Jean Baptiste. — Voyage de Jésus vers Jean et son séjour au désert de Judée. — Il adopte de baptême de Jean.
Un homme extraordinaire, dont le rôle, faute de documents, reste pour nous en partie énigmatique, apparut vers ce temps et eut certainement des relations avec Jésus. Ces relations tendirent plutôt à faire dévier de sa voie le jeune prophète de Nazareth ; mais elles lui suggérèrent plusieurs accessoires importants de son institution religieuse, et en tout cas elles fournirent à ses disciples une très forte autorité pour recommander leur maître aux yeux d’une certaine classe de Juifs. Vers l’an 28 de notre ère (quinzième année du règne de Tibère), se
répandit dans toute Depuis que la nation juive s’était prise avec une sorte de désespoir à réfléchir sur sa destinée, l’imagination du peuple s’était reportée avec beaucoup de complaisance vers les anciens prophètes. Or, de tous les personnages du passé, dont le souvenir venait comme les songes d’une nuit troublée réveiller et agiter le peuple, le plus grand était Élie. Ce géant des prophètes, en son âpre solitude du Carmel, partageant la vie des bêtes sauvages, demeurant dans le creux des rochers, d’où il sortait comme un foudre pour faire et défaire les rois, était devenu, par des transformations successives, une sorte d’être surhumain, tantôt visible, tantôt invisible, et qui n’avait pas goûté la mort. On croyait généralement qu’Élie allait revenir et restaurer Israël[6]. La vie austère qu’il avait menée, les souvenirs terribles qu’il avait laissés, et sous l’impression desquels l’Orient vit encore[7], cette sombre image qui, jusqu’à nos jours, fait trembler et tue, toute cette mythologie, pleine de vengeance et de terreurs, frappaient vivement les esprits et marquaient, en quelque sorte, d’un signe de naissance tous les enfantements populaires. Quiconque aspirait à une grande action sur le peuple devait imiter Élie, et comme la vie solitaire avait été le trait essentiel de ce prophète, on s’habitua à envisager l’homme de Dieu comme un ermite. On s’imagina que tous les saints personnages avaient eu leurs jours de pénitence, de vie agreste, d’austérités[8]. La retraite au désert devint ainsi la condition et le prélude des hautes destinées. Nul doute que cette pensée d’imitation n’ait beaucoup
préoccupé Jean[9].
La vie anachorétique, si opposée à l’esprit de l’ancien peuple juif, et avec
laquelle les vœux dans le genre de ceux des Nazirs et des Réchabites
n’avaient aucun rapport, faisait de toutes parts invasion en Judée. Les Esséniens
ou Thérapeutes étaient groupés près du pays de Jean, sur les bords orientaux
de la mer Morte[10].
On s’imaginait que les chefs de sectes devaient être des solitaires, ayant
leurs règles et leurs instituts propres, comme des fondateurs d’ordres
religieux. Les maîtres des jeunes gens étaient aussi parfois des espèces
d’anachorètes[11]
assez ressemblants aux gourous[12] du brahmanisme.
De fait, n’y avait-il point en cela une influence éloignée des mounis
de l’Inde ? Quelques-uns de ces moines bouddhistes vagabonds, qui
couraient le monde, comme plus tard les premiers Franciscains, prêchant de
leur extérieur édifiant et convertissant des gens qui ne savaient pas leur
langue, n’avaient-ils point tourné leurs pas du côté de Cette pratique était le baptême ou la totale immersion.
Les ablutions étaient déjà familières aux Juifs, comme à toutes les religions
de l’Orient[18].
