Les images des dieux étaient, comme on l’a vu plus haut, appelées non en raison de leur beauté, car les plus anciennes et les plus vénérées étaient précisément celles qui pouvaient le moins prétendre à cet avantage, mais parce qu’on croyait honorer les dieux et leur être agréables en consacrant dans les temples leurs simulacres, si imparfaits qu’ils fussent, et en les ornant du mieux que l’on pouvait. La même expression servait aussi à désigner, dans l’ancien langage, tous les objets qui concouraient à l’ornement des temples et au culte des dieux[1]. Plus tard le mot d’άναθήματα se trouve substitué à celui d’άγάλματα. Il n’y avait guère de temple en Grèce que la piété des fidèles n’eût enrichi d’offrandes plus ou moins précieuses[2] ; plus le sanctuaire était en crédit, plus elles abondaient. C’est ainsi que le temple de Zeus, à Olympie, et celui d’Apollon à Delphes en recevaient, de toutes les parties de la Grèce, plus que le temple et ses dépendances immédiates n’en pouvaient contenir, et que les différents états élevaient dans le péribolos des bâtiments appelés θήσαυροι, pour y accumuler leurs présents[3]. Les ex-voto offerts aux dieux étaient de nature très variée, suivant la condition du donateur, la piété qui .L’animait, les circonstances qui avaient provoqué ses libéralités[4]. On estimait que le denier de la veuve n’était pas moins bien venu de la divinité que les objets précieux dont les riches paraient son sanctuaire, et il était rare qu’une offrande fût repoussée[5]. Les plus humbles croyaient pouvoir consacrer aux dieux même les instruments de travail dont ils se servaient journellement, même les vêtements qu’ils avaient portés. C’est ce dont l’Anthologie nous fournit de nombreux témoignages : un musicien offre sa cithare ou sa flûte, un peintre son pinceau, un laboureur sa charrue, un pêcheur ses filets, un soldat ses armes, une desservante d’Aphrodite son miroir. Bien que ces épigrammes ne soient que des jeux poétiques, elles prouvent du moins que les dédicaces de ce genre n’étaient pas en dehors des usages[6] Les initiés aux mystères attachaient une sorte de bénédiction aux vêtements qu’ils portaient lors de la cérémonie ; aussi les conservaient-ils le plus longtemps possible et, lorsqu’ils étaient forcés de les quitter, en faisaient-ils don à quelque dieu[7]. Dans plusieurs pays, les jeunes filles avaient coutume de consacrer leur ceinture virginale, à l’occasion de leur mariage ; à Trézène, par exemple, c’était Athéna Apaturia qui recevait cet hommage[8] ; ailleurs, c’était Artémis[9]. Les sacrifices de chevelures étaient une coutume fort répandue ; les garçons, au moment où ils parvenaient à l’âge d’hommes, s’y soumettaient aussi, en l’honneur surtout des divinités fluviales, des nymphes protectrices de la jeunesse, et d’Apollon[10]. Il était également d’usage, parmi les malades, d’offrir leur chevelure aux dieux qui les avaient guéris : à Titane, près de Sicyone, la statue d’Hygie était tellement couverte de cheveux et de bandelettes que l’on n’en pouvait rien entrevoir[11]. Le choix de ces offrandes s’explique sans doute parle sentiment sous l’impulsion duquel aujourd’hui encore, on donne souvent une boucle de cheveux en souvenir. Les cheveux sont une partie de nous-mêmes ; en les abandonnant, on abandonne quelque chose de soi. Ou voyait aussi, dans les temples des divinités médicales, des représentations de membres guéris par leur intervention : ils étaient figurés, tantôt en un métal précieux, tantôt en une matière plus commune ; des inscriptions faisaient connaître les noms des donateurs[12]. Parmi les anathêmata déposés dans le temple de Delphes, on cite un squelette en bronze, qui passait pour un présent d’Hippocrate ; c’était, disait-on, un témoignage de reconnaissance envers le dieu auquel il attribuait le succès de ses études ostéologiques[13]. Les historiens mentionnent souvent aussi, parmi les anathêmata, divers objets servant au culte, tels que des patères, des coupes, des vases à brûler les parfums, des lampes, des tables, des trépieds, ou bien des vêtements et des bijoux destinés à parer le dieu, des tissus, des colliers, des bracelets, des pendants d’oreilles, des agrafes[14], enfin des œuvres d’art qui concouraient à l’ornement de l’édifice ou de ses dépendances, à savoir, des statues ou des peintures représentant des dieux, des héros ou de simples mortels[15]. Dans ce dernier cas, les tableaux retraçaient quelquefois des épisodes empruntés à la vie du personnage qui avait eu à se féliciter de la protection divine[16]. Les offrandes les plus considérables émanaient des états ou des princes, elles étaient l’accomplissement d’un vœu, un