L'ÉPOPÉE HOMÉRIQUE EXPLIQUÉE PAR LES MONUMENTS

L'ÉPOQUE HOMÉRIQUE. — II. LE COSTUME

CHAPITRE XI. — LES ÉTOFFES DES VÊTEMENTS.

 

 

Nous avons, dans plusieurs endroits de l'Épopée, la preuve qu'à l'époque homérique on travaillait beaucoup la laine des brebis. Dans un passage de l'Odyssée[1] il est dit qu'une laine couleur de violette entourait la quenouille d'Hélène. Était-ce une couleur artificielle ou la couleur sombre naturelle de la laine ? c'est une question à laquelle il est difficile de répondre. Ce qui parle en faveur de la première hypothèse, c'est le luxe qui régnait à la cour du roi de Sparte ; la seconde semble confirmée par ce fait que les brebis de Polyphème sont désignées par la même épithète[2]. La préparation de la laine était une des principales occupations des nombreuses servantes qui faisaient partie de toute maison bien tenue[3]. On en fabriquait des tapis[4], des couvertures de lit[5] et des manteaux, pour lesquels on employait de préférence des étoffes velues[6]. Mais il est dans l'Épopée des expressions qui font supposer aussi d'autres étoffes. Le chiton qu'Ulysse porte, lors de son départ pour Troie, est fin comme la pelure d'un oignon sec et lumineux comme le soleil[7] ; le blanc voile d'Héra est également comparé au soleil[8]. Ces qualificatifs ne peuvent guère s'appliquer à des étoffes de laine dont la surface est toujours plus ou moins rugueuse et n'est jamais brillante. Il en est de même de l'épithète σιγαλόεις (éclatant)[9] que les poètes ajoutent deux fois à un chiton[10], aux vêtements[11] en général et surtout aux couvertures[12], et de λιπαρός (brillant d'huile, éclatant)[13], employé pour le voile[14], et d'άργύφεος (d'une blancheur éclatante), qui qualifie le vêtement principal (φάρος) de Calypso et de Circé[15]. Par contre, toutes ces épithètes sont justes si on les fait rapporter à des étoffes de toile qui ont quelque chose de moelleux et de brillant. Deux passages de l'Iliade où il est question du voile d'Hélène méritent à ce propos une attention toute particulière[16]. Ce voile est désigné, dans le premier passage[17], par les mots άργεννήσι όθόνησιν, dans le second[18] par έανώ άργήτι φαεινώ. Nous verrons plus loin que les όθόναι étaient des étoffes de lin. Il en résulte que les épithètes άργεννός et άργής qui indiquent une blancheur éclatante s'appliquent à un vêtement de toile. De même νηγάτεος qui apparaît comme épithète du chiton[19], du voile[20] et des langes[21], semble avoir désigné un brillant gras, comme σιγαλόεις et λιπαρός[22]. A cette catégorie appartient encore le mot λεπτός, fin. Si cet adjectif, comme le suppose Hehn[23] avec raison, vient de λέπειν, peler, écorcer, cette expression a dû être employée à l'origine pour les étoffes faites de fibres végétales. Aussi est-il probable sinon certain que les étoffes auxquelles cette épithète est jointe dans l'Épopée sont en toile. Dans un passage de l'Iliade[24] λεπτός est l'épithète d'un drap de lit que le poète indique clairement comme étant de toile. Comme nous le verrons plus loin, c'est en toile également que sont les λεπταί όθόναι que portent les jeunes filles dansant représentées sur le bouclier d'Achille[25]. Le linceul (φάρος) que Pénélope tisse pour Laërte s'appelle λεπτόν[26] ; il y a tout lieu de supposer que c'est encore de la toile. Tout d'abord, en effet, l'Épopée nous dit que ce drap, une fois enlevé du métier et blanchi, brille comme le soleil et comme la lune[27] ; or cette comparaison ne saurait s'appliquer à la laine, mais bien à la toile. En second lieu, les morts à cette époque semblent avoir été enveloppés exclusivement dans la toile[28]. Aussi lorsque Andromaque se plaint de ce que le cadavre d'Hector soit étendu tout nu à côté des vaisseaux achéens, pendant qu'il y a encore dans son appartement beaucoup de εΐματα λεπτά τε καί χαρίεντα[29], la première de ces épithètes parait avoir été choisie à dessein, car il s'agit précisément de vêtements qui devaient servir pour les funérailles. Les thorax de lin[30] et les draps de lits[31] étaient déjà en usage ; l'Épopée nous le dit. Mais ce qui est plus important pour l'objet de notre étude, c'est le passage relatif aux όθόναι.