Les Esséniens leur avaient donné une extension particulière[19]. Le baptême
était devenu une cérémonie ordinaire de l’introduction des prosélytes dans le
sein de la religion juive, une sorte d’initiation[20]. Jamais
pourtant, avant notre baptiste, on n’avait donné à l’immersion cette
importance ni cette forme. Jean avait fixé le théâtre de son activité dans la
partie du désert de Judée qui avoisine la mer Morte[21]. Aux époques où
il administrait le baptême, il se transportait aux bords du Jourdain[22], soit à Béthanie
ou Béthabara[23],
sur la rive orientale, probablement vis-à-vis de Jéricho, soit à l’endroit
nommé Ænon ou les Fontaines[24], près de Salim,
où il y avait beaucoup d’eau[25]. Là des foules
considérables, surtout de la tribu de Juda, accouraient vers lui et se
faisaient baptiser[26]. En quelques
mois, il devint ainsi un des hommes les plus influents de Le peuple le tenait pour un prophète[27], et plusieurs s’imaginaient que c’était Élie ressuscité[28]. La croyance à ces résurrections était fort répandue[29] ; on pensait que Dieu allait susciter de leurs tombeaux quelques-uns des anciens prophètes pour servir de guides à Israël vers sa destinée finale[30]. D’autres tenaient Jean pour le Messie lui-même, quoiqu’il n’élevât pas une telle prétention[31]. Les prêtres et les scribes, opposés à cette renaissance du prophétisme, et toujours ennemis des enthousiastes, le méprisaient. Mais la popularité du baptiste s’imposait à eux, et ils n’osaient parler contre lui[32]. C’était une victoire que le sentiment de la foule remportait sur l’aristocratie sacerdotale. Quand on obligeait les chefs des prêtres à s’expliquer nettement sur ce point, on les embarrassait fort[33]. Le baptême n’était du reste pour Jean qu’un signe destiné
à faire impression et à préparer les esprits à quelque grand mouvement. Nul
doute qu’il ne fût possédé au plus haut degré de l’espérance messianique, et
que son action principale ne fût en ce sens. Faites
pénitence, disait-il, car le royaume
de Dieu approche[34]. Il annonçait
une grande colère, c’est-à-dire de
terribles catastrophes qui allaient venir[35], et déclarait
que la cognée était déjà à la racine de l’arbre, que l’arbre serait bientôt
jeté au feu. II représentait son Messie un van à la main, recueillant le bon
grain, et brûlant la paille. La pénitence, dont le baptême était la figure,
l’aumône, l’amendement des mœurs[36], étaient pour
Jean les grands moyens de préparation aux événements prochains. On ne sait
pas exactement sous quel jour il concevait ces événements. Ce qu’il y a de
sûr, c’est qu’il prêchait avec beaucoup de force contre les mêmes adversaires
que Jésus, contre les prêtres riches, les pharisiens, les docteurs, le
judaïsme officiel en un mot, et que, comme Jésus, il était surtout accueilli
par les classes méprisées[37]. Il réduisait à
rien le titre de fils d’Abraham, et disait que Dieu pourrait faire des fils
d’Abraham avec les pierres du chemin[38]. Il ne semble
pas qu’il possédât même en germe la grande idée qui a fait le triomphe de
Jésus, l’idée d’une religion pure ; mais il servait puissamment cette
idée en substituant un rite privé aux cérémonies légales, pour lesquelles il
fallait des prêtres, à peu près comme les Flagellants du moyen âge ont été
des précurseurs de Quoique le centre d’action de Jean fût Il semble en effet que, malgré sa profonde originalité, Jésus, durant quelques semaines au moins, fut l’imitateur de Jean. Sa voie était encore obscure devant lui. A toutes les époques, d’ailleurs, Jésus céda beaucoup à l’opinion, et adopta bien des choses qui n’étaient pas dans sa direction, ou dont il se souciait assez peu, par l’unique raison qu’elles étaient populaires ; seulement, ces accessoires ne nuisirent jamais à sa pensée principale et y furent toujours subordonnés. Le baptême avait été mis par Jean en très grande faveur ; il se crut obligé de faire comme lui : il baptisa, et ses disciples baptisèrent aussi[45]. Sans doute ils accompagnaient le baptême de prédications analogues à celles de Jean. Le Jourdain se couvrit ainsi de tous les côtés de baptistes, dont les discours avaient plus ou moins de succès. L’élève égala bientôt le maître, et son baptême fut fort recherché, Il y eut à ce sujet quelque