ANTIQUITÉS GRECQUES

DEUXIÈME PARTIE DE LA DEUXIÈME DIVISION  - ANTIQUITÉS RELIGIEUSES.

CHAPITRE SEPTIÈME. — LA PRIÈRE.

 

 

On comprend sans peine que les sentiments de vénération, de reconnaissance ou de repentir, dont témoignent envers les dieux les offrandes et les sacrifices, aient dû s’exprimer aussi par des paroles et des invocations[1], que même ils aient pu se manifester sous cette seule forme, sans accompagnement de présents ou de cérémonies. Cette forme est ce que nous appelons prière ou oraison, mots qui, si l’on s’en tient à l’usage habituel du discours, sans remonter aux étymologies[2], répondent à peu près exactement au mot εύχή, avec cette différence toutefois que le mot grec ne s’applique pas d’ordinaire aux prières dictées par la reconnaissance et, dans ce cas, est remplacé par έπαινος [3].

La conscience d’avoir besoin partout et en toute circonstance de la protection divine avait donné aux Grecs l’habitude constante de la prière. Tous les hommes, dit Platon, pour peu qu’ils aient de sagesse, implorent la divinité, soir et matin, par des libations, par la fumée de l’encens et par la prière[4]. Il a été question, un peu plus haut, des libations et des invocations qui trouvaient place dans les repas, et déjà nous avions vu que les débats du sénat., des assemblées populaires et des tribunaux étaient toujours inaugurés par des prières.

Naturellement, les prières ne s’adressaient pas toujours aux mêmes dieux ; elles variaient suivant les circonstances qui inspiraient ces actes de dévotion et les dispositions de ceux qui les accomplissaient. Si la prière n’était pas dirigée vers un objet qui rentrât spécialement dans les attributions de telle ou telle divinité, on invoquait les dieux en général, comme le fait Démosthène, au début de son discours de la Couronne, ou bien on implorait Zeus, maître souverain des dieux et des hommes, en lui associant surtout ses enfants, Athéna et Apollon, qui représentaient la toute-puissance de leur père et étaient réputés les intermédiaires par excellence entre lui et la race humaine[5]. Celui qui voulait faire les choses régulièrement et sans rien omettre devait, au moins lorsqu’il appelait à son aide plusieurs dieux ou les dieux en général, commencer par Hestia[6], à qui, suivant les témoignages, étaient dues aussi les premières et les dernières libations dans les festins, de même qu’elle recevait une part au commencement et à la fin des sacrifices[7]. Mais ces usages n’étaient sans doute applicables qu’aux sacrifices et aux festins qui n’étaient pas consacrés à une divinité unique. L’expression proverbiale άφ' Έστίας άρχεσθαι a trait évidemment à ce privilège ; nous ne sommes pas toutefois en état de déterminer, d’une manière plus précise, dans quelles occasions et dans quelle mesure il s’exerçait[8]. Un trait, qui marque bien la crainte religieuse des anciens, et que nous ne devons pas négliger, c’est que souvent, en appelant un dieu par son nom, ils se prémunissaient contre une méprise possible. Nous autres hommes, dit Platon[9], nous ne savons rien touchant lés dieux ni sur leur nature, ni sur les noms qu’eux-mêmes se donnent et qui sont cependant les véritables, d’où vient que l’on a coutume, en les priant, de confesser cette ignorance et d’ajouter : de quelque nom qu’il vous plaise d’être appelés. De même le chœur d’Agamemnon, dans Æschyle[10] : Zeus, qui que tu sois, si ce nom t’agrée, c’est sous ce nom que je t’implore. Les hymnes orphiques, quelle que soit leur date relativement récente, témoignent, par les nombreuses épithètes qu’ils décernent aux dieux, le désir de définir leur essence à l’aide d’efforts répétés et en approchant de plus en plus de la vérité ; la variété même de leurs noms n’a pas en général d’autre origine.

