HISTOIRE DU PEUPLE D’ISRAËL

TOME DEUXIÈME

LIVRE IV. — LES DEUX ROYAUMES

CHAPITRE XVIII. — APPARITION DE L’ASSYRIE DANS LES AFFAIRES PALESTINIENNES.

 

 

Les renseignements historiques nous manquent d’une manière déplorable sur le siècle qui eut pour publicistes les hommes extraordinaires dont Israël a recueilli les œuvres dans le volume de ses nabis. Nous sommes devant cette histoire comme devant une série de Premiers Paris, brouillés, décousus, se rapportant à des événements dont nous ne saurions presque rien par ailleurs. Il semble qu’après la mort de Jéroboam II, son fils Zacharie lui succéda régulièrement. Mais ce règne fut court. Zacharie fut tué à Samarie, devant tout le peuple, par Salloum, fils de Iabès, qui devint roi à sa place. Avec Zacharie finit la maison de Jéhu (vers 770). Cette maison avait donné cinq rois à Israël ; elle maintint la supériorité du royaume du Nord sur celui de Juda, et se défendit assez bien contre l’ennemi permanent, le royaume araméen de Damas. Si le fanatisme eut dans l’élévation du fondateur de cette dynastie une part aussi grande que le prétend l’historiographe juif, il faut avouer qu’on ne s’aperçut guère de cette origine, sous le règne de ses successeurs. Les prophètes sont attachés à ces rois et paraissent avoir vécu avec eux dans des relations pacifiques ; mais ils ne semblent pas leur avoir demandé d’actes de persécution. Ils ne semblent pas non plus avoir essayé de créer pour Jéhu un rôle analogue à celui de David, comme cela aurait dû avoir lieu si Jéhu avait rendu au culte de Iahvé des services aussi grands que le suppose le texte actuel du livre des Rois.

L’assassinat de Zacharie fut suivi d’une véritable anarchie militaire[1]. Salloum ne régna qu’un mois. Il fut tué par Ménahem, fils de Gadi, qui organisa sa conspiration dans Thirsa, l’ancienne capitale, et de là se porta sur Samarie. C’était un homme cruel. La ville de Tappouah[2], près de Samarie, avait refusé de lui ouvrir ses portes. Il fit égorger les hommes et éventrer les femmes enceintes[3]. Il paraît que son pouvoir fut toujours contesté[4]. Le royaume d’Israël se débattait sous le coup d’un mal incurable. L’organisme social et religieux était en pleine décomposition[5].

Les conspirations militaires se multipliaient également à Jérusalem. Joas avait été élevé au trône et précipité du trône par une conspiration de cette espèce. Amasias, son fils, périt par suite d’un complot. Il réussit à s’échapper de la ville et se réfugia à Lakis. Les conjurés l’y poursuivirent et l’y tuèrent. On mit son cadavre dans le char qu’il montait, et ses propres chevaux le ramenèrent mort à Jérusalem, où on lui donna la sépulture ordinaire des rois.

L’armée qui avait renversé Amasias mit à sa place un de ses fils, Osias[6], né d’une Hiérosolymitaine nommée Iecoliahou. Osias ne paraît pas avoir été l’aîné de la famille ; mais l’armée le préférait, peut-être parce qu’il était très jeune ; il n’avait que seize ans. Ses commencements furent extrêmement faibles[7] ; puis il s’affermit. Son règne de cinquante-deux ans fut prospère pour Jérusalem. Édom rentra dans la vassalité de Juda[8]. Osias reprit l’expédition, si malheureusement interrompue, de son père dans le Ouadi-Arabah[9]. Il conquit Elath, la fortifia et la rattacha de nouveau au royaume de Juda. Mais les voyages d’Ophir ne furent pas repris, et on ne vit pas de nouveau bois de santal à Jérusalem.

En religion, Osias suivit les traces de son père et de son grand-père. Ce fut un iahvéiste modéré. Il ne supprima pas les hauts-lieux ; niais c’est là un reproche qu’on ne lui adressa qu’après sa mort ; de son temps, personne ne croyait probablement que la pluralité des lieux de culte fût un crime. Peut-être la tradition selon laquelle il aurait été frappé de la lèpre fut-elle une conséquence de la mauvaise note que lui donnèrent les historiens piétistes.

