César et son fils ; c'est une tendre mère qui suit toutes les pulsations du cœur de son enfant ; elle recueille les premières larmes que François versa à trois ans[4], quand il perdit son petit chien Hapagon qui était de bon amour et loyal à son maître[5] : Louise de Savoie avait d'abord résidé à Cognac, dépendance de son apanage ; quand Louis XII monta sur le trône, elle vint résider au château d'Amboise, la demeure royale. Un jour que l'enfant montait avec imprudence une haquenée, que le maréchal De Gyé, son gouverneur, lui avait donnée, il fut emporté à travers la forêt ; on craignit pour sa vie : mais Dieu, continue le journal de Louise de Savoie, ne me voulut m'abandonner, connaissant que si cas fortuit m'eût si soudainement privée de mon amour, j'eusse été trop infortunée[6]. A treize ans, rien n'était plus impétueux et plus brave que François, à qui son royal cousin Louis XII donnait le comté de Valois. Le premier à tous les exercices de chevalerie, à la lutte, aux joutes, il reçut dans un de ces combats, une pierre au front, lancée avec tant de violence par une fronde, qu'on le crut mort ; on lui rasa la tête, jamais depuis il ne porta de cheveux, comme on peut le voir dans tous ses portraits de la renaissance. Louis XIL pour retenir ce caractère violent, le mit aux mains d'un chevalier prudent et sage, Arthur de Gouffier de Boissy[7], qui, pour exprimer son devoir de surveillance tendre et attentive auprès d'un élève de cette trempe de feu, donna pour devise à François, la salamandre avec cette légende, nutrisco et extinguo, (je le nourris et je l'éteins), c'est-à-dire, je l'instruis et je le contiens[8] ; explication naturelle d'une devise interprétée de mille manières étranges par les érudits. Cette salamandre et cette devise effacées pour d'autres grandeurs plus modernes, sont restées sur quelques vieilles portes en ruine du château de Fontainebleau[9] ; plus respectées au château de Blois, la salamandre brille sur les fenêtres ornées de la renaissance, comme le chiffre de Diane de Poitiers et d'Henri II sur le vieux Louvre. François était alors un gros garçon d'une stature élevée,
à la figure épanouie, l'œil ardent, le nez long, un peu descendant sur ses
lèvres amincies, fort aimé de Louis XII, qui cherchait à le marier, car le
roi de France avait perdu ses deux fils et ses héritiers en bas âge ; il ne
lui restait qu'une fille, madame Claude[10], un peu
disgracieuse de sa personne, mais d'un excellent coeur, d'une nature élevée;
un moment promise au prince d'Espagne, depuis Charles-Quint, elle s'éprit de
François, comte de Valois, et le mariage se fit avec solennité le vingt-deux
mai 1506 ; nouveau lien qui le rapprochait de la couronne. Désormais,
François d'Angoulême comte de Valois et Gaston de Foix, devinrent les
bien-aimés du roi Louis XII. Le brillant Gaston mourut les armes à la main,
comme on l'a vu, devant Ravennes, inspirant à tous de vifs regrets. François
reçut le commandement des chevaliers qui marchaient en Navarre contre les
Espagnols ; il s'y couvrit de gloire dans une rapide expédition des
montagnes. Les Anglais ayant envahi Ce n'était donc pas un prince inconnu que la naissance élevait au trône : François Ier avait vécu si longtemps à la cour de Louis XII, qu'on savait ses défauts et ses qualités ; il s'était fait d'ardents amis : Brion, Montmorency, Montchenu[12]. L'un fut amiral l'autre connétable après le duc de Bourbon, Montchenu fut maître de l'hôtel, c'étaient les trois plus braves épées parmi les gentilshommes, et le nouveau roi les avait à son service pour son règne. François Ier fut sacré à Reims par l'archevêque Robert de Lenancour[13] ; on remarqua ses libéralités, sa mine martiale, son adresse et son intrépidité dans le tournoi qui eut lieu à Paris, dans la rue Saint-Antoine près des Tournelles ; sa haute stature