jalousie entre les disciples[46] ; les élèves de Jean vinrent se plaindre à lui des succès croissants du jeune galiléen, dont le baptême allait bientôt, selon eux, supplanter le sien. Mais les deux maîtres restèrent supérieurs à ces petitesses. La supériorité de Jean était d’ailleurs trop incontestée pour que Jésus, encore peu connu, songeât à la combattre. Il voulait seulement grandir à son ombre, et se croyait obligé, pour gagner la foule, d’employer les moyens extérieurs qui avaient valu à Jean de si étonnants succès. Quand il recommença à prêcher après l’arrestation de Jean, les premiers mots qu’on lui met à la bouche ne sont que la répétition d’une des phrases familières au baptiste[47]. Plusieurs autres expressions de Jean se retrouvent textuellement dans ses discours[48]. Les deux écoles paraissent avoir vécu longtemps en bonne intelligence[49], et après la mort de Jean, Jésus, comme confrère affidé, fut un des premiers averti de cet événement[50]. Jean, en effet, fut bientôt arrêté dans sa carrière
prophétique. Comme les anciens prophètes juifs, il était, au plus haut degré,
frondeur des puissances établies[51]. La vivacité
extrême avec laquelle il s’exprimait sur leur compte ne pouvait manquer de
lui susciter des embarras. En Judée, Jean ne paraît pas avoir été inquiété
par Pilate ; mais dans Un des caractères le plus fortement marqués de cette
tragique famille des Hérodes, était Hérodiade, petite-fille d’Hérode le
Grand. Violente, ambitieuse, passionnée, elle détestait le judaïsme et
méprisait ses lois[53]. Elle avait été
mariée, probablement malgré elle, à son oncle Hérode, fils de Mariamne[54], qu’Hérode le
Grand avait déshérité[55] et qui n’eut
jamais de rôle public. La position inférieure de son mari, à l’égard des autres
personnes de sa famille, ne lui laissait aucun repos ; elle voulait être
souveraine à tout prix[56]. Antipas fut
l’instrument dont elle se servit. Cet homme faible étant devenu éperdument
amoureux d’elle, lui promit de l’épouser et de répudier sa première femme,
fille de Hâreth roi de Pétra et émir des tribus voisines de Makaur[58] ou Machéro était une forteresse colossale bâtie par Alexandre Jannée, puis relevée par Hérode, dans un des ouadis les plus abrupts à l’orient de la mer Morte[59]. C’était un pays sauvage, étrange, rempli de légendes bizarres et qu’on croyait hanté des démons[60]. La forteresse était juste à la limite des états de Hâreth et d’Antipas. A ce moment-là, elle était en la possession de Hâreth[61]. Celui-ci averti avait tout fait préparer pour la fuite de sa fille, qui de tribu en tribu fut reconduite à Pétra. L’union presque incestueuse[62] d’Antipas et
d’Hérodiade s’accomplit alors. Les lois juives sur le mariage étaient sans
cesse une pierre de scandale entre l’irréligieuse famille des Hérodes et les
Juifs sévères[63].
Les membres de cette dynastie nombreuse et assez isolée étant réduits à se
marier entre eux, il en résultait de fréquentes violations des empêchements
établis par Plus timide que cruel, Antipas ne désirait pas le mettre à mort. Selon certains bruits, il craignait une sédition populaire[66]. Selon une autre version[67], il aurait pris plaisir à écouter le prisonnier, et ces entretiens l’auraient jeté dans de grandes perplexités. Ce qu’il y a de certain, c’est que la détention se prolongea et que Jean conserva du fond de sa prison une action étendue. Il correspondait avec ses disciples, et nous le retrouverons encore en rapport avec Jésus. Sa foi dans la prochaine venue du Messie ne fit que s’affermir; il suivait avec attention les mouvements du dehors, et cherchait à y découvrir les signes favorables à l’accomplissement des espérances dont il se nourrissait. |
[1] Luc, I, 5 ; passage de l’évangile des Ebionim, conservé par Épiphane (Adv. hœr., XXX, 43).
[2] Luc, I, 39. On a proposé, non sans vraisemblance, de voir dans « la ville de Juda » nommée en cet endroit de Luc la ville de Jutta (Josué, XV, 55; XXI, 16). Robinson (Biblical Researches, I, 494 ; II, 206) a retrouvé cette Jutta portant encore le même nom, à deux petites heures au sud d’Hébron.
[3] Luc, I, 15.
[4] Luc, I, 80.
[5] Luc, I, 80 — Matth., III, 4 — Marc, I, 6 — fragm. de l’évangile des Ebionim, dans Épiph., Adv. hœr., XXX, 13.