Malgré la puissante fermentation entretenue par les prophètes, peut-être à cause de cette fermentation, Israël était encore clans le monde une quantité négligeable. Les efforts des nations, comme ceux des individus, reçoivent de l’activité générale du siècle un coefficient énorme. Même le mal est quelquefois fécond par la réaction qu’il provoque ; il n’y a de tout à fait stérile que le terre-à-terre et le désordre mesquin. Vers 765 ou 760[10], un fait d’importance majeure vint changer l’axe de la politique en Orient. Alors apparut, dans les vallées de l’Oronte et du Jourdain, une puissance militaire dont rien encore n’avait pu donner une idée. Damas, Tyr, Hamath, les villes philistines, auxquelles avaient appartenu jusque-là l’importance et la renommée, n’eurent plus désormais que des mouvements subordonnés à l’action d’un centre éloigné.

Les relations des Hébreux avec l’Assyrie remontaient aux origines ; mais, depuis des siècles, elles étaient interrompues. L’Assyrie, d’ailleurs, que, les Beni-Israël avaient connue était la région mésopotamienne de Sarug et de Harran, peut-être antérieurement la Babylonie et la Chaldée. Cet ancien empire assyrien avait un caractère essentiellement civilisateur. Il avait ses doctrines, ses disciplines sacrées, des corps de prêtres et de sages, un commencement de science rationnelle, un grand avancement dans les arts. Avec le temps, au contraire,, s’était formé à Ninive le noyau d’un empire dont la force paraît avoir été tirée des hordes énergiques qu’ont toujours nourries les montagnes du Kurdistan. C’était la première apparition de la force militaire dans le monde ; le résultat fut un despotisme brutal, que ne paraît avoir animé aucune idée morale ni religieuse.

L’esprit et le droit selon les vieilles idées devinrent des mots dénués de sens. Des kilomètres de bas-reliefs, d’un réalisme effrayant[11], nous montrent à l’œuvre ce vieux militarisme, avec sa poliorcétique avancée, la simplicité de ses idées, la barbarie de ses mœurs. La cruauté est ici, comme chez les Peaux-Rouges, une force et un mobile. Des scènes de tortures sont représentées avec autant de soin et d’amour que des scènes de victoire. Le roi, sorte d’Attila ou de Tamerlan, paraît le centre unique de tout ce déploiement. Il n’y a dans un tel monde ni grand ministre, ni grand capitaine, ni grand artiste. A côté du roi, on ne voit que des soldats, des serviteurs, des bourreaux. Le roi le dieu véritable de cet art de scalpeurs. Rien n’existe à côté de lui. Toutes les représentations n’ont qu’un but, c’est de prouver qu’il est fort. Or on est bien fort, selon cette logique de sauvages, quand on voit son ennemi écorché vif à ses pieds.

Le monde n’avait encore rien vu de semblable. L’Égypte et Babylone avaient régné par la force, au milieu de populations plus faibles et surtout moins organisées. De braves chefs de bande, tels que David, avaient fait servir la terreur à leur ambition. Les Moabites vaincus par David avaient subi des supplices aussi affreux que les vaincus de Ninive. Mais une tyrannie systématique, on n’en avait pas connu encore. C’était vraiment, comme les Voyants Hébreux le comprirent, le premier empire, la première grande agglomération de peuples par la conquête. L’empire grec, l’empire romain, jusqu’à un certain point l’empire perse, se firent pardonner leurs violences par le bien général qu’ils procurèrent et la contribution qu’ils apportèrent au progrès. L’empire assyrien paraît n’avoir fait que du mal. On ne voit aucune idée qu’il ait répandue, aucune bonne cause qu’il ait servie. Comme les empires tartares du moyen âge, il ne passa que pour détruire. Peut-être, du reste, le sang tartare dominait-il déjà dans ces hordes terribles, et les sombres conquérants qui terrifièrent le Vine siècle avant Jésus-Christ avaient-ils plus qu’un rapport extérieur avec les Turcs, avec Attila et Gengiskhan.

Le contrecoup de ces cyclones dans le monde à demi patriarcal de Syrie et d’Arabie fut effroyable. Ces bonnes petites sociétés vivaient de l’idée que le gouvernement de l’univers est en somme assez juste ; que la richesse, le pouvoir, la considération, appartiennent à l’honnête homme ou finissent par lui revenir ; que l’adversité n’est qu’une épreuve passagère qui tourne à l’avantage de celui que Dieu frappe. Or voici le mal qui s’élevait comme un rokh monstrueux à l’horizon ; la brutalité, la violence, devenaient maîtresses du monde. Ces stupides et cruels hoplites, qui marchent en rangs serrés à la conquête de l’Asie, sont l’antipode de l’homme juste et responsable, tel que l’auteur du livre de Job, par exemple, le conçoit.