frappait tout le monde. Les bouillants gentilshommes secouaient avec plaisir le règne calme et justicier de Louis XII, trop avare de grandeurs, de dissipations et de belles fêtes ; ils espéraient le retour d'une époque chevaleresque, que tout semblait favoriser. Le moyen-âge ne pouvait pas tout-à-coup s'effacer. Avant qu'une civilisation nouvelle triomphe, il se fait une recrudescence de la civilisation vieillie et brillante qui s'en va ; le règne de François Ier eut ce caractère de transition ; les épopées carlovingiennes, reparaissant dans tout leur éclat, devenaient la lecture populaire ; c'était sans doute un feu passager, mais il devait allumer ces nobles cœurs. Le règne de François Ier fut le réveil de l'époque de Charlemagne ; seulement, ce n'était plus la même génération ; il passa donc comme le roman d'Amadis de Gaule, dont il était le reflet. On ne peut pas retenir les siècles qui s'écoulent : ce qui fut l'histoire devient le roman du pays[14]. VI. — PREMIÈRE CAMPAGNE DE FRANÇOIS Ier EN ITALIE. - VICTOIRE DE MARIGNAN.1515-1516. Il fallait occuper l'imagination et le bras de toute cette
chevalerie, exaltée par la contemplation des siècles de Charlemagne. Dans les
premiers temps d'un règne, au reste, il se réveille toujours une énergie, une
puissance d'activité, un besoin d'aventures, qu'il faut seconder, si l'on ne
veut que le torrent ne prenne une autre direction (souvent la guerre civile). Les batailles étaient trop dans le
caractère de François Ier pour qu'il s'opposât à l'esprit général de ses
paladins. Le champ de bataille était d'ailleurs tout trouvé : l'Italie !
Charles VIII et Louis XII y avaient laissé des droits d'héritage et des
souvenirs de gloire ; le nouveau Roi devait revendiquer les uns et les
autres. Cette terre d'Italie réchauffait d'ardents désirs : la chevalerie
avait vu les cités riches, splendides ; elle avait foulé ces campagnes
émaillées de fleurs sous un ciel rayonnant de soleil : quand les chevaliers
se souvenaient que Charles VIII, avec dix mille lances seulement, avait
parcouru toute l'Italie, depuis les Alpes jusqu'au golfe de Naples, ils
souhaitaient les mêmes conquêtes, les mêmes aventures. Le nouveau Roi
n'hésita pas à revendiquer les droits de ses prédécesseurs sur le Milanais et
Gênes. Milan était au pouvoir d'un duc de race d'aventuriers, Ludovic Sforza[15], chef de grandes
compagnies, fort aimé de Louis XI, mais qui aspirait à son indépendance et ne
voulait pas céder ses droits populaires au roi de France[16] sur toute Ce fut donc pour combattre les Suisses et conquérir le Milanais,que François Ier résolut la guerre d'Italie, et convoqua sa chevalerie ; quand le passage des Alpes fut décidé, il se fit une joie immense au milieu des paladins et gens d'armes de France. L'esprit des croisades vivait encore, et les romans, les chroniques disaient, comment de simples chevaliers normands s'étaient faits de grands États, à Naples, en Sicile, même en Grèce. Dans ce temps d'aventures extraordinaires, rien ne paraissait impossible ; on espérait tout conquérir à coups de lances et d'épées, on croyait à toutes les merveilles des romans de chevalerie et les croyances préparent la victoire ! Cependant les bons compères les Suisses, avec leur
ténacité habituelle, avaient envahi La direction de l'armée fut confiée au connétable de
Bourbon, l'esprit de grande tactique du XVIe siècle, le seul qui put être
comparé au duc d'Albe ; le connétable avait du sang italien dans les veines,
car sa mère était Claire de Gonzague, une des filles du marquis de Mantoue[20]. D'un seul coup
d'œil, le connétable traça son plan de campagne : un corps d'arbalétriers,
sous Aymar de Prie, leur grand-maître, dut s'embarquer à Marseille pour
s'emparer de Gènes, et, de là, se portant sur le Pô, ce corps devait prendre
les Suisses en flanc, au Pas de Suze.
