Les documents imprimés, relatifs à la grande crise dans laquelle succomba la royauté, étaient déjà très-nombreux avant la publication de ceux que contient ce volume. Nous croyons devoir donner ici la nomenclature exacte des pièces diverses dont se sont servis nos devanciers, et de celles que nous avons eu le bonheur de découvrir. Le lecteur sera ainsi mis à même de recourir aux sources, et de contrôler nos assertions, comme il l'a pu faire pour le 20 juin. I. — DOCUMENTS ÉCRITS ET PUBLIÉS PEU APRÈS LE 10 AOÛT.1° Rapport du capitaine des canonniers de garde au château des Tuileries, du jeudi 9 au vendredi 10 août 1792, signé LANGLADE capitaine des canonniers du 3e bataillon 6'e légion ; FLEURY, sergent-major SIMON et CHARLAT, sergents ; RENETTE, DUBUT, BOUDET, BAROY, SIDOT. — Imprimé à l'époque même et reproduit dans l'Histoire parlementaire, t. XVII. 2° Rapport fait à l'Assemblée nationale par le commandant de garde au poste des appartements du traitre Louis XVI, depuis le jeudi 9 jusqu'au vendredi 10, signé : F. VIARD, soldat-citoyen et capitaine de chasseurs. Imprimé à l'époque même et reproduit à la suite des Mémoires de Barbaroux, et dans le tome XVII de l'Histoire parlementaire. 3° Déclaration de Loys, officier municipal de Marseille. — 12 août 1792. 4° Déclaration du citoyen Debrie, volontaire de la section des Quatre-Nation. — 20 août 1792. 5° Déclaration du citoyen Fleury, soldat-citoyen de la section de l'Oratoire. — Sans date. 6° Déclaration de Pierre Leprieur, citoyen de la section de la Fontaine de Grenelle. — Sans date. 7° Déclaration de Jacques Loyal, caporal du bataillon des Jacobins, place Vendôme. — Sans date. La plus grande partie de ces déclarations se retrouvent dans la Collection des lois in-4°, dite du Louvre, p. 197 de la 1re catégorie, avec cette mention : Loi donnée à Paris le 12 août 1792. L'Assemblée nationale, sur la motion d'un de ses membres, décrète le renvoi à la cour martiale des déclarations des sentinelles qui étaient de garde au Château, la nuit du 9 au 10, dont copie par extrait du procès-verbal sera jointe au présent décret. ROLAND, CLAVIÈRE, DANTON, MONGE, LE BRUN. Les autres ont été imprimées également à l'époque même par ordre de l'Assemblée. 8° Récit de Pétion, maire de Paris, extrait des Pièces intéressantes pour l'Histoire, publié pour la première fois en l'an II (1793), et reproduit dans le tome XVI de l'Histoire parlementaire de MM. Buchez et Roux. — Dans la même Histoire parlementaire, t. XX, p. 98, se trouve le Discours de Jérôme Pétion sur l'accusation contre Maximilien Robespierre, document plein de révélations sur le 10 août et le 2 septembre. 9° Précis historique et très-exact des véritables causes de la célèbre insurrection du 10 août 1792, par Carra, dans les Annales patriotiques du 3 novembre 1792. II. — DOCUMENTS ÉCRITS À L'ÉPOQUE, MAIS PUBLIÉS POSTÉRIEUREMENT.1° Récit de Dejoly, ministre de la justice, date du 14 août 1792, et publié dans l'édition de 1797 de la Vie de Marie-Antoinette, par Montjoye, p. 367. Ce récit, très-curieux et très-intéressant, emprunte naturellement beaucoup d'importance du nom de son auteur. Cependant, aucun des historiens qui nous ont précédé ne paraît l'avoir connu, ou du moins s'en être servi. Nous en avons retrouvé l'original. Aussi nous pouvons en garantir l'authenticité. 2° Lettre de Guadet, en date du 14 août, publiée pour la première fois dans l'ouvrage de M. Guadet sur les Girondins, p. 377, 1er volume. La Revue rétrospective, 2e série, t. Ier, p. 337-377, contient les pièces suivantes : 3° Lettre du commandant du bataillon marseillais aux administrateurs de police, — sans date, — réclamant des cartouches ; le bon à délivrer de Panis et Sergent, et le reçu des cartouches. — 4 août. 4° Arrêté du département, relatif à l'acte du Corps législatif qui annule l'arrêté Mauconseil. — 4 août. 5° Lettre du ministre de l'intérieur à Rœderer, pour démentir les bruits relatifs aux projets de fuite du roi. 6° Arrêté de la section du Roi-de-Sicile, désavouant et condamnant l'arrêté Mauconseil. — 8 août. 7° Arrêté de la section du Jardin des Plantes. — 9 août, onze heures du matin, adhérant à celui de la section du Roi-de-Sicile, et contraire à la section des Quinze-Vingts. 8° Arrêté du département, — 9 août, — confirmant ceux des sections du Jardin des Plantes et du Roi-de-Sicile. 9° Trois rapports du chef de bataillon de l'Arsenal, de La Lette, relatifs à la distribution des cartouches faite aux fédérés et notamment aux Marseillais. 10° Divers bons de cartouches, délivrés par Perron, Panis et Sergent. 11° État des distributions de cartouches à balle, faites depuis le 25 juin 1792, dressé par M. Prévost, chargé des distributions, et annexé au rapport des commissaires du département de Paris. 12° Rapport du secrétaire Blondel sur l'état de Paris durant la nuit du 9 au 10 août. 13° Rapport du suppléant du procureur-général-syndic sur les scellés mis sur les papiers des ministres et sur l'incendie des Tuileries. L'Histoire parlementaire, t. XVI, contient les pièces suivantes : 14° Arrêté de la municipalité, 6 août, concernant la garde du roi. 15° Avis du maire à ses concitoyens, 9 août, prêchant la tranquillité la plus parfaite. 