HISTOIRE DU PEUPLE D’ISRAËL

TOME TROISIÈME

LIVRE V. — LE ROYAUME DE JUDA SEUL

CHAPITRE III. — CONSTITUTION DÉFINITIVE DU IAHVÉISME.

 

 

C'est bien dans cette période de paix et de prospérité relative du règne d'Ézéchias que l'on peut placer, par approximation, la fixation définitive de la religion iahvéiste, telle que les prophètes du temps d'Achab l'avaient conçue, telle qu'Isaïe et Michée l'ont parachevée. Iahvé n'a presque plus aucun lien avec la nature. Son caractère de Dieu national est momentanément effacé ; la victoire du monothéisme paraît complète. Iahvé est le Dieu qui a fait le ciel et la terre. Il veut le bien. L'homme lui rend hommage en pratiquant la justice. Ce culte-là, tout le monde peut le lui rendre, et, en ce sens, l'humanité tout entière est appelée au culte de Iahvé.

Iahvé exerce sa justice par le train ordinaire du monde, qu'il gouverne jusque dans le moindre détail, en maître absolu. La réalité présentait, ici d'étranges objections au penseur le plus facile à satisfaire, l'honnête homme étant souvent malheureux et, le pervers souvent récompensé en apparence. Le iahvéisme s'abîmait dans ce gouffre. Iahvé, questionné sur le chapitre de sa providence, ne répond à l'homme que par des coups de tonnerre. Le gouvernement du monde est parfaitement juste, sans que l'homme puisse savoir comment. Jamais le moindre appel n'est fait par les sages de ce temps à des récompenses ou à des châtiments d'outre-tombe. La justice de Iahvé, d'ailleurs, est sommaire ; il punit les sociétés malades, au risque d'atteindre plus d'un innocent. Cette justice est surtout intermittente. Iahvé a ses jours ; il laisse la malice humaine aller à son comble ; alors il apparaît et punit.

Toute l'histoire du monde est le développement d'un plan conçu et voulu par Iahvé. La race d'Israël est le pivot de cette histoire. Iahvé l'a choisie dans la famille araméenne, comme une tribu privilégiée ; il la suit des yeux depuis plus de mille ans. La grande marque d'affection qu'il lui a donnée fut de la tirer d'Égypte par son serviteur Moïse, à qui il a fait, dans le désert du Sinaï, diverses manifestations de ses volontés, sans que pourtant la source de ces oracles soit tarie. Iahvé parle sans cesse par ses nabis, qui sont une révélation permanente. Au VIIIe siècle, la divination par l'éphod avait à peu près disparu ; mais la nécromancie était plus en vogue que jamais ; le qosem était presque aussi consulté que le nabi. Or, selon le iahvéiste pur, Iahvé seul devait être consulté. Tout oracle autre que le sien était une injure à sa majesté, et impliquait la supposition qu'il existe quelque pouvoir fatidique et divin, inhérent à la nature.

L'Assyrie est la force que Iahvé met en mouvement pour l'exécution de ses plans secrets, lesquels ne sont autre chose que la réalisation d'un monde juste par Israël. Le royaume de Samarie, qui resta si loin de cette perfection, est déjà détruit ; celui de Juda le sera aussi probablement. Mais les destinées de Sion sont éternelles. Sion sera le centre d'une humanité régénérée. Le vrai roi de la dynastie bethléhémite, le David idéal, qui ne s'est pas vu encore, apparaîtra et réunira dans sa main Israël tout entier. Roi et prophète à la fois, il conduira le peuple dans la voie du pur iahvéisme. Le monde alors reconnaîtra la supériorité de Sion ; l'univers se fera iahvéiste ; les sacrifices seront abolis ; le vrai culte de Iahvé sera la justice et le bonheur.

