Ordre des idées au sein duquel se développa Jésus.
Comme la terre refroidie ne permet plus de comprendre les
phénomènes de la création primitive, parce que le feu qui la pénétrait s’est
éteint ; ainsi les explications réfléchies ont toujours quelque chose
d’insuffisant, quand il s’agit d’appliquer nos timides procédés d’induction
aux révolutions des époques créatrices qui ont décidé du sort de l’humanité.
Jésus vécut à un de ces moments où la partie de la vie publique se joue avec
franchise, où l’enjeu de l’activité humaine est poussé au centuple. Tout
grand rôle, alors, entraîne la mort ; car de tels mouvements supposent
une liberté et une absence de mesures préventives qui ne peuvent aller sans
de terribles contre-poids. Maintenant, l’homme risque peu et gagne peu. Aux
époques héroïques de l’activité humaine, l’homme risque tout et gagne tout.
Les bons et les méchants, ou du moins ceux qui se croient et que l’on croit
tels, forment des armées opposées. On arrive par l’échafaud à
l’apothéose ; les caractères ont des traits accusés, qui les gravent
comme des types éternels dans la mémoire des hommes. En dehors de Si le gouvernement du monde était un problème spéculatif, et que le plus grand philosophe fût l’homme le mieux désigné pour dire à ses semblables ce qu’ils doivent croire, c’est du calme et de la réflexion que sortiraient ces grandes règles morales et dogmatiques qu’on appelle des religions. Mais il n’en est pas de la sorte. Si l’on excepte Çakya-Mouni, les grands fondateurs religieux n’ont pas été des métaphysiciens. Le bouddhisme lui-même, qui est bien sorti de la pensée pure, a conquis une moitié de l’Asie pour des motifs tout politiques et moraux. Quant aux religions sémitiques, elles sont aussi peu philosophiques qu’il est possible. Moïse et Mahomet n’ont pas été des spéculatifs : ce furent des hommes d’action. C’est on proposant l’action à leurs compatriotes, à leurs contemporains, qu’ils ont dominé l’humanité. Jésus, de même, ne fut pas un théologien, un philosophe ayant un système plus ou moins bien composé. Pour être disciple de Jésus, il ne fallait signer aucun formulaire, ni prononcer aucune profession de foi ; il ne fallait qu’une seule chose, s’attacher à lui, l’aimer. Il ne disputa jamais sur Dieu, car il le sentait directement en lui. L’écueil des subtilités métaphysiques, contre lequel le christianisme alla heurter dès le IIIe siècle, ne fut nullement posé par le fondateur. Jésus n’eut ni dogmes, ni système, mais une résolution personnelle fixe, qui, ayant dépassé on intensité toute autre volonté créée, dirige encore à l’heure qu’il est les destinées de l’humanité. Le peuple juif a eu l’avantage, depuis la captivité de
Babylone jusqu’au moyen âge, d’être toujours dans une situation très tendue.
Voilà pourquoi les dépositaires de l’esprit de la nation, durant ce long
période, semblent écrire sous l’action d’une fièvre intense, qui les met sans
cesse au-dessus et au-dessous de la raison, rarement dans sa moyenne voie.