Le fait, du reste, n’était pas exclusivement propre à l’Assyrie. Le mercenaire devenait le maître du monde. Jusqu’alors, on s’était battu pour se défendre ; maintenant, on apprenait la guerre comme un métier avantageux[12]. Aux classifications des âges primitifs, où les hommes étaient divisés par leur genre de vie, agriculteurs, bergers, chasseurs, brigands, vient s’ajouter la catégorie de celui qui se vend à un autre pour tuer et se faire tuer. Une immense forbannerie s’élevait de toutes parts. C’est l’âge de piraterie qui nous est représenté par les poèmes homériques. L’exploitation de l’homme par l’homme est maintenant la loi commune. La captivité passe pour le mal suprême, pour le type même du malheur. L’homme le mieux élevé peut, d’une heure à l’autre, devenir l'œchmalote de celui qui le surprend. Le patriarche le plus accompli risque toujours d’être la proie d’une bande de gorilles, qui fait pis que le tuer, qui le pollue, l’assujettit à la bête, le réserve à mille morts.

Ce qui rendait le nouvel empire assyrien particulièrement odieux aux Sémites restés fidèles à l’esprit ancien, c’était son impiété. On ne voit pas de temples dans le monde assyrien de cet âge ; les monuments n’offrent presque aucun symbole religieux[13]. Devant ce manque absolu de toute crainte de Dieu, l’idée qui devait venir à des peuples simples, ne regardant que le dehors des choses, était que le roi se faisait adorer. Cette substitution de l’homme à Dieu, que l’on croyait déjà découvrir dans des mythes de la plus vieille histoire, tels que Nemrod, le Kesil[14], paraissait la suprême folie. L’essence de l’esprit du Sémite patriarcal est le respect de l’individu. Cette suppression des créatures de Dieu au profit d’un immense orgueil, cette égalité dans l’esclavage universel, révoltaient de fières natures, étrangères à l’idée de l’État, auxquelles l’assujettissement à de petits roitelets tels que ceux de Judée et d’Israël paraissait déjà une déchéance.

Les prophètes auraient dû être, les plus indignés ; niais, ne voyant le monstre que de loin, voyant, au contraire, de très près leurs adversaires de Jérusalem ou de Samarie, ils prirent l’Assyrie comme une sorte d’épouvantail à l’adresse de leurs compatriotes. Parfois même, ils semblèrent incliner singulièrement vers leurs pires ennemis et mériter le reproche d’amis des Assyriens. Le malentendu en ce genre est facile. Les esprits étroits accusent toujours les clairvoyants de désirer les malheurs qu’ils prévoient et qu’ils annoncent. Le rôle de Cassandre est le plus triste de ceux qui peuvent échoir aux amis de la vérité.

Chaque année, une expédition sortait de Ninive, et allait porter, dans les régions voisines du bassin du Tigre et de l’Euphrate, la terreur du roi d’Assyrie. L’Arménie, la partie orientale de l’Asie Mineure, la Cilicie, toute l’Aramée du Nord étaient domptées, presque assimilées. C’est vers l’an 765 que le fléau atteignit les pays voisins d’Israël. En présence d’une telle force, la résistance était impossible. La sagesse commandait l’union et les alliances avec les peuples voisins, surtout avec les villes de Phénicie. Mais les prophètes (les journalistes, comme nous dirions aujourd’hui) portaient toutes les questions à une sorte de paroxysme. Leur haine contre Tyr et Sidon les aveuglait[15]. La jalousie des classes était extrême ; la rivalité des deux royaumes, d’ailleurs, créait à une grande puissance étrangère une brèche assurée. Ceux que le sang aurait dû rapprocher luttaient d’obséquiosité à l’égard de l’ennemi commun, pour diriger sa colère au gré de leurs secrètes inimitiés[16].

On ne sait rien de la première pression assyrienne sur Israël, laquelle eut lieu sous le règne de Menahem[17]. Menahem se soumit et paya au roi d’Assyrie mille talents d’argent, moyennant lesquels le roi d’Assyrie devint son protecteur. Menahem fit payer la contribution par ses sujets aisés, et parut se résigner sans peine à une situation qui garantissait sa royauté chancelante contre les dangers intérieurs dont elle était menacée. Son fils Peqahiah lui succéda, et ne régna que deux ans. Il fut assassiné, dans le pavillon central de son palais de Samarie[18], par le chef des gardes Péqah, fils de Remaliah, avec l’aide d’un corps de cinquante Galaadites.