Tel est le rêve splendide dans lequel se concentra toute la puissance d'aimer et de croire des Judaïtes pieux, vers 720 et 710 avant Jésus-Christ. Le règne d'Ézéchias fut le moment où l'on fixa les traits de cet âge d'or. Le messianisme est une création de Jérusalem, non des tribus du Nord. Il y fallait David, Sion, une dynastie légitime. Le roi était nécessaire au nouvel idéal conçu par Juda. Ézéchias répondait à quelques-uns des traits du parfait roi davidique. A certains moments, on put croire que la grande destinée d'Israël se révélerait par lui, surtout quand il serait entouré de gens pieux comme Éliaqim et sa famille. Les signes prochains étaient pourtant trop peu en vue ; les temps étaient trop durs. Le roi théocrate fut relégué dans l'avenir ; il devenait une sorte de soleil apparaissant à la fin des âges. Mais ce soir du monde devait être si beau qu'on se résignait à ne pas le voir. Il suffisait d'avoir travaillé à le préparer.

Ce système religieux étrange, le moins mythologique et le moins métaphysique qu'ait jamais conçu un cerveau de grande race, n'était au fond que le vieil élohisme patriarcal, devenu vivant, humanitaire et introduit dans l'histoire. Le déisme était si profond chez ces nomades incorrigibles qu'il parvint à expulser, par un travail d'élimination séculaire, la forte dose de paganisme qui était entrée en Israël avec le faux dieux Iahvé, dieu essentiellement local et national. Les nabis, représentants obstinés du vieil esprit monothéiste, avaient réussi. Iahvé n'était plus qu'un synonyme de Élohim. Ce que l'on disait de Dieu, on le dit de Iahvé, et, puisque Dieu a créé le ciel et la terre, Iahvé aussi a créé le ciel et la terre. Iahvé, en un mot, purement, simplement, sans nuance de différence, signifia Dieu[1].

L'emploi des deux mots devint indistinct. On chercha au mot Iahvé une étymologie qui en fit le nom du dieu unique. L'opinion très dominante était que le nom de Iahvé fit partie de la révélation sinaïtique, que Dieu même en avait donné l'explication à Moïse, le tirant de la racine haïa, ou hawa (araméen), qui veut dire être[2]. Cette idée, fort belle assurément, n'était pourtant pas exclusive de deux autres systèmes, qui avaient leurs partisans. Les uns voulaient qu'Abraham eût déjà offert des sacrifices au nom de Iahvé[3] ; d'autres soutenaient que l'usage de ce nom solennel remontait aux premiers temps de l'humanité, au patriarche Seth, fils d'Adam[4].

Dès l'époque, déjà passablement philosophique, où nous sommes arrivés, beaucoup d'esprits se disaient sans doute qu'il y avait en tout cela un sensible porte-à-faux, que ce Iahvé, ayant sa politique et sa providence personnelles, était après tout un dieu particulier, fort distinct de l'El absolu des sages antiques, dont l'école se poursuivait chez les Thémanites et chez les Beni-Qédem[5]. La grande contradiction qui était au fond de la conscience d'Israël : — d'une part, le Dieu abstrait et universel de l'univers, — d'une autre part, le dieu particulier d'Israël, — était recouverte d'un palliatif grossier, qui suffisait. On ne voit pas que les élohistes purs, comme ceux qui écrivirent Job et les Proverbes, aient jamais protesté contre ce qu'il y avait de paganisme et, en un sens, de polythéisme, dans un nom propre donné à Dieu ; on ne voit pas non plus que les iahvéistes aient jamais combattu un parti de déistes purs, niant qu'Israël eût, comme les autres tribus, un dieu protecteur spécial. Tous deux avaient pour commun adversaire le groupe des fous qui disaient : Il n'y a pas de Dieu[6]. Ceux-ci seuls étaient les pervers, les hommes dangereux[7]. Comme ils se gardaient d'écrire, nous ne savons pas combien ils étaient. L'histoire ne voit que les surfaces ; mais, en réalité, les surfaces seules existent dans l'humanité ; elles sont les apparences ; or, en dehors de l'ordre scientifique pur, les choses humaines ne sont qu'apparences. La bataille gagnée est celle qu'on croit gagnée. L'opinion triomphante est celle qui, à une certaine heure, réussit à prouver qu'elle avait le droit de triompher.