témoignage de gratitude envers la divinité ou un moyen de s’assurer ses faveurs. C’est ainsi que Crésus, bien qu’étranger à la Grèce, fit transporter au temple de Delphes et ailleurs[17] une quantité d’objets précieux et d’œuvres d’art. On avait aussi la coutume, après une bataille gagnée, de consacrer une partie du butin, des armes par exemple[18]. Si quelque autre trophée ne se prêtait pas à être exposé dans le sanctuaire, on en versait le prix, ou bien on le remplaçait par une offrande de même valeur. Après la bataille de Platée, les Grecs envoyèrent à Delphes un trépied d’or, reposant sur un dragon en bronze à trois têtes, et à Olympie une statue de Zeus en même métal, haute de dix coudées[19]. De même, après Salamine, on déposa, dans le sanctuaire de Delphes, comme prémices du butin, une statue de douze coudées, portant dans la main la proue d’un navire. L’offrande comprenait en outre trois trières phéniciennes : l’une pour l’isthme de Corinthe, la seconde pour le cap Sunion, la troisième pour File même de Salamine, en l’honneur d’Ajax[20]. Le roi Hiéron, de Syracuse, lorsqu’il défit les Tyrrhéniens à Cume, préleva pour en faire don à Olympie, une partie des dépouilles, dont il existe encore un casque avec une inscription, que l’on peut voir au Musée britannique[21]. La statue colossale en bronze d’Athêna Promachos et le char de même métal placé aussi sur l’Acropole représentaient la dîme du butin fait à Marathon et de celui que les Athéniens avaient enlevé aux Béotiens et aux Chalcidiens[22]. Dans le trésor du Parthénon, se trouvaient des gerbes en or ou dorées, substituées aux moissons dont lei piété des fidèles avait consacré aux dieux la dixième partie[23]. Des épis d’or ou des étés d’or, comme on les appelait (χρμσά θέρη) avaient été offerts également à Delphes par différents états[24]. A la suite d’une pêche miraculeuse, les Corcyréens avaient envoyé dans le même temple un taureau de bronze[25]. Les vainqueurs dans les fèces solennelles se faisaient scrupule de conserver les couronnes qui leur étaient décernées et avaient coutume de les déposer dans les sanctuaires[26]. Chez les Athéniens, les trépieds obtenus dans les mêmes circonstances servaient à orner le temple du dieu dont on célébrait la fête[27]. C’est à l’abondance de ces offrandes, trop nombreuses pour trouver place dans le péribole de Dionysos, qu’une rue voisine du temple devait d’être appelée la rue des trépieds. Une troisième classe d’offrandes comprenait les animaux dont on abandonnait la propriété aux dieux. Souvent le maître d’un troupeau désignait une tête de bétail, pour être plus tard offerte en sacrifice, et l’on pensait que les animaux ainsi consacrés (ίερά βοσκήματα) prospéraient mieux que les autres[28]. Outre cela, dans les sanctuaires et sur les terres qui en dépendaient, on élevait des animaux appartenant en propre aux dieux, et qui ne servaient à aucun usage, si ce n’est que de temps à autre on en sacrifiait quelques-uns pour célébrer les fêtes religieuses[29]. Dans la ville d’Apollonia, sur le golfe ionien, Hélios possédait un troupeau de moutons, peut-être aussi un troupeau de bœufs, qui paissaient dans des pâturages réservés, sous la surveillance d’un gardien élu chaque année parmi les citoyens les plus considérables, et que l’oracle avait recommandés d’une manière toute spéciale aux habitants[30]. Chez les Argiens, il exista, jusqu’au temps d’Alexandre le Grand, des chevaux consacrés à Héra, qui descendaient, disait-on, des cavales de Diomède, enlevées à ce prince par Héraklès et dévouées à la déesse par Eurysthée. A Lycosoura en Arcadie, on entretenait, dans le sanctuaire de la déesse Despoina, une biche qui, d’après une inscription gravée sur son collier, avait été prise durant la guerre de Troie[31]. Des coqs et des poules sont cités aussi parmi les animaux offerts aux dieux et conservés dans les sanctuaires[32]. Il y avait des troupes de paons dans le bois sacré de Héra[33], chez les Samiens, et l’on gardait à Léros, dans le sanctuaire d’Artémis, des pintades qui, suivant la légende, descendaient des sœurs de Méleagre métamorphosées par cette déesse[34]. Ces volatiles n’étaient pas, à tirai dire, des ex-voto ; on les conservait, parce qu’on pensait que, pour quelque raison particulière, Artémis y prenait plaisir. Sous le même prétexte, on accueillait d’autres animaux encore dans différents lieux consacrés, et beaucoup d’entre eux y étaient soigneusement nourris[35]. Il y avait, dans le péribole d’un temple d’Apollon, en Épire, des serpents placés sous la protection directe du dieu et dont l’origine remontait, disait-on, au serpent Python. La prêtresse leur donnait à manger à certaines