HISTOIRE DES JUIFS

 

CHAPITRE TREIZIÈME.

 

Athalie, Joas, Amazias ou Osias, Joathan, Achaz, Ézéchias, Ammon, rois de Juda. Jéhu, Joachas, Joas, Jéroboam II, Zacharias, Sellum, Manahé, Phacéia, Phacée et Ozea, rois d’Israël

LE ROI d’Israël avait ainsi détruit dans ses états le culte de Baal ; mais on continua d’y adorer les veaux d’or qui étaient à Béthel et à Dan. Cependant le Seigneur, satisfait de la conduite de Jéhu, lui promit que ses enfants seraient assis sur le trône d’Israël, jusqu’à la quatrième génération ; son règne dura vingt-huit ans. La fin en fut troublée d’abord par ses égarements, et ensuite par les victoires du roi de Syrie, Azaël, qui ravagea tout le royaume. Jéhu mourut à Samarie, et son fils Joachas le remplaça.

Athalie régnait depuis sept ans sur Juda. Le grand-prêtre Joïada, instruit de la haine que sa tyrannie inspirait au peuple, rassembla des soldats dans le temple, arma les lévites, et proclama le roi Joas[1]. Athalie, informée de cet événement par le tumulte qu’il excitait dans la ville, courut elle-même au temple, croyant n’avoir à apaiser qu’une émeute. Elle entre, voit le roi assis sur son trône et entouré de prêtres, de grands et de soldats. Elle reconnaît son fils, victime échappée à son poignard. La joie et les cris du peuple lui annoncent son arrêt ; elle déchire ses vêtements, et s’écrie : Trahison ! Trahison ! Joïada ordonne qu’on l’entraîne hors du temple ; une mort violente termine son règne et ses crimes.

Le peuple se précipite dans le temple de Baal, renverse ses autels, brise ses images, massacre le grand-prêtre Mathan sur les débris de son idole, et Joas est porté en triomphe dans son palais. Il avait sept ans lorsque son règne commença. Dirigé par les conseils du grand-prêtre Joïada, il gouverna sagement, pendant plusieurs années, il fit exécuter les lois, et Juda jouit d’une profonde paix. Mais cette félicité disparut avec le grand-prêtre, qui mourut âgé de cent trente ans.

Joas, livré à ses courtisans, leur prodigua les trésors que la piété du peuple avait amassés dans le dessein de réparer et d’enrichir le temple du Seigneur. La flatterie corrompit son cœur ; il quitta le culte de Dieu qui s’opposait à ses passions, et se livra à toutes les débauches que lui permettait l’idolâtrie. Le grand-prêtre Zacharie, fils de Joïada, voulant l’arrêter dans ses désordres, Joas oublia qu’il devait la vie et le trône à son père, et le fit périr parce qu’il osait lui présenter la vérité. Son ingratitude fut bientôt punie. Les Syriens entrèrent dans le royaume, massacrèrent les grands, pillèrent Jérusalem, et emportèrent à Damas un riche butin.

Cependant l’armée du roi de Syrie était peu nombreuse. Les forces de Juda, plus considérables, auraient repoussé facilement l’ennemi si Joas avait su s’en servir. Le peuple, irrité, se souleva contre lui et le tua. Il régna quarante ans.

Amazias, son fils, monta sur le trône[2]. Il ordonna un dénombrement par lequel on vit que le peuple de Juda pouvait fournir trois cent mille combattants. Amazias remit les lois en vigueur et rétablit la discipline dans l’armée. Les Iduméens lui déclarèrent la guerre ; le roi les battit dans la vallée de Salines ; et leur fit dix mille prisonniers, qu’on massacra.

