HISTOIRE DU PEUPLE D’ISRAËL

TOME TROISIÈME

LIVRE V. — LE ROYAUME DE JUDA SEUL

CHAPITRE XXI. — PREMIÈRE TRANSPORTATION.

 

 

Les espérances antipatriotiques de Jérémie furent déçues. Nabuchodonosor vint à Jérusalem ; mais il ne fit,  aucun acte d'hostilité ; Joïaqim fut maintenu sur le trône à condition de reconnaître la souveraineté de Babylone[1]. Sans doute, Joachaz, qui avait été favorable à l'alliance assyrienne et en avait été victime, était mort en Égypte ; sans quoi il eût vraisemblablement été rappelé. Il semble, du reste, que Nabuchodonosor ne franchit pas la frontière d'Égypte[2]. Il rebroussa chemin et gagna Babylone au plus vite ; on croit que ce fut la nouvelle de la mort de son père Nabopolassar qui hâta son retour[3]. Par cette mort, Nabuchodonosor eut officiellement le titre de roi de Babel (604)[4] qu'on lui donnait abusivement, en Syrie, depuis plusieurs années[5]. Son père avait régné vingt ans ; lui-même occupa le trône de Babylone pendant quarante-trois ans.

Cet état de paix dans la sujétion dura trois ou quatre ans pour la Judée. Pendant ce temps, l'agitation prophétique ne fit que redoubler. Le roi et le parti des anavim vivaient dans la plus mauvaise intelligence[6]. Ceux-ci déclaraient sans cesse que les préparatifs militaires étaient une injure à Dieu, que le jeûne valait mieux, que la prière des hommes pieux était la meilleure des armes de guerre. A mesure que les forces matérielles de la patrie diminuaient, l'exaltation intérieure des âmes augmentait. Par suite de quelles circonstances Joïaqim abandonna-t-il sa politique de résignation et se mit-il follement en révolte contre Babylone (601) ? On n'a là-dessus que des suppositions. L'origine de cette faute, qui eut de si terribles conséquences, paraît avoir été dans les relations hostiles du royaume de Juda avec les Araméens de Damas, les Ammonites, les Moabites. Un des mauvais côtés du caractère d'Israël, c'est qu'il fut presque toujours peu aimé de ses voisins et vécut d'ordinaire en mauvais termes avec eux. Dans le Deutéronome, la malveillance est érigée en précepte à l'égard des Ammonites et des Moabites[7]. Durant les dernières années de Joïaqim, le royaume de Juda fut sans cesse envahi par des bandes d'Araméens, d'Ammonites, de Moabites, qui agissaient sans doute par ordre de Nabuchodonosor ; parmi les envahisseurs figurent, en effet, des bandes de Casdim[8].

Ces effroyables ravages ont laissé leurs traces dans les écrits de Jérémie[9]. La terre de Iahvé est dévastée par toutes les bêtes de la création. Les brigands la dévorent ; le laboureur sème, et ne récolte pas. C'est que l'épée de Iahvé est tirée. Israël est puni par ses voisins infidèles, qui lui ont appris à jurer par Baal. Mais si plus tard, ceux-ci veulent adopter les lois d'Israël et jurer par Iahvé, Iahvé les accueillera. Ils seront incorporés à la nation israélite. Sans cela, ils seront exterminés. L'état de trouble profond où était la Syrie faisait naître dans les imaginations vives les espérances les plus singulières, à côté des perspectives les plus sombres.

Joïaqim paraît avoir tenu tête avec courage à cette situation désespérée, qui peut avoir duré deux ou trois ans. Derrière les brigandages des nomades, apparaissait la puissance chaldéenne, avec son cortège de terreurs. L'Égypte était réduite à l'impuissance. Depuis la bataille de Karkemis, elle ne franchit plus le torrent d'el-Arisch[10] ; et néanmoins elle faussait profondément la politique de Jérusalem. Certes, il eût mieux valu se soumettre à la volonté de Iahvé, qui se manifestait, au dire de Jérémie, par l'épée de Nabuchodonosor. Nous savons trop peu de chose sur l'histoire politique de ce temps pour qu'il soit permis d'émettre une simple conjecture sur ce qu'auraient pu ou dû faire ces malheureux princes auxquels échut le triste sort de gouverner un peuple à l'agonie. Nous ignorons même comment finit Joïaqim. Ce qui paraît le plus probable, c'est qu'il mourut à Jérusalem, et fut enterré, avec Manassès, Amon et Josias, dans le caveau du jardin d'Uzza[11]. Mais l'horizon politique, à ce moment, était singulièrement trouble ; la grande expédition assyrienne qui devait mettre fin à la rébellion de Joïaqim était probablement déjà en marche. Peut-être même, Joïaqim fut-il tué dans quelque combat d'avant-postes. Jérémie[12] lui avait prédit de son vivant que son cadavre serait jeté hors des portes de la ville et ne recevrait pas la sépulture. Mais Jérémie avait prédit aussi qu'il n'aurait pas de successeur, ce qui sûrement ne se vérifia pas[13].