Quelques morceaux prophétiques de ce temps nous ont été conservés parmi les fragments anonymes qu’on mit, dans l’editio princeps des livres prophétiques, à la fin du volume, après le dernier des prophètes, qui était Zacharie fils de Barachie[19]. Un ou deux de ces morceaux étaient peut-être de ce Zacharie fils de Iebérékiah, dont Isaïe parle comme d’un des témoins fidèles de la vérité[20]. La ressemblance des deux noms aura aidé à la confusion. Quoi qu’il en soit de ce point, les réflexions des hommes de Dieu, après l’humiliation de Menahem, étaient tristes. Israël est un troupeau destiné à la boucherie[21]. Les bergers le vendent au boucher pour s’enrichir. De toutes parts, guerres civiles, anarchie. Un moment, on a vu trois bergers en un mois[22], Pour comble de malheur, les brebis se mangent les unes les autres. Le prophète alors brise son bâton, qui s’appelle Fraternité, en signe de la rupture définitive de la fraternité entre Juda et Israël. N’ayant pas voulu de bons bergers, le peuple sera livré à d’affreux bergers armés de coutelas, qui les mangeront. Ce sont les conquérants, les usurpateurs. Voilà ce que c’est que de n’avoir pas gardé les rois selon le cœur de Iahvé. C’est la faute des classes dirigeantes, des faux prophètes[23]. Mais Iahvé donnera une revanche à Juda et à Joseph. Il les dispersera parmi les nations, puis il les rassemblera[24]. L’orgueil d’Assur sera abaissé ; le sceptre de l’Égypte disparaîtra.....

Vers le même temps, Jotham succéda, sur le trône de Jérusalem, à son père Osias ou Azarias. Il suivit la ligue de conduite de ses ancêtres, zélé pour le temple, mais tolérant pour les hauts-lieux. Il construisit, ou plutôt il décora la porte supérieure du temple, et ajouta aux fortifications d’Ophel[25].

La plus simple sagesse eût commandé aux petits États de Syrie l’union contre Assur. Malheureusement, les divisions étaient plus vives que jamais. Quand une grande force politique se trouve en contact avec des petites forces divisées, il se fait toujours une polarisation. L’empire d’Allemagne, au moyen fige, par sa position à côté et au-dessus des républiques italiennes, créait deux partis, le parti guelfe et le parti gibelin. Un fait analogue se passa en Syrie, dès que l’on commença d’y sentir la puissance ninivite. Damas et Israël, oubliant leurs longues querelles, se mirent à la tête d’une ligue contre l’Assyrie. Juda, du même coup, fut incliné vers un parti tout contraire. Dès le règne de Jotham, Résin, roi de Damas, et Péqah fils de Remaliah harcelèrent cruellement le royaume de Juda. Bientôt nous verrons, sur l’appel de Juda, l’armée assyrienne apparaître pour la seconde fois dans la région de l’Ahana et du haut Jourdain.

Ce qui faisait peser si lourdement l’Assyrie sur les affaires syriennes, c’était en réalité l’Égypte. Par la croissance subite du royaume ninivite, se produisit un antagonisme comme il en naît toujours lorsque deux nations s’affrontent pour l’hégémonie du monde. L’Égypte et l’Assyrie étant les deux masses les plus puissantes qu’on eût encore vues, la loi fatale qui régit l’humanité, quand elle n’est conduite que par ses instincts brutaux (hélas ! qu’un tel état est loin d’être passé !), voulait qu’elles se combattissent. Par-dessus la tête des petits royaumes de Syrie, les deux grands empires se regardaient, se mesuraient de L’Égypte était, en général, alliée aux villes de Phénicie[26] ; ce qui amenait avec l’Assyrie des complications pleines de dangers. L’opinion publique, dans les États jordaniques, était fort excitée. Le va-et-vient des alliances[27] créait en ces petits pays de terribles oscillations. Cela augmentait fort la commune bassesse. On soupesait sans cesse les forces des rivaux ; on était à l’affût de leurs défaillances ; on s’avouait faible ; on était d’avance à moitié vaincu, par le seul fait d’être à ce point préoccupé des querelles des forts.

Le prophétisme surtout souffrit de ces intrigues. Le goût de l’imbroglio politique se développe facilement dans les coteries pieuses ; les dévots se plaisent souvent aux tripotages de la diplomatie. Les prophètes, étant essentiellement des publicistes, voudront être au courant des secrets politiques des grandes puissances. Aux révélations d’en haut ils mêleront trop souvent les commérages des nouvellistes. Dans ces questions, toujours douteuses, d’alliances et de coalitions, ils compromettront l’autorité de Iahvé, et on verra, non sans un vrai serrement de cœur, les ardents défenseurs du droit et de la religion pure dépenser, au profit de combinaisons sans portée, autant de passion et d’éloquence qu’ils en avaient montré en faveur de la justice et de la vérité.