Le septième chant de l'Odyssée[32] nous fait assister aux occupations des servantes de la maison d'Alcinoüs. Après nous avoir appris que les unes sont occupées à moudre du blé, les autres à tisser et à faire de la tapisserie, le poète s'exprime en ces termes :

καιροσέων δ'όθόνέων άπολείβεται ύγρόν έλαιον.

Καιροσέων est la version adoptée par Aristarque ; dans les autres textes on lit κροσσωτών, pourvu de houppes. Quelque singulière[33] que soit la forme de la terminaison, il ne saurait y avoir aucun doute sur le sens du mot. D'après l'avis unanime des commentateurs et lexicographes anciens καΐρος ou καίρωμα c'était cette disposition que nos ouvriers tapissiers appellent le peigne, c'est-à-dire ce tissu de fils qui empêche les fils de la chaîne de s'embrouiller et permet à la trame de passer librement[34]. L'adjectif dérivé de ce substantif signifie donc que le tissu en question était largement pourvu de καΐροι. L'huile, comme le croient certains savants[35], ne dégouttait pas des vêtements des servantes, mais bien des tissus auxquels elles travaillaient. Cette hypothèse s'accorde d'ailleurs avec tout ce qui précède le vers cité plus haut. Il y est question, en effet, non pas des vêtements de ces servantes, mais bien de leurs occupations, en dernier lieu du tissage et de la tapisserie. D'autre part, le poète nous parle dans la suite de l'habileté artistique dont Athèna avait doué les Phéaciennes : le vers qui précède doit forcément faire ressortir quelque chose d'extraordinaire dans les travaux dont elles s'occupent. Ainsi il ressort de ce récit que les fils de certains tissus, pour être plus souples et plus brillants, étaient mouillés avec de l'huile. Un passage de l'Iliade mentionne d'ailleurs ce procédé[36]. Il y est dit que les chitones des danseurs figurés sur le bouclier d'Achille sont luisants d'huile : le poète a voulu évidemment indiquer par là que les vêtements avaient conservé le brillant que leur avait donné l'apprêt à l'huile lors du tissage[37]. L'huile n'a jamais été employée dans le tissage des laines ; les filateurs s'en servent au contraire encore de nos jours, indépendamment du cylindre, pour rendre les fils plus lisses et plus souples[38]. Les όθόναι étaient donc des vêtements de lin. Il convient de faire remarquer en outre que les servantes phéaciennes travaillent non pas debout, comme Calypso et Circé[39], mais bien assises (ήμεναι V, 106). Le plus ancien métier de tapisserie ne permettait de travailler assis que tout à fait exceptionnellement[40] ; de l'avis d'une autorité très compétente en cette matière, il ne se prête nullement à la confection d'étoffes de toile[41]. Le métier de tapisserie proprement dit exige, au contraire, qu'on travaille assis et se prête à la fabrication des étoffes de ce genre. Si par conséquent les servantes, contrairement à l'usage mentionné dans l'Épopée, travaillent assises, cela prouve qu'elles se servent du métier proprement dit qui permettait la confection d'étoffes de toile. Il est hors de doute que plus tard le mot όθόνη était employé exclusivement pour ce genre d'étoffes. Empédocle compare la cornée blanche de l'œil aux λεπταί όθόναι[42], comparaison qui ne serait juste que si όθόναι signifiait ici étoffe fine de lin. Démocrite[43] appelle également ainsi les bandes d'étoffe avec lesquelles il faut attacher les ouvertures du taureau tué pour multiplier les abeilles. Chez d'autres écrivains[44] la voile qui est naturellement en toile est dénommée όθόνη. Le diminutif όθόνια désigne aussi les voiles[45], ou des bandages qui ne pouvaient être qu'en toile[46] ainsi qu'une sorte particulière de vêtement de femme, comme les όθόναι de l'Épopée. Quelles que soient les hésitations des savants au sujet des όθόνια, leur lieu de fabrication indique que c'étaient des vêtements ou des étoffes de lin. En effet, autant que l'état de nos connaissances nous permet de l'affirmer, ces vêtements étaient fabriqués en Égypte ainsi que dans l'île de Mélite (Malte), colonisée de bonne heure par les Phéniciens et conquise plus tard par les Carthaginois[47]. Or la culture du coton et l'industrie cotonnière n'avaient qu'une importance secondaire dans la vallée du Nil[48] et l'on n'en trouve point de traces certaines dans les contrées de civilisation phénicienne. Nous savons, au contraire, que le tissage de la toile fut une branche industrielle très florissante en Égypte, en Phénicie et dans les colonies phéniciennes[49]. Si, d'après tout ce qui précède, les όθόναι étaient des tissus humectés d'huile, il est permis de supposer que ces étoffes étaient employées pour la confection de vêtements accompagnés d'épithètes comme σιγαλόεις ou λιπαρός car ces deux qualificatifs indiquent précisément un brillant gras que l'apprêt signalé dans l'Épopée devait forcément donner à la toile.