Une avant-garde des plus hardis chevaliers, sous Lautrec et Pendant ce temps, l'armée italienne confédérée, conduite
par Prosper Colonnia[22], de grande race
romaine, un des habiles généraux du temps, marchait pour appuyer les Suisses
et défendre le Milanais. Les confédérés italiens paraissaient si assurés de
la victoire, qu'ils disaient tout haut qu'ils allaient prendre les Français
dans les défilés des Alpes come gli pipioni nella
gabbia (comme des oiseaux en cage).
Les Italiens virent qu'ils n'avaient pas affaire à des papillons, mais à des
diables, comme dit Brantôme ; car, tout à coup surpris par les deux corps français
partis de Gênes et de Briançon, ils furent dispersés, et Prosper Colonnia
tomba lui-même au pouvoir du maréchal de Chabaune[23]. Les fuyards
seuls apprirent aux Suisses que les Français entrés en Italie tournaient leur
position. Alors, avec leur grande habitude de guerre, les Suisses piroitèrent
sur leur flanc pour se porter sur le Pô, menacé par les corps du maréchal de Ce mouvement des Suisses, le connétable de Bourbon l'avait pressenti, en réunissant une armée de réserve à Lyon, destinée à franchir le centre des Alpes. Ce corps principal aborda de front le mont Cenis, tandis que les ailes attaquaient les flancs. La forte chevalerie, sous la conduite du Roi en personne, prit la route du Piémont ; François Ier devait recevoir à Turin les hommages du duc de Savoie, toujours un peu incertain dans son alliance et qu'il fallait raffermir. Le Roi s'empara de Novare et vint camper à Marignan, où il fat joint par les lansquenets des bandes noires, braves aventuriers des bords du Rhin[24], pleins de bravoure et d'indiscipline : toujours vêtus de noir, sévères dans leur visage, ce fut parmi les lansquenets, qu'Albert Durer prit son type du chevalier de la mort, que les oiseaux de la tombe couvrent de leurs ailes fantastiques. Il y avait dans ces corps d'aventuriers une bravoure, une intrépidité incomparables ; ils ne craignaient ni les couleuvrines des Italiens, ni les piques des Suisses. L'armée se formait à peine à Marignan, que partout on signala les corps pressés des Suisses, qui s'avançaient en colonnes très-drues et silencieuses comme des moines. Ils voulaient surprendre les Français ; mais la poussière que leurs pieds soulevaient jusqu'aux cieux annonçait une attaque soudaine, et le connétable de Bourbon se prépara à les recevoir. Les Suisses s'avançaient par carrés hérissés de piques et de lances, précédés de leurs arquebusiers[25] ; leur but était de s'emparer de l'artillerie des Français pour la tourner ensuite contre la chevalerie et l'abîmer sous son feu. Le connétable de Bourbon confia l'artillerie à la garde des lansquenets, qui la défendirent avec acharnement, tandis que, par une manœuvre habile, les gens d'armes du Roi, leurs capitaines en tête, enveloppaient les Suisses par leurs deux ailes[26] comme dans des tenailles d'acier. L'attaque, comme la résistance, fut héroïque ; la bataille
de Marignan dura deux jours et deux nuits ; les Suisses tombaient par groupes
au milieu des carrés qu'ils avaient formés, sans abandonner leur rang :
quinze mille de ces montagnards mordirent la poussière ; six mille Français
furent tués dans la mêlée. Il s'y fit d'héroïques exploits que les chroniques
ont racontés, en y mêlant les noms de François Ier, de Bayard, de La victoire de Marignan donna le Milanais à VII. — LEONARD DE VINCI. -
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[1] Le 23 novembre 1407 (Juvénal des Ursins, Histoire de Charles VI). L'hôtel de la rue Barbette existe encore selon la tradition hasardée. La maison que l'on voit aujourd'hui ne date pas au delà du XVIIe siècle, Les chroniques de Monstrelet entrent dans de grands détails, t. I, p. 36.
