HISTOIRE DU PEUPLE D’ISRAËL

TOME QUATRIÈME

LIVRE VII. — LA JUDÉE SOUS LA DOMINATION PERSE

CHAPITRE XIV. — EMPRUNTS À L'IRAN. ANGÉLOLOGIE.

 

 

Le génie d'Israël sommeillait. A l'époque de sa grande vigueur, à Babylone, il s'était fermé, en quelque sorte, à toute action du dehors ; d'ailleurs, la religion chaldéenne était trop au-dessous, la science chaldéenne était trop au-dessus de lui. Maintenant, beaucoup d'usages et de superstitions pouvaient pénétrer. L'influence de la Perse est la plus profonde qu'Israël ait subie. Elle dura même après la fin de l'empire perse. L'influence grecque, pourtant si forte, n'empêcha pas l'influence iranienne de se continuer, au IIIe, au IIe siècle[1].

Les symboles de l'Iran étaient grandioses et saisissants. Le ferouer, sorte d'apothéose, d'image idéale, de protestation contre la réalité[2], était, comme le disque d'Ahouramazda[3], en harmonie secrète avec Iahvé. Si Iahvé avait jamais été régulièrement figuré, c'est sous cette forme qu'il aurait pu être représenté. La monnaie où un satrape des pays juifs ou samaritains a fait frapper une image qui paraît être celle de Iahvé, est bien de ce temps, et l'influence persane y est sensible. Le culte lui-même se ressentit des modes dominantes. L'autel du tamid ou sacrifice perpétuel, dans le second temple, ressemble fort à un pyrée, et la légende voulut voir dans ce feu qui ne s'éteignait pas, une sorte de feu éternel, un frère des naphtes enflammés de Bakou[4].

La Perse, au Ve et au IVe siècle, subit les révolutions religieuses peut-être les plus importantes de son histoire. Les mages de Médie, au VIe siècle, possédaient déjà un enseignement moral et national d'un caractère élevé. Sous les successeurs de Cyrus, cet enseignement se condense en une rédaction, où toute vérité est rattachée à un révélateur primitif, Zerdust, nom dont les Grecs firent Zoroastre[5]. Au temps où la légende de Moïse recevait, chez les Hébreux, ses derniers traits, la Perse se donnait un cycle de mythes religieux tout à fait parallèle[6]. Ces similitudes, jointes à beaucoup d'autres, devaient établir un lien de plus en plus étroit entre les Juifs et les Iraniens. Il est sûr que le contact prolongé finit par amener quelques emprunts réciproques ; mais, comme le zoroastrisme survécut de beaucoup à la conquête d'Alexandre, il faudrait se garder de rapporter ces emprunts à la période achéménide. Le messianisme persan doit peut-être beaucoup au messianisme juif ; mais l'époque perse de l'histoire d'Israël est justement la moins portée vers le messianisme. Quoi qu'il en soit, le messianisme, l'apocalyptisme, la croyance au règne de mille ans, doivent être rapprochés des idées de l'Iran[7]. S'il n'y eut point de contact entre ces deux développements, c'est là sûrement un des exemples les plus frappants de syncrétisme d'idées qu'il y ait dans l'histoire, où il y en a tant.

Au fond, les mœurs persanes étaient bien plus analogues à celles des Juifs que ne le furent plus tard celles de la Grèce, celles de Rome, celles de l'Occident. Tous les personnages appelés à un rôle dans les romans pieux, Néhémie, Zorobabel[8], Daniel, jusqu'à un certain point Esdras, commencent par être pages à la cour[9]. Le roman juif trouva son idéal dans ces mœurs, que reproduisit plus tard le khalifat de Bagdad ; mœurs gaies, tranquilles, bourgeoises, sous un despotisme bonasse, tour à tour stupide et paterne, féroce et souriant. La vie, sous le sceptre achéménide, parait avoir été assez douce en Orient. Beaucoup de particularités de la vie juive viennent de la Perse. Une fête surtout, répandue dans tous les pays persans, eut chez les Juifs une fortune singulière et donna lieu à une légende qui est, dans leur littérature sacrée, une tache extrêmement choquante.

