MÉMOIRES POUR SERVIR À L’HISTOIRE DE MON TEMPS

 

PAR M. FRANÇOIS GUIZOT.

TOME QUATRIÈME — 1837-1840.

PARIS - MICHEL LÉVY FRÈRES, LIBRAIRES-ÉDITEURS – 1861.

 

 

CHAPITRE XXII. — POLITIQUE EXTÉRIEURE (1832-1836).

Une des causes de la politique de conquêtes et d’aventures. — Vice radical de cette politique. — Formation du droit public européen. — Ses maximes essentielles. — Conséquences de la violation de ces maximes. — Le gouvernement de 1830 les a respectées. — Questions européennes pendantes en 1832. — Fautes des trois puissances du Nord dans leurs relations avec le gouvernement de 1830. — La Prusse : le roi Frédéric-Guillaume III, le prince de Wittgenstein et M. Ancillon. — M. Bresson à Berlin. — L’Autriche : l’empereur François II et le prince de Metternich. — M. de Sainte-Aulaire à Vienne. — La Russie : l’empereur Nicolas. — Le maréchal Maison à Saint-Pétersbourg ; ses instructions. — Idée d’un mariage russe pour le duc d’Orléans. — Fermentation révolutionnaire en Allemagne. — Réunion de Münchengrætz. — Ses conséquences. — Affaires d’Orient. — Question d’Égypte. — Caractère, situation et politique de Méhémet-Ali. — Situation et politique des grandes puissances européennes entre la Porte et l’Égypte. — Mission de M. de Bois-le-Comte en Orient. — Ses entretiens avec Méhémet-Ali. — Paix de Kutaièh. — La Russie à Constantinople. — Traité d’Unkiar-Skelessi. — Affaires d’Espagne. — Mort de Ferdinand VII — Question de la succession espagnole. — Politique du gouvernement français et ses motifs. — Ses promesses et ses conseils au gouvernement de la reine Isabelle. — Explosion de la guerre civile en Espagne. — Don Carlos en Portugal auprès de don Miguel. — M. Zéa Bermudez, son caractère et sa politique. — Origine de la question de l’intervention de la France en Espagne. — Chute de M. Zéa Bermudez. — M. Martinez de la Rosa ; son caractère et sa politique. — Promulgation du statut royal. — Traité de la quadruple alliance. — Don Carlos, expulsé de Portugal, se réfugie en Angleterre et rentre en Espagne. — Réunion des Cortès espagnoles. — Le _statut royal_ et la _constitution de_ 1812. — Le cabinet de Madrid demande l’intervention de la France et de l’Angleterre. — Leur refus et ses motifs. — Diversité des avis dans le cabinet français. — Chute de M. Martinez de la Rosa. — Le comte de Toreno lui succède. — Sa prompte chute. — Au moment où le cabinet du 11 octobre 1832 se disloque à Paris, M. Mendizabal et le parti exalté entrent, à Madrid, en possession du pouvoir.

CHAPITRE XXIII. — DISLOCATION DU PARTI DE GOUVERNEMENT.

Ma situation et ma disposition après la dislocation du cabinet du 11 octobre 1832. — Ma participation aux débats des Chambres, du 22 février au 6 septembre 1836. — Mon élection à l’Académie française. — M. de Tracy, mon prédécesseur. — Mon discours de réception. — L’Académie des sciences et belles-lettres de Stockholm et le roi de Suède Charles-Jean. — Mort de l’abbé Sieyès et de M. Carnot. — Mort de M. Ampère, son caractère. — Mort de M. Armand Carrel, son caractère. — Acquisition et description du Val-Richer. — L’archevêque de Cantorbéry, Thomas Becket, au Val-Richer, dans le XIIe siècle. — Situation de M. Thiers en 1836. — Tentative d’assassinat du roi Louis-Philippe par Alibaud. — Affaires d’Espagne ; M. Mendizabal et ses dispositions envers la France. — Le cabinet anglais propose l’intervention en Espagne. — Le cabinet français s’y refuse. — Dépêches de M. de Rayneval à ce sujet. — Mouvements révolutionnaires en Espagne pour la constitution de 1812. — M. Isturiz succède à M. Mendizabal. — Le général Quesada, gouverneur de Madrid ; son énergie. — Mesures adoptées par le gouvernement français envers l’Espagne. — Mission de M. de Bois-le-Comte à Madrid. — Insurrection militaire de Saint-Ildefonse. — Courage et résistance inutile de la reine Christine. — Effets de cette insurrection à Madrid. — Le général Quesada est massacré. — Proclamation de la constitution de 1812. — Dissentiments dans le gouvernement français sur la question de l’intervention en Espagne. — Le roi Louis-Philippe et M. Thiers. — Retraite du cabinet du 22 février 1836.