[6] Malachie,
III, 23-24 (IV, 5-6 selon
[7] Le féroce Abdallah, pacha de Saint-Jean-d’Acre, pensa mourir de frayeur pour l’avoir vu en rêve, dressé debout sur sa montagne. Dans les tableaux des églises chrétiennes, on le voit entouré de têtes coupées ; les musulmans ont peur de lui.
[8] Ascension d’Isaïe, II, 9-11.
[9] Luc, I, 17.
[10] Pline, Hist. nat., V, 17 — Epiph., Adv. hœr., XIX, 1 et 2.
[11] Josèphe, Vita, 2.
[12] Précepteurs spirituels.
[13] J’ai développé ce point ailleurs (Hist. génér. des langues sémitiques, III, IV, 1 ; Journ. Asiat., février-mars 1856).
[14] Le verbe araméen seba est à l’origine du nom des Sabiens.
[15] J’ai traité de ceci plus au long dans le Journal Asiatique, nov.-déc. 1853 et août-sept. 1855. Il est remarquable que les Elchasaïtes, secte sabienne ou baptiste, habitaient le même pays que les Esséniens (le bord oriental de la mer Morte) et furent confondus avec eux (Epiph., Adv. hœr., XIX, I, 2, 4 ; XXX, 16, 17 ; LIII, 1 et 2 — Philosophumena, IX, III, 15 et 16 ; X, XX, 29).
[16] Voir les notices d’Épiphane sur les Esséniens, les Hémérobaptistes, les Nazaréens, les Ossènes, les Nazoréens, les Ébionites, les Sampséens (Adv. hœr., liv. I et II), et celles de l’auteur des Philosophumena sur les Elchasaïtes (liv. IX et X).
[17] Epiph., Adv. hœr., XIX, XXX, LIII.
[18] Marc, VII, 4 — Josèphe, Ant., XVIII, V, 2 — Justin, Dial. cum Tryph., 17, 29, 80; Epiph., Adv. hœr., XVII.
[19] Josèphe, B. J., II, VIII, 5, 7, 9, 13.
[20] Mishna, Pesachim,
VIII, 8 — Talmud de Babylone, Jebamoth, 46 b ; Kerithuth,
[21] Matth., III, 1 — Marc, I, 4.
[22] Luc, III, 3.
[23] Jean, I, 28 ; III, 26. Tous les manuscrits portent Béthanie ; mais, comme on ne connaît pas de Béthanie en ces parages, Origène (Comment. in Joann., VI, 24) a proposé de substituer Bethabara, et sa correction a été assez généralement acceptée. Les deux mots ont, du reste, des significations analogues et semblent indiquer un endroit où il y avait un bac pour passer la rivière.
[24] Ænon est le pluriel chaldéen Ænawan, « fontaines ».
[25] Jean, III, 23. La situation de cette localité est douteuse. La circonstance relevée par l’évangéliste ferait croire qu’elle n’était pas très voisine du Jourdain. Cependant les synoptiques sont constants pour placer toute la scène des baptêmes de Jean sur le bord de ce fleuve (Matth., III, 6 — Marc, I, 5 — Luc, III, 3). Le rapprochement des versets 22 et 23 du chapitre III de Jean, et des versets 3 et 4 du chapitre IV du même évangile, porterait d’ailleurs à croire que Salim était en Judée, et par conséquent dans l’oasis de Jéricho, prés de l’embouchure du Jourdain, puisqu’on trouverait difficilement, dans le reste de la tribu de Juda, un seul bassin naturel qui puisse prêter à la totale immersion d’une personne. Saint Jérôme veut placer Salim beaucoup plus au nord, prés de Beth-Schéan ou Scythopolis. Mais Robinson (Bibl. Res., III, 333) n’a pu rien trouver sur les lieux qui justifiât cette allégation.
[26] Marc, I, 5 — Josèphe, Ant., XVII, V, 2.
[27] Matth., XIV, 5 ; XXI, 26.
[28] Matth., XX, 14 — Marc, VI, 15 — Jean, I, 21.
[29] Matth., XIV, 2 — Luc, IX, 8.
[30] Malachie,
III, 23-24 (IV, 5-6 selon
[31] Luc, III, 15 et suiv. — Jean, I, 20.