Les philologues ne sont pas d'accord sur la question de savoir si le mot όθόναι est de formation indo-européenne[50] ou bien s'il est dérivé d'une langue orientale[51]. Si cette dernière hypothèse était vraie, les étoffes fines de lin qu'ils appelaient ainsi seraient parvenues chez les Grecs par l'intermédiaire des marchands phéniciens. D'autre part, la connaissance exacte de la fabrication des όθόναι dont témoignent les poètes, prouve qu'on faisait déjà de ces étoffes sous leurs yeux dans les villes ioniennes. Il faudrait, par suite, admettre que les Ioniens s'étaient approprié de très bonne heure les procédés de fabrication de l'Orient, ce qui n'a rien de surprenant. Bien au contraire, les Grecs étaient tout naturellement amenés à imiter des étoffes de toile étrangères, puisqu'ils savaient depuis longtemps travailler le lin. Ce fait, récemment mis en doute, ressort des différentes données[52] et notamment de cette particularité qu'Aisa et Moira[53] filent le lin dans l'Épopée. Il est évident que l'action de la déesse du destin ne pouvait être symbolisée par l'emploi d'un article d'importation récente, mais bien par celui d'une matière devenue respectable de par une longue tradition.

 

 

 



[1] IV, 135.

[2] Odyssée, IX, 426.

[3] Iliade, III, 387, 388. Odyssée, XVIII, 316. XXII, 423. Comparez Iliade, XII, 433-435.

[4] Odyssée, IV, 124.

[5] Odyssée, I, 443.

[6] Iliade, X, 133 ; XXIV, 646. Odyssée, IV, 50, 299 ; VII, 338 ; X, 451 ; XVII, 89 ; XIX, 225.

[7] Odyssée, XIX, 232. Comparez aussi Hymne XXXI, 13 (sur le chiton d'Héleos).

[8] Iliade, XIV, 185.

[9] Il est très probable que σιγαλόεις est dérivé de σίαλον (bave), σίαλος (graisse). Comparez Curtius, Grundzüge der griech. Etymol., 4e éd., p. 599 et Studniczka, Beiträge, p. 50, note 43. — Ebeling, Lexicon homer., II, p. 276.