C'est parce que le mouvement iahvéiste des prophètes était un retour en arrière, un effort pour revenir à une religion plus ancienne et plus pure, que le grand mouvement prophétique du VIIIe siècle ressemble si fort au protestantisme. L'œuvre des prophètes qui entourent Ézéchias, sans être entièrement maîtres de lui, consista à épurer, à éliminer des scories. Le caractère essentiel du judaïsme est dès lors nettement marqué ; c'est une réforme de puritains, une négation, une religion de mesures préventives et de précautions. Jamais l'ancien iahvéisme n'avait réussi à écarter absolument les superstitions, soit qu'elles vinssent des nomades antiques, soit qu'elles fussent des imitations des cultes chananéens et araméens. Les sages se contentaient de sourire de ces inepties, et ne trouvaient pas mauvais que-leurs femmes eussent des petits dieux grotesques dans leurs poches et' leurs bagages. Vers le milieu du vile siècle, on y regarda de plus près. Deux devoirs s'imposaient, aux puritains, d'abord chasser tout ce qui n'était pas le iahvéisme, puis dégager le iahvéisme lui-même des tolérances qui, selon les prophètes, en ternissaient la pureté.

La destruction du royaume et des sanctuaires du Nord donna au temple de Jérusalem une importance considérable. Jusque-là, comme nous l'avons dit, ce petit naos n'avait guère été que la chapelle particulière du roi de Jérusalem. Maintenant chaque jour voit grandir ses destinées. Il va devenir le sanctuaire national d'Israël tout entier ; une piété ardente s'attache à lui ; une foule de zélateurs se font un point d'honneur de sa pureté absolue. Isaïe pensait sans doute trop peu à cette petite maison de pierre pour qu'il ait pu rien conseiller au roi à ce sujet. On ne voit pas, d'ailleurs, que son habitude ait été de prendre les portiques voisins du temple pour lieu de ses prédications, ainsi que le firent d'autres écoles, prophétiques. Le temple, sous Ézéchias, fut purifié, sanctifié, non embelli ni développé[8]. Il lui arriva comme à une église du moyen âge, Saint-Pierre de Genève, par exemple, subissant l'influence de Calvin. Il est possible que plusieurs des motifs de l'ornementation du temps de Salomon, à laquelle ne présida pas un goût très rigoriste, aient été soumis en ce temps à des retouches sévères, et peut-être ce fait, qui nous a surpris, d'absence de représentations figurées dans la description des décors du temple, vient-il, non du goût du fondateur, mais des actes de vandalisme, comme nous dirions, auxquels se livrèrent les zélotes d'un âge postérieur. On ne saurait, cependant, appuyer beaucoup sur cette hypothèse. Si de telles retouches eussent été considérables, il semble bien que quelque texte nous en aurait gardé le souvenir. Nous connaissons, en effet, par un texte formel[9], l'acte le plus hardi que l'esprit iconoclaste dicta aux nouveaux réformateurs.

Parmi les ustensiles du temple, l'objet qui déplaisait par-dessus tout aux prophètes était ce qu'on appelait le nehustan (abréviation, avec jeu de mot, de nehas nehost, serpent d'airain), vieux talisman que Moïse avait, dit-on, fait fabriquer contre la piqûre des serpents. Les Israélites lui avaient jusque-là offert de l'encens comme à un dieu ; et il n'est pas impossible que ce fût en effet une vieille image de Iahvé, provenant d'un temps où l'on représentait ce dieu sous des formes empruntées à l'Égypte. Ézéchias le fit mettre en pièces[10]. Il fallait pour une innovation aussi hardie un parti religieux bien fort. Le nehustan était une relique nationale de premier ordre, comme en France la sainte ampoule ou le goupillon de saint. Éloi. La religion nationale est toujours superstitieuse. Le jour où Ézéchias ordonna de casser le serpent d'airain de Moïse, il fit ce que firent, en partie à son imitation, les protestants du XVIe siècle, mutilant les saints gothiques, brisant les autels les plus vénérés. L'horreur de l'imposture sacerdotale et du matérialisme religieux l'emportait sur le respect de la tradition. Héros de l'abstraction et du vrai absolu, le prophète juif est plus que patriote. Les mensonges dont le patriote se contente si facilement lui soulèvent le cœur. Une fable attribuant quelque vertu à un objet naturel lui paraît une diminution du pouvoir de Iahvé. De plus en plus, la religion des prophètes de Jérusalem devient une religion humanitaire, et cesse d'être un culte en rapport avec une race ou un pays.