Amazias s’était emparé des idoles des Iduméens. Il quitta le dieu des vainqueurs pour les dieux des vaincus, et méprisa les représentations des prophètes qui lui annonçaient la colère et la vengeance du Seigneur. Enorgueilli par sa victoire, il voulut attaquer Jaas qui régnait alors sur Israël. Les deux armées se rencontrèrent à Betzamez ; Juda plia devant Israël ; Amazias fut fait prisonnier ; Joas s’empara de Jérusalem, en abattit les murailles et emporta à Samarie les trésors du temple et du palais.

Amazias régna encore quelques années à Jérusalem, sans vertu et sans gloire. Une conjuration le fit périr comme son père, et on l’enterra avec ses ancêtres dans la ville de David[3].

Osias, son fils, avait dix-sept ans lorsqu’il monta sur le trône. L’Écriture le nomme aussi Azarias. Son activité répara les fautes de ses prédécesseurs. Il fut religieux, juste et brave ; il s’occupa de la culture, planta des vignes, multiplia les troupeaux, creusa des citernes dans le désert, y plaça des tours, d’où l’on surveillait les courses des Arabes. Il releva les murs de Jérusalem, la mit en état de défense, y rassembla des machines de guerre. Dieu le rendit vainqueur des Philistins et des Ammonites, qu’il assujettit à lui payer des tributs, et la réputation de ses armes s’étendit jusqu’en Égypte. Il entretenait une armée de trois cent sept mille cinq cents hommes ; les braves qu’il avait distingués et récompensés montaient à deux mille six cents. Jéhiel, Maazias et Hannanias commandaient ses troupes. A la fin de son règne, il ne fut pas à l’abri de l’ivresse du pouvoir. Il voulut s’emparer des fonctions sacerdotales, et sacrifier lui-même dans le temple. Les prêtres, se soulevèrent, le chassèrent de la maison du Seigneur qui le punit, et le frappa d’une lèpre qui dura jusqu’au jour de sa mort ; on lui interdit même l’entrée de son palais. On l’enferma dans une maison particulière[4]. Joathan, son fils, prit le gouvernement de ses états ; peu de temps après Osias mourut. Comme il était lépreux, on ne l’enterra pas dans le tombeau des rois. Son règne avait duré, cinquante-deux ans.

Tandis que tous ces événements se passaient dans le royaume de Juda, le trône d’Israël avait été occupé par plusieurs rois. Joachas, fils de Jéhu, régna dix-sept ans. Il se livra au culte des idoles ; abandonné par le Seigneur, il fût vaincu par Azaël, roi de Syrie, et par Benadad son successeur.

Après plusieurs années d’oppression, Dieu exauça la prière des Israélites, et les délivra de la domination des Syriens. Mais leur perte avait été si considérable, que l’armée se trouva réduite à dix mille hommes de pied, cinquante cavaliers et dix chariots. Joachas, malgré ses malheurs, mourut avec la réputation d’un roi courageux.

Joas, son fils, lui succéda ; il hérita de sa vaillance et de son impiété. La défaite d’Amazias, roi de Juda, la prise et le pillage de Jérusalem dont nous avons déjà parlé, furent les événements les plus importants du règne de Joas. Le prophète Élisée terminait alors sa carrière. Le roi d’Israël vint le voir dans sa dernière maladie, et lui dit en pleurant : Je perds en vous le char glorieux qui conduisait Israël. Élisée lui répondit : Apportez-moi un arc et des flèches. Lorsque le prophète les eut dans les mains, il les remit dans celles du  roi et lui fit tirer une flèche par la fenêtre qui regardait l’Orient ; en même temps Élisée prononça ces paroles : Cette flèche que vous venez de tirer est la flèche du salut du Seigneur. C’est une flèche contre la Syrie ; elle vous annonce que vous serez le vainqueur des Syriens. Frappez à présent la terre avec vos flèches. Le roi frappa trois fois, et s’arrêta. L’homme de Dieu, irrité, lui dit : Si vous aviez frappé la terre six ou sept fois vous auriez exterminé entièrement le roi de Syrie ; mais il est décidé, à présent que vous ne le battrez que trois fois.