Joïaqim n'avait que trente-six ans, quand il mourut (598). Son fils Iekoniah ou Koniah, âgé de dix-huit ans, fut proclamé après lui. L'usage, à cette époque, était que le roi, en montant sur le trône, changeât de nom. Iekoniah se conforma à cet usage en renversant les deux éléments composants du nom qu'il avait porté jusque-là. Il s'appela Joïakin[14], ce qui signifie la même chose. Sa mère était Nehusta, fille d'Elnathan de Jérusalem, personnage identique probablement à Elnathan fils d'Akbor, que nous avons déjà vu plus d'une fois remplir les fonctions de ministre du roi[15], dans sa lutte contre les prophètes. Nehusta joua le rôle d'une sultane validé[16] ayant les pouvoirs de régente[17]. Comme son père Elnathan, elle croyait à la nécessité de réfréner les intempérances des prophètes. Le jeune roi eut bientôt un harem assez nombreux[18]. Jérémie voua au malheureux prince et à sa mère une haine égale à celle qu'il avait eue contre Joïaqim.

Les événements se pressaient. Si l'armée chaldéenne n'était pas arrivée sur les confins de la Judée à la mort de Joïaqim, elle y apparut peu de jours après sa mort. C'étaient d'abord les généraux de Nabuchodonosor, avec des bandes de Chaldéens et d'Araméens[19]. Ils commencèrent par enlever les villes du midi de Juda, qui offraient moins de résistance[20]. Au fur et à mesure de la prise des villes, la transportation s'effectuait sur une grande échelle. Jérusalem était encombrée de fuyards : On aurait pu croire que l'approche du danger eût fait tomber les haines des partis. Il n'en fut rien. Deux manifestes de Jérémie parurent au moment même où le siège allait commencer. Ce sont deux rugissements contre Joïakin et sa mère. Le prophète est furieux qu'on se passe des avis de Iahvé, c'est-à-dire des siens. Israël a été gâté par l'étranger. C'est un vêtement pourri, parce qu'on l'a fait plonger dans des eaux étrangères. Aussi Iahvé va-t-il se montrer sans miséricorde. A bas, à bas de votre trône, asseyez-vous par terre ! crie-t-il au jeune roi et à la reine-mère. Jérusalem subira les derniers outrages. Iahvé lui-même soulèvera les pans de sa robe et mettra à nu sa honte. Les traces de ses prostitutions sur les collines se verront alors[21].

La pièce suivante[22] est plus personnelle encore contre Joïakin et sa mère Nehusta. Jérusalem, épouse infidèle, est réfugiée sur les montagnes. Ses amants — c'est-à-dire les alliés païens sur lesquels elle comptait dans sa lutte contre Babylone[23] — sont en captivité. Pendant ce temps-là, elle loge dans le cèdre[24].

Par ma vie, dit Iahvé, quand bien même tu serais une bague à ma main droite, Koniah[25], fils de Joïaqim, roi de Juda, je t'en arracherais, et je te livrerais aux mains de ceux qui veulent te tuer, de Nabuchodonosor, des Chaldéens. Et je te jetterai, toi et ta mère qui t'a enfanté, sur une terre étrangère, où vous n'êtes pas nés, et là vous mourrez...

Un vieux morceau de pot cassé, voilà cet homme, ce Koniah ! un vase dont personne ne veut ! Pourquoi sont-ils jetés, lancés, lui et sa race, dans un pays qu'ils ne connaissent pas. Terre, terre, terre, écoute la parole de Iahvé : Ainsi dit Iahvé, inscrivez cet homme parmi les stériles ; pendant sa vie, il ne réussira à rien ; après sa mort, nul de sa race ne s'assoira sur le trône de David ni ne régnera sur Juda.