Il était difficile que des règles certaines fussent posées à propos de prières prononcées suivant les circonstances et les dispositions mobiles de l’âme. Toutes les fois cependant que cela était possible, et en tout cas, pour les prières solennelles qui revenaient à époque fixe, on se croyait tenu d’observer les coutumes traditionnelles. On devait au moins se laver les mains[11] et l’on s’aspergeait avec de l’eau lustrale, s’il s’en trouvait dans le voisinage. Souvent aussi on faisait des libations et on brûlait de l’encens, opérations pour lesquelles on avait soin de se mettre une couronne sur la tête. Si l’on invoquait les dieux du ciel, l’usage était d’élever les mains et de faire face à l’Orient. Ceux qui s’adressaient aux divinités marines étendaient les mains vers la mer ; on les abaissait vers le sol, lorsqu’il s’agissait d’implorer les divinités souterraines[12]. La prière était-elle faite dans un temple ou au pied d’un autel, on se tournait naturellement vers l’image du dieu. Pour les prières provoquées par des conjonctures soudaines, les suppliants portaient à la main, s’ils en pouvaient trouver, une ίκετηρία, c’est-à-dire un béton enveloppé de laine ou une branche avec son feuillage, le plus souvent une branche d’olivier[13]. Quelquefois aussi, ils s’agenouillaient et se jetaient le visage contre terre ou tenaient embrassés les pieds de la statue ; mais, en général, on priait debout. Souvent, on envoyait des baisers au dieu[14], hommage que l’on exprimait par le mot προσκυνεΐν, pris dans fuie acception spéciale, car il s’appliquait le plus souvent à l’action de se prosterner et de baiser la terre. Ce que dit Apulée[15] de ses contemporains, que les gens pieux passaient rarement devant un sanctuaire sans porter la main à la bouche, était déjà vrai avant lui. Théophraste cite aussi comme un des traits de l’homme superstitieux, de se jeter à genoux et de faire acte d’adoration, chaque fois qu’il passe devant une pierre couronnée ou enduite de myrrhe et signalée par là comme sacrée[16]. Il y avait des sanctuaires où l’on observait, en priant, des usages très particuliers : dans l’île de Délos, par exemple, les marchands qui abordaient et demandaient au dieu de protéger leur trafic couraient, en se flagellant, autour de l’autel, et de là, se traînaient sur le dos, en s’aidant des mains, jusqu’à un olivier placé dans le voisinage, dont ils détachaient avec les dents un morceau d’écorce[17]. On expliquait cette singularité par diverses légendes.

Pythagore recommande à ses disciples de prier à haute voix[18] ; mais telle n’était pas l’habitude. Ajax, lorsqu’il se prépare à combattre Hector, invite les Grecs à prier en silence (εΰχεσθαισιγή), pour que les Troyens ne les entendent pas[19]. La raison, en ce cas, est facile à comprendre, mais il y en a d’autres, bonnes ou mauvaises, qui expliquent comment, en général, on préférait prier à vois basse. Il n’était pas non plus sans exemple qu’on présentât aux dieux des prières écrites. On se servait pour cela de tablettes ou d’écriteaux que le suppliant déposait, revêtus de son sceau, dans les plis des vêtements du dieu ou qu’il fixait sur ses genoux avec de la cire[20]. Un dialogue platonicien nous édifie sur l’idée que se faisaient de la prière les grands esprits de la Grèce. Socrate y propose ce modèle : Zeus, donne-nous les vrais biens, que nous les demandions ou que nous ne les demandions pas, et éloigne de nous les maux, quand même nous les demanderions[21]. Pour son compte, Socrate priait les dieux de lui envoyer ce qu’ils savaient lui être bon, parce qu’ils connaissent mieux que nous ce qui nous convient[22]. La conviction que l’homme ne doit pas seulement diriger ses prières vers les biens extérieurs ou remercier les dieux de les avoir obtenus, mais qu’il a besoin aussi de leur assistance pour devenir plus sage et meilleur, est souvent exprimée chez les philosophes grecs[23], bien que parfois, à vrai dire, des sentiments contraires se fassent jour. Comme il n’existait pas de religion officielle et généralement reconnue, mais seulement des opinions diverses et variables, chacun se plaçait, pour prier, au point de vue de ses croyances, et il n’est que trop certain que !le niveau de ces croyances était en moyenne fort peu élevé.