[10] Odyssée, XV, 60 ; XIX, 232.

[11] Iliade, XXII, 154. Odyssée, VI, 26. Hymn. hom. IV (in Venerem), 85, 164.

[12] Odyssée, VI, 38 ; XI, 189 ; XIX, 418, 337 ; XXIII, 180.

[13] Du radical λιπ, d'où vient aussi ά-λείφ-ω. Curtius, Grundzüge, 4e éd., p. 266.

[14] Iliade, XXII, 406. Odyssée, I, 334. XVI, 416. XVIII, 210. XXI, 65. Iliade, XVIII, 328. Hymn. V (in Cererem) 25, 438, 459.

[15] Odyssée, V, 230. X, 543. Voyez sur le φάρος des femmes notre chap. XIII.

[16] Voyez chap. XIII.

[17] III, 141.

[18] III, 419.

[19] Iliade, II, 43.

[20] Iliade, XIV, 185.

[21] Hymn. I (in Apoll. Del.), 122.

[22] Schmalfeld (Jahrbücher für classische Philologie, Suppl. VIII, p. 293, 295) fait dériver le mot de la racine sanscrite snih' qui sous ses différentes  formes, indique l'humidité grasse ou huileuse. Comparez Curtius, Grundzüge, p. 318 et Studniczka, Beiträge, p. 51, note 45.

[23] Kulturpflanzen und Hausthiere, 3e éd. p. 521, 4e éd. p. 481.

[24] Iliade, IX, 660.

[25] Iliade, XIX, 594.

[26] Odyssée, II, 95. XIX, 140 ; XXIV, 130. La même épithète qualifie le φάρος de Calypso et de Circé (Odyssée, V, 231. X, 544) ainsi que les langes qui enveloppent le corps d'Apollon enfant (Hymn. in Apoll. Del., 121).

[27] Odyssée, XXIV, 147.

[28] Comparez Studniczka, loc. cit., p. 88.

[29] Iliade, XXII, 508-511.

[30] Λινοθώρεξ. Iliade, II, 529, 830.

[31] Iliade, IX, 661. Odyssée, XIII, 73 et 117. Il faut sans doute rattacher à cela les mots λιτί et λΐτα qui ne s'emploient qu'au datif et à l'accusatif. D'après l'étymologie de Hehn (3e éd. p. 521, 4e éd. p. 481) qui a adopté l'opinion de Pott, les mots des anciens dialectes allemands linta, lind, linde (tilleul) et lindi (ceinture) viendraient directement du latin lineum et les mots λιτί et λΐτα (pour λιντί, λίντα) auraient signifié primitivement une natte en liber de tilleul et plus tard un tissu végétal. Dans l'Épopée, ces mots indiquent les couvertures dont on recouvrait les chars remisés (Iliade, VIII, 441), soit des couvertures que l'on étendait sur les θρόνοι avec le 'ρήγος de pourpre (Odyssée, I, 130. X, 353), soit le drap qui enveloppe le corps de Patrocle (Iliade, XVIII, 352), ou bien le vase contenant ses cendres (Iliade, XXIII, 264). L'épithète έανός flexible ne permet pas de supposer que ces mots aient conservé le sens primitif de natte. Si l'on considère enfin qu'il s'agit dans les deux passages de draps servant à une inhumation, on sera en droit de conclure que λιτί signifie drap de toile.

[32] Odyssée, VII, 105.

[33] Bergk (Philologus, XVI, 1860, p. 578-581) a probablement raison quand il suppose que cette orthographe est un reste de l'ancienne orthographe et qu'il faudrait écrire καιρουσσέων qui serait le génitif pluriel féminin de καιρόεις.

[34] Hertzberg, Philologus, XXXIII, 1874, p. 8-9. Comparez Ebeling, Lexicon homericum, au mot καιρουσσέων.