Jamais l’homme n’avait saisi le problème de l’avenir et de sa destinée avec
un courage plus désespéré, plus décidé à se porter aux extrêmes. Ne séparant
pas le sort de l’humanité de celui de leur petite race, les penseurs juifs
sont les premiers qui aient eu souci d’une théorie générale de la marche de
notre espèce. Un gigantesque rêve poursuivait depuis des siècles le
peuple juif, et le rajeunissait sans cesse dans sa décrépitude. Étrangère à
la théorie des récompenses individuelles, que La victoire de Cyrus sembla quelque temps réaliser tout ce
qu’on avait espéré. Les graves disciples de l’Avesta et les adorateurs de
Jéhovah se crurent frères. Si Israël avait ou la doctrine, dite spiritualiste, qui coupe
l’homme on deux parts, le corps et l’âme, et trouve tout naturel que, pendant
que le corps pourrit, l’âme survive, cet accès de rage et d’énergique
protestation n’aurait pas ou sa raison d’être. Mais une telle doctrine,
sortie de la philosophie grecque, n’était pas dans les traditions de l’esprit
juif Les anciens écrits hébreux ne renferment aucune trace de rémunérations
ou de peines futures. Tandis que l’idée de la solidarité de la tribu exista,
il était naturel qu’on ne songeât pas à une stricte rétribution selon les
mérites de chacun. Tant pis pour l’homme pieux qui tombait à une époque
d’impiété ; il subissait comme les autres les malheurs publics, suite de
l’impiété générale. Cette doctrine léguée par les sages de l’époque patriarcale,
aboutissait chaque jour à d’insoutenables contradictions. Déjà du temps de
Job, elle était fort ébranlée ; les vieillards de Théman qui la
professaient étaient des hommes arriérés, et le jeune Elihu, qui intervient
pour les combattre, ose émettre dès son premier mot cette pensée
essentiellement révolutionnaire : la sagesse n’est plus dans les
vieillards ![9]
Avec les complications que le monde avait prises depuis Alexandre, le vieux
principe thémanite et mosaïste devenait plus intolérable encore[10]. Jamais Israël
n’avait été plus fidèle à On ne trouve chez l’ancien peuple d’Israël que des traces
tout à fait indécises de ce dogme fondamental. Le Sadducéen, qui n’y croyait
pas, était, en réalité, fidèle à la vieille doctrine juive ; c’était le
pharisien, partisan de la résurrection, qui était le novateur. Mais en
religion, c’est toujours le parti ardent qui innove ; c’est lui qui
marche, c’est lui qui tire les conséquences. La résurrection, idée totalement
différente de l’immortalité de l’âme, sortait d’ailleurs très naturellement
des doctrines antérieures et de la situation du peuple. Peut-être Jésus, dès qu’il eut une pensée, entra dans la brûlante atmosphère que créaient en Palestine les idées que nous venons d’exposer. Ces idées ne s’enseignaient à aucune école ; mais elles étaient dans l’air, et son âme en fut de bonne heure pénétrée. Nos hésitations, nos doutes ne l’atteignirent jamais. Ce sommet de la montagne de Nazareth, où nul homme moderne ne peut s’asseoir sans un sentiment inquiet sur sa destinée, peut-être frivole, Jésus s’y est assis vingt fois sans un doute. Délivré de l’égoïsme, source de nos tristesses, qui nous fait rechercher avec âpreté un intérêt d’outre-tombe à la vertu, il ne pensa qu’à son œuvre, à sa race, à l’humanité. Ces montagnes, cette mer, ce ciel d’azur, ces hautes plaines à l’horizon, furent pour lui non la vision mélancolique d’une âme qui interroge la nature sur son sort, mais le symbole certain, l’ombre transparente d’un monde invisible et d’un ciel nouveau. Il n’attacha jamais beaucoup d’importance aux événements
politiques de son temps, et il en était probablement mal informé. La dynastie
des Hérodes vivait dans un monde si différent du sien, qu’il ne la connut
sans doute que de nom. Le grand Hérode mourut vers l’année même où il naquit,
laissant des souvenirs impérissables, des monuments qui devaient forcer la
postérité la plus malveillante d’associer son nom à celui de Salomon, et
néanmoins une œuvre inachevée, impossible à continuer. Ambitieux profane,
égaré dans un dédale de luttes religieuses, cet astucieux Iduméen eut
l’avantage que donnent le sang-froid et la raison, dénués de moralité, au
milieu de fanatiques passionnés. Mais son idée d’un royaume profane d’Israël,
lors même qu’elle n’eût pas été un anachronisme dans l’état du monde où il la