Mais le génie d’Israël, toujours obsédé du problème de l’humanité, voyait avec sagacité la portée des grands événements du monde, et ses vues, à chaque révolution, s’élargissaient . Les sages d’Israël comprirent vite que le jeu des petites villes et des petits royaumes était fini, qu’il ne pouvait plus être question de dieux locaux, que le Iahvé national n’avait qu’une manière de se sauver, c’était de devenir le Dieu universel. Assur, en donnant à l’Orient l’idée d’une grande puissance, contribua presque autant que les paysans d’Israël au progrès du monothéisme. Le prophétisme sera désormais combattu entre deux tendances, la haine d’un orgueil colossal et l’éblouissement causé par une force centrale de l’humanité, qui doit se rattacher à Iahvé par des liens mystérieux. En fait et comme tendance générale, les prophètes seront pour Assur.

 

 

 



[1] Voyez Zacharie, XI, 8 (les trois bergers eu un mois), et surtout Osée, III, 4-5.

[2] Correction presque certaine pour הפםח (II Rois, XV, 16). Le mot טחרצה à biffer ; repris à tort du V. 14.

[3] Il est fait allusion, dans Osée, X, 14, à un fait analogue, rapporté à Beth-Arbel.

[4] Cela résulte de II Rois, XV, 19.

[5] Osée, III, 4.

[6] On peut hésiter entre les formes Oziah et Azariah. Les monuments assyriens présentent le nom Azariah. Mais est-ce le même personnage ?

[7] II Rois, XIV, 11 et suiv. Comparez Amos, IX, 12.

[8] Amos, IX, 12.

[9] Notez Amos, VI, 11.

[10] La chronologie est ici fort incertaine. Voir Oppert, la Chronol. biblique, p. 29-32 ; le même, Salomon et ses succ., 1877 ; Schrader, Die Keil. und das A. T. (2e édit.), p. 217 et suiv. ; Duncker, Gesch. des Alt., II (5e édit.), p. 270 et suiv. ; Maspero, Hist. anc. (4e édit.), p. 397-398.

[11] Au Musée britannique, au Louvre.

[12] Isaïe, II, 4 ; Michée, IV, 3.

[13] Les Mongols, à leur entrée dans le monde de l’Asie citérieure, firent de même aux musulmans l’effet de peuples sans religion.

[14] Le Géant ou Orion, qui voulut se révolter contre Dieu et fut attaché à la voûte du ciel.

[15] Voyez Zacharie, IX, et Isaïe, XXIII.

[16] Osée, V, 12, etc.

[17] Cette première apparition de la puissance ninivite dans le monde israélite eut lieu par le souverain assyrien que les historiographes hébreux appellent Poul ou Phul, et que l’on ne réussit pas à bien identifier avec les données de l’assyriologie. Ce n’est sûrement pas Téglatphalasar. Quand on songe que ce nom de פול, qui peut prêter à tant d’erreurs de copistes, n’est écrit eh réalité qu’une fois dans l’historiographie hébraïque (les Chroniques ne font ici que répéter le livre des Rois), et cela dans un texte où les fautes abondent, on arrive à croire que la question ne doit pas être serrée de trop près. Dans les listes assyriennes, le roi qui répondrait le mieux serait Assourdauil II. L’identification de Poul avec le roi de Babylone Πώρος, du Canon de Ptolémée, entraîne bien d’autres difficultés. Voir Schrader, Die Keilinschr., p. 227 et suiv. ; Oppert, dans Babyl. and oriental Record, vol. II, n° 5 (Londres, 1888).

[18] Les mots היראה האו כניא הא sont tout à fait inintelligibles. Cela fait penser à l’Ariel de Moab, II Samuel, XXIII, 20. Notez le mot salis qui rappelle les Forts de David.

[19] Zacharie, IX-XI. Ces morceaux paraissent d’auteurs différents. Nous parlerons de la partie XII-XIV au tome III de cet ouvrage.

[20] Isaïe, VIII, 2.

[21] Chapitre XI, 4.

[22] Chapitre XI, 8. Allusion, sans doute, à Zacharie, Salloum, Menahem.

[23] Zacharie, X.

[24] Se rappeler nos vues sur ce qui a déterminé l’auteur de la collection des Petits prophètes dans ses choix.

[25] II Rois, XV, 32-314 ; II Chron., XXVII.

[26] Isaïe, XXIII, 5.

[27] Osée, VII, 11 ; Osée presque tout entier.