Malheur aux bergers qui laissent se perdre les brebis de mon troupeau ! dit Iahvé. Bergers de mon peuple, c'est vous qui avez dispersé les brebis, qui n'avez pas veillé sur elles. Eh bien, moi j'ai l'œil ouvert sur vous et sur vos mauvaises actions, dit Iahvé. Moi, je veux ramasser les restes de mon troupeau de toutes les terres où je les ai dispersés, et les ramener à leur pâturage, pour qu'ils y croissent et s'y multiplient. Et j'établirai sur eux d'autres bergers qui les feront paître, et ils n'auront plus de trouble, et ils n'auront plus d'alarmes, et il ne s'en perdra plus. Voici que des jours viennent, dit Iahvé, où je susciterai à David un rejeton juste, qui régnera en roi, et sera intelligent, et jugera le pays avec justice. En ses jours, Juda sera sauf, et Israël habitera en pleine sécurité, et le nom qu'on lui donnera sera : Iahvé est notre justice ![26] Et je ramènerai tous les enfants d'Israël des pays où je les avais dispersés, pour qu'ils demeurent dans leur patrie[27], dit Iahvé.

Ainsi la maison de David est répudiée. Le peuple fidèle n'aura plus de roi. Il ne s'agit plus de royaume ; il s'agit de recueillir les dispersés d'Israël, de refaire un bercail où les hommes pieux se multiplieront et feront souche nouvelle. Un mystérieux rejeton de la race de David (au sens symbolique) présidera à ce nouvel état d'Israël, et sera le centre du monde parfait de l'avenir. Ce roi théocratique est conçu par Jérémie sur le modèle de Josias. C'est moins un roi qu'un pasteur ; le peuple qu'il gouverne n'est plus un peuple ; c'est un troupeau. Le christianisme, on le voit, n'est que la réalisation de ces rêves. Jérémie est le plus radical démolisseur qu'aucune royauté ait trouvé devant elle ; il est aussi un des plus puissants créateurs dans l'ordre religieux. Oublions les côtés odieux d'un tel rôle. La cité politique et la cité des âmes ont des intérêts opposés. Gloire aux prophètes d'Israël, qui commencèrent avec un talent supérieur une lutte qui a rempli les siècles et qui n'est pas encore finie ! Pitié pour le pauvre Israël qui perdit, à ce jeu terrible, son existence terrestre, sa patrie !

L'orage s'approchait chaque jour. Ceux qui avaient le moyen de faire le voyage allaient s'établir en Égypte[28]. Les fugitifs de la rase campagne se réfugiaient dans Jérusalem et s'y entassaient. Les liskoth du temple étaient remplies de monde. Parmi ces fugitifs se trouva un jour une classe de personnes assez intéressante, c'étaient les Rékabites[29], ces ascètes, d'origine quénite, liés par une sorte de vœu à l'ancienne vie patriarcale, qui offraient de l'analogie avec les écoles des prophètes, et pour lesquels les piétistes témoignaient beaucoup d'estime. Ils formaient cependant une famille distincte des Beni-Israël[30], et il est douteux qu'ils prissent pour eux les Thora et les révélations que les prophètes cherchaient à imposer à Juda. Avant de les admettre dans Jérusalem, il y eut donc quelque hésitation. Jérémie trancha la question ; il voulut que les Rékabites fussent pleinement admis dans l'Église israélite. On les logea dans la lis/ a du temple concédée à l'école de Raman fils de Igdaliah, qui pratiquait une vie analogue. Cette salle était près de la liska des sarim, au-dessus de celle de Maaseïah fils de Sallum, le gardien du seuil. Le chef des Rékabites Iaazaniah, fils de Irmiah, fils de Habassiniah, frappait tout le monde par sa vie dévote. Jérémie prit de là occasion pour exhorter les Juifs à être aussi fidèles que ces Quénites au pacte de leur père.

Les opérations du siège de Jérusalem commencèrent avant l'arrivée de Nabuchodonosor. On déploya contre la ville ce luxe des moyens poliorcétiques dont les bas-reliefs assyriens nous ont révélé les secrets. Tout le parti exalté était dans la ville, Jérémie, Habacuc, Hanan fils de Igdaliah, les Rékabites, Ézéchiel, attendant sans doute quelqu'une de ces issues miraculeuses qu'on racontait du temps d'Ézéchias. Pour soutenir ses compagnons de siège, Habacuc composa un psaume, imité des anciens cantiques, débutant comme eux par un brillant tableau de la théophanie du Sinaï. On voyait sans doute dans cette théophanie l'image de la prochaine apparition de Iahvé pour son grand jour. Iahvé, encore dieu céraunien, arrive du midi au secours de son oint, c'est-à-dire de son peuple élu, dont la détresse est à son comble.