[35] Hehn, Kulturpflanzen und Hausthiere, 3e éd., p. 149, 4e éd., p. 140.

[36] Iliade, XIX, 594. Il est permis d'ailleurs de faire rapporter l'expression στίλβοντας έλαίω aussi bien aux chitones des jeunes gens qu'aux όθόναι des jeunes filles et d'admettre l'apprêt à l'huile pour ces όθόναι.

[37] Cette sorte d'apprêt est mentionnée aussi dans Plutarque (Alex. le Grand, 36). Lorsque Alexandre eut prit Suse (331 av. J. C.), il y trouva quantité de vêtements de pourpre qui avaient été livrés depuis 190 ans par les fabricants de la ville d'Hermione (Argolide) à la cour persane, mais avaient absolument conservé la couleur primitive. Cette conservation était expliquée par ce fait que ces vêtements auraient subi une βαφή de miel et d'huile. Il est possible du reste que l'épithète νεκτάρεος employé deux fois dans l'Iliade (III, 385, XVIII, 25) pour les vêtements, indique un apprêt au miel, en admettant que le mot νέκταρ ait signifié miel à l'origine (Roscher, Nektar und Ambrosia, p. 38 et suiv. 67 et suiv. Lexicon der Mythol., p. 279 et suiv.). Petersen dans les Beiträge de Studniczka (p. 51, note 45), rappelle cette interprétation.

[38] Hertzberg, Philologus, XXXIII, p. 38. Les foulons grecs rafraichissaient avec l'huile les vêtements fanés par l'usage. Voyez Machon, dans Athen., XIII, 582, D. Comparez von Leutsch. Philol., XV, p. 329.

[39] Iliade, I, 31. Odyssée, V, 62 ; X, 222, 226, 254.

[40] Studniczka, loc. cit., p. 49, note 38.

[41] Benndorf et Niemann, Reisen im südwestlichen Kleinasien, I, p. 19.

[42] Fragm. περί φόσεως. Iliade, 322-323 éd. Stein.

[43] Geopon. XV, 2, § 25 (fragm. 1, III, p. 252 éd. Mullach).

[44] Lucien, Jupiter tragœdus, 46. Pollux, I, 103.

[45] Pseudo-Démosthène, Or. 47, p. 1146. Polybe, V, 89, 2.

[46] Aristophane, Acharniens, 1176.

[47] Blümner, Die gewerbliche Thätigkeit der Völker des klassischen Alterthums, p. 9-10, 126.

[48] Blümner, loc. cit., p. 10.

[49] Blümner, loc. cit., p. 6, 19, 21, 23, 53, 30, 4, 126, 129-130, 133. Novius dans Non., p. 530 (Com. lat. éd. 2 Ribbeck, p. 265-70) : supparum purum melitensem, linteum. Melitensem est mis ici pour belliensem qui n'a pas de sens. Si cette substitution est juste, il ressort de ce fragment que les vêtements de Mélite étaient en toile. Comparez Studniczka, p. 90, note 68.

[50] C'est l'opinion de Fick (Vergleichendes Wörterbuch der indogermanischen Sprachen, I3, 209, 767). Ce mot serait dérivé de la racine vadh, lier, tresser, vêtir.

[51] Movers, Die Phönizier, II, 3, p. 319. Suivant ce savant et d'après l'Encyclopédie d'Ersch et Gruber (3e section, 2e partie au mot Phönizier), όθόναι serait d'origine sémitique et s'écrirait en hébreu אכטיו qui signifie fil ou tissu (Proverb. Salom., VII, 16). Comparez A. Müller, Beiträge zur Kunde der indogermanischen Sprachen, I, p. 294.

[52] Comparez Studniczka, Beiträge, p. 45 et suiv.

[53] Iliade, XX, 127. XXIV, 209. Odyssée, VII, 197.