Les invocations et les prières qui accompagnaient les actes du culte étaient nombreuses et très variées, surtout dans les cérémonies publiques qui s’accomplissaient en présence d’assemblées populeuses. La forme la plus simple était, dans les sacrifices, l’όλολυγμός ou όλολυγή, sorte de lamentations que les femmes, en particulier, faisaient entendre sous le coup d’émotions violentes, en s’interrompant par de courtes oraisons que leur inspiraient les circonstances[24]. Des invocations plus longues et chantées étaient désignées par le mot général d’ϋμνοι, quoique cette dénomination s’applique plus spécialement aux chants que des chœurs en permanence récitaient avec accompagnement de cithares[25]. D’autres noms encore servaient à distinguer tantôt les différentes formes lyriques, tantôt les divinités auxquelles on les adressait, quelquefois aussi le mode de débit qui leur était propre. Toutefois, les limites de ces divers genres n’étaient pas nettement déterminées et nous ne pouvons pas toujours nous en faire des idées claires et certaines. Le mot νόμος exprime des mélodies chantées au son de la cithare ou de la flûte, et formant un cadre dans lequel il. était loisible de faire entrer des textes appropriés[26]. Le Dithyrambe appartenait en propre au culte dionysiaque ; les rythmes en étaient plus libres, et avaient une allure entraînante ; qui souvent même respirait l’enthousiasme. Arion l’assouplit aux règles de l’art et l’adapta aux chœurs cycliques dont les nombreux exécutants se mouvaient autour d’un autel ou d’un emplacement consacré. Προσόδιον est le nom général d’un chant que l’on entonnait en se rendant processionnellement au temple ou à l’autel ; et qui d’ordinaire était composé sur un rythme répondant aux mouvements d’une marche cadencée et appelé de là προσοδικός ou πομπευτήριος[27]. Durant le sacrifice, au moment où s’accomplissaient les libations (σπονδαί), on faisait entendre un chant soutenu par le son des flûtes, et dont le rythme empruntait à cette circonstance le nom de σπονδειακός[28]. Quelquefois les chants étaient accompagnés de danses mimiques, en rapport avec les paroles, et ils étaient alors appelés ύπόρχημα[29]. Les Pæans étaient, à l’origine, des chants destinés à obtenir d’Apollon et d’Artémis la fin des maux dont on souffrait, ou à lés remercier des bienfaits que l’on en avait reçus. Plus tard, le sens de ce mot se généralisa, et il comprit les invocations adressées à d’autres dieux, de sorte qu’il est difficile de reconnaître la limite au delà de laquelle il cessé d’être applicable[30]. Un Pæan était entonné par les chefs d’armée, avant la bataille, et toutes les troupes se mettaient à l’unisson, en s’ébranlant pour marcher à l’ennemi[31]. On chantait aussi un Pæan accompagné de libations, à la suite d’une prière prononcée par le héraut, lorsque la flotte quittait le port[32]. Des Pæans annonçaient, dans les festins, le moment où l’on cessait de manger et à partir duquel, après les libations d’usage, les convives se mettaient à boire[33]. Enfin des Pæans étaient chantés dans les noces et dans les funérailles solennelles[34]. En dehors de ces dénominations, nous trouvons encore un grand nombre de compositions lyriques, dédiées à telle ou telle divinité : les ούπιγγοι, dans lesquels on célébrait Artémis, et qui paraissent avoir emprunté leur nom à l’un des surnoms de la déesse, Οΰπις[35] ; les ϊουλοι, adressés durant la moisson à Déméter, la dispensatrice des gerbes coupées à pleine faucille (οΰλοι) et le chant d’ήλιος (ώδή φιληλιάς), que l’on récitait, par un temps sombre et pluvieux, pour inviter cet astre à reparaître (έξεχ' ώ φίλ' ήλιε, etc.[36]). Mais ces chants divers appartiennent moins à la classe des hymnes liturgiques qu’à celle des poésies populaires que chacun chantait à l’occasion.