conçut, aurait échoué, comme le projet semblable que forma Salomon, contre
les difficultés venant du caractère même de la nation. Ses trois fils ne
furent que des lieutenants des Romains, analogues aux radjahs de l’Inde sous
la domination anglaise. Antipater ou Antipas, tétrarque de De continuelles séditions excitées par les zélateurs du
mosaïsme ne cessèrent en effet, durant tout ce temps, d’agiter Jérusalem[29]. La mort des séditieux
était assurée ; mais la mort, quand il s’agissait de l’intégrité de Les Samaritains étaient agités de mouvements du même genre[33]. Il semble que Un mouvement qui eut beaucoup plus d’influence sur Jésus fut celui de Juda le Gaulonite ou le Galiléen. De toutes les sujétions auxquelles étaient exposés les pays nouvellement conquis par Rome, le cens était la plus impopulaire[36]. Cette mesure, qui étonne toujours les peuples peu habitués aux charges des grandes administrations centrales, était particulièrement odieuse aux Juifs. Déjà, sous David, nous voyons un recensement provoquer de violentes récriminations et les menaces des prophètes[37]. Le cens, en effet, était la base de l’impôt ; or l’impôt, dans les idées de la pure théocratie, était presque une impiété. Dieu étant le seul maître que l’homme doive reconnaître, payer la dîme à un souverain profane, c’est on quelque sorte le mettre à la place de Dieu. Complètement étrangère à l’idée de l’État, la théocratie juive ne faisait on cela que tirer sa dernière conséquence, la négation de la société civile et de tout gouvernement. L’argent des caisses publiques passait pour de l’argent volé[38]. Le recensement ordonné par Quirinius (an 6 de l’ère chrétienne) réveilla puissamment ces idées et causa une grande fermentation. Un mouvement éclata dans les provinces du nord. Un certain Juda, de la ville de Gamala, sur la rive orientale du lac de Tibériade, et un pharisien nommé Sadok se firent, en niant la légitimité de l’impôt, une école nombreuse, qui aboutit bientôt à une révolte ouverte[39]. Les maximes fondamentales de l’école étaient qu’on ne doit appeler personne maître, ce titre appartenant à Dieu seul, que la liberté vaut mieux que la vie. Juda avait sans doute bien d’autres principes, que Josèphe, toujours attentif à ne pas compromettre ses coreligionnaires, passe à dessein sous silence ; car on ne comprendrait pas que pour une idée aussi simple, l’historien juif lui donnât une place parmi les philosophes de sa nation et le regardât comme le fondateur d’une quatrième école, parallèle à celles des Pharisiens, des Sadducéens, des Esséniens. Juda fut évidemment le chef d’une secte galiléenne, préoccupée de messianisme, et qui aboutit à un mouvement politique. Le procurateur Coponius écrasa la sédition du Gaulonite ; mais l’école subsista et conserva ses chefs. Sous la conduite de Menahem, fils du fondateur, et d’un certain Éléazar, son parent, on la retrouve fort active dans les dernières luttes des Juifs contre les Romains[40]. Jésus vit peut-être ce Juda, qui conçut la révolution juive d’une façon si différente de la sienne ; il connut en tout cas son école, et ce fut probablement par réaction contre son erreur qu’il prononça l’axiome sur le denier de César. Le sage Jésus, éloigné de toute sédition, profita de la faute de son devancier, et rêva un autre royaume et une autre délivrance. De tout temps, cette division en deux parties opposées
d’intérêt et d’esprit avait été pour la nation hébraïque un principe de
fécondité dans l’ordre moral. Tout peuple appelé à de hautes destinées doit
être un petit monde complet, renfermant dans son sein les pôles opposés. Une nature ravissante contribuait à former cet esprit
beaucoup moins austère, moins âprement monothéiste, si j’ose le dire, qui
imprimait à tous les rêves de Ce joli pays, devenu aujourd’hui, par suite de l’énorme
appauvrissement que l’islamisme a opéré dans la vie humaine, si morne, si
navrant, mais où but ce que l’homme n’a pu détruire respire encore l’abandon,
la douceur, la tendresse, surabondait, à l’époque de Jésus, de bien-être et
de gaieté. Les Galiléens passaient pour énergiques, braves et laborieux[46]. Si l’on excepte
Tibériade, bâtie par Antipas en l’honneur de Tibère (vers l’an 15) dans le style romain[47], Toute l’histoire du christianisme naissant est devenue de