[32] Matth., XXI, 25 et suiv. — Luc, VIII, 30.
[33] Matth., loc. cit.
[34] Matth., III, 2.
[35] Ibid., III, 7.
[36] Luc, III, 11-14 — Josèphe, Ant., XVIII, V, 2.
[37] Matth., XXI, 32 — Luc, III, 12-14.
[38] Matth., III, 9.
[39] Matth., III, 7 — Luc, III, 7.
[40] Ant., XVIII, V, 2. Il faut observer que, quand Josèphe expose les doctrines secrètes et plus ou moins séditieuses de ses compatriotes, il efface tout ce qui a trait aux croyances messianiques, et répand sur ces doctrines, pour ne pas faire ombrage aux Romains, un vernis de banalité, qui fait ressembler tous les chefs de sectes juives à des professeurs de morale ou à des stoïciens.
[41] Matth., IX, 14.
[42] Luc, III, 11.
[43] Matth., III, 13 et suiv. — Marc, I, 9 et suiv. — Luc, III, 21 et suiv. — Jean, I, 29 et suiv. ; III, 22 et suiv. Les synoptiques font venir Jésus vers Jean, avant qu’il eût joué de rôle public. Mais s’il est vrai, comme ils le disent, que Jean reconnut tout d’abord Jésus et lui fit grand accueil, il faut supposer que Jésus était déjà un maître assez renommé. Le quatrième évangéliste amène deux fois Jésus vers Jean, une première fois encore obscur, une deuxième fois avec une troupe de disciples. Sans toucher ici la question des itinéraires précis de Jésus (question insoluble vu les contradictions des documents et le peu de souci qu’eurent les évangélistes d’être exacts en pareille matière), sans nier que Jésus ait pu faire un voyage auprès de Jean au temps où il n’avait pas encore de notoriété, nous adoptons la donnée fournie par le quatrième évangile (III, 22 et Suiv.), à savoir que Jésus, avant de se mettre à baptiser comme Jean, avait une école formée. Il faut se rappeler, du reste, que les premières pages du quatrième évangile sont des notes mises bout à bout, sans ordre chronologique rigoureux.
[44] Luc, I, bien que tous les détails du récit, notamment ce qui concerne la parenté de Jean avec Jésus, soient légendaires.
[45] Jean, III, 22-26 ; IV, 1-2. La parenthèse du verset 2 paraît être une glose ajoutée, ou peut-être un scrupule tardif de Jean se corrigeant lui-même.
[46] Jean, III, 26 ; IV, 4.
[47] Matth., III, 2 ; IV, 17.
[48] Matth., III, 7 ; XII, 34 ; XXIII, 33.
[49] Matth., XI, 2-13.
[50] Matth., XIV, 12.
[51] Luc, III, 19.
[52] Josèphe, Ant., XVIII, V, 2.
[53] Josèphe, Ant., XVIII, V, 4.
[54] Matthieu (XIV, 3, dans le texte grec) et Marc (VI, 17) veulent que ce soit Philippe ; mais c’est là certainement une inadvertance (voir Josèphe, Ant., XVIII, V, 1 et 4). La femme de Philippe était Salomé, fille d’Hérodiade.
[55] Josèphe, Ant., XVII, IV, 2.
[56] Ibid., Ant., XVIII, VII, 4, 2 — B. J., II, IX, 6.
[57] Ibid., Ant., XVIII, V, 1.
[58] Cette forme se trouve dans le Talmud de Jérusalem (Schebiit, IX, 2) et dans les Targums de Jonathan et de Jérusalem (Nombres, XXII, 35).
[59] Aujourd’hui Mkaur, dans le ouadi Zerka Maïn. Cet endroit n’a pas été visité depuis Seetzen.
[60] Josèphe, De bell. Jud., VII, VI, 1 et suiv.
[61] Ibid., Ant., XVIII, V, 1.
[62] Lévitique, XVIII, 16.
[63] Josèphe, Ant., XV, VII, 10.
[64] Matth., XIV, 4 — Marc, VI, 18 — Luc, III, 19.
[65] Josèphe, Ant., XVIII, V, 2.
[66] Matth., XIV, 5.
[67] Marc, VI, 10.