[2] La vie du comte d'Angoulême a été écrite par Papyrus, Masson et Jean Du Port. On trouve des détails exacts dans l'Art de vérifier les dates, par les bénédictins.
[3] Le comte Dunois était fils de Louis XII et de Mariette d'Enghien.
[4] Né le 14 novembre 1494.
[5] Le Journal de Louise de Savoie embrasse l'histoire depuis 1501 jusqu'en 1522. Il a été publié en outre par Guichenon, Histoire généalogique de la maison de Savoie.
[6] Brantôme dit de Louise de Savoie : Elle était très-belle de visage et de taille, et à grand peine voyait-on à la cour de plus riche que celle-là.
[7] Les Gouffier étaient de la noblesse de Poitou.
[8] C'était alors le temps des devises et des symboles comme on peut le voir dans les monuments contemporains. J'ai trouvé sur une médaille qui porte le Salamandre de François Ier cette devise :
Discutit hæc flammam Franciscus robore mentis
Omnia pervicit, rerum immersabilis undis.
[9] Il est triste de voir l'abandon des souvenirs de François Ier à Fontainebleau.
[10] Madame Claude, fille de Louis XII, portait pour devise la lune éclatante et cette légende : candida candidis.
[11] 15 janvier 1515. On peut voir son admirable tombeau, sur lequel il est placé à côté de la reine Anne de Bretagne, dans l'église de Saint-Denis. Je m'y suis souvent arrêté, taudis que la foule allait visiter les tombeaux replâtrés. Quand abandonnera-t-on cette horrible manie de mettre du plâtre sur toutes les statues du moyen-âge ?
[12] Brantôme se plaint un peu de la faveur exclusive des amis de François Ier :
Sire, si vous donnez pour tous
A trois ou quatre,
Il faut donc que pour tous,
Vous les fassiez combattre.
[13] 25 janvier 1515.
[14] Belcarius, Comment, rerum Gallic., liv. année 1515.
[15] L'aïeul des Sforza, chef de leur maison, était Giacomuzo Sforza, dont le père était simple cultivateur et qui fut soldat, chef de condottieri. Le surnom de Sforza venait de force. Le premier duc de Milan qui reçut l'investiture des empereurs Germains fut son fils François-Alexandre Sforza (1415).
[16]
Sur les guerres d'Italie, il faut consulter Guicchardini ; quoique fort dessiné
contre
[17]
Les Suisses s'étaient d'abord alliés à
[18] Venise avait traité séparément avec Louis XII et voulait renouveler ce traité avec François Ier. Guicchardini, livre XII.
[19] L'origine de la maison de Savoie est des plus anciennes ; elle remonte à Humbert Ier, duc de Savoie en 1020 ; il était Saxon. Comparez le livre de Guichenon, Histoire généalogique de la maison de Savoie et l'ouvrage de M. Costa de Beauregard. Turin 1806, 3 vol. in-8°. Les ducs de Savoie, étaient classés parmi les feudataires de l'Empire. Ce fut Amédée IV, duc en 1234, qui plaça le siège de son gouvernement à Turin.
[20] Le connétable était fils de Gilbert de Bourbon, comte de Montpensier, né le 27 février 1489, il avait alors vingt-six ans.
[21] Guicchardini, livre XII ; Paul Jove, livre XV.
[22]
Prosper Colonnia qui avait été d'abord au service de
[23] L'armée des confédérés italiens contre les Français se composait de Lombards, de Romains, de Florentins, de Parmesans et de Bolonais. Paul Jovi, livre IV.
[24] C'étaient six mille aventuriers qui avaient servi le duc de Gueldre contre l'empereur d'Allemagne : leur drapeau était noir. (Belcarius livre XV, Guicchardini livre XII.)