Élisée mourut[5]. Quelque temps après sa mort, des voleurs jetèrent dans son sépulcre un homme qu’ils avaient tué. Le corps de cet homme ayant touché les os du prophète, il ressuscita.

La prédiction d’Élisée s’accomplit bientôt. Joas battit les Syriens et leur reprit toutes les villes dont ils s’étaient empalés. Après avoir régné seize ans, il mourut à Samarie. Jéroboam, son fils, prit le sceptre la quinzième année du règne d’Amazias, roi de Juda. Il laissa subsister le culte des veaux d’or ; mais Dieu, qui ne voulait pas la ruine d’Israël, protégea le courage de Jéroboam. Il remporta de grandes et nombreuses victoires et reconquit Damas et Émath. Il régna quarante ans, et laissa le trône à son fils Zacharie. Celui-ci ne garda le sceptre que pendant six mois : il ne sut ni respecter Dieu, ni contenir ses sujets. L’un d’eux, nommé Sellum, conspira contre lui, le tua et régna à sa place : ce qui vérifia la prédiction faite à Jéhu, dont les enfants ne devaient garder le trône d’Israël que jusqu’à la quatrième génération. Sellum jouit un mois de son crime, et fut tué à Samarie par Manahé, qui gouverna dix ans les Israélites. Manahé, impie et cruel, fit égorger tous les habitants de Thapsa, qui avaient refusé de lui ouvrir leurs portes. Phul, roi des Assyriens, reçut de Manahé mille talents d’argent pour l’affermir sur son trône. Ainsi Israël fut accablé d’impôts et le peuple taxé pour payer l’étranger qui l’enchaînait sous le pouvoir d’un tyran. Manahé s’endormit avec ses pères, et laissa le trône à son fils Phacéïa dans la cinquième année du règne d’Azarias, roi de Juda.

Phacéïa régna deux ans sans gloire et sans religion. Phacée, général de ses troupes, le tua, usurpa le trône et gouverna les Israélites pendant vingt ans[6]. Ce fut pendant son règne que Theglatphalazar, roi des Assyriens, s’empara de la Galilée et de tout le pays de Nephtali, et transporta la plus grande partie des Israélites en Assyrie.

Oséa profita du mécontentement du peuple contre Phacée, le tua et s’empara de son sceptre usurpé. Oséa ne régna que neuf ans, dans le même temps où Achas gouvernait Juda. Son règne devint la honte et la ruine d’Israël. Livré à l’idolâtrie, et incapable de défendre son trône, il se soumit à Salmanazar, roi es Assyriens, et se rendit son tributaire. Mais Salmanazar, ayant appris qu’Oséa, aussi perfide que lâche, armait secrètement pour s’affranchir du tribut, marcha contre lui, l’enferma dans Samarie, et s’empara de cette ville, après un siégé de trois ans. Maître de tout le royaume, il transféra le reste des Israélites au pays des Assyriens, et leur assigna pour demeures deux villes dans la Médie, Hala et Abor, près du fleuve de Gozan. Il fit ensuite venir des habitants de Babylone pour peupler le royaume d’Israël, et occuper Samarie et les autres villes.

Telle fut, dit l’Écriture, la punition des tribus d’Israël qui, depuis le règne de Jéroboam, s’étaient séparées de la maison de David. Elles violèrent les commandements de Dieu, méprisèrent les remontrances de ses prophètes, coururent après les vanités et le mensonge, adorèrent des veaux d’airain et d’autres idoles, et se livrèrent à toutes sortes de désordres et d’impiétés jusqu’au moment où le Seigneur rejeta enfin Israël de devant sa face, comme il l’avait prédit par tous les prophètes, et l’exila en Assyrie, où les dix tribus restèrent en captivité.