la sorte une délicieuse pastorale. Un Messie aux repas de noces, la
courtisane et le bon Zachée appelés à ses festins, les fondateurs du royaume
du ciel comme un cortège de paranymphes : voilà ce que Jésus vivait et grandissait dans ce milieu enivrant. Dès
son enfance, il fit presque annuellement le voyage de Jérusalem pour les
fêtes[51]. Le pèlerinage
était pour les Juifs provinciaux une solennité pleine de douceur. Des séries
entières de psaumes étaient consacrées à chanter le bonheur de cheminer ainsi
en famille[52],
durant plusieurs jours, au printemps, à travers les collines et les vallées,
tous ayant en perspective les splendeurs de Jérusalem, les terreurs des
parvis sacrés, la joie pour des frères de demeurer ensemble[53]. La route que
Jésus suivait d’ordinaire dans ces voyages était celle que l’on suit aujourd’hui,
par Ginæa et Sichem[54]. De Sichem à
Jérusalem elle est fort sévère. Mais le voisinage des vieux sanctuaires de
Silo, de Béthel, près desquels on passe, tient l’âme en éveil. Ain-el-Haramié,
la dernière étape[55], est un lieu
mélancolique et charmant, et peu d’impressions égalent celle qu’on éprouve on
s’y établissant pour le campement du soir. La vallée est étroite et
sombre ; une eau noire sort des rochers percés de tombeaux, qui en
forment les parois. C’est, je crois, Ces voyages, où la nation réunie se communiquait ses idées, et qui étaient presque toujours des foyers de grande agitation, mettaient Jésus on contact avec l’âme de son peuple, et sans doute lui inspiraient déjà une vive antipathie pour les défauts des représentants officiels du judaïsme. On veut que de bonne heure le désert ait été pour lui une autre école et qu’il y ait fait de longs séjours[57]. Mais le Dieu qu’il trouvait là n’était pas le sien. C’était tout au plus le Dieu de Job, sévère et terrible, qui ne rend raison à personne. Parfois c’était Satan qui venait le tenter. Il retournait alors dans sa chère Galilée, et retrouvait son Père céleste, au milieu des vertes collines et des claires fontaines, parmi les- troupes d’enfants et de femmes qui, l’âme joyeuse et le cantique des anges dans le cœur, attendaient le salut d’Israël. |
[1] Yaçna, XIII,
24 — Théopompe, dans Plut., De Iside et Osiride, § 47 — Minokhired,
passage publié dans
[2] Virg., Egl. IV ; Servius, sur le v. 4 de cette épilogue ; Nigidius, cité par Servius, sur le v. 40.
[3] Livre III, 97-817.
[4] VI, 4 ; VII, 10 ; VIII, 7, 11-17 ; IX, 1-22 — et dans les parties apocryphes : IX, 10-11 ; XIV, 13 et suiv. ; XVI, 20, 24.
[5] Eccl., I, 11 ; II, 16,18-24 ; III, 19-22 ; IV, 8,15-16 ; V, 17-18 ; VI, 3, 6 ; VIII, 15 ; IX, 9, 10.
[6] Isaïe, LX, etc.
[7] Tout le livre d’Esther respire un grand attachement à cette dynastie.
[8] Lettre apocryphe de Baruch, dans Fabricius, Cod. pseud. V. T., II, p. 447 et suiv.
[9] Job, XXXIII, 9.
[10] Il est cependant
remarquable que Jésus, fils de Sirach, s’y tient strictement (XVII, 26-28 ;
XXII, 10-14 ; XXX, 4 et suiv. ; XLI, 1-2 ; XLIV, 9). L’auteur de
[11] Esther, XIV, 6-7 (apocr.) ; Épître apocryphe de Baruch (Fabricius, Cod. pseud. V. T., II, p. 447 et suiv.)
[12] II Macch., VII.
[13] Pirké Aboth, I, 3.
[14] Sagesse,
chap. II-VI — De rationis imperio,
attribué à Josèphe, 8,13, 16, 48. Encore faut-il remarquer que l’auteur de ce
dernier traité ne fait valoir qu’en seconde ligne le motif de rémunération
personnelle. Le principal mobile des martyrs est l’amour pur de
[15] Sagesse, IV, 4 ; De rat. imp., 16,18.
[16] II Macch., VII, 9,14 ; XI, 43-44.
[17] Théopompe, dans Diog. Laert., Proœm., 9. — Boundehesch, c. XXXI. Les traces du dogme de la résurrection dans l’Avesta sont fort douteuses.
[18] Jean, XI, 24.
[19] Luc, XVI, 22. Cf. De rationis imp., 13,16,18.
[20] Dan., XII, 2.
[21] II Macch., VII, 14.
[22] Josèphe, Ant., XVIII, V,1 ; VII, 4 et 2 — Luc, III,49.
[23] Josèphe, Ant., XVIII, II,3 ; IV,5 et V,1.
[24] Ibid., XVIII, VII,2.
[25] Ibid., XVIII, IV,6.
[26] Ibid., XVII, XII,2, et B. J., II, VII,3.
[27] Orelli, Inscr. lat., n° 3693 — Henzen, Suppl. n° 7041 — Fasti prœnestini, au 6 mars et au 28 avril (dans le Corpus inscr. lat., I, 314, 317) — Borghesi, Fastes consulaires [encore inédits], l’année 742 — R. Bergmann, De inscr. lat. ad P. S. Quirinium, ut videtur, referenda (Berlin, 1851). Cf. Tac., Ann., II,30; III,48 — Strabon, XII, VI, 5.