Le jeune roi et ses sarim se défendirent avec courage jusqu'au moment où l'on annonça l'approche de Nabuchodonosor en personne. Les sièges alors étaient très longs. On avait pu espérer que, dans un temps donné, Nabuchodonosor mourrait ou serait détourné par d'autres soucis d'une entreprise qui devait être à ses yeux secondaire. Mais quand on apprit que le roi tout-puissant venait lui-même prendre la direction des opérations militaires, le conseil de régence décida qu'il fallait se rendre. Au moment où Nabuchodonosor approchait, venant sans doute du côté du Nord, Joïakin sortit des portes avec la régente, sa mère Nehusta, toute sa maison, ses officiers, ses ministres, ses eunuques, et alla se mettre à la discrétion du roi de Babylone. L'accueil fut, à ce qu'il semble, des plus durs. Joïakin fut déposé ; sa jeunesse n'empêcha pas qu'il ne fût mis dans un état de captivité, d'où il ne sortit que trente-six ans plus tard. Il n'avait régné en tout que trois mois[31].

Le plan de Nabuchodonosor n'était ni de détruire la ville ni d'en massacrer la population. Il appliqua à Jérusalem le système de transportation que Salmanasar avait appliqué à Samarie et au royaume du Nord, mais sur une moindre échelle. Le roi, la reine-mère, les femmes du roi, ses eunuques, toute sa maison, tous les officiers, ministres, fonctionnaires, tous les hommes aisés, tout ce qui pourrait porter les armes, fut transporté à Babylone ou en Mésopotamie[32]. Selon un chiffre qui paraît ancien et authentique[33], cela faisait un total de trois mille vingt-trois personnes, à peu près un sixième de la population de Jérusalem. Mais c'était l'aristocratie civile et militaire. Les vainqueurs, selon une illusion ordinaire, se figuraient qu'en enlevant la tête de la nation, ils la décapitaient effectivement. Ils ne voyaient pas qu'une vie intense répandue dans un grand corps se reforme, même après l'ablation des parties vitales. On détruit un parterre en arrachant quelques têtes de fleurs ; on active une prairie en la fauchant. La division des classes n'était pas telle en Israël que la déportation des notables fut de nature à arrêter le mouvement de la nation. Une circonstance, d'ailleurs, fit que la combinaison imaginée par Nabuchodonosor, afin d'abattre l'opposition hiérosolymite, fut presque sans résultat pour arriver au but qu'il s'était proposé.

Parmi les classes longuement énumérées de ceux qui furent transportés, le Livre des Rois ne fait aucune mention des prêtres, des lévites, des prophètes[34]. Tout ce peuple resta à Jérusalem autour du temple, dépouillé il est vrai de ses objets les plus précieux, niais rendu par là plus vénérable. Or l'esprit de la nation résidait pour une grande partie dans le monde lévitique et prophétique. Jérémie ne fut pas transporté. Les Assyriens sentirent-ils que cet âpre opposant avait été leur meilleur auxiliaire ? Cela n'est guère probable. Ils n'entraient pas dans ces questions de sectes. Hanau fils de Igdaliah et Habacuc ne paraissent pas non plus avoir été inquiétés. Il y eut à cette règle bien des exceptions, puisque Ézéchiel, qui fit partie de la première liste de déportés, était cohen. Mais certainement, si un grand nombre de cohanim avait fait partie de cette première transportation, l'auteur du Livre des Rois l'eût dit, et, quant aux lévites, ils faisaient sans doute partie, à ses yeux, de cette dallat am ha-areç, la masse inférieure du peuple, qui ne valait pas la peine d'être transportée.

Nabuchodonosor agit donc, à Jérusalem, en politique tout à fait superficiel. Il fit comme un pouvoir qui, voulant détruire l'ascendant de Paris, en chasserait les hommes riches et importants, mais y laisserait le peuple, les journalistes et les publicistes. Il était facile de prévoir que les éléments incendiaires qui restaient à Jérusalem prendraient feu de nouveau. Ces grossiers Chaldéens ne voyaient que la force, et il semblait bien que la force militaire de Juda était anéantie. La pauvreté devait être absolue. La campagne était ravagée ; la population agricole avait presque disparu.