Nous ne sommes pas plus en mesure de donner des indications précises sur le contenu que sur la forme extérieure de ces compositions, dont aucune ne nous est parvenue complète. Celles qui, ainsi que les chœurs, étaient destinées à exprimer et à. répandre les pensées communes de la multitude en liesse devaient nécessairement se proposer de faire connaître le mieux possible le Dieu de qui l’on célébrait la fête, et pour cela, de mettre en relief ses attributions et ses faits et gestes, non pas seulement d’une manière générale, mais en entrant dans tous les détails ; c’est aussi l’idée que nous en donne le peu qui en reste. L’auteur devait donc insister sur les légendes mythologiques, qu’il choisissait d’ailleurs suivant ses convenances, se donnant pour tâche de récréer et de charmer ses auditeurs plus encore que d’éveiller en eux des sentiments de piété, et appelant à son aide les ressources de la poésie et de la musique, de manière à faire surtout d’une solennité religieuse une jouissance des yeux et des oreilles. Nous ne pouvons rien dire de plus précis sur un genre de poésie dont nous ne possédons que des fragments épars. Les hymnes homériques, qui étaient des pièces de concours destinées à rehausser l’éclat des cérémonies religieuses beaucoup plus que des chants liturgiques, ne nous sont d’aucun secours[37]. Il était d’usage, en effet, de joindre aux solennités du culte des combats gymniques et des concours qui, sans avoir avec ces fêtes de rapports directs, étaient supposés agréables aux dieux. Pour des raisons trop évidentes, il ne peut davantage être question ni des hymnes orphiques ni des hymnes de Callimaque[38]. Le seul hymne vraiment religieux qui nous ait été intégralement conservé est celui que Cléanthe a consacré à Zeus ; encore ne pouvons-nous le prendre comme matière à discussion, attendu que c’est une œuvre philosophique, composée à loisir et destinée à servir de modèle, non un chant qui ait pu réellement avoir place dans les cérémonies du culte. Parmi les chants liturgiques, il dut nécessairement s’en trouver qui, se dégageant des fables mythologiques[39] et de leurs traditions peu édifiantes, tendaient à élever les âmes et à les unir dans un même sentiment de respect, par l’éloge des dieux, par le récit de leurs bienfaits et par de nobles pensées. D’admirables chœurs des poètes tragiques, en particulier d’Æschyle, autorisent cette conjecture : témoin ces paroles que l’auteur de l’Agamemnon met dans la bouche des vieillards : Zeus, qui que tu sois, si ce nom t’agrée, c’est sous ce nom que je t’implore. J’ai beau réfléchir, et chercher de tous côtés, il n’est qu’un dieu qui puisse soulager l’homme du fardeau des vaines inquiétudes, c’est Zeus[40]. De tels chants, empreints d’un sentiment si vrai et si intime, ne pouvaient être exclusivement renfermés dans le théâtre ; on devait en entendre de semblables dans les temples et au pied des autels. En lisant ce fragment de Terpandre[41] : Ô Zeus, maître tout-puissant, toi qui gouvernes le monde, que ce chant te soit consacré, il est bien permis de conjecturer que la suite répondait au début, et la perte de ces chants religieux est d’autant plus regrettable pour nous.

 

 

 



[1] Pline, Hist. natur., XXVIII, c. 2 : Victimas cœdi sine precatione non videtur referre aut deos recte consuli. Cette règle était appliquée chez les Grecs, aussi bien que chez les Romains.

[2] Originairement le verbe εΰχεσθαι signifie d’une manière générale la confiance avec laquelle on affirme ce que l’on a intérêt à faire croire et s’applique spécialement, tantôt à une situation personnelle que l’on veut constater, comme dans ce vers de l’Iliade (IX, v. 161) : γενεή προγενέστερος εϋχομαι είναι, tantôt à des promesses pour lesquelles on réclame créance, quelquefois enfin à des prières que l’on tient à voir exaucer. Les mots εύχωλή et εΰχος qui en sont dérivés se rencontrent aussi dans cette triple acception. Au contraire εύχή qui se trouve une seule fois dans Homère (Odyssée, X, v. 526), ne s’applique qu’aux invocations des puissances supérieures et aux vœux que l’on peut y joindre ; de là l’expression εύχήν άποθύειν. Voy. Diphilus, dans Athénée, VII, c. 39.

[3] Platon (les Lois, VII, p. 801) donne pour définition du mot εύχαί ces mots παρά θεών αίτήσεις. Ailleurs (p. 415 B), on lit : εύχή, αϊτησις άνθρώποις άγαθών ή δοκούντων παρά θεών. Sur le mot έπαινος, voy. Aristophane, Plutus, v. 745 ; Xénophon, Convivium, c. 4, § 49, et Cyropédie, IV, c. 1 ; cf. Schœmann, dans ses Notes sur Isée, p. 207.

[4] Platon, Timée, p. 27 C ; Hésiode, Œuvres et Jours, v. 389. Voy. aussi Arrien, Dissert. Epict., III, c. 21, § 12.

[5] Par exemple Iliade, II, v. 3 71 ; IV, v. 288 ; VII, v. 132 et XVI, v. 97 ; Odyssée, VII, v. 311 ; XVIII, v. 234, et XXIV, v. 375.

[6] Euripide, fragm. de Phaéton, v. 35.

[7] Hymne homérique, in Vestam, XXIX, v. 4.

[8] Voy. la dissertation de Preuner, die erste und tetzte Stelle der Hestia, Tubingue, 1862, où le sujet a été traité d’une manière approfondie.