Ni Salomon, ni aucun de ses successeurs jusqu'au temps où nous sommes ne songea à faire du temple de Jérusalem la place exclusive des sacrifices. Les hauts-lieux des temps antiques continuèrent à être des endroits de culte. On y adorait Iahvé, et souvent aussi les anciennes divinités topiques. Le pays était couvert de masséboth ou cippes sacrés et d'aséroth ou stèles phalliques, portant le signe d'Astarté. Ces objets choquaient les puritains ; qui obtinrent d'Ézéchias leur suppression[11]. Réclamèrent-ils aussi l'unité du lieu de culte, demande qui, à ce qu'il semble, eût été de nature à plaire à la royauté, toujours centralisatrice ? Les prophètes judaïtes du VIIIe siècle sont pleins de désirs en ce sens. Leur idéal est Iahvé adoré en Sion et uniquement en Sion[12]. Il est probable qu'Isaïe sollicita plus d'une fois Ézéchias de supprimer les sacrifices extra-urbains[13]. Mais, bien que le roi fût en parfaite intelligence avec le parti pieux, il ne se laissa jamais complètement mener par ce parti. Son attitude rappelle celle de saint Louis, si profondément religieux, et cependant gardant à l'égard du clergé une certaine indépendance. La suppression des sacrifices locaux aurait sûrement entraîné des vexations, des perturbations, comme il y en eut sous Josias. Or ce qui caractérisa le mouvement d'Ézéchias et d'Isaïe, en opposition avec celui de Josias et de Jérémie, c'est qu'il ne fut, au moins dans sa première période, accompagné d'aucune crise ni d'aucune mesure de rigueur.

Voilà un fait bien remarquable, et difficilement on en trouverait un autre pareil dans l'histoire religieuse. Plus d'une fois, sans doute, on conseilla au roi de sévir contre les endurcis ; il n'est pas prouvé qu'il ait jamais cédé. Il se bornait à donner les fonctions de son entourage et toute l'importance qui dépendait de lui à des hommes pieux, qui lui étaient recommandés par Isaïe, comme fut Éliaqim fils de Hilqiah. Autant que nous savons, il ne persécuta personne. Même la ville de Jérusalem ne fut pas ramenée à un état de purification absolue. On y voyait des représentations idolâtriques ou du moins scandaleuses pour les iahvéistes austères[14]. Le roi ne se croyait pas le droit de supprimer ces représentations, contraires à ses sentiments personnels, mais que les mœurs toléraient.

La circoncision, de simple préparation au mariage qu'elle était à l'origine, devenait de plus en plus une règle religieuse à Jérusalem. C'était un des usages les plus anciens de la nation ; mais la signification religieuse n'en fut pas d'abord très précise. Les prophètes ne parlent jamais de cette pratique. Ils la trouvaient évidemment chose secondaire[15]. Ni le livre de l'Alliance, ni le Décalogue ne contenaient non plus rien à cet égard, sans doute parce que la chose allait sans dire et n'était pas encore tenue pour un précepte. Le caractère religieux, cependant, prenait de plus en plus le dessus. La loi de la circoncision allait bientôt devenir fondamentale[16]. Des traits importants du récit élohiste ont pour objet de montrer que cette opération est obligatoire chez les Abrahamides[17]. Tous les gens prévoyants, tous les bons pères de famille la pratiquaient sur leurs enfants, pour leur éviter plus tard une situation fausse, exactement comme il en 3st de nos jours de la vaccination. Il fut reçu que Iahvé le voulait ainsi, et qu'on manquait, à un précepte de Iahvé en ne circoncisant pas son fils dès ses premiers jours.