Tout ce qui avait de la valeur selon les idées du temps devint la proie du vainqueur[35]. Les trésors du temple et du palais royal furent enlevés par les Chaldéens. Les objets en or du temple furent mis en pièces et emportés. La vaisselle d'airain du palais et des maisons riches de Jérusalem fut laissée[36]. Les objets d'airain du temple, en particulier les deux colonnes, le grand bassin, les trains d'airain, furent également respectés[37]. Il est probable que le service religieux ne fut pas interrompu, et que, pendant ces jours néfastes, les lévites et les anavim, trouvèrent d'excellentes raisons pour se confirmer dans leur foi. Tout cela était arrivé pour accomplir un oracle d'Isaïe[38] et pour punir le mouvement de vanité avec lequel Ézéchias avait montré ses trésors aux envoyés de Mérod ach-Baladan

Le coup porté à Jérusalem par cette première expédition de Nabuchodonosor ne fut donc pas aussi profond qu'on pourrait le croire[39]. A la place de Joïakin, le roi de Babylone mit l'oncle du roi déposé, Mattaniah, fils de Josias et de Hamoutal, qui était âgé de trente et un ans[40]. Son nom royal fut Sidqiahou, dont les transcriptions grecques et latines ont fait Sédécias.

 

 

 



[1] II Rois, XXIV, 1.

[2] Maspero, p. 540-541.

[3] Bérose, dans Jos., Ant., X, XI, 1.

[4] Jérémie, XXV, 1.

[5] Jérémie, XLVI, 2, 26 et, XXXVI, 29.

[6] II Rois, XXIII, 37.

[7] Deutéronome, XXIII, 4 et suiv.

[8] II Rois, XXIV, 2.

[9] Jérémie, XII, 7-17.

[10] II Rois, XXIV, 7. Comp. Jérémie, XXII, 20.

[11] II Rois, XXIV, 6 ; le texte grec de II Chron., XXXVI, 8 (cf. Thenius, p. 446.) Le récit actuel des Chroniques est conçu en vue de justifier Jérémie.

[12] Jérémie, XXII, 19 ; XXXVI, 30.

[13] Jérémie lui-même reconnaît que Jéchonias occupa effectivement le trône de David, XIII, 13. L'éditeur de Jérémie, après la captivité, ne se soucia évidemment pas beaucoup de quelques prophéties non accomplies.

[14] Jérémie l'appelle toujours Iekoniah. L'habitude du prophète était de s'en tenir au premier nom. Ainsi il appelle Joachaz de son premier nom Sallum.

[15] Jérémie, XXVI, 22 ; XXXVI, 12, 25.

[16] Jérémie, XIII, 18.

[17] Jérémie, XIII, 18.

[18] II Rois, XXIV, 15.

[19] Jérémie, XXXV, 11.

[20] Jérémie, XIII, 19, et le fait des Rékabites (Quénites), qui se réfugient à Jérusalem.

[21] Jérémie, XIII.

[22] Jérémie, ch. XXII, v. 20 et suiv., jusqu'au v. 8 du ch. XXIII.

[23] II Rois, XXIV, 7.

[24] Allusion aux palais de Joïaqim. Jérémie, XXII, 7 et suiv.

[25] Il affecte de nommer Joïakin par son petit nom.

[26] Comp. Jérémie, XXXIII, 15-16.

[27] Comp., XVI, 14-15.

[28] Jérémie, XXIV, 8.

[29] Jérémie, ch. XXXV.

[30] Les noms de Ionadab, Iauzaniah, Irmiah, et même Habassiniah, sont iahvéistes.

[31] II Rois, XXIV, 10 et suiv. ; Ézéchiel, XVII, 11 et suiv.

[32] Jérémie, XXIX, 1 et suiv.

[33] Jérémie, LII, 28. La donnée de II Rois, XXIV, 16, est exagérée et contradictoire.

[34] Le livre de Jérémie, XIX, 1 et 2, mentionne à Babylone (vers 592) des prêtres et des prophètes, mais trop gauchement pour qu'on puisse de là rien conclure.

[35] II Rois, XXIV, 13 et suiv.

[36] Jérémie, XXVII, 19 et suiv.

[37] Jérémie, XXVII, 19 et suiv.

[38] II Rois, XX, 12 et suiv. (Isaïe, XXXIX).

[39] Il n'y en a presque pas de trace dans le livre de Jérémie.

[40] Selon II Rois, XXIV, 18, il n'aurait eu que vingt et un ans. Il serait né alors treize ans après son frère utérin Joachaz, ce qui n'est guère conforme aux mœurs de l'Orient, où les femmes ont leurs enfants coup sur coup, vers dix-huit et vingt ans. En outre, le passage Jérémie, LII, 10, suppose qu'il avait des enfants adultes en 588.