[9] Platon, Cratyle, p. 400 D ; voy. Schœmann, dans son introduction au Prométhée d’Æschyle, et Heindorf, dans son édition d’Horace, Sat., II, 6, v. 20.

[10] Æschyle, Agamemnon, v. 150, éd. Bothe.

[11] Dans l’Odyssée (IV, v. 750), Pénélope est invitée à se laver avant de faire la prière et à revêtir des habits sans tache.

[12] Homère, Iliade, I, v. 351 et IX, v. 568 ; Hymne à Apollon, v. 333 ; Virgile, Ænéide, V, v. 233 ; VIII, v. 68, et XII, v. 172 ; Pseudo-Aristote, de Mundo, c. 6 ; Schol. de l’Iliade, XIX, v. 568.

[13] Voy. Hermann, Gottesdienstl. Alterth., § 24, 14.

[14] Voy. Bœttiger, Kunstmythol., t. I, p. 52.

[15] Apulée, Apologie, p. 301, Altenburg, 1778.

[16] Théophraste, Caractères, c. 16 ; voy. aussi les remarques de Casaubon, p. 147, éd. Ast.

[17] Callimaque, Hymne à Délos, v. 321, avec les remarques de Spanheim ; Hesychius, aux mots Δήλου κακός βωμός ; cf. Meineke, dans le Philologus, t. XV, p. 539.

[18] Clément d’Alexandrie, Stromata, IV, c. 26, p. 641, éd. Poher.

[19] Homère, Iliade, VII, v. 193.

[20] Voy. Ruperti, dans son édition de Juvénal, Sat., IX, v. 139.

[21] Platon, Alcibiade, II, p. 143 A.

[22] Xénophon, Memorab., I, c. 3.

[23] Voy. Schœmann ; dans ses Notes sur le de Natura Deorum de Cicéron, III, c. 36.

[24] Hesychius, s. v. ; Scholiaste de Callimaque, Hymne à Délos, v. 258, avec les remarques de Spanheim ; voy. aussi Bœttiger, Kunstmyth., t. I, p. 49.

[25] Proclus, dans la Bibliothèque de Photius, p. 985, éd. Hœschel.

[26] Voy. Bode, Geschichte der Hellen. Poesie, t. II, p. 194.

[27] Scholiaste d’Héphestion, p. 82, 30, éd. de Pauw. Προσώδιον est une leçon incorrecte pour προσόδιον.

[28] Scholiaste d’Héphestion, p. 82, 4. Ce chant était appelé aussi έπιβώμιον, d’après Pollux, IV, 79.

[29] Athénée, I, c. 27, p. 15, et XIV, c. 30, p. 631. Voy. aussi O. Muller, die Dorier, t. I, p. 355 (351), et Hœck, Kreta, t. III, p. 356.

[30] O. Muller, ibid., p. 300 (298) et 354 (350).

[31] Xénophon, Hellen., II, c. 4 ; Plutarque, Lycurgue, c. 22.

[32] Thucydide, VI, c. 31

[33] Voy. Becker, Chariklès, t. II, p. 263.

[34] Aristophane, Thesmophor., v. 1035 ; Euripide, Alceste, v. 311-6.

[35] Pollux, I, 38 ; voy. aussi O. Muller, die Dorier, I, p. 373 (369).

[36] Athénée, XIV, c. 10, p. 619 ; Tzetzès, ad Lycephrontem, v. 23 ; Pollux, IX, 123.

[37] Ce caractère est facile à reconnaître au moins dans une partie des hymnes homériques ; voy. Hymne à Vénus, v. 19 ; Hymne à la Lune, v. 18, Hymne au Soleil, v. 18.

[38] L’hypothèse de Bernhardy (Griech. Litteratur, t. II, 2 p. 636) que les hymnes de Callimaque auraient été composés pour les besoins du culte hellénique en Égypte, me parait complètement inadmissible. Sur l’utilité que pouvaient offrir les hymnes orphiques, pour les conjurations théurgiques, voy. plus bas, chap. XII.

[39] Deux vers interpolés au début de la Théogonie d’Hésiode (v. 65-67) signalent νόμους καί ήθεα κεδνά άθανάτων, comme des sujets chers aux Muses il en est cependant fort peu parlé dans la Théogonie elle-même.

[40] Eschyle, Agamemnon, v. 150 et suiv., éd. Bothe.

[41] Terpandre, cité par Clément d’Alexandrie, Stromata, VI, c. 2, p. 784, éd. Potter.