HISTOIRE DE GRÉGOIRE VII

 

Par M. VILLEMAIN[1]

PARIS - 1874

 

 

INTRODUCTION.

Discours sur l’histoire de la papauté jusqu’à Grégoire VII.

DISCOURS PRÉLIMINAIRE.

PREMIÈRE ÉPOQUE.

Depuis le commencement de l’ère chrétienne jusqu’à Constantin.

DEUXIÈME ÉPOQUE.

De l’Église de Rome depuis Constantin jusqu’à Théodose.

TROISIÈME ÉPOQUE.

Depuis la mort de Théodose jusqu’à la chute de l’empire d’Occident. - Léon le Grand.

QUATRIÈME ÉPOQUE.

Progrès de l’Église romaine sous la domination de Théodoric et des rois lombards.

CINQUIÈME ÉPOQUE.

De la puissance pontificale depuis la victoire de Narsès jusqu’à l’expulsion des Lombards. - Accroissement de l’Église romaine par les missions. - Affaiblissement de l’Église grecque par les progrès du mahométisme.

SIXIÈME ÉPOQUE.

Souveraineté temporelle des papes. - Destruction de la monarchie des Lombards. - Couronnement de Charlemagne. - Progrès de la souveraineté temporelle des papes sous les successeurs de Charlemagne.  - Depuis l’avènement de la maison de Saxe jusqu’à la mort d’Otton Ier. - Otton II. - Otton III. - Depuis la mort d’Otton III jusqu’à Grégoire VII.

 

HISTOIRE DE GRÉGOIRE VII

LIVRE PREMIER. — (1020-1055)

LIVRE II. — (1055-1073)

LIVRE III. — (1073-1074)

LIVRE IV. — (1075 - 1077)

LIVRE V. — (1076 - 1077)

LIVRE VI. — (1078)

LIVRE VII. — (1078 - 1080)

LIVRE VIII. — (1080)

LIVRE IX. — (1080 - 1084)

LIVRE X. — (1084 - 1085)

 

 

 



[1] L'ouvrage que nous publions aujourd'hui a été commencé par M. Villemain dans les dernières années de la Restauration. Il avait même été annoncé en 1827, et une souscription de la première édition de l'Histoire de Grégoire VII fut couverte, à cette époque.

C'était après la destitution de M. Villemain, chassé du conseil d'État par le ministère de Villèle. On se souvient que MM. Lacretelle, Villemain et Michaud avaient été chargés par l'Académie de présenter au roi son protecteur une protestation contre la loi de justice et d'amour. Les trois académiciens avaient été immédiatement frappés par le gouvernement. L'opinion libérale voulut témoigner d'une façon particulière à M. Villemain la sympathie dont elle l'accompagnait dans sa disgrâce.

Mais l'œuvre entreprise par l'historien n'était pas de celles qui peuvent être achevées en quelques mois, ni même en quelques années. Le ministère de Villèle fut d'ailleurs bientôt remplacé par le cabinet de M. de Martignac. M. Villemain reprit ses cours de la Sorbonne; c'était assez pour employer tous ses efforts, et l'éditeur de l'Histoire de Grégoire VII ne profita pas de cette souscription si vite accueillie par la faveur publique.

Après la révolution de juillet, cependant, M. Villemain s'était remis à ses études, et les deux volumes de l'histoire du grand pape étaient achevés en 1834. Le manuscrit fut alors recopié, et l'intention de l'auteur était évidemment de le publier dans un bref délai.

Les fragments considérables de ce premier manuscrit, qui sont entre les mains des enfants de M. Villemain, indiquent que les dix livres ou chapitres de l'Histoire (le Grégoire VII étaient alors terminés. Mais évidemment, entraîné par la grandeur du sujet, l'historien ne se contenta point de son œuvre telle qu'il l'avait produite. Il voulut remonter jusqu'aux origines de ce pouvoir pontifical que la politique de Grégoire VII avait porté jusqu'à son apogée.

M. Villemain, dès lors, jusqu'en 1845, ne cessa pas de travailler soit à rassembler de nouveaux documents, soit à écrire le Discours préliminaire, soit à retoucher les chapitres de l'histoire elle-même. Il fit faire en 1845, et l'année suivante, deux nouvelles copies de l'ouvrage entier.

Depuis ce moment, M. Villemain n'abandonna jamais ce livre, qu'il regardait comme son œuvre historique. Maints passages ont été refaits, écrits de sa main même. Le travail de l'éditeur a donc été seulement de rassembler ces manuscrits si nombreux et de rechercher partout la dernière pensée, la dernière rédaction de l'écrivain.

Il nous appartient donc de dire seulement que ce travail a été fait avec l'exactitude et le respect le plus scrupuleux. L'œuvre de M. Villemain paraîtra telle qu'il la voulut, telle qu'il l'acheva.

M. Villemain est mort le 8 mai 1870, le jour même du plébiscite. Les événements de la guerre et le second siège de Paris ont seuls retardé jusqu'à ce jour cette publication.