CHAPITRE XXIV. — MON ALLIANCE ET MA RUPTURE AVEC M. MOLÉ (1836-1837).

Mes relations avec le comte Mole. — Formation du cabinet du 6 septembre 1836. — Sentiments divers de mes amis politiques. — Par quels motifs et à quelles conditions j’entre dans le cabinet. — Ses premiers actes. — État des affaires en Algérie. — Expédition de Constantine. — Le maréchal Clausel. — Le commandant Changarnier. — Le général Trézel. — Mauvais succès de l’expédition. — Retraite de l’armée. — Conspiration de Strasbourg, — Le prince Louis Bonaparte. — Son échec et son embarquement à Lorient. — Par quels motifs le cabinet ne le traduisit pas devant les tribunaux. — Ouverture de la session des Chambres. — Tentative d’assassinat sur le roi Louis-Philippe. — Débat de l’adresse. — Procès du complot de Strasbourg devant la Cour d’assises de Colmar. — Acquittement des accusés. — Projets de loi présentés aux Chambres ; — Sur la disjonction de certaines poursuites criminelles, le lieu de déportation et la non révélation des complots contre la vie du Roi ; — Sur la dotation de M. le duc de Nemours. — Pressentiments du roi Louis-Philippe sur l’avenir de sa famille. — Le projet de loi sur la disjonction est rejeté à la Chambre des députés. — Le cabinet se dissout. — Tentatives diverses pour en former un nouveau. — Le Roi m’appelle. — Mes propositions et mes démarches. — Elles échouent. — Je me retire avec MM. Duchâtel, Gasparin et Persil. — M. Molé forme le cabinet du 15 avril 1837.

CHAPITRE XXV. — LA COALITION (1837-1839).

Ma disposition en sortant des affaires. — Douleur de famille. — Mme la duchesse d’Orléans ; son arrivée à Fontainebleau ; son mariage ; son entrée à Paris. — Caractère du château de Fontainebleau. — Accidents du Champ-de-Mars. — Ouverture du Musée de Versailles. — Caractère de cette fête. — Mon séjour au château de Compiègne. — Mes conversations avec Mme la duchesse d’Orléans. — La princesse Marie ; son mariage, ses dispositions, sa mort. — Ce qui est dû à la mémoire des morts. — Lady Holland et Holland-House. — Grand nombre d’hommes éminents morts de 1836 à 1839. — Leur caractère. — M. Raynouard et M. Flaugergues. — M. de Marbois et l’abbé de Pradt. — Le baron Louis. — Le maréchal Lobau et le général Haxo. — M. Silvestre de Sacy. — M. Laromiguière. — Le docteur Broussais. — M. le prince de Talleyrand. — Sa dernière visite à l’Institut. — Ses derniers actes. — Le comte de Montlosier. — Difficultés de la situation de M. Molé. — Comment il les surmonte ou les ajourne. — Ses mesures à l’intérieur. — Incidents favorables à l’extérieur. — Guerre avec le Mexique. — Avec Buenos-Aires. — Traité avec Haïti. — Seconde expédition de Constantine ; son succès — Le prince Louis Bonaparte de retour en Suisses. — Adoption définitive du traité des vingt-quatre articles sur les limites de la Belgique. — Évacuation d’Ancône. — Mon attitude dans la Chambre des députés. — Mes discours en mai 1837, dans la discussion des fonds secrets. — Déplaisir de M. Molé. — Dissolution de la Chambre des députés. — Caractère de cette mesure et des élections. — Session de 1837-1838. — Succès et échecs du cabinet. — Sa situation après la session. — Session de 1838-1839. — La coalition. — Ses causes générales. — Mes motifs personnels. — Fut-ce une faute ? — Débat et vote de l’adresse. — Bonne attitude de M. Molé. — Dissolution de la Chambre des députés. — Résultat des élections. — Retraite du cabinet Molé. — Vaines tentatives pour former un cabinet de coalition. — Ministère provisoire. — Émeute du 12 mai 1839. — Formation du cabinet du 12 mai 1839.