Revenons à l’histoire de Juda. Joathan avait vingt-cinq ans lorsqu’il succéda à son père Osias ; il gouverna seize ans dans Jérusalem. Héritier des vertus de son père, juste et pieux, ce fut lui qui bâtit la grande porte du temple, et construisit plusieurs forteresses dans le royaume. Les Ammonites l’attaquèrent ; il les battit et leur fit payer de fortes contributions. Son règne fut heureux, et glorieux. Il mourut à Jérusalem. Achaz, son fils, lui succéda à l’âge de vingt-cinq ans[7]. Infidèle au Seigneur, il imita la superstition des nations étrangères, sacrifia sur les hauts lieux, adora les statues de Baal. Dieu favorisa les armes du roi de Syrie qui le défit, pilla ses états et emporta un grand butin à Damas. Phacée, roi d’Israël, profita de ses malheurs, l’attaqua, et lui tua cent vingt mille hommes. Les Israélites emmenèrent prisonniers à Samarie deux cent mille habitants de Juda, et tuèrent Maazias, fils d’Achaz, ainsi que deux grands officiers de sa maison.

Un prophète du Seigneur, nommé Obed, sortit de Samarie, alla au-devant de l’armée israélite[8], et lui reprocha son inhumanité contre ses frères de Juda ; il lui défendit de prolonger leur captivité et de les faire entrer dans Samarie. Les Israélites, touchés par ses reproches, renvoyèrent à Jérusalem les prisonniers, après leur avoir donné les vêtements et les secours dont ils avaient besoin.

Dans le même temps Achaz fut attaqué par les Arabes et par les Philistins, qui ravagèrent ses états. Il implora en vain le secours du roi d’Assyrie. Ce monarque reçut ses présents, méprisa son alliance, pilla son royaume, et ne consentit à se retirer qu’après avoir épuisé ses trésors.

Tous ces malheurs accablèrent le roi de Juda, dit l’Écriture, parce que le Seigneur voulut l’humilier pour avoir méprisé sa loi.

Tous ces châtiments, au lieu de porter Achaz au repentir, augmentèrent sa superstition, et il ajouta à ses idoles toutes celles qu’adoraient les ennemis qui l’avaient vaincu. Après avoir régné seize ans, il mourut, et le peuple ne le trouva pas digne d’être enfermé dans les tombeaux de ses pères.

Ézéchias, son fils, monta sur le trône[9]. Son premier soin fut de rétablir le culte du Seigneur. Il rassembla les lévites, leur ordonna de purifier le temple, et y fit ensuite un sacrifice solennel, auquel il invita tous les habitants d’Israël et de Juda, en les suppliant de ne point endurcir leurs cœurs, à l’exemple de leurs pères, et de revenir au vrai Dieu, dont ils avaient si souvent éprouvé les bienfaits et la vengeance.

Un grand concours du peuple, d’après ses ordres, s’assembla à Jérusalem, et, pendant sept jours, on y célébra la pâque, avec une grande solennité. Cette fête fut même continuée sept autres jours, d’après la demande du peuple, qui se répandant ensuite dans tout le pays, brisa les idoles, abattit les bois profanes, ruina les hauts lieux, et renversa les autels des dieux étrangers.

Peu de temps après, Sennachérib, roi d’Assyrie, fit une grande irruption en Judée[10]. Ézéchias se prépara avec sagesse et courage à le repousser. Il répara les forteresses, rassembla des troupes, forma des magasins, ordonna de boucher les puits et les fontaines pour priver d’eau les ennemis, et encouragea le peuple par son activité et son exemple.

Sennachérib essaya de diviser les Juifs, de les effrayer et de les ramener au culte des idoles, en leur rappelant le peu de secours qu’ils avaient reçu de leur Dieu contre les dieux d’Assyrie. Ézéchias, et le prophète Isaïe qui l’accompagnait, opposèrent leurs prières à ses blasphèmes. Bientôt, dit l’Écriture ; le Seigneur envoya un ange qui tua tout ce qu’il y avait d’hommes forts et portant les armes dans l’armée des Assyriens, et le chef même qui la commandait, de sorte que Sennachérib retourna ignominieusement à Babylone, où il fut assassiné par ses enfants dans le temple de ses faux dieux.