[25] C'est ainsi qu'on les voit dans les bas-reliefs du tombeau de François Ier à Saint-Denis.
[26] Paul Jovi, Historia sui tempor.
[27] Le duc de Savoie s'y comporta avec une grande vaillance ainsi que le duc de Lorraine et de Gueldre.
[28] Paul Jove est le seul qui ne rende pas au connétable la justice qu'il mérite. Historia sui tempor, livre XV.
[29]
J'ai donné cette lettre en entier dans mon François Ier et
[30] Au château de Vinci, en 1452.
[31] Il était fils naturel de Giacoppo de Vinci (de noble maison).
[32] La statue équestre de Ludovico Sforza et tanto grande la commencio, che condur non si pote mai.
[33] Voyez le remarquable opuscule de l'abbé Aimé Guillon, sous ce titre : Le cénacle de Léonard de Vinci, essai historique et physologique. Milan 1811, in-8°.
[34] Léonard de Vinci était aussi poète, et rien de joli comme ce sonnet mélancolique à la manière du Tasse :
Chi non può quel che vuol, quel che può voglia
Che quel che non si può folle e volere.
Adunque saggio e l'huomo da tenere
Che da quel che non può suo volere toglia.
[35] Telle est l'opinion de Mariette, de Vasari et de Monzi, éditeur du Traité della pitture, par Léonard de Vinci.
[36] Venturi a publié en 1797 un excellent mémoire sur Léonard de Vinci.
[37] Le portrait est au Louvre.
[38] On sait que Léonard de Vinci mourut dans les bras de François Ier ainsi que le dit son épitaphe :
Leonardus Vincii, quid plura ?
Divinum ingenium
Divina manus
E mori in sinu regio
meruêre
Virtus et fortuna hoc monumentum contingere
Gravissimis impensis curaverunt.
[39] Cette scène a été plusieurs fois reproduite par la peinture.
[40] Ces vers d'un de ses sonnets expriment encore sa philosophie toujours de bon conseil.
A dunque tu, lettor di queste note
S'a te vuoi esser buenoe, e agi' altri caro,
Vogli semper poter quel che tu debbe.
[41] Dans la croisade de 1190 (Voir mon Philippe Auguste). Il avait épousé Marie, fille du roi d'Aragon.
[42] Il a été aussi publié sous ce titre : Le Myroir de Phœbus avec l'art de faulconnerie et la cure des bestes et oyseaux à cela propice. Imprimé par Philippe Lenoir 1515-1520.
[43] Les détails un peu romanesques de la vie de madame de Chateaubriand sont tirés d'un pamphlet hollandais sous ce titre : Histoire amoureuse de François Ier. Amsterdam, 1695.
[44] Jacobo Trivulzio était né en 1447 : il a été sévèrement jugé par les historiens français ; il mourut en 1518. Son épitaphe est curieuse :
Hic quiescit qui nunquam quierit.
[45]
Pour les détails, lisez mon livre sur François Ier et
[46] Guicchardini, livre XII. — Belcarius livre XV et Paul Jovi, hist. sui temporis, livre XVIII. Paul Jovi a écrit une vie de Léon X.
[47] Le cardinal de Sion, un des esprits remarquables du temps, était l'intermédiaire entre le Pape et les Suisses, auxquels Rome avait envoyé des étendards bénis.
[48]
Bartholomeo Alviani, vénitien, avait servi d'abord sous les ordres de Borgia ;
cette illustre et grande famille des Borgia, tant calomniée, voulait rendre
l'Italie la reine du monde. Tous les mélodrames et les balles histoires qu'on a
faits sur les Borgia ne sont que des légendes atroces inventées par leurs
ennemis. Les Borgia étaient des patriotes italiens avec des âmes males et
romaines qui voulaient délivrer leur patrie du joug des nations étrangères; en
désespoir de cause, ils se jetèrent dans les mains de