CHAPITRE XXVI. — LA QUESTION D’ORIENT (12 mai 1839-25 février 1840).

Situation du cabinet du 12 mai 1839 à son avènement. — La mienne. — Mon emploi de mon loisir politique. — On me demande de surveiller la traduction et la publication en France des lettres et des écrits de Washington. — Je m’en charge. — Grand intérêt que m’inspire ce travail. — Mon _Étude historique_ sur la vie et le caractère de Washington. — Son succès. — Témoignages de reconnaissance que je reçois des Américains. — Lettre du roi Louis-Philippe. — Renaissance de la question d’Orient. — Pourquoi on donne ce nom à la querelle entre le sultan et le pacha d’Egypte. — État général de l’empire ottoman. — Dispositions et politique des grandes puissances européennes. — La guerre éclate entre Mahmoud et Méhémet-Ali. — Accord entre la France et l’Angleterre. — Mort du sultan Mahmoud. — Bataille de Nézib. — Le dissentiment commence entre la France et l’Angleterre sur la question territoriale entre le sultan et le pacha. — Vicissitudes des négociations à Londres. — Attitude de la Russie. — Elle se met à la disposition de l’Angleterre. — La France persiste dans son dissentiment et le cabinet anglais dans ses résolutions. — Le général Sébastiani. — M. de Brünnow à Londres. — Lord Palmerston. — Le cabinet français me propose l’ambassade de Londres. — J’accepte. — Mes motifs. — Le roi Louis-Philippe s’y montre contraire. — Par quels motifs. — Le cabinet insiste. — Le Roi cède. — Ma nomination. — Rejet par la Chambre des députés de la dotation demandée pour M. le duc de Nemours. — Situation incertaine du cabinet. — Je pars pour Londres.

PIÈCES HISTORIQUES.

I. — Le duc de Broglie à M. le maréchal marquis Maison, ambassadeur de France en Russie.

II. — M. Mignet au duc de Broglie.

III. — Le duc de Broglie au comte de Rayneval.

IV. — 1° Le duc de Broglie au comte de Rayneval. - 2° Le même au même.

V. — 1° Le duc de Broglie au comte de Rayneval. - 2° Le même au même.

VI. — 1° La Société coloniale de l’Algérie à M. Guizot, député, à Paris. - 2° Les mêmes au même.

VII. — Histoire de l’abbaye du Val-Richer.

VIII. — 1° Le ministre des affaires étrangères à M. le comte de Rayneval à Madrid. - 2° Le ministre des affaires étrangères à M. le comte de Rayneval à Madrid.

IX. — Discours de M. Guizot, ministre de l’instruction publique, pour la rentrée des cours de l’École normale de Paris.

X. — Le général comte de Damrémont à M. Guizot.

XI. — Plan et notes pour la discussion du projet de loi sur la disjonction des poursuites dans le cas de crimes imputés à des personnes civiles et à des militaires (1837).

XII. — Projet d’adresse au Roi présenté par la commission de la Chambre des Députés en janvier 1839.

XIII. — 1° M. Guizot à ses commettants. - 2° M. Guizot à M. Leroy-Beaulieu, maire de Lisieux. - 3° Discours prononcé par M. Guizot dans le collège électoral de Lisieux, le 3 mars 1839, immédiatement après son Élection.

XIV. — Le roi Louis-Philippe à M. Guizot.

XV. — Lettre adressée à M. Guizot par vingt-cinq citoyens américains, le 1er février 1841.

XVI. — Correspondances entre le baron de Bourqueney et le maréchal Soult et entre ce dernier et le général Sébastiani.