Les Perses avaient un jour de réjouissance, qui se célébrait, à la fin de l'année, par des festins et par des cadeaux que l'on s'envoyait réciproquement. Cette fête s'appelait fourdi. Les Juifs l'adoptèrent comme fête profane, et la célébrèrent, comme les Persans, au douzième mois, par des réjouissances et des banquets où l'ivresse était permise. Ils l'appelaient, en araméen, Pourdaï, en hébreu, Fourdim, qui devint, par une faute très facile à expliquer paléographiquement, Fourim ou Pourim. Cette fête ne fut pas célébrée au temple ; ce ne fut pas d'abord une cérémonie religieuse. Cependant on voulut qu'elle eût son agada, et c'est là-dessus que fut construit le livre d'Esther. Toute fête, pour les Juifs, se fondait sur une légende historique et avait son volume ou rouleau, sa megilla. On supposa que le pourim se rattachait à un grand triomphe d'Israël et au supplice de leur plus grand ennemi. Mais comme la fête n'était pas religieuse, on s'abstint systématiquement d'employer le nom de Dieu dans le récit et d'y mêler aucune considération religieuse[10].

De là naquit le livre le plus étrange, un livre méchant, impie, révoltant, devenu malgré lui un livre religieux. Israël y est présenté comme une race redoutable, qui tue ses ennemis par une force interne, et dont le voisinage est à craindre. Jamais l'égoïsme national n'a été avoué avec une telle impudeur. La bassesse, l'amour des emplois vils, l'absence de sentiment moral, la haine du reste du genre humain y sont portés à leur comble. C'est l'idéal du mauvais Juif, la collection renforcée de tous les mauvais côtés du Juif, avec omission complète de ses belles parties. Quels affreux caractères qu'Esther et Mardochée ! Quelle ruse ! Quel manque de dignité ! Quelle cruauté ! La mort des ennemis ne suffit pas à cette mégère ; il lui faut l'ostentation des cadavres, de cadavres d'enfants[11]. L'auteur, devant tout cela, n'éprouve que de la satisfaction[12]. Xerxès, qui a permis d'exterminer les Juifs, permet aux Juifs de massacrer soixante-quinze mille de ses sujets. Il est vrai que ceux-ci se laissent tuer par une poignée d'hommes et donnent ainsi la preuve que ces tristes histoires se passent uniquement dans le domaine de l'imagination. La meilleure apologie à faire de ce fâcheux petit livre, c'est que ce qu'il raconte n'est pas arrivé.

De profane qu'elle avait été à l'origine, la fête de purim, le livre y aidant, devint bientôt sacrée. A l'époque des Macchabées, c'est la fête d'un grand triomphe national[13]. Nous croyons que le livre d'Esther, tel que nous l'avons en hébreu, est antérieur à cette transformation. Si c'était le livre d'une fête religieuse, la piété y aurait plus de part, et, en effet, le traducteur grec, qui vivait à une époque où la transformation était accomplie, y a introduit des prières, des accessoires pieux. Le livre d'Esther est, selon nous, de la fin de l'époque achéménide, de ce temps auquel appartient également le fragment inséré dans le livre d'Esdras, ch. IV, 6, jusqu'à VI, 13, fort analogue à Esther[14] et qui fit partie d'une histoire fabuleuse de la restauration de Zorobabel, pleine de pièces de chancellerie apocryphes, et où la chronologie des rois de Perse était singulièrement confuse[15]. On voit percer sans cesse, dans ces écrits de bas étage, une haute idée de la dynastie achéménide, l'auteur juif étant très heureux et très fier que la cruauté achéménide se soit exercée au profit de ses coreligionnaires[16]. Ces supplices le comblent d'aise, et il ne perd pas une occasion de faire savoir que le roi de Perse a fait pendre beaucoup de monde pour le plus grand bien d'Israël.

L'esprit national, combiné avec la religion, amène toujours ces odieuses conséquences. Quand les Juifs, chaque année, accueillent, par des contorsions de joie, la lecture du passage où l'on raconte le supplice d'Aman et de ses fils, ils font la même chose que les chrétiens entonnant le Te Deum sur le champ de bataille ou faisant dire des messes d'actions de grâces pour le mal qui vient d'arriver à leurs ennemis.