époques ; lorsqu’ils prenaient avidement leur repas, on augurait que l’année serait féconde et salubre ; en cas contraire, on avait tout à craindre du temps[36]. Dans les dépendances du temple de Pan, situé sur le mont Parthénion, en Arcadie, les tortues étaient consacrées au Dieu ; nul ne pouvait y toucher[37]. Certaines eaux renfermaient aussi des poissons sacrés[38] : par exemple, la source d’Aréthuse, en Sicile, et le ruisseau qui coulait près du sanctuaire d’Hermès, à Pharæ en Achaïe[39]. Dans la petite ville d’Hamaxitos, en Troade, on nourrissait des souris privées sous l’autel d’Apollon Smintheus, et une souris était représentée sur le trépied du Dieu[40]. Cette préférence venait de ce qu’à cet animal était attachée une signification symbolique qui le mettait en rapport plus intime avec le dieu. C’étaient généralement des raisons de cette nature qui faisaient choisir tels ou tels animaux, pour leur donner un caractère sacré ou pour associer leur image à celle des divinités[41]. Il est souvent question aussi d’esclaves donnés en propriété aux dieux[42] ; ils devenaient de ce fait hiérodules, c’est-à-dire vassaux du temple, envers lequel ils étaient astreints à des services, des prestations et des redevances qui variaient, beaucoup, suivant le dieu qu’ils avaient pour maître. Les esclaves d’Aphrodite, par exemple, faisaient office d’hétaïres et rapportaient au temple une partie de leur salaire ; le fait est spécialement attesté pour Corinthe[43]. Ailleurs, on employait les hiérodules à des travaux grossiers : beaucoup d’entre eux exerçaient le métier de laboureur sur les terres du dieu, et payaient au temple un fermage modique. Souvent aussi la consécration d’un esclave n’était qu’une forme d’affranchissement ; dans ce cas, c’était le dieu lui-même, et non l’ancien maître, qui devenait le patron de l’affranchi, sans qu’il en résultât, paraît-il, aucune obligation particulière. Dans les temps antérieurs, il était arrivé que des populations vaincues avaient été abandonnées tout entières à quelque divinité, surtout à l’Apollon delphien, ou que des états, dans des nécessités pressantes, avaient consacré la dixième partie des citoyens, soit de leur propre mouvement, soit sur l’invitation de l’oracle. Lorsque le dieu ne pouvait utiliser ces vassaux sur son domaine, ils étaient envoyés ailleurs comme colons. Il est très probable que les établissements créés dans ces circonstances étaient tenus de payer quelque tribut au temple et de reconnaître leur subordination, bien que le fait ne soit pas garanti par des témoignages formels. Comme exemples de colonies fondées sur l’ordre d’Apollon par des populations vouées à son service, on peut citer celles des Dryopes, en Messénie, des Bottiens en Thrace, des Magnètes en Asie, des Eubéens à Rhégion[44]. Plus tard, on ne voit plus rien de semblable ; s’il est encore question d’une dîme que les vainqueurs abandonnaient aux dieux[45] elle était prélevée sans doute, non sur le nombre des habitants, mais sur leur fortune, et la résolution prise par les Grecs, après la seconde guerre médique, de livrer au dieu de Delphes la dixième partie des états qui avaient prêté leur concours à l’ennemi doit vraisemblablement être interprétée en ce sens que la dixième partie des biens-fonds était confisquée au profit du temple[46]. Un singulier exemple de consécration humaine nous est donné parles Locriens Opontiens, obligés d’envoyer, de temps à autre, au sanctuaire d’Athêna dans Ilion, deux jeunes filles désignées par le sort dans cent des plus nobles familles, C’était le rachat des violences exercées lors de la prise de Troie, par le locrien Ajax sur la personne de Cassandre, dans le temple même d’Athéna. Les jeunes filles devaient gagner le sanctuaire sans être remarquées ; celles qui se laissaient prendre par les habitants d’Ilion, avant d’être rendues à destination, étaient immolées et leurs cendres étaient jetées dans la mer ; en arrivant au temple, elles devenaient esclaves de la Déesse[47]. Non moins bizarre est un autre exemple que nous fournissent les Locriens Epizéphiriens. lis avaient fait vœu, étant en guerre avec les habitants de la Lucanie, de prostituer leurs filles, chaque année, le jour de la fête d’Aphrodite[48]. Était-ce bien là, en effet, l’engagement qu’avaient pris les Locriens ? Toujours est-il qu’ils se dispensèrent de le remplir, et que, lorsque plus tard leur vœu leur fut rappelé par le tyran Denys, ils s’en tirèrent par un expédient qui laissa leurs filles intactes, et n’eut d’autre résultat que de donner à ce prince l’occasion de s’approprier leurs atours. |
[1] Homère, Odyssée, III, v. 274 ; VIII, v. 509, et XII, v. 347.
