Dans le procès-verbal de la séance du Conseil général de la commune de Paris, du 3 septembre 1792, il est dit : Le Conseil général renvoie au comité de surveillance l'examen de ce qui peut se trouver dans une des poches de madame de Lamballe, prise sur elle au moment où elle a été immolée. Voici quel fut le résultat de cet examen : Dépôt de menus effets trouvés dans une des poches de madame de Lamballe à l'instant de sa mort à l'hôtel de la Force. Deux pièces du compte du citoyen Mareux. Municipalité de Paris. L'an 1792, le 4e de la liberté, le 1er de l'égalité, le 3e jour de septembre, une heure trois quart de relevé. Nous commissaire du conseil général de la commune nommée par arretté de ce jour à l'effet d'examiner une lettre trouvé dans la poche de madame de Lamballe détenue en la prison de l'hôtel de la Force où elle vient d'être fait mourire par le peuple, cette lettre apporté à la Commune, et déposé sur ce bureau, avec un anneau d'or, avec inscription en dedans et en dehors et un paquet de neuf petites clef dans un même anneau d'acier, un étuit en galuchat contenant un paire de lunette monté en acier, le tout apporté par Piere Robbe fort de la halle demeurant rue de la Muette n° 10, faubourg Saint-Antoine, et M. François Pernet, md offr, rue Saint-Antoine n° 347, canonier volontaire de la section armé des Droits de l'Homme, les quels ont requis qu'ils leurs en soit donné décharge par nous commissaire et ont signé. PERMET. — ROBBE. Procédant de suite à l'examen de la ditte lettre nous ni avons rien trouvé de suspecte, pourquoi nous concluons à ce que cette pièce soit jointe au procès verballe de lever de scellé apposé chez madame de Lamballe, ainsi que les clef et objet désigné ci-dessus et avons signé après dépôt fait au secrétariat. LEGRAY, officier municipal. MAREUX, officier municipal. Je viens d'apprendre, ma princesse, tous les nouveaux malheurs arrivés à Paris, j'aurais désirée maller présenter devant le Roi et la Reine dans ces tristes circonstances, mais la crainte d'être enfermée dans Paris m'arreste. Soyéz assez bonne, ma princesse, pour leur faire part du contenu de ma lettre, et pour me donner des nouvelles de toute la famille Royale ainsi que des vôtres. Je n'ajouterai rien, les termes sont trop faibles pour exprimer tout ce que le cœur éprouve dans de telles circonstances. L.-M.-T.-B. D'ORLÉANS[1]. Cette lettre est tachée de sang. L'adresse : A Madame Madame la Princesse de Lambal à Paris. |