16° Extraits des procès-verbaux des Quinze-Vingts, séances du 3 août, du 4, du 6 et du 9. Nous avons, dans une note du livre VII, signalé et comblé quelques lacunes importantes. 17° Tableau général des commissaires des quarante-huit sections qui ont composé le conseil général de la commune du 10 aout 1792, signé : BOUCHER-RENÉ, président ; COLOMBEAU, secrétaire-greffier. Ce tableau, fabriqué deux mois après le 10 août, est rempli d'erreurs calculées. Voir le tableau exact de la note XI de ce volume. 18° Procès-verbal de la commune de Paris, séance du 10 août 1792 ce procès-verbal, quoique officiel, quoique inscrit sur les registres légaux de la commune de Paris, est rempli de faux matériels. Nous les avons signalés en plus d'un passage de notre livre VII. III. —DOCUMENTS ÉCRITS À L'ÉPOQUE ET PUBLIÉS POUR LA PREMIÈRE FOIS DANS L'HISTOIRE DE LA TERREUR.1° Rapport de Pétion sur l'émeute du 26 juillet. 2° Lettre du ministre de l'intérieur au maire, — 31 juillet. 3° Lettre du commandant général au maire, — 31 juillet, — sur les mesures à prendre pour assurer la tranquillité publique. 4° Lettre de Dejoly, ministre de la justice, offrant sa démission au roi, 3 août. 5° Arrêté de la section de la Bibliothèque, 5 août, désavouant l'adresse des sections sur la déchéance. 6° Adresses des grenadiers de divers bataillons, sur la suppression des compagnies d'élite. 7° Lettre du procureur-général-syndic au maire, le pressant de venir conférer avec lui, — 9 août. 8° Cinq ordres donnés, le 9 août, par le commandant général et les officiers supérieurs de la garde nationale, dans la nuit du 9 au 10. 9° Lettre du commandant en chef du bataillon Sainte-Marguerite au maire. 10° Dernier billet écrit par Mandat à Pétion. 11° Lettre du commissaire de police de la section Bonne-Nouvelle, — 9 août. 12° Rapport du commandant Robert sur ce qui s'est passé au poste du Pont-Neuf dans la nuit du 9 au 10 août. 13° Arrêté du conseil général, — nuit du 9 au 10 août, — relatif aux canons du Pont-Neuf. 14° Arrêté du conseil général relatif aux canonniers parisiens. 15° Lettres du président du conseil général, — 10 août, — réclamant le maire. 16° Lettre des administrateurs de police, — 10 août, — sur le même sujet. 17° Lettre du commandant du bataillon des Tuileries. 18° Lettre du président de la section des Tuileries, — 10 août, trois heures du matin. 19° Rapport de Blondel, — 10 août, cinq heures trois quarts du matin, — omis dans la Revue rétrospective. 20° Lettre du ministre Dubouchage, — nuit du 9 au 10 août. 21° Interrogatoire de Mandat, rétabli au complet d'après les minutes du procès-verbal de la commune insurrectionnelle. 22° Protestation des quelques membres du conseil général contre la suspension de la commune, — 10 août au matin. 23° Billet des administrateurs de police, ordonnant de faire vite passer des munitions aux insurgés pendant le combat. 24° Lettre de Dejoly relative à la promulgation de la loi sur la déchéance. 25° Déclarations de cinq ministres, portant qu'ils n'ont point envoyé de proclamations aux armées, dans la nuit du 9 au 10 août. 26° Lettre de Dejoly sur la remise des sceaux de l'État. 27° Rapport fait par le sous-commandant de la section du Roule, — 10 août, — sur le massacre des prisonniers suisses. 28° Lettre de l'architecte Palloy, — 11 août, — sur t'incendie des Tuileries. 29° Six ordres de distribution de munitions, — 10 août au soir, — donnés par le commandant général Santerre, les chefs de bataillon, la municipalité et les comités de section. A ces pièces, insérées dans le corps de l'ouvrage, il faut ajouter toutes celles que nous publions parmi les pièces justificatives et dont on trouvera la nomenclature à la table des matières. IV. — DOCUMENTS ÉCRITS ET PUBLIÉS PAR DES TÉMOINS OCULAIRES LONGTEMPS APRÈS LE 10 AOÛT.1° Récit de la conduite du régiment des gardes suisses à la journée du 10 août 1792, par le colonel Pfyffer d'Altishoffen, suivi de l'État nominatif des officiers et soldats de l'ancien régiment des gardes suisses, qui se sont trouvés à l'attaque su château des Tuileries. — Publié à Lucerne, en 1819, il a été reproduit à la suite des Mémoires de Weber. 2° Chronique de cinquante jours, publiée en 1835 par Rœderer, procureur-général-syndic du département. 3° Notice historique sur les événements du 20 juin et du 10 août 1792, par Sergent, administrateur de police. — Ce récit, qui ne contient aucun fait précis sur le 10 août, a été publié dans la Revue rétrospective, p. 346, t. III, 2e série. 4° Détails particuliers sur la journée du 10 août 1792, par un bourgeois de Paris, témoin oculaire, publiés pour la première fois en 1822. Nous mentionnons pour mémoire les récits contenus dans les Mémoires de Mme Campan, de Weber, de Ferrières, de Barbaroux, et les notes laissées par Lucile Desmoulins, etc. |