[2] Il n’était pas rare non plus que l’on fit des dispositions testamentaires en faveur des dieux ; voy. les Notes de Schœmann sur Isée, p. 273 et 274.
[3] Hérodote, I, c. 14 et 51 ; III, c. 57, et IV, c. 162 ; Pausanias, VI, c. 19, § 1, et X, c. 11, § 1.
[4] Voy. Curtius, dans les Nachrichten von der Kœnigl. Gesellschaft der Nissenschaften., 1861, n° 21.
[5] Le second Phalaris dans lequel Lucien a traité ce cas hypothétique n’est, il est vrai, qu’un jeu d’esprit, mais l’Église a eu de tout temps un bon estomac, capable de digérer même le bien mal acquis.
[6] Voy. Hemsterhuys, dans ses notes sur Lucien (Timon, c. 42) ; cf. Corpus Inscript. græc., n° 455, et p. 247 ; Rangabé, Antiquit. hellen., p. 532.
[7] Aristophane, Plutus, v. 846 ; voy. aussi les Scholies sur ce passage.
[8] Pausanias, II, c. 33, § 1.
[9] Voy. Suidas, s. v. λυσίζωνος. On consacrait aussi à Artémis Brauronia les vêtements des femmes mortes en couches ; voy. Euripide, Iphigénie à Tauris, v. 1466. Voy. aussi, au sujet d’Artémis Chitoné, le Scholiaste de Callimaque (Hymne à Jupiter, v. 77) ; cf. Welcker, Gœtterlehre, t. I, p. 575. Nous savons par Hippocrate (de Virginum morbis, t. II, p. 357, éd. Van der Linden) que les vêtements de jeunes filles malades furent, sur les conseils des devins, consacrés à Artémis.
[10] Voy. Wernsdorf, dans ses notes sur Himérius, p. 777 ; Welcker, Gœllertehre, t. I, p. 576 ; Wieseler, dans le Philologus, 1854, fasc. 4.
[11] Pausanias, II, c. 11, § 6 ; cf. Keil, Analecta epigraph., p. 150.
[12] Corpus Inscript. græc., n° 1570 b.
[13] Pausanias, X, c. 2, § 6.
[14] Hérodote, V, c. 88 ; Pollux, I, c. 28 ; Corpus Inscript. græc., n° 155.
[15] Voy. Letronne, dans les Annali dell’ Instit. di correspondenzia archeol., t. VI, p. 213 ; Franz, dans le Corpus Inscript. græc., t. III, p. 331 ; Keil, Inscript. Boeot., p. 87, et dans le Philologus, t. XIX, p. 608.
[16] Cicéron, de Natura Deorum, III, c. 37 ; et. les annotateurs d’Horace, (Sat., II, 1, v. 33). Des inscriptions athéniennes témoignent que souvent aussi des accusés croyaient devoir, après leur acquittement exprimer leur reconnaissance à la déesse par des offrandes ; voy. Rangabé, Antiq. hellen., n° 881, 882 et 2340.
[17] Hérodote, I, c. 50 et suiv. et 92 ; V, c. 36, et VIII, c. 35.
[18] Seuls les Spartiates s’abstenaient de déposer dans les temples les dépouilles des ennemis. Interrogé à ce sujet, le roi Cléomène répondit : ότι άπό τών δειλών έστί ; voy. Plutarque, Apophthegmata lacon, s. v. Cleomenes Anaxandr, fil., n° 18.
[19] Hérodote, IX, c. 81 ; Pausanias, X, c. 13, § 5. Au sujet du dragon qui servait de support au trépied et qui existe encore à Constantinople, voy. Nachrichten v. d. Kœnigl. Gesellschaft der Wissensch., 1861, n° 21, où Curtius en conteste l’authenticité sans motifs suffisants, et Frick, Iahrb. für Philol., suppl. III, p. 485, et t. LXXXV, fasc. 7.
[20] Hérodote, VIII, c. 121 et 122.