Les fêtes juives se développaient, mais n'arrivaient à rien d'universel, de national. La pâque, fondue avec la fête des pains azymes, devenait la grande fête annuelle. On l'inaugurait dans la nuit ; elle était accompagnée de réjouissances et de chants[18]. Les gens pieux croyaient déjà que cette fête était le mémorial de la sortie miraculeuse de l'Égypte[19]. Mais pour la plupart, c'était simplement la grande fête de Iahvé au printemps. L'idée se répandait de plus en plus que tous les actes religieux gagnaient à être célébrés à Jérusalem, au temple[20]. La petitesse du royaume de Juda rendait une telle idée praticable. Les fidèles les plus éloignés de Jérusalem n'avaient guère plus de dix lieues à faire pour y venir. Déjà un groupe de dévots très exaltés se formait autour du temple ; ils en devenaient les hôtes, les gérim. Ces gérim de Iahvé n'avaient guère été jusque-là que des parasites, vivant des sacrifices et de la bombance qui entourait les temples ; un esprit moral s'introduisit dans cette institution, qui ailleurs n'a rien produit de bon. On pensa que, pour être le voisin de Iahvé, il fallait une grande pureté morale. L'homme vertueux se consolait en disant à Dieu : Le méchant ne saurait être ton ger[21].

Iahvé qui pourra être le voisin de ta tente[22] ?

Qui est digne d'habiter sur ta montagne sainte ?

Celui qui marche irréprochable et fait ce qui est juste,

Qui n'a que des pensées vraies en son cœur ;

Qui ne dénonce, ni ne calomnie,

Qui ne fait pas de mal à son prochain ;

Et n'outrage pas son semblable ;

Qui méprise ce qui est méprisable,

Qui respecte ceux qui craignent Iahvé,

Qui ne change rien à ce qu'il a juré ;

Qui ne place pas son argent à usure,

Qui n'accepte pas de présents au détriment de l'innocent.

Celui qui fait ces choses ne sera jamais ébranlé.

 

 

 



[1] C'est ainsi qu'au moyen âge, le Christ prit toutes les fonctions de Dieu et que, de nos jours, on a été accusé d'enlever Dieu des écoles parce qu'on enlevait les crucifix.

[2] Exode, III, 14.

[3] Genèse, XV.

[4] Genèse, IV, 26.

[5] Le livre de Job offre la trace de cette dualité.

[6] Ps. XIV, 1 ; LIII, 2.

[7] Le nom symbolique איהיאל (Proverbes, XXX, 1) semble une affirmation opposée à ces insensés. El existe.

[8] Les amplifications des Chroniques (II, XXIX et suiv.) sont sans valeur historique.

[9] II Rois, XVIII, 4.

[10] II Rois, XVIII, 4.

[11] II Rois, XVIII, 4.

[12] Isaïe, XXX, 29.

[13] Les passages Isaïe XXXVI, 7 et II Rois, XVIII, 22, supposeraient que la réforme en question fut en effet opérée. Mais il y a il un malentendu, le message assyrien confondant les cultes idolâtriques qui se pratiquaient sur les hauts-lieux, qu'Ézéchias abolit (XVIII, 4), et les sacrifices de Iahvé qui se faisaient sur ces mêmes hauts-lieux, et qui ne furent abolis que par Josias.

[14] Isaïe, X, 11 ; XXVII, 9 ; XXIX, 11 et suiv. ; XXX, 9 et suiv., 22. Comparez Michée, V, 11-13, etc. Michée ne vit que les premières années d'Ézéchias, antérieures peut-être aux réformes.

[15] On parcourrait aussi tous les sermonnaires et les catéchismes de notre temps, sans y rien trouver sur la vaccination.

[16] Exode, XII, 48 ; Lévitique, XII, 3 ; XIX, 23 ; XXVI, 41 ; Josué, ch. V.

[17] Genèse, ch. XVII. Cf. XXI, 4. — Le chapitre XXXIV (épisode des Sichémites) est mêlé de jéhoviste et d'élohiste.

[18] Comparez Isaïe, XXX, 29.

[19] Exode, XII.

[20] Isaïe, XXX, 29. Cf. Ps. CXXII, 1, 4.

[21] Ps. V, 5.

[22] Ps. XV. Le nom de Gériah eût semblé prétentieux ; on ne le trouve que sous la forme Géro, où le pronom personnel représente Dieu. Voir Mém. sur les noms théophores apocopés, Revue des études juives, oct.-nov.-déc. 1882, p. 167-168.