Les Amschaspands, les Izeds, les Ferouers furent la partie du culte persan qui frappa le plus les Juifs. L'ancienne angélologie hébraïque était d'une simplicité extrême. Des myriades de fils de Dieu, sans nom, entourent l'Éternel et sont comme l'éclosion sans cesse féconde de sa pensée[17]. Un d'eux est son envoyé, son courrier en quelque sorte (le maleak Iahvé ou maleak élohim) ; un autre est un dénigreur, qui amuse quelquefois l'Éternel par ses saillies ; c'est le Satan[18], le critique de la création. Dans leur union intime avec l'Éternel, les fils de Dieu ne voient dans son œuvre que des harmonies ; ils trouvent tout bon et beau ; ils sont dans le vrai, ils sont optimistes. Le Satan trouble par moments cette belle placidité. Il prend plaisir à relever les côtés faibles de la création, surtout à déprécier la vertu des hommes pieux, la chose dont l'Éternel est le plus fier ; mais l'Éternel le réfute par des arguments péremptoires et a toujours raison de lui.

Avec le temps, cette organisation si simple de la cour céleste se compliqua. Le rôle de ses agents se dessina plus nettement ; il y eut des hiérarchies, des emplois divers, des sarim[19] ou archanges[20]. Il y eut même des distinctions entre les sarim[21]. Il y eut des anges pour toutes les fonctions[22]. Toute chose abstraite a son ange, son ferouer, son universel, très analogue aux esprits que les peuples sauvages attribuent à toute chose un peu composée, un vaisseau, une maison. Il y aura l'ange des eaux, l'ange des vents. Chaque nation, plus tard chaque Église eut son ange. L'ange de la Perse, l'ange de la Grèce, l'ange d'Israël se livrent des luttes, qui sont l'arrière-plan de l'histoire et en donnent l'explication[23].

Une classe particulière d'êtres célestes s'appellent les Saints, les Vigilants[24], ceux qui ne s'endorment jamais (en grec les Égrégores), dénomination sous laquelle se cache sûrement quelque relation avec les Amschaspands[25]. Ces Saints, ces Égrégores forment une sorte de conseil des Amschaspands où se décident les choses humaines[26]. Ils tiennent de la nature divine, et ressemblent à des émanations de Dieu.

Un trait bien caractéristique de la transformation qui s'est opérée dans la nature de ces êtres célestes, c'est que maintenant ils ont des noms comme des personnages à part. Les anciens fils de Dieu sont tous similaires, sans nom individuel qui les distingue. Le Satan ou Accusateur n'est lui aussi qu'un fils de Dieu comme un autre. Le maleak Iahvé est Iahvé lui-même, comme un alter ego de Iahvé. A partir des rapports avec la Perse, les anges ont des noms, et des fonctions spéciales. Il y a d'abord Gabriel, qui paraît avoir eu une certaine prééminence sur les autres[27] ; Michel, l'ange particulier du peuple juif[28] ; plus tard Raphael[29] et Uriel[30]. Ces noms s'inventaient un peu de fantaisie et ne doivent pas être pris trop au sérieux[31].

La forme de l'ange, dans cette nouvelle conception, est celle d'hommes ailés. On a clouté si les ailes ne leur furent pas attribuées plus tard ; mais ce sont des ferouers ; ils naquirent ailés[32]. Ce sont des hommes aussi ; le livre de Daniel insiste sur ce point ; Gabriel s'appelle l'homme Gabriel[33].

Le pouvoir des nouveaux anges dépasse de beaucoup celui des anges anciens. Il y a des génies qui peuvent par leur intercession auprès de Dieu rendre des services à l'homme[34]. Sept d'entre eux se tiennent devant le trône de Dieu ; ce sont les plus saints[35]. Des anges portent à Dieu les prières des hommes[36] ; ils aident les saints comme fit l'ange de Sennachérib ; ils combattent avec les Macchabées, répandent la terreur dans l'armée ennemie[37], ils font des miracles pour les saints[38]. On touchait aux anges gardiens, que le christianisme développa si complaisamment[39].