[21] Corpus Inscript. græc., n° 16.
[22] Pausanias, I, c. 28, § 2.
[23] Corpus Inscript, græc., n° 139, v, 9 ; cf. Bœckh, Staatshauslt. der Athener, t. II, p. 152.
[24] Strabon, VI, p. 264 ; Plutarque, de Pythiæ oraculis, c. 16.
[25] Pausanias, X, c. 9, § 2.
[26] Hérodote, I, c. 145 ; Xénophon, Hellen., III, c. 4, § 18 ; Dissen, dans ses notes sur Pindare (Néméennes, V, v. 96).
[27] Corpus Inscript. græc., t. I, p. 342.
[28] Pausanias, X, c. 35, § 7 ; cf. Babrius, fab. 37.
[29] Porphyre, de abstin. Animal., I, c. 25.
[30] Hérodote, IX, c. 92 ; Conon, Narrat. 30.
[31] Diodore, IV, c. 15 ; Pausanias, VIII, c. 10, § 18.
[32] Aristote, cité par Athénée (IV, c. 46, p. 391).
[33] Varron, de Re rustica, III, c. 6.
[34] Athénée, XIV, c. 70, p. 655.
[35] Polybe (IV, c. 18, § 10) parlant du sanctuaire d’Artémis, près de Lousoi en Arcadie, se sert des expressions τά θρέμματα τής θεοΰ. Des Colombes étaient gardées et nourries dans le hiéron de Delphes ; voy. Euripide, Ion., v. 4197, et Diodore, XVI, c. 27. C’était un crime de tuer les oiseaux qui faisaient leur nid dans le temple ; voy. Hérodote, I, c. 159 ; Porphyre, de abstin. Animal., III, c. 16, p. 249.
[36] Ælien, de natura Animal., I. XI, c. 2.
[37] Pausanias, VIII, c. 54, § 7.
[38] Diodore, V, c. 3.
[39] Pausanias, (VII, c. 22, § 4) applique à ces poissons l’expression άνάθημα τοΰ θεοΰ. On peut voir d’autres exemples dans Ælien (de nat. Animal., XII, § 30). Par occasion je prends la liberté de remarquer que les mots σταδίους έβδομήκοντα είς τόδε άγαλμα (p. 270, 10, éd. Jacobs) doivent être lus ainsi : σταδίους έβδομήκοντα τρεΐς τό δέ άγαλμα...
[40] Ælien, de nat. Animal., XII, c. 5.
[41] Voy. J -V. Grohmann, Apollo Smintheus, Prague, 1862 ; Curtius, dans les Denkmæler und Forschungen de Gerhard, 1860, n° 136, p. 37 ; Wieseler, dans les Gœtting. Anzeigen, 1855, no 184, p. 1826 ; Urlichs, Skopas, p. 7 et 8.
[42] Ce sont encore des ανάθήματα ; voy. Euripide, Ion, v. 323.
[43] Athénée, XIII, c. 33, p. 573 ; cf. Pindare, Fragm. ex Scol., I, avec les notes de Bœckh et de Dissen.
[44] Pausanias, IV, c. 34, § 9 ; Plutarque, Thésée, c. 16 ; Quæstiones græcæ, n° 35 ; de Pythie oraculis, c. 16 ; Conon, Narrat., 29 ; Strabon, VI. p. 257. Les Magnètes sont appelés ίεροί τοΰ Δελφών άποικοι, dans Athénée, IV, c. 74, p. 173, où il est question de ce qu’ils devaient fournir aux Delphiens qui visitaient leur pays : le logis, le sel, l’huile, le vinaigre, etc.
[45] Diodore, XI, c. 65.
[46] Hérodote, VII, c. 132 ; Diodore, XI, c, 3 ; cf. Bœckh, Staatshaush, der Athener, t. I, p. 444. Ott. Muller, Dorier, t. I, p. 257, et Schœll, dans ses notes sur Hérodote, loc. cit., interprètent cet usage autrement et croient que les hommes mêmes étaient décimés.
[47] Tzetzès, dans ses Notes sur Lycophron, v. 1141 ; cf. Polybe, XII, c. 5 ; Strabon, XIII, p. 601. D’après Timée cité par Tzetzès, les Locriens furent déchargés de cette obligation après la guerre de Phocide, probablement en raison des services qu’ils avaient rendus au temple de Delphes. Plutarque, de sera Numinis vindicta, c. 12, mentionne aussi l’abolition de cet usage ; voy. à ce sujet les notes de Wyttenbach. Æneas Tacticus (31, 15) en parle comme existant encore de son temps.
[48] Justin, XXI, c. 3.