[28] Josèphe, Ant., I, XVIII.
[29] Ibid. les livres XVII et XVIII entiers, et B. J., liv. I et II.
[30] Ibid. Ant. XVI, X,4. Comp. Livre d’Hénoch, XCVII, 13-14.
[31] Philon, Leg. ad Caïum, § 38.
[32] Josèphe, Ant., XVII, VI, 2 et suiv. B. J., I, XXXIII,3 et suiv.
[33] Ibid., Ant., XVIII, IV,1 et suiv.
[34] Mishna, Sanhédrin, IX, 6 — Jean, XVI, 2 -Josèphe, B. J., livre IV et suiv.
[35] Actes, VIII, 9. Le verset 11 laisse supposer que Simon le Magicien était déjà célèbre au temps de Jésus.
[36] Discours de Claude, à Lyon, tab. II, sub fin. De Boissieu, Inscr. ant. de Lyon, p. 136.
[37] II Samuel, XXIV.
[38] Talmud de
Babylone, Baba Kama,
[39] Josèphe, Ant., XVIII, I, 1 et 6 B. J., II, VIII,1 — Actes, V, 37. Avant Juda le Gaulonite, les Actes placent un autre agitateur, Theudas ; mais c’est là un anachronisme le mouvement de Theudas eut lieu l’an 44 de l’ère chrétienne (Jos., Ant., XX, V, 1).
[40] Josèphe, B. J., II, XVII, 8 et suiv.
[41] Luc, XIII, 1. Le mouvement galiléen de Juda, fils d’Ezéchias, ne paraît pas avoir eu un caractère religieux ; peut-être, cependant, ce caractère a-t-il été dissimulé par Josèphe (Ant., XVII, X, 5)
[42] Josèphe, Ant., XVI, VI, 2-3 ; XVIII, I, 1.
[43] Josèphe, B. J.,
III, I, 1. L’horrible état où le pays est réduit, surtout près du lac de
Tibériade, ne doit pas faire illusion. Ces pays, maintenant brûlés, ont été
autrefois des paradis terrestres. Les bains de Tibériade, qui sont aujourd’hui
un affreux séjour, ont été autrefois le plus bel endroit de
[44] Matth., V, 1 ; XIV, 23 — Luc, VI, 12.
[45] Matth., XVII, 1 et suiv. — Marc, IX, 1 et suiv. — Luc, IX, 28 et suiv.
[46] Josèphe, B. J., III, III, 2.
[47] Ibid., Ant., XVIII, II, 2 — B. J., II, IX, 1 – Vita, 12,13,64.
[48] Ibid., B. J., III, III, 2.
[49] On peut se les figurer d’après quelques enclos des environs de Nazareth. Cf. Cant. des Cant., II, 3, 5, 13 ; IV, 13 ; VI, 6, 10; vu, 8, 42; VIII, 2, 5 — Anton. Martyr, i. c. L’aspect des grandes métairies s’est encore bien conservé dans le sud du pays de Tyr (ancienne tribu d’Aser). La trace de la vieille agriculture palestinienne, avec ses ustensiles taillés dans le roc (aires, pressoirs, silos, auges, meules, etc.), se retrouve du reste à chaque pas.
[50] Matth., IX, 17 ; XI, 19 — Marc, II, 22 — Luc, V, 37 ; VII, 34 — Jean, II, 3 et suiv.
[51] Luc, II, 41 : « Les parents de Jésus allaient chaque année à Jérusalem, à la fête de Pâque ».
[52] Luc, II, 42-44
[53] Voir surtout ps. LXXXIV, CXXII, CXXXIII (Vulg. LXXXIII, CXXI, CXXXII).
[54] Luc, IX,
51-53 ; XVII, 11 — Jean, IV, 4 — Josèphe, Ant., XX, VI, 1 ; B.
J., II, XII, 3 ; Vita, 52. Souvent, cependant, les pèlerins venaient
par
[55] Selon Josèphe (Vita, 52), la route était de trois jours. Mais l’étape de Sichem à Jérusalem devait d’ordinaire être coupée en deux.
[56] LXXXIII selon
[57] Luc, IV, 42 ; V, 46.