Comme il y a de bons anges, il y a aussi des mauvais démons qui déversent sur la nature des influences mauvaises[40]. Ce sont les divs persans. Ils habitent les déserts, les ruines, les maisons abandonnées[41]. Aeschma-Daeva (Asmodée), en particulier, fut adopté comme un démon lubrique, qui s'empare des femmes et tue ceux qui voudraient les approcher légitimement[42]. Les idées sur la possession, qui eurent tant d'importance à l'époque de Jésus, commençaient à sévir dès ces temps relativement anciens. Cependant on ne voit pas d'exorciste avant Jésus[43]. La transformation du vieux Satan en un diabolos[44], génie du mal[45], peu différent d'Ahriman, n'était pas encore accomplie. Béliar[46] était déjà probablement usité pour désigner le génie du mal ; cependant on n'en connaît pas d'exemple sûrement daté avant le christianisme.

On ne trouve pas avant le christianisme de trace certaine du mythe de la chute des anges. Ces idées occupent tant de place dans les premiers écrits chrétiens, surtout dans l'épître, si profondément juive, de saint Jude[47], qu'on est bien porté à croire que l'imagination juive avant Jésus chercha à expliquer le mal par une rébellion d'anges, qui, jetés sur la terre, l'ont gâtée. Ces chimères apocryphes furent, en général, ;mises sur le compte d'Hénoch ; mais la partie du livre actuel d'Hénoch relative à la chute des anges[48] paraît d'une main chrétienne, et ce n'est pas le texte que saint Jude a eu sous les yeux. Voilà à coup sûr un des mythes juifs de basse époque que la Perse a le plus directement inspirés. Une observation générale, cependant, c'est que presque toutes ces croyances communes à l'Iran et à la Judée sont des déductions tout à fait naturelles de croyances antérieures. La logique est la même en Perse et en Palestine, et l'absurde, une fois posé le point de départ, a sa logique tout comme le rationnel.

Ces aberrations répondent à un progrès d'ignorance et de déraison. Les avantages du judaïsme se perdaient par ces intrusions étrangères, qui ouvraient la porte à des superstitions d'ordre inférieur. Les gens sensés (les sadducéens) repoussaient ces influences exotiques ; mais le peuple était le plus fort. Le christianisme naissant devait être entaché de ces chimères. Nous le regrettons ; mais qui sait s'il se fût produit sans cela ? La faiblesse est la condition de la force ; les choses populaires ne se font jamais sans folies et sans excès.

 

 

 



[1] Livre de Daniel, plein d'idées persanes, de mots perses.

[2] J. Darmesteter, Ormazd et Ahriman, p. 130.

[3] Flandin et Coste, Perse ancienne, pl. CLXIV ; Dieulafoy, l'Acropole de Suse, p. 410.

[4] II Macchabées, I, 18 et suiv.

[5] Platon, Alcib., I, 17 ; Aristote, d'après Diog. Laërte, proœm., n° 2 et n° 6.

[6] Les livres zends que nous possédons paraissent présenter une rédaction plus moderne, du temps des Sassanides, un Talmud plutôt qu'une Bible.

[7] Voir Origines du Christianisme, t. IV, p. 470-472 ; VI, p. 149.

[8] Voir le roman de Zorobabel, dans les ch. III et IV du troisième livre d'Esdras et dans Josèphe.

[9] Se rappeler aussi Tobie, Esther, Bel et le dragon, initio. En général, la chronologie juive des rois Achéménides est très flottante. Dans Daniel, Darius est fils de Xerxès, succède à Balthasar et a pour successeur Cyrus. Comparez III Esdras, III, 1, et les impossibilités du document B dans l'Esdras canonique. Dans III Esdras, ch. IV, comparez 43 et 57.

[10] Voir surtout III, 2 ; IV, 3, 14, 16.

[11] Peut-être y a-t-il là quelque souvenir de Parisatis et Statira (Esther ?).

[12] Ch. IX, 5, 17, 18.

[13] II Macchabées, XV, 36.

[14] De part et d'autre, emploi de fausses pièces, mots et noms persans bizarres.