Cette victoire rétablit la tranquillité dans Juda et répandit même dans les pays voisins une telle crainte du Seigneur, que plusieurs princes étrangers envoyèrent des victimes au temple de Jérusalem et des présents au roi Ézéchias.

Ce prince éprouva un peu d’orgueil pour tant de prospérités ; il montrait avec complaisance ses trésors aux ambassadeurs étrangers. Isaïe lui reprocha cette vanité, et lui annonça qu’un jour toutes ses richesses seraient portées à Babylone, et que ses propres enfants y vivraient dans l’esclavage. Le roi s’humilia ; Dieu promit que sa vengeance ne commencerait qu’après son règne.

Ézéchias, attaqué d’une maladie mortelle[11], invoqua le Seigneur. Le prophète Isaïe, en lui annonçant sa guérison, lui prouva, par un signe miraculeux, qu’il‘ne la devait qu’au Très-Haut. Le roi, dit à Isaïe dé reculer l’ombre du soleil de dix degrés ce qui fut fait à l’instant ainsi que le rapportent les livres saints.

Après avoir illustré son règne par ses triomphes, Ézéchias fit le bonheur de ses sujets par ses économies et par sa sagesse. De nouvelles villes furent bâties ; la population des anciennes augmenta ; de nouveaux magasins mirent le peuple à l’abri de toute disette ; le trésor s’enrichit des épargnes du prince, et des tributs de l’étranger, et le roi termina pieusement sa vie glorieuse. Il avait régné vingt-neuf ans à Jérusalem. On le mit dans un tombeau plus élevé que celui des rois ses prédécesseurs. Tous les habitants de Juda célébrèrent ses funérailles, et payèrent à sa mémoire un juste tribut de larmes et de regrets.

Manassé, âgé de douze ans, succéda à son père Ézéchias ; son règne dura cinquante-cinq ans. Il détruisit tout ce qu’avait fait son prédécesseur, et rétablit tout ce qu’il avait détruit. Partout on dressa des autels aux idoles, partout on dédaigna la voix de Dieu, Manassé prodigua des richesses à ses flatteurs, et fit couler le sang innocent. Isaïe, respectable par sa vieillesse et sa sainteté, paya de sa tête, le courage de dire la vérité à un tyran. Aussi inhabile à combattre qu’à régner, il fut battu par les Assyriens et emmené captif à Babylone.

Ses yeux s’ouvrirent dans la prison ; et lorsque le vainqueur lui permit de revenir dans ses états, il employa tous ses soins à rétablir le vrai culte et l’observation des lois divines. Il consacra la dernière moitié de sa vie à réparer les fautes de la première. On l’enterra à Jérusalem dans son jardin. Il fût remplacé par son fils Ammon[12] qui commit les mêmes crimes que lui, sans imiter son repentir, Ses serviteurs, conspirèrent contre lui, et le tuèrent. Le peuple punit ses assassins et fit monter sur le trône Josias son fils.

 

 

 



[1] An du monde 3126. — Avant Jésus-Christ 878.

[2] An du monde 3165. — Avant Jésus-Christ 839.

[3] An du monde 3194. — Avant Jésus-Christ 810.

[4] An du monde 3246. — Avant Jésus-Christ 758.

[5] An du monde 3126. — Avant Jésus-Christ 878.

[6] An du monde 3265. — Avant Jésus-Christ 739.

[7] An du monde 3261. — Avant Jésus-Christ 743.

[8] An du monde 3263. — Avant Jésus-Christ 741.

[9] An du monde 3277. — Avant Jésus-Christ 727.

[10] An du monde 3291. — Avant Jésus-Christ 713.

[11] An du monde 3294. — Avant Jésus-Christ 710.

[12] An du monde 3361. — Avant Jésus-Christ 643.