[15] Item dans l'histoire des pages de Darius, la restauration de Zorobabel a lieu sous Darius (III Esdras, ch. III et IV). Notez aussi III Esdras, ch. V, 1 et suiv. Dans Daniel, c'est bien pis.

[16] Comparez le même sentiment dans le mauvais document, très analogue à Esther, inséré dans Esdras. Notez surtout VI, 11.

[17] Michel-Ange, au plafond de la Sixtine (compartiment de la création de l'homme), a merveilleusement compris cela. Une sorte de conque divine enveloppe l'Éternel et les enfants heureux, à peine séparés de lui, qui fourmillent autour de lui et ne font qu'un avec lui.

[18] Satan, δίαβολος, κατήγωρ, même sens.

[19] Daniel, X, 13, 20.

[20] Άρχάγγελος. Jude, 9 ; I Thess., IV, 16.

[21] Daniel, X, 13.

[22] Targum de Jonathan sur Genèse, XVIII, 2. Pour plus de détails, voir Origines du christianisme, index, article ANGES.

[23] Daniel, X, entier. Cf. Septante, Deutéronome, XXXII, 8 ; Jonathan, Genèse, XI, 7 ; Philon, opp., II, 242.

[24] Daniel, IV, 10, 14, 20. Cette expression, fréquente dans le livre d'Hénoch, même dans les parties les plus anciennes (XCII, 16), est dans ce livre une imitation de Daniel. Dans le Test. des douze patr., Ruben, 5 ; Nepht., 3, elle vient d'une imitation d'Hénoch. Voir Dillmann, Hénoch, p. 104-105.

[25] Heuss, Daniel, p. 245, note 1.

[26] Daniel, IV, 14.

[27] Daniel, VIII, 16 ; IX, 21 ; Targums fréquemment.

[28] Daniel, X et XII ; Jude, 9 ; Apocalypse, XII, 7 ; Targ. de Jon., sur Genèse, XXXII, 24 ; XXXVIII, 25.

[29] En Tobie. On le trouve aussi dans Hénoch, mais par imitation chrétienne.

[30] Dans l'Apocalypse d'Esdras. Dans Hénoch par imitation. La réunion systématique de ces quatre anges est un signe certain de christianisme, ainsi dans toute la première partie du livre d'Hénoch.

[31] Voir surtout livre d'Hénoch, 1re partie.

[32] Daniel, IX, 21. Cf. Apocalypse, XIV, 6, XIX, 17. Comparez les seraphim d'Isaïe.

[33] Daniel, IX, 21 ; X, 16.

[34] Job, XXXIII, 23.

[35] Tobie, III, 15 ; Luc, I, 19.

[36] Tobie, XII, 12 et suiv. ; Hénoch, XLVII, 2.

[37] II Macchabées, XV, 23-24.

[38] Bel et le Dragon, 38 ; Daniel, III, 23 ; cf. 25 et 28.

[39] Psaume XCI, 11-12 ; Matth., XVIII, 10 ; Act., XII, 7 ; Targum de Jonathan sur Genèse, XXXIII, 10 ; XLVIII, 16. Voir Origines du christianisme, index, au mot ANGES. Tobie est de date si incertaine qu'on n'ose l'alléguer.

[40] Ps. XCI, 6 ; CXXI, 6.

[41] Baruch., IV, 35 ; Matth., XII, 43.

[42] Tobie, III, 8 ; VI, 15 ; Talm. de Jér., Gittin, 68 a. Voir Origines du christ., I, 262, VI, 232.

[43] Tobie est probablement postérieur au christianisme. Voir Origines du christ., t. VI, p. 554 et suiv.

[44] Sophia Sal., II, 24. Comparez Évang. synoptiques. Διάβολος est la traduction du mot katigor. Comparez Sirach, XXI, 27 (Σατανάς).

[45] Ό πονηρός. Oraison dominicale, le malin, vrai Dieu méchant ; ou bien ό έχθρός, l'ennemi, toujours occupé à tourmenter les bons.

[46] Pour Bélial.

[47] Verset 9. Cf. II Petri, II, 4.

[48] La première partie.